Le patrimoine architectural de Locronan, qui a été préservé, a permis au village d'être membre du réseau despetites cités de caractère. Locronan est aussi aujourd'hui gratifié du label desplus beaux villages de France, décerné par une association indépendante visant à promouvoir les atouts touristiques de petites communes françaises riches d'un patrimoine de qualité. Autour de l'église, les toits du village sont des œuvres d'art. Le village a conservé une place centrale pavée ornée d'un puits, la vasteéglise Saint-Ronan, des maisons Renaissance engranite avec des toits couverts enardoise typiques de la région.
Locronan fait partie traditionnellement dupays Glazik, mais située dans lePorzay, sur le flanc nord-ouest de la montagne de Locronan, elle est enserrée entre deux massifs forestiers : à l'est, recouvrant presque entièrement la montagne de Locronan, le bois du Duc, situé sur le territoire de la commune deQuéménéven et à l'ouest, en contrebas de la bourgade, laforêt de Névet, fréquentée jadis parsaint Ronan et leroi Gradlon, située sur le territoire de la commune duKerlaz ; les deux ne formaient originellement qu'un seul massif forestier désigné sous le nom deNévet.
La montagne de Locronan (Menez Lokorn en breton) avec ses 285 mètres d'altitude est l'un des points les plus élevés du massif desmontagnes Noires qu'elle termine à l'ouest, même si géologiquement elle n'en fait pas partie. Locronan est située entre le plateau de Kerlaz à l'ouest s'abaissant de 130 à 60 m vers labaie de Douarnenez qu'il domine en falaises de l'anse du Ry à la pointe d'Ar Grabineg[1], et la haute saillie du Menez Lokorn à l'est, au pied duquel l'agglomération s'est développée[2].
Le lieu-ditPlas Ar Horn, au sommet de la montagne du Prieuré, à laquelle est adossé Locronan, offre un large panorama de la plaine duPorzay, duMénez-Hom et de labaie de Douarnenez dans son ensemble.
Vue de la chapelle ar Sonj, dite « du Souvenir » (1912) et la chaire à prêcher extérieure (1887).
Le leucogranite de Locronan est une roche homogène, peu ou pas orientée, à grain moyen, de teinte gris clair à jaune-beige, quand elle est altérée. Elle présente une texture grenue et uneparagenèse granitique àquartz à tendance globuleuse, deuxfeldspaths (potassiqueperthitique etplagioclaseoligoclase,xénomorphes ou en petits cristaux prismatiques, en proportions équivalentes), deuxmicas (biotite etmuscovite)[10]. Les carrières ouvertes dans cette roche ont fourni de belles pierres de taille largement utilisées pour la construction des édifices religieux, mais la plupart de ces carrières sont abandonnées[11].
Une mine d'or aurait été exploitée jadis à Névet au sud-ouest de Locronan ; des pépites d'or étaient trouvées dans larivière du Névet. Une fonderie d'or remontant auhaut Moyen Âge a été mise en évidence au pied même de la montagne de Locronan[12].
En 2010, le climat de la commune est de typeclimat océanique franc, selon une étude duCNRS s'appuyant sur une série de données couvrant lapériode 1971-2000[13]. En 2020,Météo-France publie une typologie desclimats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à unclimat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[14]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Monts d'Arrée », avec des hivers froids, peu de chaleurs et de fortes pluies[15].
Au, Locronan est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à7 niveaux définie par l'Insee en 2022[20].Elle est située hors unité urbaine[21]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Quimper, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[21]. Cette aire, qui regroupe 58 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[22],[23].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,9 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (66,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (38,4 %),terres arables (30,1 %), forêts (13,5 %), zones urbanisées (8,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (7,7 %), prairies (1,4 %)[24]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Le nom de la localité est attesté sous les formesEcclesia Sancti Ronani en 1031,Prioratus Sancti Ronani de Nemore en 1262,Locus Ronani en 1348,Loc-Ronan-Coat-Nevet[25], ouSaint Renan du Bois en 1457,Locrenan à partir de 1535[26].
Son nom signifie« le lieu consacré (de l'ermitage) desaint Ronan »,lok signifiant « lieu consacré » en breton. Les archives anciennes appellent parfois Locronan,Saint-René-du-Bois[27]. C'est le cas par exemple deCharles Colbert de Croissy qui, dans son rapport publié en 1665, cite « le prieuré de St-René Dubois » [Locronan francisé en Saint-René-du-Bois], lequel dépendait de l'Abbaye Sainte-Croix de Quimperlé et dont leressort s'étendait sur Locronan,Plonévez-Porzay,Crozon etCast[28].
