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Lac Onondaga

43° 05′ 20″ N, 76° 12′ 30″ O
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Lac Onondaga
Image illustrative de l’article Lac Onondaga
Panorama sur le lac Onondaga
Administration
PaysDrapeau des États-UnisÉtats-Unis
SubdivisionComté d'Onondaga
Géographie
Coordonnées43° 05′ 20″ N, 76° 12′ 30″ O
TypeLac naturel
Superficie12 km2
Longueur7,6 kmVoir et modifier les données sur Wikidata
Largeur2 kmVoir et modifier les données sur Wikidata
Altitude110 m
Profondeur
 · Maximale

19 m
Volume131M m3
Hydrographie
Bassin versant642 km2
Alimentationruisseau de Nine-mile,
ruisseau d’Onondaga
Émissaire(s)Seneca
Géolocalisation sur la carte :État de New York
(Voir situation sur carte : État de New York)
Lac Onondaga
Lac Onondaga
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Lelac Onondaga se trouve dans l'État de New York, au nord-ouest de la ville deSyracuse. L'extrémité sud-est de celac et son rivage sud-ouest sont cernés par la zone industrielle et les rocades autoroutières ; à l'opposé, les rivages nord-est et nord-ouest sont couverts d'une succession de parcs et de musées[1].

Géographie

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Quoique voisin de la région desFinger Lakes, ce lac, long de 7 km et large de 1,5 km, n'en fait pas partie[2]. Le lac Onondaga est unlac dimictique[2], ce qui signifie que les eaux de surface et de profondeur se mélangent deux fois par an. Sa profondeur maximum est de 19 m, et sa profondeur moyenne de 10 m[3]. Sonbassin hydrographique possède une superficie de 642 km2 : il recouvre l’agglomération de Syracuse, lecomté d'Onondaga à l'exception du nord et de l'est, la pointe sud-est ducomté de Cayuga et leTerritoire indien des Onondaga[4], ce qui représente environ 450 000 riverains[5].

Le lac Onondaga possède deux tributaires naturels, qui assurent près de 70 % des apports au lac : les ruisseaux de Ninemile et d’Onondaga Creek. Le programme d'assainissement de l'aire métropolitaine de Syracuse (METRO) assure quant à lui 20 % des apports annuels[3],[6] ; aucun autre lac des États-Unis n'est artificialisé au point de recevoir autant d’eaux retraitées[5]. Les tributaires mineurs : ruisseaux de Ley Creek, de Bloody Brook, de Harbor Brook, de Sawmill Creek, le Tributaire 5A et le déversoir d'East Flume, apportent les 10 % restants[3],[6]. Les tributaires renouvellent entièrement les eaux du lac à peu près quatre fois par an[5], ce qui est beaucoup plus rapide que les autres lacs nord-américains[6]. Ses eaux s'écoulent vers le nord-ouest[7] et se déversent dans laSeneca, affluent de l'Oneida, avec laquelle elle donne naissance à l'Oswego, qui se jette à son tour dans lelac Ontario[2].

Pendant des siècles, le lac était considéré comme un site sacré au sein du territoire indigène ; mais lesindiens Onondaga ont dû céder la région du lac à l’État de New York au terme de laguerre d'indépendance des États-Unis. À la fin duXIXe siècle, les colons européens ont construit le long du rivage, déjà réputé pour sa beauté.

Avec l’industrialisation de la région, les berges du lac se sont énormément urbanisées ; les déchets domestiques etindustriels, liés à l'urbanisation, ont gravement pollué les eaux de surface, ce qui a déterminé les autorités à interdire la collecte de glace dès 1901, puis à interdire toute baignade en 1940, et enfin à interdire la pêche en 1970 à cause de lacontamination au mercure[2],[5]. Cette pollution demeure préoccupante aujourd'hui[3]. Malgré le vote duClean Water Act en 1973 et la cessation d'activité du principal pollueur de l'endroit en 1986, le lac Onondaga demeure l'un des plus pollués d’Amérique du Nord. Plusieurs initiatives, dont un programme étagé sur 15 années, actuellement en cours d'application, ont été adoptées.

Histoire

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Les premiers colons européens

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Un canot à moteur de nuit sur le lac Onondaga (1907).

En 1654, des explorateurs français apprirent d'indiens Onondaga l'existence de sources minérales dans le pays[8]. Des missionnairesjésuites, visitant la région de Syracuse à la même époque, signalèrent les premiers la présence de sources salines à la pointe méridionale de ce qu'ils appelaient le « lac salé » (c'est-à-dire le lac Onondaga), s'étendant tout autour du lac et jusqu'à une distance d'environ 15 km, depuis l'actuelle localité deSalina àGeddes et deLiverpool à l'embouchure du ruisseau deNinemile Creek[9]. Les colons européens, pour la plupart destrappeurs et des trafiquants de fourrures, mirent leurs pas dans ceux des missionnaires jésuites et des explorateurs français et s'établirent dans la région de Syracuse auXVIIe et au XVIIIe siècles[8]. Au terme de laguerre de la Conquête, les Français furent chassés et leur activité reprise par leurs concurrents Britanniques.

