Le Bourg-d'Iré | |||||
Le bourg de la commune vu depuis le quartier Saint-Jean. | |||||
Administration | |||||
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Pays | ![]() | ||||
Région | Pays de la Loire | ||||
Département | Maine-et-Loire | ||||
Arrondissement | Segré | ||||
Commune | Segré-en-Anjou Bleu | ||||
Statut | commune déléguée | ||||
Maire délégué Mandat | Magali Boultoureau 2023-2026 | ||||
Code postal | 49520 | ||||
Code commune | 49037 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Bourg-d'Iréens | ||||
Population | 887 hab.(2014) | ||||
Densité | 39 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 40′ 52″ nord, 0° 57′ 57″ ouest | ||||
Altitude | Min. 27 m Max. 96 m | ||||
Superficie | 23,03 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Segré | ||||
Historique | |||||
Fusion | 15 décembre 2016 | ||||
Intégrée à | Segré-en-Anjou Bleu | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte :France Géolocalisation sur la carte :France Géolocalisation sur la carte :Maine-et-Loire Géolocalisation sur la carte :Maine-et-Loire | |||||
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Le Bourg-d'Iré est une anciennecommune française située dans ledépartement deMaine-et-Loire enrégionPays de la Loire.
Village duHaut-Anjou, Le Bourg-d'Iré se développe auMoyen Âge en étant siège d'undoyenné etchâtellenie. Son essor commence véritablement auXIXe siècle, notamment sous l'égide ducomte de Falloux. Le bourg se modernise et se développe, puis entame une période d'exode rural jusqu'au début desannées 2000. Sa proximité avecSegré et la construction de nouveauxlotissements permettent auvillage d'enrayer ledéclin démographique.
Elle est depuis le[1], intégrée à la nouvelle commune deSegré-en-Anjou Bleu.
Communeangevine duSegréen, Le Bourg-d'Iré se situe au sud deNoyant-la-Gravoyère, sur la route D 181[2],Le Tremblay /Sainte-Gemmes-d'Andigné[3]. Le bourg se trouve sur la rive nord de laVerzée[4].
Les communes les plus proches sontNoyant-la-Gravoyère (2 km),Le Tremblay (4 km),Combrée (6 km),Nyoiseau (6 km),Sainte-Gemmes-d'Andigné (6 km),Bouillé-Ménard (7 km),Bourg-l'Évêque (7 km),Loiré (7 km),Segré (7 km) etChallain-la-Potherie (8 km)[5].
Leterritoire de lacommune se situe sur l'unité paysagère du Plateau du Segréen[6].
Leterritoire de lacommune est traversé d'ouest en est par laVerzée qui contourne le bourg duvillage au sud et sépare le bourg du quartier Saint-Jean. Deux autres petits ruisseaux s'écoulent du sud au nord, le ruisseau des étangs, qui rejoint le ruisseau de la Rivière Tiercé, ce dernier se jetant dans la Verzée. La Verzée a permis la création de plusieurs étangs ainsi que de bassins delagunage.
Le chef-lieu communal du Bourg-d'Iré est traversé d'ouest en est par la D 181 qui autorise un accès facile, à l'est, àSainte-Gemmes-d'Andigné, dans la banlieue ouest de Segré. Au nord, la D 219 qui rejointNoyant-la-Gravoyère permet de gagner, à l'ouest et au nord-ouest,Châteaubriant ouRennes.
Aucun transport en commun ne dessert de façon régulière le Bourg-d'Iré en 2014. Le réseauAnjouBus duConseil général de Maine-et-Loire comporte deux lignes régulières d'autobus d'Angers à Segré puis Châteaubriant et d'Angers à Segré puis Rennes ; ces deux lignes passent par Noyant-la-Gravoyère à3,5 km au nord du Bourg-d'Iré[7]. Toutefois, un système de transport à la demande est mis en place par AnjouBus pour certaines communes non desservies de manière régulière, dont le Bourg-d'Iré[8].