À l'époque romaine, Locronan se trouvait au carrefour de deuxvoies romaines, l'une venant de Quimper et se dirigeant vers lapresqu'île de Crozon, l'autre se dirigeant vers Douarnenez. Un trésor monétaire a été trouvé dans la décennie 1950, comprenant des pièces en argent datant de laRépublique romaine, mais ce trésor a disparu[31].
Le site de Locronan correspond à un ancien haut lieu duculte druidique qui était situé dans lebois du Névet. Le nom de la forêt du Névet s'écrivaitMen Nemet dans les textes médiévaux ; c'était unnemeton, un enclos ou bois sacré où était vénéré un dieu ou une déesse,le seul d'ailleurs encore visible à notre époque[32]. Le nemeton de Locronan est un grand quadrilatère d'une douzaine de kilomètres de périmètre, comportant douze points remarquables, représentant les douze mois de l'année celtique, marqués probablement par douze menhirs (remplacés depuis par les 12 calvaires marquant les 12 « stations » de la grande Troménie)[33]. La fonction sacrée du nemeton était la représentation sur terre du parcours des astres dans le ciel : il décrivait dans l'espace les douze mois de l'année en même temps que chacun de ces mois était consacré à une divinité du panthéon celtique[34]. D'autres traditions celtes perdurent à Locronan, par exemple celle du « pain des morts »[Notes 1] le jour de laToussaint ou celle de l'« arbre de mai »[Notes 2] le premier mai[34].
Saint Ronan y installa par la suite son ermitage à l'emplacement de l'actuelle chapelle du Pénity, accolée à la partie sud de l'église Saint-Ronan, ce qui explique lachristianisation du site[26]. La grande place centrale de Locronan se trouve au carrefour de deuxvoies romaines.
Coupelles à affinage de l'or provenant du camp des Salles en Locronan (9e ou 10e siècle, musée de l'abbaye de Landévennec).
Le camp des Salles[35] — le toponyme « des Salles » est une déformation du mot bretonsalou qui signifie « château » —, situé à 500 mètres du bourg de Locronan, est un retranchementcarolingien entouré de talus et de pierres[36]. Situé sur le flanc nord de la Montagne du Prieuré, il comprend trois enclos successifs, alignés sur une longueur de 420 mètres, entourés par des talus de plus de 4 mètres de haut. Ces fortifications, situées au milieu de l'aire parcourue par la Grande Troménie, étaient peut-être la Cour du roiGradlon, évoquée trois siècles plus tard, auXIIIe siècle, dans la "Vie de saint Ronan". Cette triple enceinte en terre est typique des résidences palatiales des rois bretons duhaut Moyen Âge[37].
L'existence d'une église est attestée dès 1031 car à cette date lecomte de CornouailleAlain Canhiart fait don de l'église Saint-Ronan à l'abbaye Sainte-Croix de Quimperlé à la suite de sa victoire — réfugié dans la forêt de Német [Névet], il aurait imploré le secours de saint Ronan[38] — remportée contre le ducAlain III de Bretagne et connue sous le nom de « bataille de Ronan » (gueth Ronan)[26]. Par la suite, les comtes de Cornouaille portèrent une grande dévotion à saint Ronan.
La tradition hagiographique du hautMoyen Âge nous apprend que la région a été christianisée auVe siècle parsaint Ronan,ermite irlandais. Latradition orale contemporaine veut que saint Ronan parcourait chaque jour en pénitence le circuit de la petite troménie, et chaque dimanche celui de la grande. La ville de Locronan conserve à jamais la trace de son passage puisque nous la nommons désormais Locronan, lelocus (l'espace) de Ronan.
Dans l'église Saint-Ronan, la statue le représente avecmitre etcrosse comme un abbé ou un évêque itinérant.
LaBuhez sant Ronan (« La vie de saint Ronan ») a été retranscrite en breton et en français dans leBarzaz Breiz parHersart de La Villemarqué en 1839[41], qui s'est inspiré d'une version latine plus ancienne, le bréviaire imprimé de Léon de 1516[42], dont voici un extrait :
Le bienheureux seigneur Ronan reçut le jour dans l'île d'Irlande Au pays desSaxons, au-delà de la mer bleue, de chefs de famille puissants Un jour qu'il était en prière, il vit une clarté Et un bel ange vêtu de blanc lui parlant ainsi : « Ronan, Ronan, quitte ce lieu ; Dieu t'ordonne, Pour sauver ton âme, d'aller habiter dans la terre deCornouaille ». Ronan obéit à l'ange, et vint demeurer en Bretagne, Non loin du rivage, d'abord dans une vallée duLéon Puis dans la Forêt Sacrée du pays de Cornouaille.
