Pour le recueil de nouvelles de 1938, voirLes Manants du roi.
Réalisation | Guillaume Laidet |
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Acteurs principaux | Stanislas de La Tousche |
Sociétés de production | Erealprod |
Pays de production | ![]() |
Genre | Docufiction,historique |
Sortie | 2018 |
Pour plus de détails, voirFiche technique etDistribution.
Les Manants du roi : Vendée 1793-1796 est unedocufictionfrançaise, conçue parPatrick Buisson et réalisée en2018 par Guillaume Laidet, avec des textes deMichel Chamard.
Le film traite de laguerre de Vendée. Il alterne entre les témoignages de personnages des deux camps et des extraits de longs-métrages, commeLes Mariés de l'an II ouLe Dialogue des carmélites[2], illustrant leur propos.
À la fin de l'année 2017,Patrick Buisson publieLa Grande Histoire des guerres de Vendée. Face ausuccès de cet ouvrage[réf. nécessaire], il concrétise son projet cinématographique : réaliser un nouveau film,Les Manants du Roi, coproduit par la chaîneHistoire, dont il est ledirecteur général, et la société Erealprod. Le titre du film fait ouvertement référence à l'ouvrage éponyme deJean de La Varende.
À l'occasion de la sortie du film, Patrick Buisson explique :« Cette histoire me touche depuis que j'ai l'âge de 16 ans, dans les années 1960. Je venais passer mes vacances en Vendée. Un jour, je suis parti sur maMobylette avec le guide rouge de l'abbé Billaud pour voir tous leslieux de la mémoire desguerres de Vendée, deLegé à Fonteclause, duchâteau de la Durbelière àBelleville-sur-Vie »[3].
Pour Patrick Buisson,« ce film restitue une vérité humaine à travers six personnages qui sont les narrateurs des guerres de Vendée. Dans ce casting constitué d'un bourgeois acquéreur de biens nationaux, un représentant de la Convention en mission, un officier de l'armée républicaine, une amazone de Charette, un prêtre réfractaire et un paysan, on a essayé d'ouvrir le plus large possible la palette des comportements et des nuances »[3].
Pour Blaise de Chabalier, duFigaro,« c'est un hommage aux combattants en révolte des guerres de Vendées que signe Patrick Buisson dans son nouveau film [...], [dans lequel] il donne la parole aux représentants des deux camps. […] Le combat des Vendéens [y] apparaît d'abord et avant tout comme celui du peuple. Une population qui se soulève pour s’opposer à un nouveau pouvoir qui entend le couper de sa culture et de sa foi catholique ». Le journaliste conclut :« [Les] tueries inouïes apparaissent clairement comme un génocide, dans ce film riche et précis qui sait aussi laisser la place aux nuances »[4].
Pierre Ancery, deTélérama, regrette que les récits des six personnages n'aient pas été« mis en perspective par un commentaire historique ». Ces récits« s'enchaînent pendant une heure et demie sans qu’à aucun moment on nous explique les tenants et les aboutissants de l’affrontement ». D’après ce critique, les témoignages sont surjoués[2].
Philippe Barthelet, dansValeurs Actuelles, commente la construction du scénario autour de six personnages fictifs en soulignant que« Patrick Buisson s'est donné là une liberté qui est créatrice ; non pas à l'égard de la vérité, mais à son service, en inventant six personnages qui sont autant de points de vue sur les événements »[5].
Le film est projeté en avant-première auxSables-d'Olonne le[6], puis auGrand Rex, à Paris, le.
Il est diffusé pour la première fois à la télévision le mercredi, enpremière partie de soirée, sur la chaîneHistoire. Durant tout l'été 2018, le film est ensuite présenté dans les salles de cinéma deVendée[3].