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Le drapeau des langues construites, représentant la tour de Babel.
Unelangue construite ouplanifiée (ouidéolangue, parfois dénomméelangue artificielle, ouconlang pourconstructed language en anglais) est unelangue créée par une ou plusieurs personnes dans un temps relativement bref, contrairement auxlangues naturelles dont l'élaboration est en grande partie spontanée et sans plan d'ensemble. Il est donc parfois difficile de cloisonner les langues dans ces deux catégories. Généralement, on trouve une grande part d'arbitraire et d'exceptions dans les langues naturelles, ce qui est plus rare parmi les langues construites, puisqu'elles sont généralement consciemment faites pour être accessibles, et donc exemptes d'exceptions.
Langues construites utilisées, langues non ou très peu parlées restées imaginaires et langues naturelles pluriséculaires
Certaines langues naturelles actuelles ont subi des processus de planification et sont donc en partie artificielles. C'est le cas de l'indonésien, duserbo-croate, de l'hébreu moderne, dunorvégien (nynorsk), de l'allemand, dumandarin. Ces langues ne sont pourtant pas considérées aujourd'hui comme des langues artificielles : le terme qui leur est appliqué ensociolinguistique est celui de « langue ausbau ». C'est aussi le cas des langues construites visant à l'intercommunicabilité entre des formes dialectales non mutuellement intelligibles, souvent à cause de la distance, sont qualifiées de « langue-toit » (oulingua franca) : cas de l'arabe littéraire, dufrançais (principalement formé à partir de lalangue d'oïl) ou duromanche.
La différence tient donc davantage à un facteur d'échelle :
les langues naturelles pluriséculaires ont une origine beaucoup plus reculée et se créent plutôt qu'elles ne sont créées à partir d'une langue mère par divers processus généralement non planifiés de transformation, d'adaptation, étudiés par laphonétique historique ;
les langues nationales et régionales reconstruites sont porteuses d'un but : renforcement d'une identité nationale (comme lenynorsk, l'hébreu), ou régionale, maintien d'une cohésion « nationale » (arabe littéraire) ;
les langues construites ont été créées ou plutôt initiées dans un passé plus ou moins proche par un groupe limité, voire par une seule personne, et de façon volontaire. Leur processus de création s'étale sur un temps assez bref (quelques années ou quelques décennies) ;
dans les langues construites internationales, il faut distinguer de véritables langues internationales (moins d'une demi-douzaine) qui ont une communauté de locuteurs présente dans de nombreux pays et les très nombreux projets ou même esquisses de projets de langues internationales dont le nombre est proche du millier, mais dont le nombre de locuteurs réguliers, quand il existe, est le plus souvent de moins d'une centaine ;
les langues construites peuvent êtreplus faciles à apprendre qu'une langue naturelle, en particulier si elles ont été conçues avec cet objectif, en particulier grâce à une grammaire régulière évitant les irrégularités ; l'exemple le plus connu est l'espéranto, avec sa caractéristique agglutinante.
le peuple qui réussit à imposer sa langue nationale comme langue de communication internationale, impose également sa culture et son style de vie. Une langue construite permettrait de sauvegarder la diversité des cultures. Cependant, elle peut contenir également une partie de la culture de son constructeur (choix des racines, grammaire choisie, prononciation, etc.), et l'imposer donc aussi si les choix de son initiateur n'ont pas été éclairés par une grande connaissance des autres cultures et des autres langues. Le critère d'internationalité est donc très important. Ainsi concernant l'espéranto, les racines sont essentiellement d'origine indo-européenne, car les plus internationalisées, mais les radicaux sont invariables, ce qui est une caractéristique des langues agglutinantes et surtout isolantes, majoritairement parlées en Asie et fréquentes en Afrique ;
les langues nationales de communication internationale sont complexes à apprendre, et seule une petite minorité peut parvenir à les maîtriser suffisamment bien pour une communication internationale de qualité.
