Pour les articles homonymes, voirBonaparte.
Cet article est uneébauche concernant lalinguistique et un homme politiquefrançais.
Sénateur du Second Empire | |
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Député de la Seine | |
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Conjoints | Maria Anna Cecchi(d)(à partir de) Clémence Richard(à partir de) ![]() |
Enfant | Louis Clovis Bonaparte(d) ![]() |
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Louis-Lucien Bonaparte, né le[1] à Thorngrove, une propriété[2] relevant de la paroisse deGrimley (Worcestershire),Angleterre, et mort le àFano,Italie[3], futdéputé, puissénateur du Second Empire etphilologue, spécialiste de la languebasque.
Louis-Lucien Bonaparte est le fils deLucien Bonaparte et le neveu deNapoléon Ier. Il naît pendant la captivité de son père en Angleterre.
Il est titréprince français en 1815[réf. nécessaire] avecprédicat personnel d'altesse impériale[réf. nécessaire] à la suite de la réconciliation de son père avec NapoléonIer, puis simplement prince Bonaparte, en vertu du statut de la famille impériale adopté par Napoléon III.
Le, il épouse àFlorence Maria Anna Cecchi, fille d'un sculpteur florentin, dont il se sépare en 1850. Il demande alors la main de la princesseAlexandra de Bavière, fille du roiLouisIer, mais sa demande est refusée[4].
Sa femme étant décédée àAjaccio, le, il se remarie le suivant àClémence Richard, native deLarrau enSoule avec qui il a eu un fils né adultérin, Louis-Clovis (1859-1894).
Député conservateur de Corse, puis de laSeine sous laDeuxième République, il soutient la politique de son cousinLouis-Napoléon Bonaparte[3]. À l'avènement de l'Empire, il en est récompensé par sa nomination auSénat.
Comme les autres descendants de Lucien Bonaparte, il est autorisé à porter le titre de« prince Bonaparte » à l’avènement du Second Empire. Cependant, les descendants de Lucien Bonaparte ne prennent pas place dans l'ordre de succession à l'Empire et ne sont pasprinces français.
En tant quesénateur, il est fait grand-officier puisgrand-croix de la Légion d'honneur en 1863[1].
Louis-Lucien Bonaparte parlait couramment l'anglais, lefrançais, l'espagnol, l'italien et lebasque. C'est au basque qu'il consacra essentiellement son activité ; mais il marqua en différentes occasions un certain intérêt pour le breton. Il finança notamment la publication à Londres, en 1867, d'unetraduction de l'Evangile de s. Matthieu dans le dialecte vannetais, par les soins de Christoll Terrien.
L'impressionnante bibliothèque de linguistique qu'il avait rassemblée (plus de 18 000 volumes) a été acquise en bloc, en 1901, par laNewberry Library deChicago.
S'il étudie des langues régionales parlées en Italie et en Angleterre, la plupart de ses travaux linguistiques porte sur l'étude de la langue basque avec notamment une classification des différentsdialectes du basque qui a été utilisée jusqu'à tout récemment.
En 1856, le prince inaugure une nouvelle période de la littérature en basque avec la publication de la traduction de saint Mathieu parEmmanuel Inchauspé en souletin et par Sallaberry Ibarrola en bas-navarrais. En arrivant au Pays basque, le prince constitue une équipe de collaborateurs dont en premier lieuJean-Pierre Duvoisin, qui avait déjà traduit les textes bibliques et préparait un dictionnaire. Les autres collaborateurs ont été Jose Antonio Uriarte (1812-1869), d'Arrigorriaga ; Klaudio Otaegi (1836-1890), de Zegama ;Emmanuel Inchauspé (1815-1902), de Zunharreta ; M. Salaberry, d'Ibarrola ; Bruno Etxenike (1820-1893), d'Urdax ; l'abbé Casenave ; Jose Antonio Azpiazu, de Segura ; Juan Eloi Udabe, de Tolosa ; Mariano Mendigatxa, deBidangoze ; Prudentzio Hualde (1823-1879), de Bidangoze ; Pedro José Samper de Jaurrieta ; l'abbé Ibarnegarai ; et J.-B. Archu (1811-1881), d'Altzürükü. De tous ces collaborateurs, les deux premiers réalisent les premières traductions intégrales de la Bible, la première publiée en labourdin par les soins du prince (chronologiquement, il y a d'abord eu une traduction du Nouveau Testament parJoannes Leizarraga (La Rochelle, 1571) puis celle de la Bible du capitaine Duvoisin, suivie de celle de Jose Antonio Uriarte)[5].