Au, Le Cellier est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[7].Elle est située hors unité urbaine[8]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nantes, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[8]. Cette aire, qui regroupe 116 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[9],[10].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (63,5 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (66,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (31,2 %), zones agricoles hétérogènes (25,2 %), forêts (21,5 %), zones urbanisées (7,7 %), prairies (7 %), eaux continentales[Note 2] (3,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,7 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,7 %), cultures permanentes (0,1 %)[11]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Selon la légende,saint Méen, de passage au Cellier à son retour de Rome, y aurait tué un dragon et créé un établissement religieux. Le prieuré Saint-Méen est attesté par la suite, détruit à l'époque des invasions normandes, rétabli auXIIe siècle.
Sous le règne deLouisXVI il y fut établi une bergerie royale principalement destinée à l'acclimatation du moutonmérinos, race qui fut installée au hameau rustique de la Reine à Trianon ; cet établissement existera encore sous laRestauration[Note 3].
Les années 1820 à 1840 sont marquées par une famille originaire de la Somme, celle des Siffait. En 1816,Maximilien Siffait (1780-1861) achète le domaine de la Gérardière, qui inclut le site de l'ancien Château-Guy[Note 4] et commence des travaux de construction qu'il va poursuivre, malgré la mort de son épouse en 1819, jusqu'à la mort de sa fille en 1830 et qui produisent l'ensemble ensuite appelé « Folies Siffait ». Ces travaux occupent un assez grand nombre de travailleurs locaux.
En même temps, Maximilien Siffait entre dans le conseil municipal avant d'être nommé maire en 1822. En 1830 il abandonne son mandat, puis quitte le Cellier, mais quelques années après, son fils Oswald[Note 5] (1813-1877) revient sur le domaine de la Gérardière et est à son tour maire de 1841 à 1847.
Durant son mandat Maximilien Siffait est en conflit avec le baron des Jamonières, toujours propriétaire du château de Clermont, parce qu'il se serait approprié des terres communales. En 1830, il est opposé à ce que le baron devienne maire à sa place ; mais celui-ci y parvient en 1832 (jusqu'en 1837). À la génération suivante, les deux familles se réconcilient puisqu'en 1870, Arthur Antonin Juchault des Jamonières épouse Anna Siffait, la fille d'Oswald.
Pommeraye, qui fut dès 1840 trésorier-adjoint de la Société des Courses de Nantes, modifia la maison principale du hameau de la Pégerie pour en faire sa résidence de campagne, où après sa faillite (1849) il se réfugia avec les siens[17].
Le Cellier a eu une activité portuaire notable (batellerie de la Loire), attestée par une cale, encore existante, jusqu'à l'arrivée du chemin de fer à la fin des années 1840.
La ligne de chemin de fer est installée sur le chemin de halage; un tunnel fut percé au niveau de la propriété Siffait, puis un second au domaine de Clermont.
Cette section doit êtreactualisée. Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés.Améliorez-la oudiscutez-en. Raison : Données obsolètes, zonage de 2010.
Selon le classement établi par l'Insee, Le Cellier fait partie de l'aire urbaine, de lazone d'emploi et dubassin de vie deNantes. Elle n'est intégrée dans aucuneunité urbaine[8]. Toujours selon l'Insee, en 2010, la répartition de la population sur le territoire de la commune était considérée comme« peu dense » : 98 % des habitants résidaient dans des zones« peu denses » et 2 % dans des zones« très peu denses »[20].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[22].
En 2022, la commune comptait 4 011 habitants[Note 10], en évolution de +8,46 % par rapport à 2016 (Loire-Atlantique : +6,68 %,France horsMayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement jeune.En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 32,9 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 25,1 % la même année, alors qu'il est de 23,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 930 hommes pour 1 954 femmes, soit un taux de 50,31 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,42 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[25]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,7
90 ou +
2,2
5,3
75-89 ans
7,2
17,5
60-74 ans
17,3
22,9
45-59 ans
21,3
20,3
30-44 ans
19,5
13,4
15-29 ans
13,3
20,0
0-14 ans
19,3
Pyramide des âges du département de laLoire-Atlantique en 2021 en pourcentage[26]
Leréseau Naolib (anciennement réseau TAN) dessert également la commune avec laligne 67 afin d'assurer une correspondance avec laligne C7 àThouaré-sur-Loire. Le Cellier est ainsi, depuis le, la première commune non membre deNantes Métropole à être desservie par le réseau Naolib. Cependant, à partir de l'arrêtDroitière et jusqu'au terminusLe Cellier, la tarificationAléop est appliquée (ce tronçon est donc inaccessible avec un titre Naolib)[27].
Claire Bretécher, auteur deBD née àNantes en 1940 et morte à Paris le a vu la médiathèque du Cellier porter son nom. La dessinatrice a d'ailleurs elle-même inauguré l'établissement le.
LesFolies Siffait sont un labyrinthe de terrasses et d'escaliers, envahi par la nature, édifié de1816 à1830 par Maximilien et Oswald Siffait ; le site, en restauration, qui surplombe laLoire est l'occasion de balades nostalgiques.
Le « Musée de Louis », ouvert en juillet 2013 dans le bourg du Cellier, est consacré à l'acteur Louis de Funès qui résida dans la commune de 1967 à sa mort. Il fut créé par l'association du même nom, constituée en avec le soutien de la commune et duconseil général de la Loire-Atlantique[29].En, il déménage pour être installé dans l'orangerie duchâteau de Clermont. Le, il ferme définitivement ses portes, faute de subventions.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑En 1820 son directeur, Jean-François Le Masne, est maire de la commune. Cf. Administration.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
↑Cf. acte de mariage d'Aimée Marie Le Masne le 11 septembre 1820 (AD 44 Registres paroissiaux et d’état civil) : « fille de Monsieur Jean-François-de-Salles-Julien Le Masne, directeur de l'établissement royal de mérinos, maire du Cellier ». Un site généalogique ([2]) lui attribue les dates : 1733-1843, qui sont à vérifier.
↑« Ils ont été élus maires »,Dimanche Ouest-France (éd. Loire-Atlantique),,p. 10.