L'espéranto occupe une place à part. Avec deslocuteurs réguliers disséminés dans120 pays du monde, c'est une des langues utilisées comme langue de communication internationale de manière auxiliaire, mais, sauf exception rare, sans soutien étatique, médiatique, scolaire, elle est loin derrière bien sûr des langues dominantes comme l'anglais, le français, l'espagnol ou l'arabe. Cependant, contrairement aux langues plurinationales de communication internationale, l'espéranto est la seule langue qui est utilisée exclusivement commelangue véhiculaire. Conçu dès le départ comme langue internationale, l'espéranto bénéficie d'une grammaire et d'un vocabulaire réguliers qui en font l'une des langues les plus rapides à apprendre et à maîtriser. En 1922, 13 pays incluant environ la moitié de la population mondiale, dont la Chine, les Indes et le Japon, recommandent d'utiliser l'espéranto comme langue de travail additionnelle de la Société des Nations, mais une grande puissance (la France de la chambre "bleu-horizon") met son véto[1]. Les régimes totalitaires des années 1930, puis la guerre froide bloquent ensuite son essor diplomatique et scolaire. Internet, le monde de plus en plus multipolaire, l'Europe et l'urgence écologique autorisent un essor de nouveau plus rapide.
Certaines langues construites, comme leloglan ou lelojban, ont été créées pour illustrer des théorieslinguistiques telles que l'hypothèse Sapir-Whorf, selon laquelle le langage contribue largement à créer une représentation du monde. Le lojban, par exemple, est une langue pensée pour être le plus logique et précise possible, sans ambigüité. Autre exemple, leláadan, langue qui place le féminin avant le masculin, contrairement à de nombreuses langues naturelles pluriséculaires, comme lefrançais par exemple.
Un besoin utilitaire nécessitant une interface de communication
des situations spécifiques, par exemple la prise en considération d'un handicap et l'adaptation de la communication aux performances du handicapé. De telles langues, comme les langues des signes pour les sourds, suivent une logique différente de celle des langues ordinaires. Certaines ne sont par contre que destranslittérations de langues communes (alphabetbraille). Certains domaines techniques ont aussi développé despasigraphies comme lecode international des signaux maritimes, destiné au départ à la communication entre les navires français et anglais et qui s'est développé dans le monde entier. S'il n'est plus en usage que pour les signaux relatifs à la sécurité, il était aussi utilisé, avant le déploiement des radio-télécommunications, pour transmettre des messages arbitraires par la technique du « mot-à-mot »[4] ;
la communication avec des destinataires non humains, par exemple les langages informatiques, voire les robots. Il ne s'agit parfois que de quelques mots ou bruits. Un cas intermédiaire est l'utilisation d'unlangage contrôlé pour assister la traduction automatique[5]. C'est le cas de l'anglais simplifié ASD-STE100, créé par l'industrie aéronautique pour ses besoins de documentation technique[6].
La création d'unelangue imaginaire (comme celle d'une mythologie ou d'une histoire) permet de donner une profondeur à une civilisation. Plusieurs auteurs ont ainsi créé des langues pour les héros de leur œuvre (par exemple leslangues elfiques deJ. R. R. Tolkien qui avait appris l'espéranto, ou leklingon deStar Trek). Dans le domaine de la BD, lesSchtroumpfs ont leur manière de parler, mais il s'agit plus d'un code appliqué à la langue de la bande dessinée que d'une vraie langue (d'autant que dans certains cas, le parler schtroumpf ne véhicule pas assez d'informations pour que les personnages se comprennent).
Le groupe de musiqueMagma (musique progressive, groupe fondé en 1969) ne chante qu'enkobaïen, langue créée pour l'occasion, ou encoreSigur Rós chante envonlenska.Adriano Celentano chante en 1973Prisencolinensinainciusol dans une langue inventée, le titre voulant dire « amour universel ». Un autre exemple de langue créée pour les besoins d'une œuvre musicale est le klokobetz, un idiome inventé par le chanteur et guitaristeNosfell dans son premier albumPomaïe Klokochazia balek. Le groupe deblack metal oublackgazeTrhä[7] chante toute son œuvre dans des langues inventées qui ont la caractéristique d'être féériques et stridentes. Ces langues font référence à des mondes de fiction et non au monde réel[8],[9]. Dans ce cas où les références du système linguistique sont elles-mêmes fictives, le sens de l’œuvre d'art est purement autonome et internaliste.
Une langue peut être créée par des passionnés au même titre que n'importe quelle œuvre d'art. Ainsi, il existe des communautés virtuelles d'idéolinguistes (ou « conlangers » en anglais) qui partagent leur passion de la création.
