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Langue à tons

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Les quatre principaux tons dumandarin standard, exemples avec la syllabema.

Unelangue à tons, oulangue tonale, est unelangue dans laquelle la prononciation dessyllabes d'un mot est soumise à unton précis, c'est-à-dire à unehauteur relative déterminée ou unemélodie caractéristique. Une modification de ce ton amène alors à prononcer un autre mot et indiquer un autresens.

Il ne faut pas confondre les tons d'une langue tonale avec l'accent tonique ou avec l’accent de hauteur, qui aident à distinguer les mots successifs dans le discours ou avec l'intonation prosodique qui, elle, exprime l'humeur, l'état d'esprit du locuteur, et le type d'assertion (affirmation, interrogation, exclamation) mais ne permet pas d'opposer despaires minimales.En principe, les tons d'une langue tonale n'excluent pas l'intonation prosodique, dans la mesure où cette dernière s'applique davantage à une phrase, ou un ensemble de mots, plutôt qu'à une seule syllabe.

Les tons sont desunités discrètes au même titre que lesphonèmes mais ils ne sont pas segmentables : l'unité tonale, ditetonème, ne peut être perçue sans le support des phonèmes et n'existe pas sans eux. Ce sont donc desunités suprasegmentales.

Les tons sont étudiés principalement enphonétique pour analyser par quels moyens physiques ils se réalisent et enphonologie pour analyser leur rôle dans la langue.

Certaines langues ont développé un système complexe de tons. Lekam, langue desDong deChine, compte ainsi quinze tons[1].

Exemples de langues à tons

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La plupart[réf. nécessaire] deslangues du monde sont tonales (60 à 70 pour cent selon les estimations). Elles sont presque toutes non-européennes, et c'est pourquoi ce fait est très peu connu enEurope. On peut citer, parmi les plus célèbres, plusieurs langues d'Asie du Sud-Est et d'Extrême-Orient :

Presque toutes leslangues en Afrique au sud duSahara sont également tonales : c'est ainsi le cas dubambara, dumoré, dusonghaï, dukanouri, de l'akan, duhaoussa, duyoruba, de l'igbo, de l'éwé, duluo, dukikuyu, dulingala, dukinyarwanda, dutshiluba, dushona, duzoulou, duxhosa et dukhoïkhoï. Comme rares contre-exemples, on peut citer lewolof, lepeul ou leswahili.

Un certain nombre delangues amérindiennes sont tonales :

En Europe, lelimbourgeois, idiome transitionnel entre lebas et lemoyen-allemand, a une utilisation si importante de l’accent de hauteur que certains linguistes y voient un exemple rare delangue indo-européenne tonale[réf. souhaitée].

Tons et accents

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On oppose généralement les langues tonales aux languesaccentuelles : une langue tonale pourrait ne pas avoir d'accent tonique et vice versa. En fait, certaines langues tonales utilisent les deux procédés, comme lemandarin ou lethaï. Dans les langues à tons, presque toutes les syllabes ont un ton. En contrepartie, les langues à accent tonique n'ont qu'un nombre limité de syllabes, souvent une seule, qui porte l'accent, et le ton ne possède de valeur ni culminative ni démarcative ; il ne sert pas à isoler une syllabe d'un mot puisque toutes les syllabes sont prononcées sur un ton déterminé.

De même, l'accent de hauteur pourrait être confondu avec le système des tons. Or, il est bien plus proche de l'accent tonique, fonction culminative et parfois démarcative, que des tons, qui n'ont pas une telle fonction. L'accent de hauteur touche, comme l'accent tonique, un nombre limité de syllabes dans un mot et consiste en une modification de la hauteur vocalique, qui est plus audible que l'augmentation d'intensité.

À titre indicatif, on peut citer, parmi les langues à accent de hauteur en Europe, leslovène, leserbo-croate et lelituanien. Le slovène est en train de perdre son accent de hauteur, et leletton (oulette, langue sœur du lituanien) l'a perdu. Lesuédois et les deuxnorvégiens suivent un système plus complexe, nommé « accent de mot ».

EnInde, lepanjâbî fonctionne ainsi, à l'instar dusanskrit dans le passé, mais ce dernier n'est plus prononcé ainsi sauf dans les récitations traditionnelles des textes sacrésvédiques ; il s'agit là d'un développement ultérieur, l'accentuation védique. Cela vaut également pour legrec ancien, lelatin et l'indo-européen commun. Ce dernier détail reste important pour laphonétique historique deslangues indo-européennes.

