L'économie du Creusot est aujourd'hui dominée par les techniques de pointe dans le domaine des aciers spéciaux (ArcelorMittal Industeel), de l'énergie (Framatome, Baker Hughes, Siag), des transports (Alstom, Safran-Snecma), etc.
Depuis les années 1990, la ville développe aussi ses atouts touristiques avec comme principale vitrine le Parc des Combes, où les friands d'attractions et de balades en train touristique côtoient sportifs et amateurs de détente en pleine nature.
La commune est uniquement traversée par desruisseaux qui se rejoignent dans l'étang de Torcy Neuf pour donner naissance à la rivièreBourbince. L'un de ces ruisseaux, en grande partie recouvert au fil de l'industrialisation et de l'urbanisation de la ville, part de la plaine dite des Riaux[3], ruisseau en provençal (toponyme qui désigne aussiun quartier de Marseille). Plusieurs autres étangs ou lacs artificiels (étang du Breuil, étang de Brandon etlac de Montaubry) se situent autour du Creusot et contribuent à l'alimentation dubief de partage ducanal du Centre.
Le Creusot comprend plusieurs quartiers : le Guide ou Cœur de Ville, le Centre ou Saint-Laurent, les Riaux, les Pompiers, les Alouettes, la Chaume, la Croix du Lôt, les Jeannins, les Vernizeaux, Montcoy (qui est partagé entre le Breuil et Le Creusot), la Marolle, la Combes, les Soches, Saint-Charles, la Charmille, les Prés, Saint-Eugène, la Croix-Menée, Chanliau, les Abattoirs, les Rapines, le Tennis, la Mouillelongue, les Groisons (qui sont partagés avec Montcenis), Saint-Henri, les Quatre-Chemins, la Villedieu, la Barre de Villedieu, la Molette ou la Sablière et la Couronne.
Dès leur arrivée au Creusot, lesSchneider (voir chapitre ci-après) comprennent que l’approvisionnement en eau de la ville et de son usine est aussi important que la disponibilité du charbon et du minerai de fer. La ville et son usine se développent rapidement, et leurs besoins en eau ne cessent d’augmenter, que les réservoirs existants ne peuvent satisfaire[5].
Face à ces besoins toujours croissants, la mise en œuvre de solutions suit plusieurs étapes :
1861 : augmentation des quantités d’eau en réserve (étang de la Forge agrandi,pompes qui vont puiser l’eau en profondeur,aqueduc collecteur pour les eaux pluviales) ;
1862 : dérivation et captation des eaux du ruisseau deSaint-Sernin-du-Bois pour les amener au château de la Verrerie (par une conduite de dérivation et un tunnel souterrain de 425 m)[6] ;
1875 : dérivation et captation des eaux du ruisseau duRançon, nécessitant également une conduite de dérivation et un tunnel souterrain de 500 m. La conduite aboutit au réservoir du château de la Verrerie, où les eaux du Rançon se mélangent à celles de Saint-Sernin[7] ;
1914 : création ou agrandissement de réservoirs sur le plateau d’Antully (étangs du Martinet et de la Noue), travaux de percement d’un tunnel d’une longueur de 1 400 m et pose de tuyaux d’une nouvelle conduite[8].
Par un accord avecSchneider et Cie (voir chapitre ci-après), en date du 22 mars 1900, l’éclairage de la ville du Creusot est alors assuré par 2 600 becs de gaz (gaz issu deshauts fourneaux et de lacokerie). L’allumage des becs est assuré par des personnes choisies par quartier.
En 1905, une pétition est faite au Creusot, demandant le remplacement de l’éclairage des rues au gaz par des lampadaires électriques. Schneider et Cie s’y oppose, car sesgroupes turbo-alternateurs produisent à peine assez de courant pour alimenter les besoins de son usine, et d’autre part le gaz issu des hauts fourneaux et de la cokerie serait inutilisé.
L’électrification des rues de la ville est repoussée, et ne se fera qu’après 1943. Schneider et Cie crée alors une entreprise commerciale appelée « Société provinciale d’électricité ». Cette société pouvait ainsi acquérir de l’électricité à l’extérieur (stations hydrauliques) si les turbo-alternateurs n’en produisaient pas assez.
Aujourd’hui, la station du « Pont Jeanne Rose », construite à l’origine en 1916 pour l’alimentation électrique de l’usine de Montchanin, alimente toujours toute la région du Creusot en électricité.
Statistiques 1991-2020 et records ST-SYMPHORIEN DE MARMAGNE (71) - alt : 349m, lat : 46°51'07"N, lon : 4°20'10"E Records établis sur la période du 01-01-1946 au 04-01-2024
Au, Le Creusot est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[16].Elle appartient à l'unité urbaine du Creusot[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant six communes, dont elle estville-centre[Note 3],[17],[18]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Creusot, dont elle est la commune-centre[Note 4],[18]. Cette aire, qui regroupe 22 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[19],[20].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (63,3 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (60,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (45 %), forêts (17,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (15,7 %), prairies (11,4 %), zones agricoles hétérogènes (5,8 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,1 %)[21]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
La ville est desservie par deux gares : lagare du Creusot proprement dite est desservie par lesTER Bourgogne, et la gareLe Creusot-TGV desservie par desTGV. Ces deux gares sont distantes de quelques kilomètres, mais le projet devoie ferrée Centre Europe Atlantique prévoit la connexion de ces deux réseaux ferroviaires avec la création d'un arrêt des TER au sein de la gare TGV[22].
La ville est proche de l'autoroute puisque laroute nationale 80 relie la commune à l'A6 en25 minutes. À proximité, laRoute Centre Europe Atlantique (RCEA) est un itinéraire en 2x2 voies, très fréquenté car majoritairement gratuit, qui traverse la France d'est en ouest.
Le Creusot dispose d'un réseau de transport en commun par bus assuré par une entreprise de la CUCM,MonRézo.
Les industries lourdes ayant été converties à des normes de pollutions récentes et les principaux axes routiers nationaux évitant la ville, la qualité de l'air y est reconnue comme bonne[23].
Son nom provient du gauloiscroso qui veut dire creux, petit vallon. Donc il indique que le hameau originel s'est construit dans une dépression de terrain. Le hameau est cité sous le nom deCrosot en 1253.
L’histoire du Creusot, souvent qualifiée de « ville-usine », est étroitement liée à son développement industriel. À ce titre la ville abrite un écomusée et l'Académie François-Bourdon, centre d'archives industrielles, permettant de découvrir son patrimoine industriel et retraçant l'histoire industrielle des Schneider.