Lorsque deux camps sont engagés dans uneguerre longue, une meilleure compréhension est indispensable, et la création d'une langue locale commune, basée sur les deux cultures en jeu uniquement, permettrait de limiter les influences étrangères. Lerussenorsk est un exemple de ce cas de figure.
En 1702 un dénomméGeorge Psalmanazar fut présenté comme prince deFormose à la haute société anglaise. Il suscita beaucoup d'intérêt pour sa présentation de la langue et des coutumes de son pays. Il publia uneDescription historique et géographique de l'île de Formose qui se révéla être totalement sortie de son imagination.
En 1882 le séminariste Jean Parisot (1861-1923) publia uneGrammaire et Vocabulaire de la Langue Taensa[10] à partir, affirme-t-il, de notes retrouvées dans les archives de son grand-père Jean-Dominique Haumonté. Il parvint à obtenir la cosignature deLucien Adam (1833-1918), un linguiste réputé, et le Congrès des américanistes consacra plusieurs séances à cette langue. Ce ne sera qu'en 1885 que l'anthropologueDaniel Garrison Brinton démontra que cette prétendue langue des IndiensTaensas était une invention[11].
Le premier essai vaguement connu de création d'un langage universel nous ramène auIIe siècle. Précurseur dans le domaine de l'expérimentation médicale,Galien construit un système de signes dont il ne reste pour traces que quelques notes historiques. Dix siècles s'écoulent ensuite sans événement notable dans ce domaine jusqu'à ce que l'abbesseHildegarde de Bingen élabore un système de langue écrite (a-t-elle été parlée ?) par elle seule,Lingua Ignota.
René Descartes (1596-1650), philosophe et savant français, écrivit le une lettre à son ami le PèreMarin Mersenne :
« Il faudra que l'humanité crée une langue internationale ; sa grammaire sera si simple qu'on pourra l'apprendre en quelques heures ; il y aura une seule déclinaison et une seule conjugaison ; il n'y aura point d'exceptions ni irrégularités et les mots dériveront les uns des autres au moyen d'affixes. »
Comenius (1592-1670), humaniste tchèque, auteur dePorte ouverte sur les langues (1631), est un précurseur de la pédagogie moderne. Une langue commune est nécessaire pour le monde. Elle doit être « entièrement nouvelle » et « plus facile que toutes les langues ».
John Wilkins (1614-1672), évêque et scientifique anglais, reprit l'idée de Descartes et élabora une langue analytique queJorge Luis Borges mentionne à plusieurs reprises.
André-Marie Ampère (1775-1836), physicien et mathématicien français, a inventé à 18 ans,« une langue universelle au service de la paix et du rapprochement des peuples. »[12]
Monument à Zamenhof àPau : « Quand les peuples pourront librement se comprendre, ils cesseront de se détester. »
Léon Tolstoï (1828-1910), un des plus grands écrivains russes : « J'ai trouvé levolapük très compliqué et, au contraire, l'espéranto très simple. Il est si facile qu'ayant reçu, il y a déjà six ans, une grammaire, un dictionnaire et des articles en cette langue, j'ai pu arriver, au bout de deux petites heures, sinon à l'écrire, du moins à la lire couramment. Les sacrifices que fera tout homme de notre monde européen en consacrant quelque temps à l'étude de l'espéranto sont tellement petits, et les résultats qui peuvent en découler tellement immenses, qu'on ne peut pas se refuser à faire cet essai. » — Lettre aux Éditions Posrednik,.
Jules Verne (1828-1905), écrivain français. Son livre inédit jusqu'en 1993 traite en 50 pages de l'Espéranto dans le récitVoyages d'études.