Lejaponais possède aussi un accent de hauteur, classé selon six catégories, et dont la longueur de la hauteur peut varier selon la longueur du mot.

Leguèze (ou éthiopien ancien), langue sémitique éteinte et préservée seulement dans la liturgie de l'Église orthodoxe éthiopienne, comporte un accent de hauteur (une quarte), en généraloxyton pour les substantifs au nominatif etparoxyton pour les formes verbales conjuguées.

Deux grands types de tons

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Il existe deux types de tons, lesregistres (qui se divisent en tonsponctuels et tonsmodulés) et les tonsmélodiques.

Dans le premier système de tons, ce qui importe c'est lahauteur, seule pour les tons ditsponctuels, en concomitance avec une modulation pour les tonsmodulés. Dans le second système, c'est lamélodie, une modulation indépendante de la hauteur.

Si une langue utilise des tons à registres (ponctuels seuls ou conjointement à la modulation), elle n'utilise pas de tons mélodiques etvice versa.

Registres

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Les registres sont des tons ne procédant que des différences de hauteur. Pour qu'il y ait registre, il faut donc au minimum deux hauteurs opposables.

Tons ponctuels

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Une langue comme lengbaka (Adamawa oriental), possède trois registres : soit la voix est aiguë (accent aigu dans la notation), soit elle est moyenne (macron), soit basse (accent grave), quelle que soit la hauteur effective. Il suffit de prononcer plus ou moins aigu, peu importe le point de départ et peu importent les inflexions de la voix.

Ainsi :sɔ́, « animal » {haut} ;sɔ̄, « chasser » {moyen} ;sɔ̀, « queue » {bas}. (Dans le premier exemple, il ne faut pas considérer que la voix monte parce qu'il y a un accent aigu. La voix est simplement aiguë.)

Tons modulés

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Quand une mêmesyllabe porte plusieurs registres, il y a en même temps modification de la hauteur musicale en passant d'un registre à un autre et modulation. Ce qui est pertinent, cette fois-ci, c'est tout autant la hauteur que la modulation. Par exemple, une modulationhaut → bas est opposable à une modulationbas → haut, bien que les mêmes hauteurs soient impliquées.

Ainsi, toujours en ngbaka, il existe, outre les tons ponctuels cités, des modulations sur une même syllabe :

  • bas → haut : `´ (modulation montante haute) ;
  • bas → moyen : `ˉ (mod. montante basse) ;
  • haut → moyen : ´ˉ (mod. descendante haute) ;
  • haut → bas : ´` (mod. descendante basse) ;
  • bas → haut → bas : `´` (mod. complexe montante-descendante) ;
  • haut → bas → haut : ´`´ (mod. complexe descendante-montante).

Exemple :mbóòó.ndí [mbo⁵¹⁵ndi⁵] (où les chiffres indiquent le contour de la voix, 5 étant le plus aigu, 1 le plus grave), « mangouste rayée ».

La notation de tels tons est assez gênante puisqu'elle laisse croire qu'il y a, dans cet exemple, trois phonèmes [o] à la suite, alors qu'il n'y en a qu'un seul, de même durée qu'une voyelle comme le [i] aigu de la syllabe suivante.

Autre exemple :kpáā [k͡pa⁵³] ([k͡p] est une occlusive labio-vélaire, c'est-à-dire que [k] et [p] sont prononcés en même temps et non à la suite), « feuille », a la même durée quekpá, «tranquille », ou quekpáàá [k͡pa⁵¹⁵], « un ».

Tons mélodiques

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Mélodies seules

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Dans ces tons, « le trait pertinent est l'absence ou la présence de mélodie et ses variations, et non la hauteur musicale elle-même dont les […] registres ne sont pas différenciatifs » (Initiation à la phonétique, ouvrage de J.M.C. Thomas, L. Bouquiaux et F. Cloarec-Heiss auquel sont empruntés les exemples de cette page). Cela revient à dire que la hauteur de la voix n'importe plus autant que la modulation elle-même, ditemélodie.

Si l'on prend lemandarin, on analysele système ainsi :

  • ton un : mélodie égale (absence de mélodie, quelle que soit la hauteur) [ˉ] ;
  • ton deux : mélodie montante [/] ;
  • ton trois : mélodie complexe descendante puis montante [\/] ;
  • ton quatre : mélodie descendante [\].