Lagare SNCF la plus proche est celle d'Angers à43 min de trajet, alors que lesaéroports d'Angers ou deRennes se trouvent à respectivement 1 h et 1 h 10 du Bourg-d'Iré.
En, on comptait379 logements à Bourg-d'Iré, dont 86 % étaient des résidences principales, pour une moyenne dans le département de 85 %, et dont 70 % des ménages en étaient propriétaires[9].
Parmi les formes anciennes du nom, on trouveYri etHiri entre et,Ecclesia de Burgo Ireii en,Borc d'Iré en[10],Bourg Diré en,Bourg-Diré en, puisLe Bourg-d'Iré[11],[Note 1].
Le nom de la commune proviendrait du nomIrius, dérivé deIrus voir deHirrius mentionné dans des textes romains. Le terme debourg désigne quant à lui une place fortifiée près d'un domaine noble ou seigneurial[12].
Une hache en pierre polie a été trouvée sur le territoire de la commune, attestant du passage d'homme à la préhistoire. Plusieurs toponymes dont les noms contiennent « la Pierre » pourraient attester de monuments mégalithiques. À l'antiquité, unevilla gallo-romaine semble probable, bien que son emplacement soit inconnu[13].
Le premier prêtre connu desservant le Bourg-d'Iré est Geoffroi, vers 1130-1135. AuXIIe siècle, l'église, alors dans les mains d'un seigneur laïque, est acquise par l'évêque d'Angers Geoffroi III la Mouche. En 1177, il la remet au chapitre de la cathédrale d'Angers. La paroisse devint, à une date inconnue, le siège du doyenné de Candé[13].
Les registres paroissiaux commencent en 1610. AuxXVIe et XVIIe siècles, on trouve dans la paroisse des chirurgiens et des notaires. La seigneurie du Bourg-d'Iré est alors siège d'une châtellenie, d'où la présence de notaires. L'évêque d'Angers visite la paroisse en 1644 et donne la confirmation à 344 personnes[13].
En 1702 et 1703, à leur mort, Perrine et Jeanne Jamet font don d'une closerie et d'une maison pour assurer l'entretien d'une maîtresse d'école devant également soigner les pauvres. En 1707, la paroisse subit l'épidémie dedysenterie qui ravage le Haut-Anjou. La paroisse passe de87 sépultures en 1706 à 247 l'année suivante. En 1724, Guy André de Laval fonde la chapelle du Buron. La Verzée permet l'installation d'un tanneur, mentionné en 1764[13],[14].
En 1788, la paroisse dépendant alors dudiocèse d'Angers et était le siège du doyenné de Candé. Elle dépendant dugrenier à sel de Pouancé. La paroisse payait, à la fin duXVIIIe siècle,2 233 livres pour levingtième,4 000 livres pour lataille et 1 600 pour lacapitation. On y trouve un chirurgien, une sage-femme et unebrigade de gabelous. Elle comptait cinq privilégiés : le chevalier d'Armaillé, le comte de Falloux,Mme Veillon, la comtesse de la Poterie et le curé. La terre agricole est considérée comme assez bonne, permettant de nombreuses cultures de céréales, avec un tiers de landes et des prés, des moutons, des pommiers et châtaigniers, et un peu de bétail. En 1789, lecahier de doléances réclame notamment de meilleures routes vers Segré, une réglementation de la féodalité et des droits de chasse, et une baisse des impôts, la paroisse possédant de nombreux pauvres et mendiants[14].
Lors de laRévolution de 1789, le prêtre et son vicaire refusent de prêter serment et sont déportés en Angleterre et en Espagne. Un second vicaire s'enfuit et se cache dans les environs, mariant et inhumant les catholiques. Le prêtre constitutionnel nommé renonce rapidement à son poste[14]. Le16 juillet 1794, l'église est incendiée par les chouans[15]. Ceux-ci passent la nuit dans le bourg la veille ducombat de Noyant-la-Gravoyère, en. Une habitante de la paroisse, Anne Hamard, est fusillée en 1794, lors desfusillades d'Avrillé.