« La clé d'une langue commune, perdue dans la Tour de Babel, peut être seulement construite par l'usage de l'Espéranto. »
Mohandas Karamchand Gandhi (1869-1948), avocat, philosophe, ascète et homme politique indien. Il fut le principal artisan de l'indépendance de l'Inde, qu'il entreprit d'obtenir duRoyaume-Uni par la non-violence active.« Je suis pour un même calendrier pour le monde entier, comme je suis pour une même monnaie pour tous les peuples et pour une langue auxiliaire mondiale comme l'espéranto pour tous les peuples. »
Ferdinand de Saussure, fondateur de la linguistique,Cours de linguistique générale :« L'homme qui prétendrait composer une langue immuable, que la postérité devrait accepter comme telle, ressemblerait à la poule qui a couvé un œuf de canard : la langue créée par lui serait exportée bon gré mal gré par le courant qui emporte toutes les langues. »
Antonio Gramsci (1891-1937), le penseur révolutionnaire italien, décrivit l'espéranto comme un « cadavre qui empeste, qui agresse la vie dans son devenir » :« La réussite et la diffusion d'une langue donnée dépend strictement de la complexité et de l'activité sociale du peuple qui la parle. […] L'espéranto, la langue unique, n'est rien d'autre qu'une superstition, l'illusion de mentalités cosmopolites, humanitaires, démocratiques, qui n'ont pas encore été rendues fertiles, pas encore démystifiées par le criticisme historique. ». L'utilisation du terme « langue unique » pour l'espéranto, alors que les tenants de cette langue internationale auxiliaire veulent une langue commune et refusent totalement cette notion de langue unique, indique que ce grand intellectuel marxiste, dirigeant du Parti communiste italien, ne connaissait pas l'espéranto.
Inazo Nitobe (1862-1933) scientifique, membre de l'Académie impériale du Japon.Esperanto as an International Language (1922), rapport réalisé en tant que sous-secrétaire général de la Société des Nations) :« On peut affirmer avec une certitude absolue que l'espéranto est de huit à dix fois plus facile que n'importe quelle langue étrangère et qu'il est possible d'acquérir une parfaite élocution sans quitter son propre pays. Ceci est en soi un résultat très appréciable ».
En 1997, le japonaisMizuta Sentarō (水田 扇太郎), crée lenoxilo ounoxiro (ノシロ語(Noxiro go?),noɕiɽoɡo), comme langage international auxiliaire, prétextant que l’espéranto est trop orienté vers les langues européennes. Il crée un site web pour le promouvoir. Cette langue construite ne semble pourtant pas avoir eu l'effet escompté. En effet les grandes langues asiatiques (chinois, japonais, indonésien, hindi, arabe) sont très différentes les unes des autres et appartiennent à des familles linguistiques totalement distinctes. De plus la langue plurinationale dominante est aujourd'hui l'anglais, y compris en Asie.
On distingue trois types de langues construites, selon que leur vocabulaire et leur grammaire s'inspirent ou non des langues naturelles : dans le premier cas on parle de langue construitea posteriori, dans le second cas de langue construitea priori. Les cas intermédiaires, plus difficiles à analyser, sont ceux des langues dites mixtes.
La tendance d'une langue à se rapprocher des langues naturelles se nomme le naturalisme. La tendance inverse est qualifiée de schématisme.
Il va de soi que cette classification n'est qu'un outil commode mais sommaire. Dans un même type, différentes langues construites peuvent présenter un plus ou moins haut degré de naturalisme ou de schématisme.
Ainsi, dans la catégorie des languesa posteriori, l'interlingua représente un cas extrême de naturalisme, comme lalingua franca nova (lfn, elefen) ; lenovial, l'occidental ou l'ido présentant cette tendance à des degrés moindres.
Une langue construitea posteriori peut souvent se reconnaître par l'utilisation qu'elle fait de mots provenant d'une ou plusieurslangues naturelles (ainsi en espéranto,terre =tero,ciel =ĉielo,eau =akvo,feu=fajro), encore que cette utilisation ne soit pas toujours immédiatement transparente (algorithme dulojban…).
Lalangue des oiseaux oulangue des anges est un type de langue secrète créée à partir des correspondances phonétiques et analogiques des mots.
Sans qu'il soit possible d'en faire une généralité, les langues construitesa posteriori sont majoritaires et ont vocation à servir de langues auxiliaires internationales, pour des raisons évidentes d'aspect pratique d'apprentissage et d'enrichissement du vocabulaire courant (espéranto,afrihili...). Toutes les languesa posteriori n'ont pas pour autant cette prétention et certaines tiennent simplement de l'exercice théorique ou philosophique (brithenig,novlangue…).
