Une lance et plusieurs javelots. Les pointes sont en fer forgé et les manches en frêne.
Lalance est un type d'arme longue, composée d'une pointe offensive - en pierre (silex taillé ou pierre dure aiguisée), métal (acier, bronze) ou en bois durci - et d'une longuehampe (manche de bois) destinée à la manier. Elle fait partie des « armes d'hast », reposant sur l'usage de la distance entre porteur et cible, par opposition aux « armes de poing » destinées à être maniées directement près du corps.
La lance est une forme d'arme apparue dès lepaléolithique. A l'origine, elle est dotée d'unfer / d'une pointe soit directement aménagée dans la hampe et durcie au feu, soit rapportée et fixée à la hampe par l'emploi de lanières et de colles. Les premières pointes de lances sont réalisées, durant la préhistoire, enpierres taillées. La lance est une arme à la fois utilisée pour la chasse et pour la guerre. La lance (et ses variantes) fut l'arme tranchante principale de l'ensemble des armées depuis lapréhistoire jusqu'à l'apparition du fusil àbaïonnette[1] qui constitue son prolongement historique.
La variété de la forme de la lance au cours de lapréhistoire et de l'histoirehumaine provient notamment des choix effectués sur la matière du bois de la hampe, la matière du fer offensif, mais aussi la longueur de la hampe, ou la présence d'un contrepoids pour son maniement en formation militaire. Certaines lances sont munies d'un « talon », en bois durci ou métallique qui sert en général à équilibrer l'arme tenue en main, à la planter dans le sol, ou à achever un adversaire gisant à terre. Dans certaines sociétés, notamment dans lemonde grec antique, la lance, appeléedory, fut au cœur de la symbolique guerrière, constituant par définition l'extension de la cité mobilisée pour sa défense, incarnée par laphalangehoplitique.
Le lance est un terme souvent générique qui peut être utilisé en lien avec d'autres appellations. Ces dernières viennent préciser l'usage ou encore caractérise la période ou la culture qui la produite.
Le fer est constitué d'une douille qui s'emboîte sur la hampe par pression, rivet, ou clous, d'un empennage et d'une pointe.La lance longue, appelée pique, fut un moyen de faire face à une charge de cavalerie.
À la différence dujavelot, la lance est une arme d'assaut mixte qui est utilisée comme arme d'estoc. Lapique est une longue lance d'estoc uniquement destinée à porter des coups.
La lance est une des plus anciennes armes dechasse et peut-être de guerre. Des bâtons affutés datant de près de 400 000 ans ont ainsi été retrouvés sur le site deSchönigen en Allemagne[2]. La lance a servi comme arme principale dans des formations d'infanterie, notamment laphalange grecque et laphalange macédonienne (armée desarisses), des formations depiquiers en carrés auXVIe siècle (tercio ou carré espagnol).
AuMoyen Âge, la lance est ou bien portée sous le bras du chevalier ou bien équipe des unités d'infanterie spécialisées, comme lespiquiers, car elle peut passer entre lesmailles de la cote du combattant. Dans lesjoutes, les lances utilisées ont une pointe émoussée ou se terminent par une griffe afin d'accrocher l'armure de l'adversaire avec le minimum de pénétration[3]. De plus, elles sont conçues pour se briser facilement afin, d'une part, d'éviter une sur-pénétration, et, d'autre part, de permettre le décompte des points (une lance brisée valant un point). Les décès y sont accidentels, dus à une mauvaise chute ou à un choc particulièrement violent.
Le terme delance peut aussi désigner une petite formation de combattants montés. Ainsi, auMoyen Âge, une lance comprenait de quatre à dix hommes.[réf. nécessaire]
Lors de la création descompagnies d'ordonnance, première ébauche d'une armée nationale française, une lance était composée d'un homme d'arme, d'unpage, d'un valet, de deuxarchers, et d'uncoutilier, tous à cheval mais combattant à pied ; soit pour cent lances, six cents hommes par compagnie.[réf. nécessaire]
Charles le Téméraire avait le projet d'organiser son armée en 1 250 lances de neuf hommes : un chevalier, sept combattants et unpage non combattant ; soit 10 000 combattants divisés en dix compagnies. Il n'eut pas le temps de le mettre lui-même en application et le projet fut abandonné.[réf. nécessaire]
Vers la fin de la guerre de cent ans, certains capitaines français et anglais (john Hawkwood) partirent chercher fortune en Italie avec leurs hommes en se louant aux villes libres (Florence, Sienne, Milan ... ) c'est l'origine du terme 'free lance' : lance 'libre' (oeuvrant pour leur propre compte, à louer au plus offrant).[réf. nécessaire]