Le territoire municipal du Champ-Saint-Père s'étend sur2 475 hectares. L'altitude moyenne de la commune est de 37 mètres, avec des niveaux fluctuant entre 1 et 75 mètres[1],[2].
Au, Le Champ-Saint-Père est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9].Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de La Roche-sur-Yon, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[10]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (86,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (88,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (51,7 %),terres arables (21 %), zones agricoles hétérogènes (13,6 %), forêts (7,2 %), zones urbanisées (5,7 %), eaux continentales[Note 2] (0,7 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Le bourg du Champ-Saint-Père est né sur les bords du Graon (qui était beaucoup plus large qu'aujourd'hui), vraisemblablement au lieu-ditla Nanté. Des restes de poterie attesteraient ce fait. Puis le bourg s'est développé en remontant vers le nord-est.
Le Champ-Saint-Père a connu son heure de gloire quandHenri IV a traversé la région en 1584. Tombé malade, il séjourna au château de la Mothe-Freslon. De ce logis, il ne reste aujourd’hui que peu de choses, des douves ainsi que la seigneurie desAurays et celle de laPayraudière, propriétés d’Anne de Buor et de Parmenasde La Poeze. Vers 1776, le domaine fut acquis par le baron Charles Louis de Gyvès, né à Curzon (85) en 1746 et qui y décèdera en 1798. Après plusieurs propriétaires successifs, à partir de 1911, c'est lafamille Merveilleux du Vignaux qui s'installe auxAurays. Le vice-amiral Jean Merveilleux du Vignaux, grand marin, né à Saint Vincent sur Graon (85) en 1865, habiteLes Aurays et y décèdera en 1930.
Lesguerres de Vendée, sous laRévolution, ne marquèrent que peu le pays. La commune devint « Champ-Perdu ». Champ-Saint-Père eut dans son clergé un prêtre non assermenté, l'Abbé Georges Heydou, vicaire, et un prêtre juré, le Curé Pierre-Jean Thibaud. Le premier ayant refusé de prêter serment à la Constitution Civile du 26 décembre 1790 et se trouvant en butte à des persécutions de toutes sortes, s'embarquait le 11 septembre 1792 vers l'Espagne (Cordoue), où il mourut en 1799. Le second, « ne voulant plus être le ministre d'un culte proscrit par la nature et l'éternelle raison », abdiquait la prêtrise le 18 brumaire an II (8 décembre 1793).
Longtemps, la mémoire collective garda l'épisode du Sanguenitou. Ce résistant et espion vendéen, simulant l'ivresse, avait eu connaissance des projets des soldats de laRépublique et les transmit aux troupes vendéennes qui infligèrent une correction à leurs ennemis.
Au cours des siècles, se sont constitués des quartiers bien définis : le Champ de la Croix, le Petit Paris (autrefois quartier de la Chapelle), la Nanté, le quartier de la Gare, le Centre-Bourg, etc. Aujourd’hui, de nouveaux lotissements sont créés.
D'argent aux quatre épis de blé au naturel en bouquet mûris par un soleil non figuré degueules mouvant de la pointe, à la chape abaissée,partie au premier desinople à la roue dentée d'argent et au second d’or à lagrappe deraisin degueules feuillée desinople, au compas ouvert au naturel brochant sur le trait de la chape.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[20].
En 2022, la commune comptait 2 041 habitants[Note 3], en évolution de +10,98 % par rapport à 2016 (Vendée : +5,33 %,France horsMayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement âgée.En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 29,8 %, soit en dessous de la moyenne départementale (31,6 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 35,5 % la même année, alors qu'il est de 31,0 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait891 hommes pour945 femmes, soit un taux de 51,47 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,16 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[22]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,8
90 ou +
3,5
9,3
75-89 ans
12,7
22,9
60-74 ans
21,7
18,0
45-59 ans
16,8
17,9
30-44 ans
16,8
11,9
15-29 ans
9,9
19,2
0-14 ans
18,6
Pyramide des âges du département de laVendée en 2021 en pourcentage[23]
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)