Aujourd'hui en France
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Le Parisien | |
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Pays | France |
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Zone de diffusion | Île-de-France etOise |
Langue | Français |
Périodicité | Quotidienne |
Format | Tabloïd |
Genre | Généraliste - faits divers Presse régionale |
Prix au numéro | 2,20 €[1] |
Diffusion | 190 428ex. (2024 payée) |
Fondateur | Émilien Amaury |
Date de fondation | 1944 (il y a81 ans) |
Éditeur | Le Parisien Libéré SAS |
Ville d’édition | 10, boulevard de Grenelle 15e arrondissement de Paris |
Propriétaire | Bernard Arnault viaGroupe Les Échos-Le Parisien![]() |
Directeur de publication | Pierre Louette |
Directeur de la rédaction | Nicolas Charbonneau |
ISSN | 0767-3558 |
OCLC | 436625044 |
Site web | www.leparisien.fr |
Supplément | |
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Aujourd'hui en France | |
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Pays | France |
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Zone de diffusion | France |
Langue | français |
Périodicité | Quotidienne |
Format | Tabloïd |
Genre | Généraliste - faits divers Presse nationale |
Prix au numéro | 1,90 € |
Diffusion | 73 038ex. (2021,![]() |
Date de fondation | 1994 |
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Le Parisien, intituléLe Parisien libéré jusqu'en 1986, est un journalquotidienrégionalfrançais fondé en 1944 et diffusé enÎle-de-France et dans l’Oise. Grâce à ses neuf éditions départementales,Le Parisien est le premier quotidien d'information régionale enÎle-de-France et dans l'Oise. Depuis 1994 il a également une éditionnationale diffusée sur le reste du territoire français sous le titreAujourd'hui en France.
La ligne éditoriale est généraliste, s'intéressant particulièrement auxfaits divers et à l'actualité locale. Depuis 2015,Le Parisien est détenu par le groupeLVMH appartenant au milliardaire françaisBernard Arnault, également propriétaire d'un autre quotidien national,Les Échos, qui a épongé ses pertes par deux grosses opérations de renflouement en 2018 puis en 2022[2]. Depuis son rachat parBernard Arnault en 2015,Le Parisien perd en moyenne 20 millions d'euros chaque année[2]. Comme d'autres journaux, il bénéficie de subventions de la part de l'État français. C'est le 33e journal le plus subventionné de France[3].
Le Parisien libéré voit le jour le[4]. Le premier titre barrant la une est :« La victoire de Paris est en marche ! » (la ville sera effectivementlibérée trois jours plus tard). Fondé sous forme de coopérative ouvrière parÉmilien Amaury, avec trois compagnons deRésistance nommés administrateurs,Robert Buron, Jean Helleu, Félix Garras etClaude Bellanger comme directeur général, le journal prend la place duPetit Parisien, interdit pour avoir continué à paraître pendant l'Occupation et est attribué tacitement à l’OCM. En 1947, le journal devient une société anonyme et crée un prix littéraire, legrand prix Vérité, qui récompense un récit vécu ou un reportage[5].
La devise du patron du journal jusqu’en 1977,Émilien Amaury, est contestée car jugée provocatrice :« l’information ne doit pas être exacte, elle doit être énorme »[6],[7].
Le quotidien, très lu dans les banlieues rouges grâce à la création d'éditions locales en 1960, s'affirme apolitique mais pendant laGuerre d'Algérie prend« nettement le parti de l'Algérie française »[8]. Il s'agit d'une des publications qui relaient la« vulgate officielle »[9].
Le Parisien libéré s'engage dans une série de procédés rhétoriques pour s'opposer à l'indépendance de l'Algérie[10],[11].
Par exemple, il dresse dès cette époque des figures stéréotypées desmusulmans, en les présentant comme des« terroristes »[12] et essaie d'abuser defaits divers pour provoquer une position hostile envers l'indépendance de l'Algérie[13].
Il partage alors quasiment exclusivement les positions des opposants à l'indépendance[14], comme les déclarations deGeorges Bidault[10] et participe à une campagne médiatique de« francisation » de laGuerre d'Algérie[11],[14]. De plus, alors que les autres publications de presse dedroite, commeLe Figaro oul'Aurore, aussi opposées à l'indépendance de l'Algérie, commencent à partir de1956 à parler des tabous autour de la Guerre d'Algérie, Le Parisien ne les mentionne jamais[10].