La mémoire de lachouannerie reste très présente dans la commune au début duXIXe siècle. En 1830, le curé du Bourg-d'Iré exhorte les fidèles à prendre les armes contreLouis-Philippe Ier, l'« usurpateur ». La présence de nombreux nobles et leur importance dans le tissu social local amène des habitants à collaborer avec les chouans. Dans les années 1830, un cultivateur du Bourg-d'Iré est poursuivi en justice à Segré pour avoir hébergé des chouans[16].
AuXIXe siècle, le Bourg-d'Iré devint un centre agronomique renommé grâce à l'action ducomte de Falloux. Ce dernier, « fils du pays », fut député légitimiste et ministre de l'Instruction publique et des Cultes de 1848 à 1849[17].
En 1850, Alfred de Falloux hérite de ses parents un domaine de717 hectares dans le Segréen, dont 70 au Bourg-d'Iré. À partir de 1854, il le transforma avec l'aide de Jean-Baptiste Lemanceau, le maire du Bourg-d'Iré, en une ferme agricole de grande renommée, leDomaine. C'est là que fut élevée et d'où se répandit à travers l'Anjou larace bovineDurham-Anjou. Afin de compléter son domaine, Falloux fait construire un imposant château au lieu-ditla Mabouillère. Cette demeure accueillit de grands noms politiques, religieux et intellectuels duXIXe siècle :Montalembert,Dom Guéranger ou encore madame Swetchine.
La construction de ce domaine entraîne la modernisation du village : des commerces s'ouvrent, les maisons traditionnelles (peu confortables) laissent place à des demeures plus conformes aux critères urbanistiques duXIXe siècle, un lavoir (offert par Falloux aux femmes du bourg) et une caserne de pompiers sont également créés.
La mort du comte de Falloux, survenue enjanvier 1886, marque la fin des « belles heures » du Bourg-d'Iré.
Pendant laPremière Guerre mondiale,51 habitants perdent la vie. Lors de laSeconde Guerre mondiale, cinq habitants sont tués, dont deux en déportation[15]. L'électricité arrive dans le bourg en 1925[15].
AuXXe siècle, Le Bourg-d'Iré se modernise pour présenter sa physionomie actuelle.
Depuis le, Le Bourg-d'Iré constitue une commune déléguée au sein de lacommune nouvelle deSegré-en-Anjou Bleu et dispose d'un maire délégué et d'une mairie annexe[1].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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décembre 2016 | mai 2023[18] | Hubert Boultoureau[19],[20] | Retraité | |
juin 2023 | En cours | Magali Boultoureau |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1800 | 1802 | Poillièvre | Démissionnaire | |
1802 | 1808 | Poitevin | ||
1808 | 1826 | Frédéric-Guillaume Falloux du Coudray | ||
1826 | 1830 | Ambroise de la Forest d'Armaillé | ||
1830 | 1845 | Jacques Poitevin | ||
1845 | 1850 | David-Auguste Jamin | ||
1850 | 1857 | Jacques Poitevin | ||
1857 | 1878 | Daniel-Auguste Jamin | ||
1878 | 1888 | Jean-Baptiste Lemanceau | ||
1888 | 1900 | Louis Livergnage | ||
1900 | 1917 | Henry de la Forest d'Armaillé | marquis d'Armaillé, mort pour la France en 1917. | |
1919 | 1935 | Louis de Blois | comte, sénateur du Maine-et-Loire Nommé conseiller départemental en 1943[21] | |
1935 | 1947 | René Richard | ||
1947 | 1989 | Constant Ménard | Maire et Agriculteur | |
mars 1989 | mars 2001 | Roland Bruneau | Retraité | |
mars 2001 | 2008 | Jean-Claude Thierry | Cadre technique retraité | |
décembre 2008 | décembre 2016 | Hubert Boultoureau[22] | Retraité |
Au20 octobre 2014, la commune ne comporte pas de jumelage[23].