Selon leurs objectifs, les langues construitesa priori sont surtout des projets de langues, sans communauté permanente de locuteurs, souvent plus théoriques ou à vocation artistique et fictionnelle — sans exclure cependant la communication internationale (cas par exemple dukotava). Elles possèdent un vocabulaire qui a son ton propre (klingon,langues d'Arda…), et utilisent même parfois des chiffres, des symboles (langageBliss,pasigraphies…), des notes de musique (Solresol).
Pour des besoins pratiques et transversalement à la classification présentée ci-dessus, on distingue différentes autres catégories de langues, bâties sur des critères variés. On distingue ainsi des langues flexionnelles (interlingua), isolantes (glosa), logiques (loglan), fictionnelles (klingon), simplifiées (latino sine flexione), philosophiques (projet de Delormel), etc.
Les anglophones distinguent :
Conlang : langue construite (le terme le plus utilisé) ;
Artlang : langue artificielle ou artistique, plutôt personnelle ;
Auxlang : langue auxiliaire, comme l'espéranto ;
Modlang : de l'anglaisModel Language : langue-maquette, langue en modèle réduit, langue-jouet…
La liste qui suit est volontairement limitée à quelques exemples significatifs. Davantage d'esquisses de langues construites imaginaires sont présentes dans laliste de langues construites (classées en nombre de locuteurs, par but, etc.) ainsi que dans la pagecatégorie des langues construites.
Contrairement à une croyance assez répandue, y compris chez des linguistes, l'indonésien, langue nationale de la république d'Indonésie, n'est pas une langue construite. C'est une des formes dumalais, qui a rapidement évolué depuis l'indépendance (1945), suivant l'évolution de la société indonésienne elle-même. Elle s'est enrichie de mots provenant de différenteslangues régionales, notamment dujavanais, qui compte le plus grand nombre de locuteurs. Depuis leXVe siècle, du fait de l'essor de la cité deMalacca qui devient le principal port d'Asie du Sud-Est, le malais est en effet la langue véhiculaire dans tout l'archipel. L'importance qu'a prise le malais remonte sans doute plus loin dans le temps, puisqu'on trouve à Java des inscriptions en malais datant duXe siècle.
l'espéranto (1887), langue parlée aujourd’hui dans120 pays du monde, par beaucoup (cent fois ?[réf. nécessaire]) plus de locuteurs que les autres langues construites, avec unelittérature et unemusique originales. Une étude a montré que 91,6 % des journaux dédiés à une langue construite sont dédiés à l'espéranto[13] ;
lalangue des oiseaux, oulangage des anges ou encorelangage alchimique, est une langue secrète fondée sur l'homophonie et les correspondances analogiques ;
Baleybelen (1574), langue construite ayant pour base des langues du Moyen-Orient ;
langue universelle de Sudre, appelée souventsolresol (1866), car ne nécessitant que les sept notes de la gamme musicale ; selon certaines classifications, la plus ancienne langue construite encore entièrement documentée (1822–1868) ;
universal glot (1868), langue composite naturaliste européenne due àJean Pirro ; ressemble considérablement à l'occidental plus jeune mais contient beaucoup plus d'éléments germaniques ;
lena'vi, langue parlée par les autochtones de la planète Pandora, dans le filmAvatar de James Cameron (2009) ;
novlangue, simplification de l'anglais visant à rendre impossible l'expression des idées subversives, puis à limiter les libertés personnelles, dans le roman1984 deGeorge Orwell) ;
leschtroumpf, langue parlée par les schtroumpfs : elle repose sur le principe de remplacer un ou plusieurs mots d'une phrase par le mot « schtroumpf » ; par exemple la phrase « la maison brûle » pourra se traduire par « la schtroumpf brûle », « la maison schtroumpfe » ou encore « la schtroumpf schtroumpfe » ;
lesimlish, langue improvisée utilisée dans la sérieLes Sims ;
La Recherche de la langue parfaite, Umberto Eco, Paris, éd Seuil 1994,(ISBN2-02-012596-X), réédité en poche dans la collection Points Essais en 1997,(ISBN978-2-02-031468-8)
Les drapeaux des langues construites. Rêves d'Universalisme en dessins et couleurs, Patrice de La Condamine, éd. Les Enclaves libres, Portarrieu, 64190 Montfort-de-Béarn, 2007,(ISBN978-2-915625-19-6).
Les Langues internationales publiées, conférence en français de Sébastien Erhard sur l'interlinguistique et le thème des langues internationales publiées