Titre original | أسد الصحراء Asd alṣḥr |
---|---|
Réalisation | Moustapha Akkad |
Scénario | H.A.L. Craig |
Acteurs principaux | |
Pays de production | ![]() ![]() |
Genre | Drame Guerre Historique |
Durée | 163 minutes |
Sortie | 1981 |
Pour plus de détails, voirFiche technique etDistribution.
Le Lion du désert (titrearabeأسد الصحراء,anglaisLion of the Desert) est un filmaméricano-libyen deMoustapha Akkad sorti en1981.
En1929, le chef du gouvernement italienBenito Mussolini charge le généralRodolfo Graziani de résoudre le problème, enLibye, de la résistance armée desBédouins, opposés à la colonisation de leur pays par l'Italie, et dont le chef spirituel estOmar al-Mokhtar. L'objectif de Graziani est la répression et surtout, la capture de Mokhtar, mais celui-ci mène une guérilla acharnée.
Les autorités italiennes ont interdit le film en1982, car selon les propos du président du conseildémocrate-chrétien,Giulio Andreotti, ce film serait "préjudiciable à l'honneur de l'armée". Par la suite, les députés deDémocratie prolétarienne ont demandé au Parlement de montrer le film à laChambre des députés.
Le film a finalement été diffusé à la télévision par la chaîneSky Italia, le, lors de la visite officielle enItalie deMouammar Kadhafi[1].
L'historien de cinéma Stuart Galbraith IV écrit sur le film :
« Un regard fascinant à l'intérieur d'une facette de la culture arabe profondément significatif encore pratiquement inconnu en dehors de l'Afrique du Nord et dumonde arabe. Le Lion du Désert a un style Spartacus, David contre Goliath, un conte qui mérite plus de respect que ce qu'il a à ce jour. Il n'est pas un grand film, mais à la fin, il devient impérieux. »
L'historienne britannique Alex von Tunzelmann écrit :
« Omar al-Mokhtar a été adoptée comme une figure de proue par de nombreux mouvements politiques libyens, y compris à la fois Kadhafi lui-même et les rebelles qui actuellement le combattent. Le Lion du Désert est une demi-heure trop long, mais sa représentation du colonialisme italien et de la résistance libyenne est globalement exact. »
Le critique de cinémaVincent Canby écrit :
« Spectaculaire... presque une interminable série de grandes scènes de bataille. »
Clint Morris commente le film comme :
« Une grande aventure épique qui va se présenter comme un point culminant dans la carrière de producteur de Moustapha Akkad. »
L'historien britanniqueDenis Mack Smith a écrit dans la revue New Cinéma :
« Jamais dans un film, l'horreur, mais aussi la noblesse de la guérilla n'ont été exprimées de façon si mémorable dans des scènes de bataille si impressionnant, jamais l'injustice du colonialisme dénoncée si vigoureusement. Ceux qui jugent ce film avec un critère de fiabilité historique ne peuvent qu'admirer l'ampleur de la recherche qui a supervisé la reconstitution. »
En Libye, le film eut un énorme succès. À sa sortie dans le pays, il fut considéré comme un événement national, d'autant plus que lerégime de Mouammar Kadhafi a fait tourner le film dans le pays. Anthony Quinn fut longtemps la star de cinéma Américaine la plus populaire et connue du pays. Déjà, Anthony Quinn était largement connu des cinéphiles des pays arabes, ayant joué unnotable Arabe dans le filmLawrence d'Arabie, deDavid Lean en1962 et celui d'un autrenotable Arabe, lors du précédent film de Moustapha Akkad,Le Message en1976. Le film était régulièrement passé à la télévision Libyenne, et dans les collèges et les lycées du pays. Il contribuera à remettre à l'honneur le héros Omar al-Mokhtar, qui combattait les colonialistes fascistes Italiens. En Libye, le film ne connaîtra aucune forme de censure, et quand il sortit avec sa version Arabe, les répliques des acteurs sont conformes à celles de la version du film d'origine, en Anglais[2],[3].
Déclaré "Citoyen d'honneur de Libye" en 1981, Anthony Quinn ne retournera pourtant plus jamais en Libye, après la fin du tournage du film, en 1980. S'il appréciera, ou sera conscient de sa popularité en ce pays, il ne s'exprimera, en revanche, jamais, à propos du régime du colonel Kadhafi.