Le Crozot (Crosot), un hameau du bailliage de Montcenis
La plus ancienne référence connue remonte à 1253, avec un acte sur parchemin, par lequel Henry de Monestoy cède au ducHugues IV de Bourgogne, "toutes ses propriétés en hommes, bois, prés, de la Villa Dei et de Crosot", pour le prix de 40 livres dijonnaises. Dans le vallon du Peu, voisinent leshameaux de la Charbonnières, du Crosot et des Nouillots, relevant de la paroisse du Breuil. C’est un pays de collines, de ruisseaux et d’étangs connu de tout temps pour sesaffleurements de « pierre noire » (charbon de terre ou houille) que quelques familles de métayers « jardinaient » pour leurs besoins personnels[24].
« Puis la fonderie royale. En 1781,François Ignace de Wendel, recherche un site pour construire une fonderie "de type anglais" (fonte au coke) susceptible d’alimenter en fonte les Forges de l’Indret (Loire-Atlantique) dont il est propriétaire. Accompagné deWilliam Wilkinson qui préfère ce site à celui de Saint-Étienne, et rejoints par l’architectePierre Toufaire, ils dressent les plans et réalisent à proximité de la Charbonnière, la plus grande usine métallurgique d’Europe continentale, dotée de quatre hauts-fourneaux. La première gueuse est coulée le à deux heures de l’après-midi »[24] et l'usine occupe déjà 1 500 personnes.
« Et aussi la manufacture des cristaux de la Reine. En 1786 la décision est prise de transférer dans la baronnie de Montcenis lamanufacture des cristaux et émaux de la Reine, jusqu’alors située dans le domaine royal du parc de Saint-Cloud à Sèvres »[24].
Un acte royal du réunit dans un même ensemble industriel : les mines, les fonderies d’Indret et du Creusot, la cristallerie ainsi que les forges de Bouvier et de Mesvrin. François Ignace de Wendel en prend la direction.
1790-1836 : le temps des vicissitudes économiques et industrielles
En 1790, Le Creuzot (officiellement orthographié Le Creusot en 1853) est érigé encommune de 485 hectares, largement rurale et constituée de quelques hameaux (le Nom, la Couronne, la Chaise) accolés au domaine royal et industriel et tous soustraits aux paroisses du Reuil et de Torcy. La cité est organisée autour de La Verrerie et du quartier des Alouettes, avec une continuité urbaine entre l'actuelle place Bozu et lechâteau de la Verrerie.
En, fuyant laTerreur,Ignace de Wendel est contraint d’émigrer enThuringe (Allemagne).Michel Ramus le remplace. En, leComité de Salut Public réquisitionne les usines, mais la fonderie, surdimensionnée, éprouve des difficultés récurrentes à produire une fonte au coke de qualité ; alors que la jeune République est demandeuse de canons pour les soldats de l’an II. On notera qu’une batterie de canons, fondus au Creusot, a permis au jeune officier Bonaparte (futurNapoléon Ier) de chasser les Anglais ausiège de Toulon en.
En 1794 les Établissements sont réquisitionnés par leComité de salut public et l’année suivante un commissaire spécial, le conventionnel Noël Pointe, est dépêché sur place et chargé d’une nécessaire remise en ordre. En 1796 les Établissements sont restitués à leurs propriétaires. La société « Coste, Caylus et Gévaudan » et divers investisseurs en deviennent les maîtres. Parmi eux Jean-Baptiste Bureau, Thomas Chardon et Jean-Baptiste Mollerat tentent sans grand succès de réorganiser et d’équilibrer les comptes, mais, à la suite de mauvais choix techniques, les difficultés subsistent et l’exploitation minière est sinistrée. En 1802 la décision est prise d’affermer séparément les établissements mais seule la cristallerie fut finalement amodiée à Xavier Veytard, avec la caution de Benjamin Ladouèpe-Dufougerais qui, du fait de son entregent, en devint très vite le gérant. La manufacture maintenant impériale, fut alors le « lustrier de l’empereur ». Quant aux mines et à la fonderie, dès 1804 et plus encore à partir de 1808, Jean-François Chagot, par des achats successifs d’actions puis par de substantielles avances financières, se positionne pour être l'unique repreneur de fait lors de la mise en adjudication devenue inéluctable en 1814. Napoléon « évitant » Le Creusot durant les Cent Jours, ajoute de l’incertitude à l’économie de ce site et ce n’est que le que seront adjugés les établissements à un groupe d’actionnaires :Chagot père (Jean-François) et fils (Henry,Louis-Hippolyte etJules) majoritaires, Thomas Chardon, etc. Mais Jean-François Chagot et ses fils sont néophytes en métallurgie et le devenir de la fonderie, directement lié à la solidité du pacte familial, ne résistera pas au décès de Jean-François en 1824.
En 1826 les fils Chagot ne conservent que la cristallerie et cèdent le reste à la société Manby et Wilson, avecAaron Manby et Daniel Wilson, deux industriels anglais déjà propriétaires des Forges deCharenton (région parisienne), etJean-Baptiste Chaptal comme gérant. Ces industriels vont entreprendre un important agrandissement de la fonderie, la construction d’une forge à l’anglaise, la reconstruction de quatre hauts-fourneaux et la construction de lacité ouvrière de la Combe des mineurs. L'on parviendra enfin en 1826 à produire une fonte de qualité. Cependant, dès 1828, la gestion hasardeuse de Wilson, faisant jouer une clause particulière (dite scélérate) du contrat qui stipule que toute nouvelle société est chargée de liquider la précédente, conduit très vite celle-ci à la faillite en. Quant à la cristallerie sa gestion calamiteuse par les frères Chagot va en faire une proie facile pour lescristalleries de Baccarat et de Saint-Louis. Elle sera reprise et définitivement fermée au.
"La grève du Creuzot. Les troupes, à leur arrivée, se forment sur la place de l'église du Creuzot" ("Le Monde illustré", n° du 29 janvier 1870).
Commence alors plus d'un siècle de domination de la familleSchneider sur la ville. En 1837, Eugène et Adolphe Schneider achètent les bâtiments industriels et le parc de l'ancienne cristallerie royale qu'ils aménagent en résidence familiale (appelée aujourd'huichâteau de la Verrerie).