Enfin, lors duMassacre du 17 octobre 1961, où des manifestants algériens sont noyés dans la Seine par le préfet de police de ParisMaurice Papon,Le Parisien défend l'action du préfet et rejette la faute sur« les seuls manifestants »[15],[16] en dénonçant Paris« envahi par les meneurs et les tueurs »[17].
Le fondateur, Émilien Amaury, dirige le journal jusqu'à sa mort en1977. La crise de1970 est dramatique pour le quotidien qui perd la moitié de son lectorat. Unegrève de plusieurs mois à l'appel duSyndicat du livre CGT empêche toute publication duParisien libéré[18]. Le développement d'autres conflits syndicaux, notamment entre1975 et1977 (avec pour conséquence une baisse de 682 000 exemplaires en 1975 à 303 000 en 1977[19]), font que le titre ne parviendra jamais à regagner totalement son lectorat[20]. Parallèlement, le journal poursuit sa politique stratégique de régionalisation enÎle-de-France en lançant ses éditions à partir de juin 1975 dans ses deux nouvellesimprimeries offset de Chartres puis deSaint-Ouen où la rédaction va s'installer[21]. L'imprimerie de Saint-Ouen ferme dans la nuit du 2 au, la fabrication des éditions franciliennes étant reportée chez un prestataire àMitry-Mory[22].
Au décès d'Émilien Amaury, un conflit juridique opposant ses enfantsayant droit dura six ans. Finalement, en 1983 sa fille Francine Amaury reprend les magazinesMarie-France etPoint de Vue tandis que le journal est repris par son filsPhilippe Amaury[23].
Sous son impulsion,Le Parisien libéré est rebaptiséLe Parisien le, avec le lancement d'une nouvelle formule[24], imprimée en partie en couleurs[25]. Une édition nationale, baptiséeAujourd'hui en France, est lancée en 1994[25]. Le journal paraît également le dimanche à partir de 1999 pourLe Parisien et 2004 pourAujourd'hui en France[25].
En, au décès de Philippe Amaury, sa veuve,Marie-Odile Amaury, belle-fille de l'un des cofondateurs, prend sa succession à la présidence du groupe.
À partir de 2008, un supplément intituléLa Parisienne fondé parChristine Goguet parait le premier samedi de chaque mois[26].
En, un plan social prévoyant le départ volontaire de vingt-cinq journalistes de l'édition nationale et dix postes administratifs est annoncé[27]. Après deux jours de grève, le plan est repoussésine die et la Société des journalistes du quotidien, en sommeil depuis douze ans, est relancée[28].
En,Le Parisien inaugure une nouvelle formule, toute en couleur. Avec un prix de vente relevé de 0,95 à 1 euro pourLe Parisien et maintenu à 0,90 euro pourAujourd'hui en France, le quotidien est désormais divisé en trois séquences : « L'actu » (informations générales), « Le sport » et « L'air du temps » (société, culture, médias)[29]. Le prix de vente du Parisien passe à 1,05 euro en[30].
En,Le Parisien Magazine, diffusé chaque vendredi pour un euro de plus avecLe Parisien etAujourd'hui en France, est lancé. Présenté comme le« prolongement éditorial naturel » du quotidien en« respectant [les mêmes] valeurs de rigueur, d'équilibre et d'objectivité », il entend proposer« un traitement plus approfondi de l'information [avec] une large place accordée aux sujets culture et divertissement » et de nombreuses photos[31].
Il était le dernier quotidien national appartenant à un éditeur traditionnel et non à un industriel, legroupe Amaury[32].
En, le groupeLVMH - Moët Hennessy Louis Vuitton, controlé par le multimilliardaireBernard Arnault, indique vouloir racheterLe Parisien-Aujourd'hui en France[33]. Cette acquisition ne sera finalisée qu'en pour un montant non public mais qui serait légèrement supérieur à 50 millions d'euros[34].
En, l’entreprise est confiée à Jean Hornain. Le, il annonce que le journal donnera sa priorité auWeb plutôt qu'au papier à partir du. L'objectif est d'apporter 25 000 nouveaux abonnés en deux ans, principalement des jeunes[35].
En, une nouvelle formule du journal est lancée, privilégiant notamment « la proximité et les services »[36].
En, les rédactions nationales duParisien et duParisien Magazine déménagent dans un nouveau siège dans le15e arrondissement de Paris[37].
En,Le Parisien Dimanche fait son apparition. Parmi les nouveautés, de longs récits et des tribunes sont introduits[38].
En, le groupeLVMH, leader mondial du luxe, verse 83 millions d'euros auParisien pour « éponger ses pertes et lui permettre d'investir »[39].