Statue de saint Ronan portant mitre et crosse, église Saint-Ronan de Locronan.
Tombeau desaint Ronan, chapelle du Pénity de l'église Saint-Ronan de Locronan.
Attribué àCharles Jaffeux,Sortie de messe à Locronan, aquarelle, localisation inconnue.
Le "lit de saint Ronan" ou "chaise de saint Ronan" ou "bateau de Saint Ronan" ou "jument de pierre" est un rocher naturel ou unmenhir couché de 13 mètres de pourtour situé sur le flanc de la montagne de Locronan et auquel est attaché un certain nombre de légendes concernant le saint : il aurait servi d'embarcation à saint Ronan lors de sa venue d'Irlande (bateau de pierre), il combattrait la stérlité en permettant aux femmes se couchant dessus d'enfanter (jument de pierre) ou encore le saint aurait eu l'habitude de s'y asseoir pour contempler laBaie de Douarnenez. Ce rocher est intégré au parcours de laGrande Troménie de Locronan[43].
Maisons sur la place du marché.Arrêt du Conseil d'état du Roy datant de 1742 et portant règlement pour les toiles et voiles fabriquées à Locronan.
Dès leXIVe siècle, lechanvre fleurit à peu près partout dans la région de Locronan. De cette production naît uneindustrie de la toile à voile, favorisée au départ par la proximité dePouldavid[Notes 3], l'ancien port deDouarnenez, qui va faire prospérer la petite cité où s'installent de nombreux tisserands et marchands. La renommée des toiles issues de lamanufacture de Locronan[Notes 4], vendues sous le nom d'« olonnes » (les bateaux allant chercher le sel emportaient des toiles pour les vendre àLa Chaume-d'Olonne et àSaint-Gilles-d'Olonne) sur les côtes duBas-Poitou [Vendée actuelle], va vite traverser les frontières et même les océans. Elles équipent les navires de laRoyale et de laCompagnie des Indes, mais les commandes proviennent aussi des marines étrangères[45]. La toile à voile de Locronan aurait ainsi équipé l'Invincible Armada espagnole etShakespeare la cite même dans « Coriolan » (acte II, scène I). Lelin était aussi travaillé.
C’est à cette époque de prospérité, arrêtée un temps par les destructions liées auxguerres de la Ligue (Locronan est pillé en 1594 par les troupes espagnoles, puis successivement par les capitaines de guerreAnne de Sanzay de la Magnane etGuy Éder de La Fontenelle) (la ville aurait même été abandonnée entre 1595 et 1599[46])[Notes 5], qu'appartiennent la plupart des richesses architecturales que constituent les demeures en granit de la place de l'église et des rues avoisinantes et, naturellement, l’égliseSaint-Ronan et la petite chapelle du Pénity attenante à celle-ci et abritant legisant du saint (respectivement desXVe etXVIe siècles). En1751, 406 métiers à tisser sont encore dénombrés dans 21 paroisses de la région dont 151 à Locronan même[47].
Cahier de marques des tisserands de Locronan (1748-1786),Archives départementales du Finistère.Locronan : la marque du bureau des toiles et celle des tissiers de Quimper.
Une des raisons du succès de ces toiles tient dans le sérieux de leur fabrication, régie par des règlements établis par leConseil du Roi, et qui étaient de véritablescahiers des charges précisant le nombre de fils de chaîne pour chaque type de voile, leur longueur au sortir dumétier à tisser, la nature et la qualité des fibres utilisées, la qualité des lisières, le pliage, etc. Le règlement du comprend 53 articles. Pour vérifier leur conformité avant l'expédition, les ballots passent par les « Bureaux de la marque » installés généralement dans les ports exportateurs. Chaque « bureau des toiles » est tenu par un commis chargé d'apposer, le plus souvent au noir de fumée, les coins ou marques qui attesteront de la qualité et de la conformité des toiles. Le 2 janvier de chaque année, les anciens coins sont détruits, afin d'éviter les fraudes, et remplacés par de nouveaux[48].
L'essor de ces fabricants et marchands de toiles dites de « Locronan » ou de « Pouldavi », toiles à voiles ou à ballots, permit la construction dans la région de nombreuses églises paroissiales comme celles deCast,Le Juch,Plogonnec,Guengat,Beuzec,Pouldavid etPloaré[51].