Vers les années 1855-1860, le développement industriel et urbain rend nécessaire une extension territoriale. Par décret impérial du la ville voit sa superficie augmenter de plus de 1 300 hectares au détriment de Torcy, Le Breuil, Saint-Sernin-du-Bois, Saint-Firmin, Montcenis et Marmagne[25]. Le Creusot n'est plus une bourgade mais uneville nouvelle[26], fief des Schneider. Eugène se sert de la ville pour appuyer ses ambitions politiques. La mairie est à plusieurs reprises dirigée par des membres de la famille.
En 1868, les établissements Schneider emploient 9950 ouvriers[27].
Autour de 1870, les usines et la ville, qui comptent maintenant plus de 20 000 habitants dont environ 10 000 ouvriers, sont le foyer demouvements sociaux sévèrement réprimés. Des figures du militantisme ouvrier telles qu'Eugène Varlin,Benoît Malon,Adolphe Assi ouJean-Baptiste Dumay y sont impliquées. En, la question du contrôle de la caisse de secours mutuel donne lieu à des arrêts de travail qui débouchent sur deux grèves : en janvier (10 jours) puis en mars (23 jours). L'intervention de l'armée (4 000 hommes en janvier) fait six morts parmi les ouvriers[28],[29]. Cette grève a un écho important, malgré l'échec du combat social, à cause de son importante dimension symbolique : les grévistes s'attaquent en la personne d'Eugène Schneider non seulement à leur patron, mais aussi au président ducorps législatif, au régent de laBanque de France et au maire de la ville, toutes fonctions cumulées par cet industriel qui tient toute la ville dans sa main[30]. Avec la chute duSecond Empire le, Eugène Schneider doit se réfugier en Angleterre et cède temporairement la direction à son filsHenri.Jean-Baptiste Dumay est nommé maire de la ville. Le26 mars1871, en écho à laCommune de Paris, Dumay et la garde nationale proclament laCommune du Creusot. Mais l’armée prend le contrôle de la ville dès le28 mars et le mouvement est étouffé. Dumay s'exile peu après enSuisse.
Après la défaite de 1870,Thiers incite Eugène I à s'orienter vers la fabrication d'armement en acier. C'est Henri, son fils, qui mettra en œuvre cette nouvelle orientation, par la création de nouveaux ateliers d'artillerie. Ces fabrications (canons, blindages) dont la qualité sera mondialement reconnue, assurent au Creusot une activité importante. Lasociété se distingue par la production d'aciers spéciaux ainsi que par l'utilisation d'outils modernes comme sonmarteau-pilon de 100 tonnes qui permet de forger avec une grande précision des pièces de grandes dimensions. Ainsi les aciers du Creusot se montrent souvent à leur avantage lors des concours (Expositions universelles) par rapport à leurs concurrents (Vickers,Krupp AG,Skoda).
De 1871 à 1896,Henri Schneider est le maire du Creusot. Sous son impulsion et comme directeur,Schneider et Cie diversifie son implantation industrielle avec la construction de nouvelles usines dans la ville mais aussi àMontchanin ou plus tard auBreuil ; cependant celles du Creusot restent le "cœur" de l'entreprise. La diversification est également financière avec l'investissement dans laCompagnie du chemin de fer métropolitain de Paris. C'est durant cette même période qu'avec sa visionpaternaliste, la ville se développe le plus fortement suivant trois axes : l'incitation à la propriété, l'aménagement des espaces publics et l'hygiène[31].
La fin duXIXe siècle connaît un regain de tensions sociales qui culminent avec la grève générale de1899, très dure.Eugène II Schneider fait appel à l'armée et à l'arbitrage deWaldeck-Rousseau, président du conseil. La répression antisyndicale se traduit en 1900 par le départ de 1 200 ouvriers et marque durablement les esprits.
Puits de charbon du Creusot.
Les puits Saint-Pierre et Saint-Paul.
Le puits Saint-Antoine.
Le puits Manby et les usines Schneider.
Durant laPremière Guerre mondiale la société emploie son plus grand nombre de salariés avec près de 20 000 ouvriers[32]. Des milliers de canons et des millions d'obus y sont produits, les chars sont objet de diverses expérimentations[33] et une escadrille de chasse sur Autun assure la protection du site[34]. En 1939 elle possède deux fois plus d'habitations que la ville : 3 548 contre 1 742[35].
Durant laSeconde Guerre mondiale, la ville, grand centre industriel doté de capacités de production d'armes, est occupée le par la divisionGrossdeutschland. Pour arrêter toute production, les aviations anglaise et américaine bombardent la ville à plusieurs reprises. Le bombardement du, par laRAF, fait63 morts et plus de250 blessés. Le bilan est encore plus lourd dans la nuit du 20 au : plus de300 morts, 1 000 blessés. De nouveaux bombardements et de nombreux sabotages ont lieu le 6 septembre 1944, quand les troupes allemandes quittent la ville. Finalement il y aura : 10 000 sans-abris, 4 000 des 5 300 habitations atteintes, la destruction au moins partielle de l'hôtel-Dieu, de l'hôtel de ville, du château de la Verrerie, du pont de Chanliau, de trois églises, des stations électriques. Ces bombardements ont laissé un souvenir très fort dans la mémoire des Creusotins car c'est essentiellement la population, plus que les usines, qui a été touchée. Des décennies plus tard sont encore retrouvées des bombes[36]. Le directeur de l'usine,Henri Charles Stroh est arrêté par les Allemands en mars1944 et déporté àBuchenwald. Il avait fait enterrer deux citernes de benzol pour ralentir la production de l'usine[37]. La ville est libérée les 6 et 7 septembre 1944 par le2e régiment de spahis algériens.
Corrélativement auPlan Monnet, Le Creusot a la chance d'être choisi comme "cité pilote", avec Orléans, et une étroite coopération du ministère de la Reconstruction vont permettre sa rapide reconstruction de 1945 à 1950.Charles Schneider, arrivé dans lasociété en 1942 à la mort de son père Eugène II, reconstruit aussitôt la ville et les usines bombardées. Tout en poursuivant avec succès la stratégie de ses prédécesseurs, c'est-à-dire l'alliance du métal et de la machine, il fait accéder son entreprise aux technologies nouvelles, notamment avec l'entrée dans le secteur nucléaire. En 1949Schneider &Cie devient une holding avec pour filiale locale laSociété des Forges et Ateliers du Creusot (SFAC). Mais cette belle mécanique se grippe en1960 avec la mort accidentelle de Charles Schneider.