Sur la période mars-avril 2020, la perte du chiffre d'affaires est évaluée à 36 millions d'euros[40]. La crise liée à lapandémie de Covid-19 engendre des répercussions sur la future organisation du journal puisque les éditions locales du journal devraient être impactés dans un souci d'économies[41],[42].
Fin septembre 2020, la direction duParisien précise son projet de réorganisation des pages locales. Il n'y aura pas de suppression mais un regroupement des pages locales au sein d'un cahier régional unifié. L'objectif de la direction, baptisé « #LeParisien200000 », est d'atteindre 200 000 abonnés numériques au cours des cinq prochaines années, soit une multiplication par cinq par rapport à 2020[43].
Cet objectif sera mené par Jean-Michel Salvator, qui remplace leStéphane Albouy au poste de directeur des rédactions[44]. Par ailleurs, un plan de départ volontaire est engagé pour réduire les effectifs d'une trentaine de personnes et ainsi dégager une économie d'une dizaine de millions d'euros[45].
En août 2022, le groupeLVMH, propriétaire du journal, comble à nouveau les pertes du quotidien, en injectant 65 millions d'euros au capital social[46]. Le 31 août, le journal annonce le remplacement de Jean-Michel Salvator parNicolas Charbonneau, directeur délégué des rédactions, avec effet au lendemain[47].
Fin septembre 2022,Le Parisien revendique plus de 75 000 abonnés numériques[48]. En septembre 2024,Le Parisien annonce avoir dépassé les 100 000 abonnés numériques, notamment grâce auxJeux olympiques de Paris 2024 ayant eu lieu à l'été 2024[49].
En février 2025, Le Parisien annonce projeter une trentaine de départs volontaires dans le cadre d'une réorganisation souhaitant accélérer la transition digitale[50].
2013 | 2014 | 2015 | 2016 | 2017 | 2018 | 2019 | |
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Chiffre d'affaires en millions d'euros | 211 | 211 | 206 | 196 | 185[réf. nécessaire] | nc | |
Résultat net en millions d'euros (perte) | - 13,3 | - 2,9 | - 20,9 | - 13,5 | - 24 | nc | |
Effectif moyen annuel | 522 | 540 | 575 | 496 | 503 | nc |
« Le Parisien-Aujourd'hui en France est un grand quotidien populaire et généraliste de qualité. [Il a un] caractère à la fois national et régional, qui fait sa force et sa particularité. Sa ligne éditoriale est faite de neutralité politique et de proximité avec son lectorat. À cet égard, il ne doit pas servir les intérêts d'un homme, d'un parti politique, d'un clan ou d'une entreprise. »
— Société des journalistes du quotidienLe Parisien en octobre 2010[65].
Dès sa création en1944,Le Parisien libéré se présente comme un « journal populaire de qualité ». Du temps d’Émilien Amaury, jusqu'au milieu des années 1970,Le Parisien est marqué à droite etgaulliste[66].
DevenuLe Parisien en 1986, le journal est transformé parPhilippe Amaury, qui se base sur les méthodes dumarketing.Les articles doivent être courts mais bien écrits, avec des mots simples, afin que le lecteur comprenne tout et ne se lasse pas. Les illustrations, en particulier les photographies accompagnant le texte, devront occuper en moyenne un tiers de chaque page rédactionnelle.[réf. nécessaire] Pour se défaire de son passé gaulliste[66] et se différencier des journaux d'opinion, le journalLe Parisien supprime sonéditorial en affirmant ne plus vouloir défendre ses idées, mais celles de ses lecteurs. Les sujets sur la vie quotidienne et les préoccupations de ses lecteurs mais surtout sur lesfaits divers constituant le cœur duParisien, prennent l'avantage sur les pages internationales. Il se situe aujourd'hui politiquement au centre[67].
Au début des années 2000, le journalisteEdwy Plenel juge queLe Parisien relève« d’une presse populaire plus exigeante qui n’exclut ni la rigueur ni le sérieux »[68]. Pour Gloria Awad,Le Parisien adopte plutôt une approche« rigoureusement factuelle, jusqu'à l'élémentaire »[69].
L'association de critique des médiasAcrimed (classée à la gauche radicale), estime queLe Parisien se montre particulièrement hostile aumouvement des Gilets jaunes[70].Le Parisien adopterait en effet une lecture particulièrement dépréciative des grèves et mouvements sociaux[71].
Le marque le début d'un partenariat entreRTL etLe Parisien - Aujourd'hui en France pour le traitement éditorial du sport[72].