La création de manufactures royales àBrest en 1764 parChoquet de Lindu (pour faire travailler lesforçats du bagne de Brest), qui attira de nombreux tisserands de Locronan se fit durement sentir. Le déclin de l'activité toilière[52] s'est accentué à partir du milieu duXVIIIe siècle, la production passant de 10 000 pièces en 1751 à 6329 pièces en 1776[53]. En 1771, un inspecteur des manufactures, Guilloutou, attribue cette décadence « à la mauvaise filature et à de mauvais procédés de fabrication »[54]. En 1813, on ne recense plus que 13 métiers à tisser à Locronan et la concurrence des métiers mécaniques fait alors vite cesser cette activité[55].
Un texte anonyme daté de 1779 ou d'une année avoisinante décrit les conditions de travail des tisserands :
« La condition de tisserand était fort pénible : le meilleur ouvrier ne gagnait pas plus de 15 sols par jour[56] et il y avait à Locronan 132 familles dont la subsistance n'était fondée que sur ce seul travail. Il est à remarquer que le commerce des toiles de Locronan se trouve, pour ainsi dire, dans une seule main, et par conséquent le profit. Les ouvriers de cette fabrique, particulièrement ceux de la ville, forment entr'eux un troupeau d'esclaves qui ne travaillent que pour enrichir un fournisseur, soit de la Compagnie des Indes, soit du Roy, qui se rend maître de la fabrique, de manière que le profit du fabricant est si mince qu'il ne lui est pas possible d'augmenter le nombre de ses métiers, car sur les 150 qui y sont actuellement, il y a 130 fabricants qu'on peut dire presque tous des misérables qui ne travaillent que pour le pain (…)[57]. »
En 1787, le recteur [curé] André, écrivant à l'Intendant de Bretagne, dresse un tableau très sombre des conditions de vie de la plupart des habitants de la cité :
« J'ai trop tardé à mettre sous vos yeux le tableau affligeant de l'excès de misère du peuple de Locronan. La cause générale des calamités publiques, la cherté des grains, le fléau qui désole la Bretagne depuis quelques années, n'est pas l'unique source des malheurs qui font gémir les misérables que je plains. C'est leur commerce, anéanti depuis plusieurs années ; ils fournissaient pour Brest au moins cinquante pièces de toile chaque semaine. […]. Il y a bientôt trois ans qu'on n'en a pas demandé en tout cent pièces. […] Aussi ai-je la douleur de voir (…) des malheureux qui annoncent leur misère par des sanglots et […] qui me disent qu'ils n'ont point mangé depuis vingt-quatre heures »[59]. »
La place, dotée en son centre de l'ancien puits communal, longtemps seule source d'eau potable de la cité, prend toute sa dimension chaque deuxième dimanche de juillet lors desTroménies, mais encore plus toutes les six années lors de la GrandeTroménie (la dernière a eu lieu en 2019, la prochaine en 2025 donc). La place est bordée de 14 maisons en granit qui composent un ensemble architectural remarquable, témoignant de la richesse des marchands de toile et autres notables qui les firent édifier auxXVIIe siècle etXVIIIe siècle dont le Bureau des toiles et l'hôtel de laCompagnie des Indes[60]. L'actuelle rue Moal était la rue des tisserands.
Lors desGuerres de la Ligue, en décembre 1593, après avoir saccagé la ville duFaou, « pendant quinze jours, les paroisses deChâteaulin,Plomodiern,Plounévez,Quéménéven, Locronan, furent en quelque sorte saignées à blanc par une soldatesque effrénée. Les brigands "raflèrent" tout ce qu'ils rencontrèrent, ne laissant après eux "que ce qui était trop chaud ou trop pesant" ». Ces troupes de soldats brigands étaient commandées parAnne de Sanzay de la Magnane, capitaine duduc de Mercœur, qui avait obtenu la permission de passer avec ses troupes par Châteaulin[61].
Le célèbre prédicateurJulien Maunoir est venu prêcher à deux reprises à Locronan en 1659 et 1679[62].
La seigneurie de Kergaradec était une sergentise féodée[Note 2] pour les paroisses de Cast, Quéménéven, Plonévez-Porzay et Locronan-Coatnevet, selon desaveus de 1735 et 1752[63].