Orpheline, l'entreprise des Schneider n'est plus la même et s'ouvre alors une crise de succession et l'éclatement du groupe. En 1970, après la fusion de la SFAC avec laCompagnie des ateliers et forges de la Loire, l'usine creusotine devientCreusot-Loire, l'un des sites du groupe Empain-Schneider qui a pris le contrôle du groupe Schneider en 1966. L'âge d'or est loin lorsque éclate lepremier choc pétrolier de1973 et Creusot-Loire entre alors dans une terrible période de difficultés financières. En 1983-1984, des mouvements sociaux se multiplient, sans succès, et plusieurs ateliers de l'usine cessent leur activité. Mais le dépôt de bilan est inévitable le 12 décembre 1984. Les activités sidérurgiques subsistantes sont intégrées au groupeUsinor (depuisArcelor, aujourd'huiArcelorMittal) et les activités mécaniques sont reprises parFramatome.
Pour se donner de plus grands moyens, Le Creusot a cofondé, en 1970, lacommunauté urbaine Creusot-Montceau (CCM), qui regroupe aujourd'hui34 communes de la région et a réussi à dépasser cette période sombre de son histoire. La plupart des activités historiques ont été reprises par différents grands groupes mondiaux. De plus, d'importants efforts ont été menés pour diversifier les activités, de sorte qu'aujourd'hui les anciens sites industriels des Schneider ne comportent plus aucune friche. Y sont notamment implantés :
ArcelorMittal Industeel (anciennement Creusot-Loire Industrie), spécialisée dans les aciers spéciaux ;
Framatome (anciennement Areva NP) avec la forge du Creusot (nucléaire), qui a réalisé en 2007 d'importants investissements (75 millions d'euros) pour y installer trois tours géants (les plus grands d'Europe) permettant de réaliser des pièces pour les centrales nucléaires, en particulier l'EPR de Flamanville ;
Alstom (anciennement Jeumont-Schneider), avec une de ses principales usines qui produit des bogies (TGV, métros, tramways…) ;
Safran (anciennementSnecma), spécialisée dans les disques pour réacteurs d'avions. L'usine Snecma est d'ailleurs un des symboles de la renaissance du Creusot, de par son architecture moderne (usine dessinée par Albert Constantini et inaugurée le) et de par sa localisation. Elle a en effet été construite sur les ruines des plus anciens bâtiments de Creusot-Loire.
D'autres entreprises encore ont fait le choix d'une implantation au Creusot comme BSE (électronique),Siag (mâts d'éoliennes),Pinguely Haulotte (nacelles élévatrices), Turbine Casting[38],Avance Diffusion un temps…
NFM (tunneliers et grands systèmes mécaniques) Neyrpic Framatome Mécanique, née du regroupement avec Neyrpic est installée dans les anciens ateliers CM1 de la SFAC (Creusot-Loire). Son activité a cessé en 2018.
Dans cette conjoncture, les Creusotins tentent de rénover leur ville afin de développer de nouvelles sources d'emplois notamment dans le secteur tertiaire qui se développe rapidement depuis quelques années.
Depuis1984, la ville s'est beaucoup transformée. Les vastes étendues d'ateliers de la plaine des Riaux ont disparu pour laisser place à d'autres activités, et l'avenue de l'Europe est inaugurée en 1987 par le Président François Mitterrand et le maire Camille Dufour[39]. La ville a ainsi développé une politique de loisirs en créant un parc d'attractions mettant en avant le thème, historique pour la cité, de la locomotive. L'ancienne cristallerie royale qui avait été transformée enchâteau par la famille Schneider s'est muée enÉcomusée. Les ancienneshalles de construction delocomotives ont été transformées enbibliothèque universitaire, inaugurée en 1998[40]. D'importants travaux sont toujours effectués pour redonner vie aux rues marchandes de la ville. L'académie François-Bourdon s'est créée en association afin d'organiser les archives des usines qui sont mises à la disposition des chercheurs. Elle crée également des expositions.
La Cheminée de la Forge du Creusot mise en lumière, photographiée le 11 juillet 2009.
Des nombreuses cheminées qui, naguère, s'élevaient au-dessus du Creusot, il n'en reste désormais plus qu'une : la cheminée de la Grosse Forge, éclairée depuis l'an 2000 à l'initiative de la ville dans le cadre de l’opération “30 ans, 16 communes, 16 œuvres” de laCommunauté Urbaine Creusot-Montceau[41], en collaboration avec l'Écomusée et la DRAC de Bourgogne. Cette cheminée élevée en 1869 avait initialement une hauteur de 80 mètres et était constituée de 68 viroles ; elle était surmontée d'un chapiteau de fonte. Construite en 1870, elle est l’une des premières cheminées en tôles rivetées, destinées à remplacer les cheminées en briques. Elle fut abaissée à 55 mètres environ en 1950 et a été désaffectée en 1973[42]. Elle fut de nouveau abaissée à 48,39 mètres en juin 2016 pour des raisons de sécurité[43].
De 1836 à1960, toute la vie du Creusot tourne autour de lasidérurgie et de ladynastie Schneider : chaque famille creusotine compte au moins un employé dans les usines Schneider, ce qui facilite le développement du « paternalisme », organisation intégrée qui tend à lutter contre l'inadaptation de la main-d'œuvre mais également à réguler tous les aspects de la vie quotidienne des Creusotins. Des écoles de tous les niveaux sont créées[44] (les dernières fermeront leurs portes au milieu duXXe siècle). Des églises sont construites, un dispensaire, un hospice pour orphelins, un premier hôpital puis l'Hôtel-Dieu sont mis en place. En l'absence volontaire de commerces indépendants, la direction tient des économats[45]. Différents types de logements sont bâtis pour les ouvriers et pour lesingénieurs, mais dans des quartiers bien distincts. Tous ces aménagements permettent aux Creusotins à la fois d'accepter leur emploi industriel et d'améliorer et de sécuriser leurs conditions de vie. En effet certains travaillent dans des conditions difficiles, en particulier lespuddleurs dont l'espérance de vie était très limitée.
Ce paternalisme est un moyen efficace pour la famille Schneider d'assurer un certain contrôle. À travers la construction de logements et la vente de terrains à bon prix, les employeurs favorisent des conditions de vie plus confortables. Les logements sont systématiquement prévus avec un jardin, ainsi conçu pour inciter les ouvriers à s’occuper de leur potager plutôt que d'aller parler politique dans les cafés.