En lors de lamort de Nahel MerzoukLibération note un manque de prudence dans le traitement du sujet de la part du journal et deBFM TV[73].
En 1985, quatre éditions départementales sont lancées, notamment à Paris[25].
En 2012,Le Parisien propose dix éditions locales, de 8 à 12 pages en cahier central, pour chacun des départements de la régionÎle-de-France (avec deux éditions pour la Seine-et-Marne) et celui de l'Oise[74] :
L'édition nationale,Aujourd'hui en France, est diffusée sur tout le territoire et à l'étranger.
Toutes éditions confondues (Aujourd'hui en France inclus), le titre frise en 2009 les 500 000 exemplaires quotidiens en semaine et les 350 000 exemplaires le dimanche. Dans le secteur de la presse payante grand public, il s'impose ainsi comme le premier quotidien national d'information générale et le premier quotidien parisien[75]. En 2019, toutes éditions confondues (Aujourd'hui en France inclus), la diffusion totale est passée à 287 400 exemplaires en moyenne[76].
En 2012,Le Parisien revendique une diffusion de 460 000 exemplaires, soit 2,4 millions de lecteurs chaque jour[31].
Comme la plupart destitres de presse français en crise, le journalAujourd’hui en France-Le Parisien touche de fortes subventions de l'État. Ainsi, il a perçu 3,16 millions d'euros d’aide du fonds d'aide à la modernisation de la presse de 2003 à 2010[77]. Il est le journal le plus subventionné en 2010 avec 19,8 millions d'euros (16,8 millions pourAujourd'hui en France et 3 millions pourLe Parisien)[78]. En 2012, la subvention est de 9,3 millions pourAujourd'hui en France et 4,5 millions pourLe Parisien[79].
En 2002, les hommes représentent 57 % du lectorat pourLe Parisien, les femmes 43 % (40 % pourAujourd’hui en France), soit une répartition proche de la moyenne de la presse quotidienne nationale (62 % de lecteurs et 38 % de lectrices)[80].
Au[Quand ?], le numéro de publication est 22533.
Année | Tirage | Diffusion payée (France uniquement) | Diffusion payée (total) | Diffusion (gratuits inclus) |
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2016 | 234 160 | 205 486 | 205 486 | 208 978 |
2017 | 227 479 | 204 009 | 204 009 | 207 386 |
2018 | 211 196 | 193 428 | 193 428 | 196 226 |
2019 | 206 310 | 184 555 | 184 555 | 187 118 |
2020 | 178 603 | 180 854 | 180 854 | 182 925 |
2021 | 169 861 | 182 291 | 182 291 | 184 176 |
Année | Tirage | Diffusion payée (France uniquement) | Diffusion payée (total) | Diffusion (gratuits inclus) |
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2011 | 268 434 | 169 999 | 172 965 | 173 984 |
2012 | 285 771 | 179 353 | 182 288 | 183 165 |
2013 | 255 237 | 160 908 | 163 590 | 164 600 |
2014 | 237 484 | 148 220 | 150 742 | 151 524 |
2015 | 222 826 | 138 999 | 141 097 | 141 697 |
2016 | 211 468 | 131 359 | 133 354 | 133 919 |
2017 | 196 853 | 120 180 | 121 927 | 122 456 |
2018 | 172 367 | 108 025 | 109 458 | 109 949 |
2019 | 152 620 | 98 694 | 99 902 | 100 380 |
2020 | 126 804 | 84 072 | 84 582 | 84 925 |
2021 | 108 950 | 72 595 | 73 038 | 73 312 |
En, le titre est accusé decensure par plusieurs syndicats de journalistes (SNJ,FO et SNJ-CGT) et par laSociété de journalistes du quotidien[84] car les journalistes du service culture-spectacle ont reçu l'ordre du directeur de la rédactionStéphane Albouy de ne pas chroniquer le filmMerci Patron !, ceux du service politique ont vu leur proposition de traiter le sujet repoussée à plus tard au motif qu’il s’agissait« d’un sujet militant » et« qu’il y avait d’autres sujets prioritaires ce jour-là ». Cette accusation tient notamment au fait que le film parle deBernard Arnault de façon critique, alors que celui-ci est le PDG du groupeLVMH, principal actionnaire du journal[85],[86]. En novembre, il est à nouveau accusé de censure parFakir, alors qu'il refuse un encart publicitaire pour le DVD de ce film[87].
En, les délégués SNJ (syndicat national des journalistes) duParisien déplorent queBernard Arnault « s’invite trop souvent dans les pages » du journal, portant atteinte à la crédibilité de celui-ci[88].
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