En mars 1757, une épidémie detyphus propagée par le retour àBrest en provenance d'Amérique de l'escadre d'Emmanuel Auguste Dubois de La Motte fait plusieurs centaines de morts dans la région de Locronan : 73 à Plonévez-Porzay, 117 à Plomodiern, 35 à Ploéven ; à Locronan et dans les paroisses voisines, le nombre n'est pas précisé[64].
La « maladie de Brest » (letyphus) gagna en février 1758 lapresqu'île de Crozon et dans les premiers jours de mars se répandit dans lasubdélégation duFaou. « Le 19 mars il a déjà envahiPloumodiern,Ploéven,Plounévez-Porzay, Locronan,Saint-Nic,Dinéaud. Le chirurgien envoyé dans cette région compte déjà 73 morts et 100 malades à Plounévez-Porzay, 117 morts et 127 malades à Ploumodiern, 35 morts à Ploéven »[65].
En 1759, une ordonnance deLouis XV ordonne à la paroisse de Locrenan [Locronan] de fournir 20 hommes et de payer 131livres pour « la dépense annuelle de lagarde-côte de Bretagne »[66].
Le l'Assemblée législative décide la création de la commune de Locronan agrandit le territoire de l'ancienne paroisse :« Locronan comprendra, outre son ancien territoire, les villages de Mesandren, la Villeneuve, Trobalo, Bourlan-Bihan, Tyhoc, Krellous et leurs dépendances, distraites de la paroisse de Quéménéven. […] Locronan comprendra en sus tout le territoire bordé au nord par le ruisseau coulant du moulin du Prieuré au moulin Pont, à celui de Trefféol et à ceux de Quissinic et Moëlien ; […] tout le territoire, tant de la paroisse de Plonévez [Plonévez-Porzay] que de la succursale deKerlaz, situé au couchant et bordé par l'eau nommée Bourou-Briant […]. La chapelle de Kergoat sera conservée comme oratoire où le curé de Locronan enverra un prêtre tous les dimanches et fêtes pour y dire la messe […] »[67].
Ledesservant de Locronan écrit le : « Il est notoire que cette commune est d'une pauvreté extrême et que la misère va tous les jours en augmentant d'une manière si effrayante (...) » en raison de la ruine de l'industrie des toiles à voiles[68].
Félix Benoist,L'Église de Locronan (1865), lithographie.
Jean-François Brousmiche décrit ainsi Locronan en 1830, insistant sur la misère de la population à l'époque :
« Locronan est situé à moitié de la haute montagne qui porte le même nom. C'est un gros bourg qui peut renfermer cent cinquante maisons. Une place assez belle, une église gothique le décorent. Toutes les maisons y sont bâties en pierres et celles qui cernent la place présentent un aspect régulier. On ne trouve à Locronan d'autre eau bonne à boire que celle d'un puits établi sur la place même. La population de ce bourg est misérable ; les femmes, les enfants en haillons y sont un spectacle de dégoût : tous tendent la main au petit nombre de voyageurs traversant cette bourgade ; on y est harcelé par la foule des mendiants[69]. »
En novembre 1834, une épidémie decholéra fait 15 victimes à Locronan[70].
En 1860, l'école privée tenue par les Sœurs reçoit 120 enfants des deux sexes grâce à la création d'une maison de charité, alors que quelques années avant elle ne recevait qu'à peine 30 élèves[71].
Henri Rivière :Entrée de Locronan (1913, eau-forte sur papier vergé).Protestation de 12 maires de l'arrondissement de Châteaulin (dont le maire de Locronan) qui déclarent refuser d'indiquer sur les certificats de résidence des curés s'ils utilisent la langue bretonne lors de l'instruction religieuse (catéchisme, sermons).
UneGorsedd s'est tenu à Locronan le sous la présidence d'Yves Berthou (granddruide sous le nom deKaledvoulc'h) et en présence de nombreuxbardes dontJaffrennou (Taldir)[73]. Le choix de Locronan était évidemment symbolique.
Les morts de Locronan pendant les guerres duXXe siècle
Touristiquement, Locronan joue la carte de l'image du passé : processions, dont sesTroménies, artisanat d'art, bois et tissus, autour d'une place de la Renaissance[76].
La mise en vente en 2012 du manoir de Kerguénolé, qui fut la résidence de Charles Daniélou, et avait été acquis par la commune en 1985, a suscité des protestations, notamment de la part de Guillaume Dagorn, ancien maire de Locronan[77]. Jean-Luc Engelmann, alors maire, lui répond qu'après sa rénovation, les quatre années de mise à disposition des associations ont montré que sa surface utile était trop petite, qu'il était excentré du bourg et difficile d'accès pour les personnes âgées, avec impossibilité d'utilisation des étages pour le public, un coût du chauffage élevé, et surtout qu'associations et habitants disposaient désormais de la salleTi Lokorn, qui vient d'être construite[78].
