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Archives conservées par | Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 997, 1,-)[1] ![]() |
Louis-Léon-Eugène Billotey est unartiste peintre français né àParis le et mort dans la même ville le. Il fut le frère dePierre Billotey, écrivain. Billotey laisse une œuvre figurative, puissante et classique, d'un cubisme décoratif, déclinant de nombreuses qualités : excellence du dessin, composition subtile, allongement maniériste et traitement élégant des drapés.
Fils et petit-fils de peintre, il entre à l’École des Beaux-Arts en1901, présenté par Jules Lefebvre et Robert Fleury. Il suit aussi les cours deJules Lefebvre à l'Académie Julian. Après avoir tenté legrand prix de Rome en1906, il est lauréat en 1907 (ex-aequo avecEmile Aubry) avec unVirgile contemplant une scène rustique, ce qui lui permet d'exécuter un séjour de plusieurs années à la Villa Médicis (entre1908 et1912), avant d'entreprendre un séjour àAthènes.
On lui doit plusieurs compositions remarquées au début de sa carrière :Les Cavaliers (1910, localisation actuelle inconnue), envoi réglementaire de la Villa Médicis, est bien accueilli auSalon des artistes français de 1913. En1912, il peint comme nouvel envoi de Rome unDépart des cavaliers, qui sera retenu en1933 par lamanufacture des Gobelins pour être traduit en tapisserie, chose faite entre1935 et1936. Il présente saDame au cerf au Salon de1913, puis uneVénus marine et unParadis terrestre au Salon de1922. Chacun de ses tableaux donne lieu à un grand nombre d'études dessinées et peintes, pour l'essentiel conservées en main privées, mais qui ont été prêtées à l'occasion de l'exposition rétrospective de l'artiste en2002.
Attiré par l'enseignement, il est nommé professeur de dessin à l'Académie des Beaux-Arts de Valenciennes où il donne des cours d'esquisse historique et d'histoire de l'art. Pendant la Première Guerre mondiale, l'artiste s'engage dans l'infanterie : il participe à la bataille deDinan et est fait prisonnier àCharleroi. Après sa libération, il quitteValenciennes en1919 pour enseigner àParis, à l'école Elisa-Lemonnier.
Toujours proche du Nord de la France, il participe, comme d'autres artistes de sa génération, à la reconstruction et à la décoration d'églises détruites pendant la guerre : il livre plusieurs cartons de vitraux pour des églises de l'Aisne, comme celle de Ciry-Salsogne (en1926, pour laquelle il donne deux cartons de vitraux représentant Saint Martin etSaint Jean-Baptiste, et unChemin de croix peint, de quatorze stations),Tergnier (en1927, il donne un carton pour un grand vitrail de laCrucifixion, détruit en1945), Sancy-les-Cheminots (en1930, il réalise un grand vitrail dédié à la Vierge),Fontenoy (il exécute une grande fresque pour le chœur représentantLe bon pasteur entouré d'anges tenant les instruments de la Passion), et l'église Saint-Nicolas de Villers-Cotterêts (en1934, pour laquelle il donne quatre vitraux).
Il peint un grandSacrifice d'Iphigénie, acquis par l'État en 1935 pour lemusée national d'Art moderne et présenté l'année suivante au Salon des Artistes français. Il exécute son chef-d'œuvre,La Tragédie, peinte à même le ciment en 1937 et 1938 pour le palais de Chaillot, inspirée de « La guerre de Troie n'aura pas lieu » deJean Giraudoux et élaborée dans le cadre de l'Exposition internationale de 1937, pour laquelle il reçoit une médaille.
Billotey se suicide à Paris, dans son atelier de larue Raynouard, le, au lendemain de l'entrée des troupes allemandes dans la capitale, ne pouvant supporter la défaite après avoir lui-même très mal vécu laPremière Guerre mondiale. Son fonds d'atelier est conservé par sa veuve Marie-Rose Billotey, jusqu'en1957, puis remisé dans un garde-meuble avant d'être redécouvert et inventorié par ses héritiers. Le fonds a servi de base à une exposition rétrospective de l'artiste tenue dans plusieurs musées de France en2002-2003.