Leslangues samoyèdes (parfois écritsamoïèdes) sont unefamille de langues qui sont en usage des deux côtés de l'Oural de laRussie par moins de 40 000 personnes.
Elles constituent traditionnellement une des deux branches de l'ensemble delangues ouraliennes, l'autre étant celle deslangues finno-ougriennes. Toutefois, cette dichotomie primitive a été récemment remise en cause par certains linguistes, qui tiennent les langues samoyèdes pour une branche de même niveau que les subdivisions du finno-ougrien. De façon générale, les langues ouraliennes se répartissent actuellement en sous-groupes bien caractérisés, mais les relations plus anciennes de ces sous-groupes sont peu claires et peu étudiées et rendent difficile de les rassembler en branches plus larges[1].
À un niveau taxinomique supérieur, on rapproche souvent des langues ouraliennes leyoukaguir de l'est de laSibérie.
Le terme desamoyède vient durusseсамоед (samoyed), qui est traduit par l'étymologie populaire comme signifiant « qui se mange soi-même » (сам,sam → soi-même ;ед,ed → manger) serait plutôt à rapprocher de l'auto-ethnonyme dessames :saamit.
Lenénètse de la toundra demeure la langue la plus répandue et est même une langue officielle dans plusieurs régions autonomes (okrougs) de laRussie.
La science qui étudie les langues samoyèdes s'appelle la samoyèdistique et fut créée auXIXe siècle par, entre autres, lesFinnois Matthias Alexander Castrén et Kai Donner et leGermano-Balte Franz Anton Schiefner. Elle ne peut généralement pas être étudiée séparément de l'ouralistique.