Un nouvelOffice du tourisme a été inauguré le et il enregistre une fréquentation croissante, passant en moyenne de 800 à 2 000 passages de touristes par mois. « En pleine saison, il y a tellement de monde que je ne vois pas le mur à trois mètres de la boutique » déclare une commerçante. Allemands, Anglais, Français, .. font la queue l'été d'avant les restaurants et les crêperies. Le tourisme est une manne financière[79].
Cet essor touristique a été amplifié par les labels obtenus (Petite cité de caractère,Les plus beaux villages de France) et par le succès croissant de sonmarché de Noël et de ses illuminations qui existent depuis 2014[80]. Le village, qui compte 800 habitants, attire plus de 100 000 visiteurs pendant la période des fêtes de fin d'année.; 8 km de guirlandes sont installées. « C'est d'une beauté à nul autre pareil » déclare le maire Antoine Gabriele qui, venant d'être élu maire, eut l'idée de ces illuminations[81].
L'artisanat, important par le passé (le sculpteurJob fut l'artisan d'art le plus connu à Locronan jusqu'à sa mort en 1981), notamment l'artisanat d'art, renaît. Depuis 1914, il n'y avait plus d'artisans dulin à Locronan.Près d'un siècle plus tard, en 2009, Hervé Le Bihan, jeune quadragénaire du village, a repris le métier à tisser[82].[pertinence contestée]
Au début de 2023 un bulletin satiriqueInformations de Glock Ronan qui critique des projets de la municipalité, principalement le projet de lotissement Impasse de la Montagne ; le maire, Antoine Gabriele, répond vivement à ses détracteurs dans le Bulletin municipal et de nombreux échanges polémiques opposent le maire et ses opposants pendant toute l'année 2023[83].
En janvier 2024 sept conseillers municipaux démissionnent, reprochant notamment au maire Antoine Gabriele une gestion trop autoritaire de la commune, le projet immobilier sur les flancs de la Montagne de Locronan et son utilisation polémique du Bulletin municipal, ce qui rend nécessaire une élection complémentaire car plus du tiers d'un conseil municipal de 15 membres ont démissionné[84].
Le une liste de sept candidats, soutenue par le maire et seule en lice, est proclamée élue dès le premier tour de scrutin, Les candidats ayant obtenu entre 163 et 150 voix sur 777 électeurs inscrits, soit certes la majorité absolue des suffrages exprimés, mais pas le quart des électeurs inscrits. LeConseil d'État annule l'élection en novembre 2024[85] ; il faut procéder à une nouvelle élection municipale complémentaire, organisée en janvier 2025, qui aboutit à l'élection dès le premier tour des sept candidats d'une liste d'opposition au maire et le premier conseil municipal tenu avec sa nouvelle composition le se déroule à couteaux tirés, les opposants reprochant notamment au maire de trop privilégier le tourisme de masse au détriment de la vie locale, le maire arguant qu'à Locronan, grâce à la fréquentation touristique, le commerce est florissant et que les recettes qu'il induit permettent d'enjoliver le village sans augmenter les impôts locaux[86].
Locronan est célèbrepour ses troménies : laGrandeTroménie, une procession se déroulant autour des limites d'un ancien espace sacral, devenu unminihi (Tro minihi, devenu « Troménie »), tous les six ans. Entre deux grandes Troménies se déroule annuellement la petite Troménie, le2e dimanche de juillet.
Commentaire : La population de Locronan est restée remarquablement stable au fil des deux derniers siècles, sa population de 2008 étant à peine supérieure à celle de 1793. Dans l'intervalle, les variations survenues sont infimes, l'écart de l'année où la population était la plus faible (638 habitants en 1866, un minimum secondaire étant observé en 1968 avec 672 habitants) et celle où elle fut la plus élevée (924 habitants en 1931) n'étant que de 286 habitants. Cette stagnation est en fait un net déclin relatif, car la population de la France a nettement augmenté pendant les deux derniers siècles[89]. Le bourg rassemble traditionnellement la majeure partie des habitants de la commune (533 des 766 habitants en 1886)[90]. 20 % des habitants ont moins de 20 ans. La vocation touristique de la ville la transforme quelque peu en « ville-musée » ; des logements récents ont toutefois été construits à la périphérie (72 nouvelles résidences principales entre 1990 et 2004 sur un total de 342) mais 22,5 % des logements sont des résidences secondaires en 2007 (107 résidences secondaires pour 354 résidences principales)[91].