Les habitants entretiennent des relations passionnelles avec leurs patrons, empreintes parfois d'une forte reconnaissance. En 1856, une pétition de 5000 signataires est adressée à Napoléon III pour renommer Le Creusot en Schneiderville, ce qu'Eugène Schneider refuse[46]. À l'occasion de l'Exposition universelle de 1878, la société Schneider & Cie expose dans son pavillon une statue à l'effigie d'Eugène I réalisée parHenri Chapu et financée par la compagnie, un appel lancé par laLigue de l'enseignement et une souscription auprès des Creusotins[47]. Vers 1900 la mairie passe commande auprix de RomeÉmile Peynot d'une statue de son fils Henri Schneider placée face à l'Hôtel-Dieu (son inauguration n'aura lieu qu'en 1923[48]).
Cette reconnaissance n'empêche toutefois pas des luttessyndicales très dures notamment en 1848, en 1870-71 et surtout en1899. Ces luttes sont l'occasion d'un renforcement de la logique de contrôle liée au paternalisme ; après les grèves de 1899 certaines prestations sociales sont réservées aux adhérents dusyndicat jaune, le premier syndicat d'initiative patronale créé en France[49]. En 1900, entre 1200 et 1500 ouvriers sont renvoyés ou partent à la suite de l'échec de la grève. En 1936, après les grèves de 1931, Le Creusot ne connaîtra pas un seul jour de grève.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[51],[Note 5].
En 2022, la commune comptait 20 536 habitants[Note 6], en évolution de −5,59 % par rapport à 2016 (Saône-et-Loire : −1,06 %,France horsMayotte : +2,11 %).
Le Creusot est une des 26 communes françaises qui comptent actuellement moins de 30 000 habitants après un pic à plus de 30 000 habitants. Le pic de population au Creusot a été de 34 102 habitants en 1968. C'est aussi celle qui a subi la chute la plus importante avec une diminution de 36,57 % entre 1968 et 2017.
Le Creusot est le deuxième centre universitaire de Bourgogne (derrièreDijon), avec sonInstitut universitaire de technologie (quatre départements : Techniques de commercialisation, Génie électrique et informatique industrielle, Mesures physiques et Génie mécanique et productique ;six licences professionnelles) et leCentre universitaire Condorcet (deux filièresDEUG,DESS) ; tous deux antennes de l'Université de Bourgogne.
Le Creusot a longtemps vibré au rythme des performances de son équipe de rugby, jadis présente au plus haut niveau du championnat français, leClub olympique Creusot Bourgogne ou COC).
En football, plusieurs clubs évoluent au Creusot, avec notamment la JO Creusot, le club phare de la ville (qui évolue au niveau régional) ou l'ANFE (niveau départemental) qui évoluent au stade Montporcher. D'autres clubs ont disparu mais ont aussi représenté la cité : Creusot Portugais, Creusot Espagnols, le FC La Marolle notamment.
En basket, elle possède l'équipe de l'ABC regroupant des minimes très prometteurs. L'équipe senior féminine reste le fanion du club puisqu'elle évolue en Nationale 2, dont elle a disputé lesplay-offs d'accession en Nationale 1 lors de la saison 2010-2011.
En escrime, l'Espérance réalise : 36 podiums nationaux, 2 podiums mondiaux et 1 européen de Bérénice Vignard en 2001 à GDANSK et 2004, sans oublier la4e place de Gaby Venot au Challenge MONAL en 1960.
En handball, le Creusot Torcy Montchanin Handball (CTM HB) a une équipe masculine des -18 ans, tenante du titre de champion de Bourgogne. Ils sont entraînés par Alain Holder, Gabriel Da Silva et Demetrio Moscato. Leurs aînés, eux, sont en pré-national pour but d'intégrer le championnat de Nationale 3 d'ici la saison prochaine. Les seniors féminines évoluent en Nationale 3 depuis.
Le Boxing Club Creusotin, fort de nombreux licenciés chez les jeunes brille sur les différents rings de France.
Reconnu pour la qualité de ses infrastructures, Le Creusot apparait comme une ville dynamique au niveau associatif et sportif, accueillant régulièrement de grandes compétitions régionales ou nationales à la Halle des Sports ou sur le plan d'eau de Torcy tout proche (en aviron, organisé par le club local, le Club nautique creusotin).
Les secteurs économiques majeurs de la ville du Creusot sont les suivants : l'administration publique, l'enseignement, la santé humaine et l'action sociale. Ils représentent 3 060 emplois.
Viennent en deuxième le secteur de la fabrication de produits industriels avec 1 725 emplois et en troisième celui de la fabrication d'équipements électriques, électroniques, informatiques ou de fabrication de machines, représentant 990 emplois[54].
En 1984, l'usine de la société au rôle historique pour cette cité,Creusot-Loire, a déposé son bilan, alors qu'elle était un des pourvoyeurs d'emploi les plus importants de la ville et de la région. Ses activités sidérurgiques ont été intégrées au groupeArcelorMittal, et certaines autres activités à d'autres sociétés, notamment l'activité mécanique àAreva, les activités dans le domaine du transport àAlstom et d'autres encore àGeneral Electric. Un téléfilm documentaire,Le Creusot, une nouvelle énergie réalisé parMarc Desoutter et diffusé pour la première fois surFrance 3 le, traite de ces évolutions[55],[56].
La ville lance un projet de filière de métallurgie des poudres qui doit voir le jour en 2023. Ce pôle de recherche est nommé Calhispo[57].
Charles Exbrayat situe dans la ville l'action de son romanLes Dames du Creusot, Le Masque n° 904, 1966, 191 pages,(ISBN2-70241-819-8). Le Creusot a été visitée par Guy de Maupassant, publiant en 1883 dans Gil Blas une chronique sous le titre « Petits voyages, Le Creusot ».
Natif du Creusot, l'écrivain (decédé)Christian Bobin en a parfois fait le cadre de son œuvre et la prétendait « la plus belle ville du monde »[58].
La locomotive241 P 17 classéemonument historique[60],[61], qui est la plus grosse locomotive à vapeur produite en France et la dernière à circuler, aujourd’hui encore, sur le réseau ferroviaire national, grâce à l’action de l’association des Chemins de Fer du Creusot[62].
Les stèles commémoratives des citésJean-Schneider etFrançoise-Schneider, cités de quarante pavillons chacune inaugurées en 1948[63].