(Il existe également un demi troisième ton.)

On enseigne pourtant dans les grammaires une opposition de registres, qui pourrait laisser croire que le mandarin utilise des tons à registres modulés. Or, dans la pratique, la mélodie seule suffit à se faire comprendre (on ne parle pas ici du cantonais), ce qui est impossible dans des langues comme le ngbaka.

Le ton un, par exemple, doit avant tout être plat, et non pas haut.

Autres possibilités

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En fait, à ces mélodies peuvent se superposer des caractéristiques secondaires :

  • le point de départ de la mélodie (enbirman : ton descendant partant d'un niveau bas s'opposant à un ton descendant partant de plus haut) ;
  • la distance entre le départ et l'arrivée (en mandarin : un ton deux est caractérisé par une grande différence entre le point de départ et le point d'arrivée, ce qui se manifeste par un ton montant partant nécessairement d'assez bas pour arriver haut, pour éviter que la voix ne s'étrangle. C'est un ton qui demande un grandambitus, et non un point de départ fixe) ;
  • la durée de la réalisation de la mélodie (en cantonais : ton descendant bref, moyen ou long) ;
  • la variation de l'intensité vocale (dans certains usages mandarins) ;
  • la suppression brutale de l'intensité parglottalisation finale de la mélodie, ou « étranglement » de la voix ; envietnamien.

Faire la différence entre des tons modulés et mélodiques est parfois complexe. Ce qui est pertinent, c'est qu'un ton modulé ne peut exister que dans un système de registres indépendants de toute modulation. Or, le mandarin, par exemple, n'a pas de registres purs. Ses tons sont donc mélodiques. L'écart entre le point de départ et celui de l'arrivée peut cependant avoir une certaine importance, qui reste secondaire.

Ainsi, envietnamien :

  • ton égal (ou absence de mélodie) :ô [ʔōː], « parapluie » ;
  • ton descendant : [ɓàː], « grand'mère » ;
  • ton descendant glottalisé :lạ [làːˀ], « étrange » ;
  • ton montant :cái [káʲː], « chose » ;
  • ton complexe descendant montant :tỏi [tǒʲ], « ail » ;
  • ton complexe descendant montant glottalisé :lễ [lěːˀ],« cérémonie ».

Note : on utilise ici à la place de la transcription enAPI des tons la notation propre aupinyin ; on devrait en fait noter [ʔoː], [ɓâː], [lâːˀ], [kǎʲː], etc., ce qui serait moins clair. L'API distingue bien les différentes sortes de tons (à registres ou à modulations) :

  • les registres sont marqués par des accents (á, à, ā, a̋, ȁ, etc.) ;
  • les modulations par des marqueurs spéciaux (absents enUnicode).

Tous les caractères nécessaires n'étant cependant pas présents en Unicode, il faut souvent se contenter d'une notation moins précise ou parallèle.

Sandhi tonal

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Dans les langues tonales, il est fréquent que les syllabes intonées s'influencent et se modifient en contact. Ce phénomène est lesandhi tonal.

Tons et intonation

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Dans les langues tonales, il existe en outre des phénomènes intonatifs. « Étudier l’intonation d’une langue tonale amène à distinguer de façon conséquente le niveau des tons de celui de l’intonation, ce qui aide à bien reconnaître la spécificité, la richesse et la complexité de l’intonation »[2].

Bibliographie

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  • Initiation à la phonétique,J.M.C. Thomas, L. Bouquiaux et F. Cloarec-Heiss ;
  • Éléments de linguistique générale, A. Martinet.

Références

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  1. (en) Tongyin Yang,A Grammar of Kam Revealed in Its Narrative Discourse, Springer,, 314 p.(ISBN 9789811022630,présentation en ligne),p. 6
  2. Alexis Michaud, Minh-Châu Nguyễn et Vera Scholvin, « L'intonation dans les langues tonales : des réflexions générales et deux études de cas »,Études de linguistique appliquée (ELA),vol. 199,no 1,‎,p. 399-429(lire en ligneAccès libre[PDF])

Articles connexes

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v ·m
suprasegmentale
rythmique
morphologique
syntaxique
par ordre desactants
par place des modificateurs
par ordre descirconstants
morphosyntaxique
parstructure d’actance
par prééminence
  • dusujet
  • duthème
  • du thème comme du sujet
  • ni du thème ni du sujet
par lieu demarquage
autre
sémantique
sociolinguistique
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