De gueules à la force de tondeur ouvert en chevron d’argent accosté de deux navettes d’or.
Détails
Les bobines et le compas rappellent que Locronan était une riche cité bâtie sur le filage et le tissage des voiles pour la marine. Il existe une variante avec en chef d'argent cinq mouchetures d'hermine de sable. Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Clocheton de la chapelle Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle.
Les vestiges de la chapelle Saint-Maurice, dont il subsiste notamment une croix et un fût de calvaire, bordant l'actuelle Rue Saint-Maurice[101]. Vendue comme bien national, cette chapelle fut ruinée au cours de la première moitié du XIXe siècle. Elle jouxtait un cimetière, ou « champ de foire », aujourd'hui prairie au sud des vestiges[102]. Un bénitier de cimetière a été découvert dans le talus de ce « Vieux-Cimetière » par Sylvain Pré, habitant du village, en 2020. Ce bénitier, aujourd'hui exposé au Musée d'art Charles Daniélou, daterait de l'époque moderne et porte des armoiries non identifiées (trois poissons posées en fasces, contournées à senestre)[103].
Lemusée d'Art et d'Histoire, créé en 1934, présente les grands moments de l'histoire de Locronan au rez-de-chaussée et une centaine de tableaux et dessins représentant le Finistère au premier étage, ainsi que des faïences de Quimper[104]. A l'occasion d'une réorganisation, le musée est baptisé « Musée d'art Charles Daniélou » le 22 février 2022, en hommage à celui qui fut maire de Locronan de 1912 à 1945[105].
La montagne de Locronan (Menez Lokorn), est un site classé par décret du en raison de la« qualité du site », de la« vue exceptionnelle », de« la vitalité de la légende de saint Ronan » et de« l'intérêt historique incontestable de la tradition séculaire de la Troménie »[106].
La chapelle actuelle Ar Zonj (chapelle du Souvenir) située près de son sommet date de 1977 ; cette chapelle basse a remplacé une chapelle plus haute, mais trop exposée au vent et à la foudre, édifiée en 1911[107].
Le moulin du Prieuré, situé au confluent du Stiff et de l'Apic, est équipé de deuxpirouettes faisant tourner des roues horizontales[108].
Locronan offre la particularité d'avoir la totalité de ses réseaux électrique et téléphonique enterrés depuis le tournage du filmTess, réalisé parRoman Polanski et sorti en 1979. L'homogénéité des constructions dans la partie classée du village en fait un lieu de tournage idéal, notamment de films historiques[111].
Jean Louis de Leissègues de Rosaven, né à Locronan le, fils de Guillaume Louis de Lessègues de Rozaven, procureur fiscal du prieuré de Locronan, parcourut l'Europe avant de devenirjésuite et de vivre en Russie[134].
Louis Jacques Bégin (né le àLiège, mort le à Locronan), chirurgien des armées napoléoniennes, puis président du conseil de santé des armées, vécut la fin de ses jours au manoir de Gorréquer et mourut à Locronan en1859[135].
Aimée de Coigny, duchesse de Fleury, (née le à Paris, décédée le à Paris), héroïne du poème d'André ChénierLa jeune captive : sa grand-mère paternelle, Marie Thérèse Josèphe Corentine de Nevet, était originaire de la région de Locronan (née le àPlonévez-Porzay).
Charles Daniélou (né le à Douarnenez, mort en 1953), journaliste, député du Finistère de 1910 à 1914, puis de 1919 à 1936, ministre. Il fut à l'origine du classement de la cité de Locronan au titre des monuments historiques[134].
Jean-Yves Coadou, né le à Locronan, prêtre des missions étrangères, parti pour les Indes en 1845, devint évêque de Crysopolis[Notes 6], puis fut le premier évêque de Maïssour (Mysore). Il est mort le àBangalore. Son frère Guillaume Coadour fut recteur [curé] de Locronan[136].
Yves Tanguy (1900-1955), peintre surréaliste et ami de André Breton, des frères Prévert, de Dali… Sa famille était originaire de Locronan où il passait régulièrement ses vacances. Sa maison familiale était située rue Lann[134].
↑Les sergents féodés étaient des nobles chargés par le duc de Bretagne (puis par le roi de France à partir du XVIe) de certaines fonctions financières locales.
↑Mathieu Le Houarner, né le àLangonnet (Morbihan, décédé le 17 germinal an XII () à Locronan.