Église catholiqueSaint-Henri, rue Saint-Henri, la plus importante de la ville, avec un carillon de 25 cloches[64], dont quatre de volées, classéMH en 1994[65], une rareté dans la région. Vitraux signés du peintre verrier Joseph Besnard[66].
Église catholique Saint-Charles, rue Foch.
Église catholique Saint-Laurent, rue Jean-Jaurès, dans laquelle sont notamment visibles deux panneaux peints parMichel Bouillot sur le thème du service du repas eucharistique, de part et d'autre d'un vitrail (1976-1977)[67].
Église catholique Saint-Eugène, rue Guynemer.
Chapelle catholique Notre-Dame-du-Travail, boulevard de la Mouillelongue.
Temple réformé de l'ERF, rue de Blanzy.
Église orthodoxe Saint-Alexandre-Nevsky, rue Abbé-Perrot
La lande de La Chaume, qui est l'un des huit sites naturels gérés en Saône-et-Loire par le Conservatoire d'espaces naturels de Bourgogne[Note 7]. Ce sentier localisé aux portes de la ville permet de découvrir, panneaux et brochure explicative à l'appui, des milieux peu présents en Bourgogne : les pelouses sur sols acides, les landes à genêts et à callune. Des espèces peu spectaculaires et méconnues, tels les lichens accrochés aux blocs de grès, font aussi la richesse de ce site[69],[70]. Le samedi 31 mai 2008, le sentier de la lande de La Chaume a été nommé du nom de Pierre Nectoux, éminent naturaliste bourguignon, célèbre Creusotin et ancien président de la Société d’Histoire Naturelle du Creusot[71].
Plus ancienfestival de musique du Creusot,Blues en Bourgogne / Festival du Creusot a existé de1991 à2012. Il était organisé par l'association Clin d'Oreille qui a dû jeter l'éponge faute de subventions[73].
De 2002 à 2014[74], Le Creusot a aussi accueilli lefestival des Giboulées, qui comme son nom l'indique avait lieu de fin mars à début avril à la Halle des Sports. Cefestival mélangeait groupes locaux dans une scène off et stars françaises et internationales. Ce festival avait une programmation plus ouverte aux autres genres musicaux puisqu'on y trouvait aussi bien des groupes dedub ou dechanson française que demusique électronique.JoeyStarr, Thiefaine, Les Ogres de Barback, Ezekiel, Big Mama, la Ruda, Rachid Taha,les Wampas, No one is innocent, Mano Solo, Enhancer, N&SK,Mass Hysteria, The Skatalites, JMPZ, Kaophonic Tribu,C2C,1995 se sont succédé sur cette scène. Les groupes de musique du Creusot reflètent ces influences, car outre leheavy metal et le hip-hop, l'influence du blues et des musiques jamaïcaines est importante. Quelques noms de groupes passés et présents : les Kaktus, les Battaglia (plutôt marqués blues), Xiola, les Pilgrims, Kalimero Dub Nation, Royal Macadam Orchestra (plutôt influencés par leska, le dub, et la chanson française « jazzy » pour les derniers), ainsi que les Monky Brass Band. Dans la scène de « métal - rock » creusotine, on pouvait retrouver de jeunes groupes tels qu'Exortal ou The Sons Of Talion. Ces groupes jouaient parfois à la salle municipale de l'Escale, avant de disparaître. La musique électronique, quant à elle, n'occupe qu'une infime partie de la culture creusotine, représentée notamment par Flex Blur.
En ce qui concerne lamusique urbaine (hip-hop), la ville du Creusot compte quelques artistes dont la plupart sont toujours en activité. Parmi eux, on peut citer le collectif Bagdad 712, Kemsone (rappeur qui s'est produit à de nombreuses reprises dans des salles de spectacle de la région Creusot-Montceau), les rappeurs A2L, Meztizo, Kalash Animal ainsi que le groupe Les Asos. Musicalement, cette scène est généralement orientée dans un styleJazzy et parfois sombre, proche duRap East Coast.
Le Creusot dispose d'un cinéma,Le Morvan, situé rue de la Verrerie. Classéart et essai et comprenant quatre salles (trois petites salles et une grande salle)[75],[Note 8], il est voué à être remplacé début 2026[76] par un nouveau cinéma de cinq salles,Le Magic, d'une capacité de 741 places qui sera implanté sur la plaine des Riaux, dans la zone « Mach 2 ». C'est l'actuel gérant Régis Faure (qui en a repris la gestion début 2022) qui porte ce projet au travers de la Société des cinémas LCM[77],[78],[79],[Note 9].
Le Magic reprend le nom d'un ancien cinéma (salle unique) du Creusot qui était situé rue Maréchal-Joffre[80]. Devenu par la suiteMorvan 3[Note 10], cet ancien cinéma nommé simplementMagic sur sa façade est l'un des cinq cinémas (salle unique) que Le Creusot a jamais compté (avant-guerre) avec leKursaal (carrefour de la Croix-Menée), L'Étoile (rue de la Verrerie, remplacé par leRex après-guerre, lui-même remplacé parLe Morvan en), leRoyal (route de Montcenis[Note 11],[81]) etl'Eden (situé d'abord au croisement de l'actuelle rue des Martyrs (alors rue du Nom) et de la rue Prudhon[Note 12],[81] avant d'être transféré rue Maréchal-Foch à partir de 1953-1954[82].
Depuis sa création en 1992[83] (encouragée par la ville du Creusot[75]), l'association Cinémage y programme desfilms d'art et essai et des séances spéciales qu'elle anime en recevant des invités (réalisateurs, acteurs...) ou des intervenants extérieurs[Note 13].
La ville du Creusot s'est dotée fin 2007 d'une médiathèque[84]. Située dans le quartier de la Molette, elle est le résultat des travaux de réhabilitation de l'ancienne bibliothèque municipale. Elle accueille désormais de nouveaux documents (notamment desDVD) et offre de nouveaux services (comme des postes multimédias). Le secteur Musique regroupe l'un des fonds les plus importants du département.
En 2023, elle est renommée médiathèqueChristian-Bobin en hommage au poète natif du Creusot, décédé quelques mois plus tôt, en novembre 2022.
Voisin de L'arc,L'Alto est un centre de formation et de rencontres regroupant un conservatoire de musique et une salle de congrès complétés par un parc de stationnement[86].
