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Fratrie | Amelia Lamarque(d) ![]() |
Conjoint | Alfredo Malerba(en) ![]() |
Instrument | Soprano léger(en) ![]() |
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Genre artistique | |
Films notables | Filmographie de Libertad Lamarque(d) ![]() |
Discographie | Discographie de Libertad Lamarque(d) ![]() |
Libertad Lamarque est uneactrice et chanteuseargentine née le àRosario et morte le àMexico.
Libertad Lamarque est née le, à Rosario (province de Santa Fe), enArgentine. Son père Gaudencio Lamarque (1874-1947), de parentsfrançais, a épousé Josefa Bouza (1863-1932), une veuve d'origineespagnole déjà mère de six enfants[1]. C’est un originalanarchisant au tempérament artiste. Il écrit des pièces plutôt libertaires qu’il fait jouer dans les petites villes avoisinantes. Sa fille, au prénom prédestiné, est l’une de ses interprètes. À l’occasion elle chante avec succès les rengaines à la mode. En 1926, la famille décide de tenter sa chance et part pour lacapitale. D’abord embauchée comme choriste auTeatro Nacional, Libertad se fait vite remarquer.
Libertad Lamarque grave son premier disque detango en 1927. L’année suivante elle donne naissance à une petite fille (son unique enfant) et épouse le père, un modeste employé de théâtre. Elle s’en sépare presque aussitôt pour vivre avec le pianiste Alfredo Malerba qui deviendra son mari dix ans plus tard lorsque le divorce aura été légalisé. Pendant trois ans elle donne plus de mille représentations d’unvaudeville racontant la vie de différentes familles d’émigrés dans un immeuble modeste de la très cosmopolite Buenos Aires. Elle part ensuite en tournée en Argentine et auParaguay avec trois guitaristes et un répertoire de tangos. Elle aborde le cinéma avecAdiós Argentina (en) (1929) de Mario Parpagnoli et tourne dans le premier film sonore argentinTango (1933) de Luis José Moglia Barth avec Pepe Arias.
Devenue la Reine du Tango, elle fait en 1935 la une des journaux : en tournée auChili, elle aurait tenté de se suicider en sautant par la fenêtre de son hôtel, la chute est amortie par une bâche ! Le mari considérant qu’elle n’est pas apte à s’occuper de leur fille l’emmène enUruguay. Libertad accompagnée de sonavocat, de Alfredo Malerba et du musicienHéctor María Artola, réussit à récupérer l’enfant, àMontevideo.
Entre 1935 et 1945 Libertad Lamarque est à l’affiche d’une vingtaine de films en Argentine dontEl alma del bandoneón (es) (1935) etMadreselva (en) (1938). Lors du tournage deLa cabalgata del circo (1945), de Mario Sóffici avec Hugo del Carril, on raconte qu’elle serait entrée en conflit avec l’actriceEva Duarte, la future Madame Eva Perón et qu’elle aurait préféré partir pour leMexique. Elle y recommence une carrière cinématographique tout aussi prestigieuse et tourne plus de quarante films, en général dans le registre dramatique dontTampico (1947) deLuis Buñuel auprès de Jorge Negrete. Elle est dirigée par des metteurs en scène tels que Tulio Demicheli, Miguel Zacarías et Alfonso Corona Blake.
Libertad Lamarque reste une très grande chanteuse de tangos et enregistre dans sa carrière plus de quatre cents titres, dans son pays natal, au Mexique mais aussi àCuba et enEspagne, accompagnée par les orchestres les plus célèbres, ou par celui de son mari Alfredo Malerba. Après l’exil deJuan Perón en 1955, elle retourne régulièrement en Argentine pour des tournées triomphales. En 1961 elle chante avec le jeune prodige espagnolJoselito (Jiménez) dans le filmMon ami Josélito dirigé parAntonio del Amo.
À partir des années 1970, Libertad Lamarque travaille fréquemment à la télévision. Elle enregistre ses derniers titres de tango à quatre-vingt-deux ans et joue encore dix ans plus tard dans un feuilleton mexicainCarita de ángel (en) le rôle de la mère supérieure d’un couvent. Elle décède le, àMexico, d’uneinsuffisance respiratoire.