↑Germain de Leissègues de Rozaven, né le à Locronan, décédé le àQuimper.
↑Mathias Kervern, né vers 2757 à Locronan, décédé le à Locronan.
↑Guy Bernard, baptisé le àPlomodiern, décédé le à Locronan.
↑Jean Daniélou, né le à Locronan, décédé le à Locronan.
↑Alain Kernaleguen, né le àKerlaz, décédé le au Bourg de Locronan.
↑Jean Gabriel Clermon Felep, né le à Brest, paroisse Saint-Louis, décédé le à Locronan.
↑Yves Guéguen, né le à Locronan, décédé le à Locronan.
↑Alain Brélivet, né le au bourg de Locronan, décédé le à Locronan.
↑Père ducardinal Daniélou et fils de Eugène Lucien Napoléon Daniélou, qui fut à trois reprises maire deDouarnenez.
↑Guillaume Hémon, né le au bourg de Locronan, décédé le au bourg de Locronan.
↑Jean-Ronan Nicolas, né le au bourg de Locronan, décédé le àDouarnenez.
↑Le premier jour de novembre était le début de l'année celtique, grande fête deSamain, nuit de communication entre le monde des morts et celui des vivants, l'occasion d'un grand festin auquel étaient conviés les morts. À Locronan, l'on continue, depuis un temps immémorial, à distribuer à cette date le pain des morts. Cette distribution est confiée aux fabriciens de l'année qui vont le porter de maison en maison.
↑Le premier mai, début de la saison chaude dans lecalendrier celtique, est la grande fête du feu, la fête deBelenos. À Locronan, le soir du samedi précédant le premier dimanche de mai, est planté au milieu de la place un hêtre, l'un des arbres sacrés de la civilisation celtique, symbole du renouveau de la nature, qui sera brûlé au solstice d'été à la fin juin
↑D'où le nom depoldavys donné parfois aux toiles de Locronan
↑Une pièce de toile de Locronan, bien que de dimension variable au cours des siècles, mesure généralement 30 aunes sur trois-quarts d'aune soit environ 33 mètres sur 0,90 mètre.
↑Locronan est aussi contrainte d'héberger des gens de guerre en 1636, en 1641, en 1689, qui « vivent sur l'habitant ».
↑Ville située sur les rives du Bosphore, siège d'évêché aux premiers temps du christianisme. Son nom actuel reste à trouver.
↑ab etcMaurice Dilasser,Un pays de Cornouaille. Locronan et sa région, Nouvelle Librairie de France,,p. 18.
↑Claude Le Corre, Bernard Auvray, Michel Ballevre, Michel Robardet, « Le Massif Armoricain »,Sciences Géologiques, bulletins et mémoires,t. 44,nos 441-2,,p. 88.
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↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
↑Jean Kerhervé, François Roudaut et Jean Tanguy,La Bretagne en 1665 d'après le rapport de Colbert de Croissy, Brest, Centre de Recherche Bretonne et Celtique. Faculté des Lettres et des Sciences Sociales. Université de Brest,coll. « Cahiers de Bretagne occidentale n°2 »,, page 191.
↑Ce camp a été vandalisé lors de la construction du viaduc ferroviaire deChâteaulin, de nombreuses pierres gisant éparses au sol ayant servi à sa construction d'où la protestation émise par le président de la Société archéologique du Finistère en 1917 (cf.gallica).
↑Pierre-Roland Giot, L. Fleuriot, G. Bernier, B. Merdrignac et P. Guignon, "Les premiers bretons. La Bretagne du Ve siècle à l'an 1000", éditions Jos, 1988,(ISBN2-85543-083-6).
↑Panneau d'information d'une exposition sur le lin et le chanvre au port-musée deDouarnenez en 2013
↑France. Arrêt du 13 mars 1742., « Arrêt du 13 mars 1742. »,Recueil abrégé des règlements concernant les fermes royales unies.., 1737-1750(lire en ligne, consulté le).
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↑« Une progression constante de la fréquentation touristique à Locronan »,Le Télégramme,(lire en ligne, consulté le).
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↑Laura Ayad, « Bulletin satirique, démissions, retour aux urnes… À quelques jours des élections municipales, retour sur deux années de crise politique à Locronan »,Le Télégramme, 2025-o1-22(lire en ligne, consulté le).
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↑Fiche d’inventaire de l’« Arbre de mai de Locronan » au patrimoine culturel immatériel français, surculturecommunication.gouv.fr (consultée le 26 octobre 2015)