La Nef est une salle polyvalente située dans le quartier du Tennis. Conçue par l'architecte Raphaël Pistilli et ouverte en 2008, elle fait également office de boulodrome[87],[Note 14].
LaHalle des Sports est une salle dédiée au bien-être et à l'entretien physique située dans le quartier des Riaux qui peut accueillir des concerts comme ce fut le cas du temps du festival des Giboulées.
Situé à proximité de l'entrée de la piscine du Creusot, le centre socialL'Escale est également un lieu de concerts et de spectacles.
Des associations proposant diverses animations existent également.
Par exemple, l'une d'elles,La Baraque, est un lieu de convivialité qui a pour but de produire des projets amateurs accessibles à tous (concerts, observation d'étoiles, expositions, théâtre, des projections de vidéos, etc.)[88]. Dans le cadre de ses activités, La Baraque héberge une WEB TV associative et participative qui met en lumière les talents du bassin creusotin : La Baraque TV.Théâtre avec ENTR'ACTES fait également partie du paysage creusotin, avec plusieurs spectacles montés chaque année en partenariat avec la compagnie Divadelko[89]. Elle organise également des ateliers théâtre sous forme de stages dans toute la France et du coaching en développement personnel en direction des entreprises nationales. Elle s'engage entre autres, auprès des personnes présentant des déficiences intellectuelles avec qui elle monte des spectacles en Saône-et-Loire.
Au niveau musical, une longue tradition existe dans la ville avec l'Harmonie des usines fondée auXIXe siècle par les Usines Schneider. Devenue aujourd'huiHarmonie municipale, elle continue d'animer la vie de la cité. La ville possède un très beau conservatoire, dans les locaux de l'Alto, où pas moins de trente disciplines sont enseignées de façon sérieuse.
L'orchestre symphonique de la Communauté réunit une soixantaine de musiciens amateurs et professionnels. Né en 1976, issu d'une histoire qui commence en 1920 avec la fondation du « Cours d'ensemble symphonique » du Creusot, il donne des concerts dans toute la Bourgogne et au-delà pour perpétuer le répertoire classique et faire connaître des compositeurs contemporains[90].[source insuffisante].
Henri Pognon (Nancy 1787 - Chalon-sur-Saône 1841), maire du Creusot (1832-1841) et chef comptable des usines Schneider à la même époque, dont le patronyme aurait inspiré le mot argotique « pognon », apparu dans le langage populaire dès 1840.
Félix Martin (Le Creusot 1840 - 1924 Le Creusot), homme politique, député de Saône-et-Loire de 1884 à 1885 et sénateur de 1887 à 1924.
Adolphe Assi (Roubaix, Nord 1841 - Nouméa, Nouvelle-Calédonie 1886) : militant et ouvrier mécanicien au Creusot ; animateur des grèves de 1870.
Jean-Baptiste Dumay (Le Creusot 1841 - Paris 1926) : ouvrier tourneur, militant, écrivain, fut maire et député ; auteur deMémoires d'un militant ouvrier du Creusot, 1841-1905.
Benoît Malon (Précieux, Loire 1841 - Asnières-sur-Seine, Hauts-de-Seine 1892) : militant ouvrier ; auteur d'une série d'articles sur la grande grève de 1870 au Creusot.
André Lyonnais (1842-1914), homme politique né au Creusot, député de Seine-Maritime de 1885 à 1889.
Claude Coureau (1849 au Creusot - 1926 au Creusot), homme politique, député de Saône-et-Loire de 1910 à 1914.
Georges Bras (Saint-Sernin-du-Bois 1859-1937) : député de Saône-et-Loire de 1914 à 1919 (socialiste), ouvrier carrier, il fut élu aux élections des et.
Lazare Goujon (1869-1960), homme politique, maire deVilleurbanne avant et après guerre, député du Rhône de 1928 à 1936.
Paul Faure (Périgueux 1878 - Paris 1960) : député, ministre, maire du Creusot de 1924 à 1929.
Louis-Lazare Perruchot (Le Creusot, 1852 - Monaco, 1930) : organiste, compositeur, maître de chapelle de la cathédrale de Monaco ; sa carrière musicale débuta vers 1870 comme titulaire des orgues de l'église Saint-Laurent au Creusot.
Floris Osmond (Paris 1849 - Saint-Leu 1912) : ingénieur sidérurgiste français qui développa les aciers au laboratoire de l'Usine du Creusot entre 1880 et 1884.
Lesarmes du Creusot seblasonnent ainsi :D’azur au marteau-pilon d’argent, posé sur une terrasse du même, l'enclume sommée d’un lingot de gueules, accosté en chef de deux lampes anciennes de mineur d’or allumées de gueules ; au chef du même chargé d'une ancre d'argent accostée de deux fleurs de lis d'or. L'écu timbré d'une couronne murale d'or à quatre tours et soutenu à dextre d'une branche de chêne et à senestre d'une palme, le tout d'or, passées en pointe en sautoir et retenant un listel de parchemin chargé de la devise en lettres romaines de sable FAC FERRUM, FER SPEM. La Croix de Guerre 1939-1945 appendue à la pointe de l'écu brochant sur le listel[93].
Les lampes de mineurs rappellent l'extraction de la houille, et lemarteau-pilon est emblématique de la ville. L'ancre était l'emblème de la corporation des fondeurs-forgerons. La deviseFAC FERRUM, FER SPEM peut se traduire par « Travaille le fer, porte l'espoir ». Ce blason a été dessiné parRobert Louis en1950. Il a été adopté par la ville le 21 décembre1950[94].
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine du Creusot comprend une ville-centre et cinq communes de banlieue.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Inauguré le 11 septembre 1969, Le Morvan est à l'origine un cinéma paroissial salle unique de 308 places qui occupe l'emplacement de l'ancien cinéma salle unique de 435 places Le Rex qui avait ouvert après-guerre (en succédant lui-même à un cinéma salle unique d'avant-guerre nommé L'Étoile). Quelques années plus tard (avant décembre 1972), une deuxième salle de 270 places est construite à droite de la salle existante de 308 places. Bien que partageant la même direction, le même personnel et le même hall, l'ensemble n'est pourtant pas présenté comme un complexe mais comme deux cinémas distincts nommés "Morvan 1" (l'ancienne salle unique) et "Morvan 2" (la nouvelle salle). L'exploitant CinéAlpes (le groupe de Gérard Davoine) le reprend en gestion et le rénove au début des années 1980. En 1991, après 5 années de bataille pour maintenir ouvert ce qui constitue alors le dernier cinéma de la ville, le CNC et la ville du Creusot trouvent un accord pour rénover le cinéma vieillissant : le CNC finance la rénovation, la ville s'engage à ce que le cinéma rénové soutienne le cinéma Art-et-Essai. Après rénovation, l'ancienne salle unique de 308 places, la salle 1, est divisée en trois nouvelles petites salles 2, 3 et 4 tandis que la salle 2 de 270 places, devenue de fait la plus grande salle du complexe, devient la nouvelle salle 1. Désormais devenu "complexe de 4 salles", le cinéma abandonne la terminologie "Morvan 1" et "Morvan 2", et devient simplement "Le Morvan".