La commune était membre de lacommunauté de communes du canton de Segré, elle-même membre du syndicat mixtePays de l'Anjou bleu, Pays segréen, jusqu'à son intégration dansSegré-en-Anjou Bleu.
Ses habitantssont appelés lesBourg-d'Iréens[24].
Dans sonDictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire,Célestin Port livre le compte de la population du Bourg-d'Iré sous l'Ancien Régime. La population est exprimée en « feux », c'est-à-dire en foyer de famille. Pour estimer le nombre d'habitants, il faut appliquer un coefficient multiplicateur d'environ 5.
1720 | 1789 |
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245 feux | 259 feux |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du, lespopulations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[26],[Note 2].
En 2014, la commune comptait 887 habitants, en évolution de +8,44 % par rapport à 2009 (Maine-et-Loire : +3,3 %,France horsMayotte : +2,49 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 264 | 928 | 1 038 | 1 259 | 1 256 | 1 178 | 1 182 | 1 198 | 1 285 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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1 252 | 1 315 | 1 428 | 1 349 | 1 307 | 1 308 | 1 292 | 1 265 | 1 196 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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1 252 | 1 285 | 1 212 | 1 045 | 1 018 | 962 | 899 | 956 | 955 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2009 | 2014 |
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978 | 915 | 911 | 851 | 782 | 724 | 758 | 818 | 887 |
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (21,2 %) est en effet inférieur au taux national (22,1 %) et au taux départemental (21,4 %).Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (52,2 % contre 48,4 % au niveau national et 48,6 % au niveau départemental).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2008, la suivante :
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
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0,2 | 90 ans ou + | 0,3 |
6,8 | 75 à 89 ans | 7,7 |
13,6 | 60 à 74 ans | 13,3 |
13,8 | 45 à 59 ans | 14,8 |
24,4 | 30 à 44 ans | 26,3 |
16,9 | 15 à 29 ans | 14,8 |
24,4 | 0 à 14 ans | 22,8 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
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0,4 | 90 ans ou + | 1,1 |
6,3 | 75 à 89 ans | 9,5 |
12,1 | 60 à 74 ans | 13,1 |
20,0 | 45 à 59 ans | 19,4 |
20,3 | 30 à 44 ans | 19,3 |
20,2 | 15 à 29 ans | 18,9 |
20,7 | 0 à 14 ans | 18,7 |
La commune est située dans l'Académie de Nantes. Elle abrite une école maternelle et élémentaire privée[30].
On pratique le tennis et le football sur le territoire de la commune. On y trouve également une association deboule de fort[31].
La commune dispose de deux salles communales[32] et d'une bibliothèque[33].
Si un cabinet d'infirmières est installé au Bourg-d'Iré[34], la commune de propose pas les services d'unmédecin généraliste ; les praticiens les plus proches exercent àNoyant-la-Gravoyère ouCombrée, à environ trois kilomètres[35]. L'hôpital le plus proche est l'hôpital des Hauts Saint-Jean, à Segré, rattaché au centre hospitalier du Haut-Anjou[36].
Sur77 établissements présents fin 2010, 44 % relevaient du secteur de l'agriculture (pour une moyenne de 17 % sur le département), 5 % du secteur de l'industrie, 10 % du secteur de la construction, 34 % de celui du commerce et des services et 7 % du secteur de l'administration et de la santé[9].
On trouve plusieurs commerces sur la commune, tel une boulangerie-pâtisserie, un café-restaurant, une supérette, ainsi que plusieurs activités artisanales, telle la menuiserie-ébénisterie, la peinture, la couverture, l'électricité, etc.[34].
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