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Nom de naissance | Lawrence Donald Clark |
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Naissance | (82 ans) Tulsa (OklahomaÉtats-Unis) |
Nationalité | ![]() |
Profession | Réalisateur etphotographe |
Films notables | Kids Bully Ken Park Wassup Rockers |
Larry Clark, né le àTulsa, dans l'Oklahoma, est unphotographe,réalisateur etdirecteur de la photographieaméricain.
« Lorsque, dans lesannées 1960, j'ai commencé à prendre des photos des gens autour de moi, je me fabriquais ma propre mythologie, mon propre univers. Il s'agissait déjà d'un mélange entre réalité et fiction, entre ce que je voyais devant moi et ce que je voulais formuler à partir de cette réalité. »[réf. nécessaire]
Après avoir étudié auprès deWalter Sheffer (en) etGerhard Bakker à laLayton School of Art de Milwaukee dans leWisconsin, Larry Clark se lance dans la photographie. Il travaille dans sa ville natale sur des scènes de vie d'un groupe de drogués accros au speed et à la marijuana. Ainsi dès1971, Larry Clark publie sa premièremonographie intituléeTulsa.
Aujourd'hui reconnu comme une référence incontournable dans l'histoire de la photographie américaine,Tulsa a été notamment utilisée par des réalisateurs commeMartin Scorsese dansTaxi Driver (1976),Gus Van Sant dansDrugstore Cowboy (1989) etHarmony Korine dansGummo (1997).
Lauréat d'une bourse duNational Endowment for the Arts, Larry Clark publie un second volume de photos intituléTeenage Lust (1983). Sont ensuite édités1992 etThe Perfect Childhood (édités au Royaume-Uni en 1992 et 1993)
En 1995, Larry Clark passe derrière la caméra et réaliseKids sur un scénario d'Harmony Korine. Ce film fait sensation aux festivals deSundance et deCannes. Censuré aux États-Unis,Kids sera alors distribué parShining Excalibur, filiale deMiramax spécialement créée à cette fin. Le film remportera un succès à la fois critique et commercial.
En 1998, Larry Clark tourne son second film,Another Day in Paradise, avecJames Woods etMelanie Griffith, d'après l'histoire d'un ancien prisonnier nomméEddie Little.
Bully, son troisième long-métrage, est présenté en compétition à laMostra de Venise en 2001. Il s'inspire également d'un fait divers mais développe ensuite une intrigue fictive à partir de personnages attachants grâce à la profonde empathie du regard de Larry Clark.
Ken Park (2002) montre un mariage père-fille et un inceste mère-fille par procuration (la mère couchant avec le copain de sa fille). Le film soulève de nombreuses réflexions.
Wassup Rockers (2004) traite de la culture skateboard et du passage de l'adolescence à l'âge adulte au travers de 7 ados d'origine latino-américaine de milieu défavorisé. Il est considéré comme son film le plus intimiste. Une fois de plus, il tourne avec des jeunes rencontrés dans la rue.
En 2006, en parallèle avec ses projets personnels, il participe àDestricted, une compilation de courts métrages sur la rencontre de l'art et du sexe aux côtés de sept réalisateurs de nationalités différentes.
Parmi ses futurs projets, il y auraitMona Lisa, un remake duMona Lisa deNeil Jordan, racontant la cavale d'un truand et d'une prostituée dans la ville deNew York. Il y aurait aussiBlood of Pan dans lequel il revisiterait à sa manière le mythe dePeter Pan de nos jours, àNew York. Un ado rebelle, vagabond et séducteur incarnerait Peter tandis que Wendy serait accro à la drogue.
En Europe, Larry Clark est représenté par la galerie Simon Lee Gallery.
Du au est organisée à Paris, aumusée d'art moderne de la ville de Paris, la première rétrospective en France consacrée à Larry Clark[1]. Certaines photos montrent des adolescents engagés dans des rapports sexuels. L'accès à l'exposition a été interdit aux moins de 18 ans. Cette décision a créé une polémique[2],[3].
En2012, son filmMarfa Girl remporte le Marc Aurèle d'or du meilleur film auFestival international du film de Rome[4]. Larry Clark annonce que le film ne sortira ni en salles ni en DVD, et qu'il sera mis à disposition directement au public en streaming payant sur son site[5]. Cette mise en ligne sans aucun autre intermédiaire est le fruit d'une forte exaspération à l'égard du système, notamment des producteurs qu'il qualifie d'« escrocs ». Elle dénote aussi la volonté du réalisateur de se rapprocher encore plus des jeunes en étant présent dans ce qui constitue leur environnement quotidien[6].
L'année suivante, il est président du jury de la sectionCinemaXXI lors du8eFestival international du film de Rome[7]. Son jury est composé deAshim Ahluwalia (en),Yuri Ancarani,Laila Pakalnina etMichael Wahrmann.
The Smell of Us est un film français réalisé par Larry Clark, sorti en 2015. Il suit un groupe d’adolescents parisiens passionnés de skateboard, explorant des thèmes liés à la marginalité et à la prostitution.
Le scénario original, écrit par Mathieu Landais, a été abandonné après son éviction sans explication, poussant Larry Clark à réécrire le script au fil du tournage, sans direction clair.
Le casting, organisé par Marlon Apo Baroudjian, a rencontré de nombreuses difficultés, entre comportement singulier du réalisateur, grève des acteurs et manque de budget. Ce dernier à jouer un rôle clé dans la résolution de ces problèmes, permettant au film d’aboutir malgré un tournage chaotique.
Malgré ces tensions, The Smell of Us est sorti en 2015, s’inscrivant dans la continuité du cinéma brut de Larry Clark.
Le film est présenté à laMostra de Venise 2014 (dans la section Venice Days de la Giornate degli Autori). La critique est divisée, mais lesCahiers du cinéma lui consacrent une grande partie de leur numéro de[8].
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