↑Depuis qu'il l'a achetée début 2022, Régis Faure est gérant de la "société du cinéma Rex" qui gère les 4 salles du cinéma Le Morvan au Creusot et les 3 salles du cinéma Les Plessis àMontceau-les-Mines. Il est également président de Panacéa qui gère les cinémas Le Majestic àDigoin et Le Danton àGueugnon et programme également 14 sites à travers laBourgogne-Franche-Comté.
↑Morvan 3 que l'exploitant CinéAlpes (le groupe de Gérard Davoine) avait repris en gestion au début des années 1980 (en plus des Morvan 1 et Morvan 2) jusqu'à ce qu'il ne le ferme définitivement quelques années plus tard, faute de rentabilité.
↑Cinéma devenu pornographique dans les années 1970.
↑À la fin des années 1990,Christian Bobin y avait notamment commenté avec verve le filmLe Miroir d'Andreï Tarkovsky lors d'une soirée spéciale consacrée au réalisateur russe.
↑Coût du bâtiment : 3,25 millions d'euros pour 1 100 m².
↑Henri Chazelle, P Marchand et H Petit, , Imp. Presse jurassienne, 1936, p. 212.
↑Henri Chazelle, P Marchand et H Petit, , Imp. Presse jurassienne, 1936, p.217.
↑Henri Chazelle, P Marchand et H Petit, , Imp. Presse jurassienne, 1936, p. 226.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
↑Sur un projet de l'architectePierre Colboc, l'auteur dumusée d'Orsay. Source : Françoise Geoffray, « Des bibliothèques dans des lieux patrimoniaux : Le Creusot », revue trimestrielleImages de Saône-et-Loireno 205 de mars 2021,p. 22-23.
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↑René-Pierre Parize,Le Creusot 1898-1900. La naissance du syndicalisme et les mouvements sociaux à l'aube duXXe siècle, Les nouvelles éditions du Creusot, 2009,p. 190-191.
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↑Ivan Kharaba,« Le Creusot après Creusot-Loire : les origines d’une résistance à la désindustrialisation », dans Jean-Claude Daumas et al. (éd.),La désindustrialisation : une fatalité ?, Besançon, La désindustrialisation : une fatalité ?,, 266 p.(ISBN978-2-84867-583-1),p. 155-173
↑Classée MH le 27 mars 1990, quarante ans après être sortie d'usine (1950). Source : Sabine Caumont (chargée de la protection) et Michaël Vottero (conservateur des Monuments historiques à la DRAC de Bourgogne-Franche-Comté),Le patrimoine duXXe siècle en Saône-et-Loire, un patrimoine riche et méconnu, revue « Images de Saône-et-Loire »,no 204, décembre 2020, p. 2-6.
↑« La société Schneider et Cie, durement touchée dans son patrimoine immobilier [par les bombardements aériens alliés de 1942 et 1943], mais indemnisée au titre des dommages de guerre, disposait de terrains disponibles qui lui permettaient de mettre rapidement en chantier l’édification de deux cités pavillonnaires qui porteront les noms de Jean et Françoise Schneider. Construite en partie est de la ville, dans le quartier de l’Hôtel-Dieu et à la place de jardins ouvriers, la citéJean Schneider comprend 40 pavillons de deux logements de type F3, F4, F5. La pose de la première pierre a lieu le 9 juillet 1945 en présence du ministre de la Reconstruction et de l’UrbanisteRaoul Dautry. […] La cité Françoise Schneider est élevée sur un terrain boisé situé à l’ouest de la ville, dans le quartier de la Mouillelongue, à la limite de Torcy. Il s’agit de 40 logements identiques à ceux de l’autre cité, dont la pose de la première pierre intervient le même jour. L’inauguration est faite le 11 décembre 1948 en présence deEugène Claudius-Petit, nouveau ministre de la Reconstruction. Des stèles à la mémoire de Jean et Françoise Schneider sont érigées. » Source : Gilles Moreau, Alain Dessertenne, « Le massif du Haut-Folin et le dernier vol de Jean et Françoise Schneider », revueImages de Saône-et-Loire, n° 201, mars 2020, p. 18-22.
↑« Besnard, une famille chalonnaise de peintres verriers », article de Marie-Thérèse Suhard paru dans la revueImages de Saône-et-Loire n° 166 de juin 2011, p. 16-19.
↑Cloison séparant la chapelle Saint-Laurent qui ferme le bas-côté sud de l'église et la chapelle d'hiver dont l'accès se situe dans le chœur. Source : Marie-Aude Poisson, « Michel Bouillot, l'Émerveilleur. Images Sacrées. », Éditions Doyen, Chevagny-sur-Guye, 2021(ISBN978-2905990-29-7).
↑Source :Le cœur du Sabot (la lettre aux adhérents du Conservatoire d'espaces naturels de Bourgogne), « 1986-2011 : 25 ans de protection de la nature », interview de Nicole Vernochet (présidente de la Société d'histoire naturelle du Creusot),no 9, 2011.
↑Daniel Conry,En Bourgogne-Franche-Comté : la Saône-et-Loire, un patrimoine naturel riche et diversifié, article paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire », n° 199-200 de novembre 2019, p. 40-49.
↑Jean Béguinot, « Un site naturel aux multiples paradoxes, à découvrir en plein cœur du Creusot… »,Le Sabot de Vénus, La revue du Conservatoire des Sites Naturels Bourguignons,no 28,,p. 7(lire en ligne[PDF])
↑Projet confié au cabinet d'architectes parisien Weygand Boromée Badani & Architectes. Source : Françoise Geoffray, « Des bibliothèques dans des lieux patrimoniaux : Le Creusot », revue trimestrielleImages de Saône-et-Loireno 205 de mars 2021,p. 22-23.
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