Article détaillé :John Jacob Astor.

Les colons britanniques entreprirent l'exploitation dessalines vers la fin duXVIIIe siècle. À l'issue de laguerre d'indépendance, ils imposèrent auxSix Nations iroquoises par letraité de Fort Stanwix la cession aux exploitants de sel, des terres autour du lac, moyennant un partage du sel traité entre les parties[9]. Dès 1822, une recrue demalaria incita les autorités à draguer l'exutoire vers la Seneca, avec pour conséquence directe un abaissement des eaux du lac : l'assèchement des marécages au nord de Syracuse permit d'étendre l'agglomération[8].

Le creusement ducanal Érié, terminé au milieu des années 1820, et l'accroissement de la production de sel firent la prospérité de l'endroit : le littoral occidental du lac s'industrialisa tout au long duXIXe siècle[5],[10].

Le lac Onondaga lui-même devint un lieu touristique apprécié[11], et vers la fin duXIXe siècle, son littoral était mité d’hôtels, de restaurants et de parcs de promenade[8]. On y venait en train deNew York. Les poissons pêchés dans le lac étaient servis dans les restaurants de tout l'Etat[12], mais par suite de la pollution croissante, la pêcherie locale dut fermer en 1890[5].

L'industrialisation et ses conséquences

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L'exploitation systématique des salines remonte à 1797, avec l'octroi par laLégislature d'État de New York d'une « bande de 1 mile » autour de la moitié nord du lac, dénomméeOnondaga Salt Springs Reservation. De 1797 à 1917, les industriels en ont tiré 11 500 000 tonnes de sel conditionné[9].

Les salines et les carrières de craie fournissaient la matière première pour la production desoude, composant de base de l'industrie duverre à vitre, desdétergents et de lapâte à papier : leur abondance dans le bassin d'Onondaga est le facteur essentiel de l’industrialisation du littoral[8].

Puits de sel à Syracuse vers 1900.
Usines Solvay àSolvay le long du lac Onondaga, vers 1900.

À partir de 1838, l’État de New York autorisa les forages de prospection un peu partout autour du lac, afin de déterminer la position du banc de sel cristal, mais les recherches n'aboutirent pas. LaSolvay Process co., immatriculée en 1881[13], reprit les forages de prospection au sud de Syracuse en 1883. C'était une société spécialisée dans l'élaboration de la soude, branche amont du génie chimique. Finalement Solvay découvrit des dépôts dehalite à 400 m de profondeur à l'extrémité sud de la vallée de Tully, et commença à produire de la soude en 1884. De 1890 à 1986, plus de 120 puits ont été forés dans le banc de halite, le long des coteaux est et ouest de la vallée[9]. L'usine Solvay produisait environ 20 tonnes de soude par jour, et rejetait ses déchets directement dans le lac Onondaga[13], avant de les entreposer en terril le long du littoral sud-ouest[7] : en 1907, leprocureur général de l’État de New York l'avait menacée de poursuites[13].

Avec les progrès de l'urbanisation auXXe siècle, la pollution du lac atteignit son paroxysme : les rejets domestiques et les décharges sauvages éloignèrent les touristes, les pêcheurs et les nageurs[14].

En 1920, la sociétéSolvay Process Co. fusionna avec quatre autres entreprises de la chimie, pour formerAllied Chemical and Dye Corp. À partir de 1950, ce groupe mit en œuvre un nouveau procédé d'obtention duchlore par électrodes aucalomel. De nouveau il y eut des rejets de mercure dans le lac. Le groupe chimique, devenu entre-tempsAllied Chemical Corp. (1958), continuant de polluer, l’État fédéral et l'État de New York durent interdire la pêche en 1970 à cause de lacontamination au mercure touchant la faune piscicole. Puis leprocureur général poursuivitAllied Chemical, soupçonné d'avoir déversé jusqu'à 12 kg de mercure par jour dans le lac Onondaga. L'exploitant, devenuAllied Corporation, finit par démanteler ses usines en 1986[13] ; au terme d'un procès intenté par l’État de New York en 1989,Allied-Signal, racheté parHoneywell en 1999, a reconnu sa responsabilité et finance depuis un programme de réhabilitation du lac[13].

La salinité croissante des eaux de surface résulte semble résulter aussi pour partie des prises et rejets d'usines du secteur agro-alimentaire : laiteries, brasseries et entrepôts réfrigérés[9].

Tourisme

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Les parcs

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Lacapitainerie du lac Onondaga (1907).

La zone minière des salines affermée par le gouvernement fédéral était devenue une succession de terrils de déchets au moment de lacrise de 1929 : cela déterminaFranklin D. Roosevelt à céder ces terres aucomté d'Onondaga. Les fonds publics consacrés auxtravaux d'utilité collective permirent de convertir ces terrains en un jardin public, leLong Branch Park[15] au début des années 1930.

Le, plusieurs associations locales collaborèrent à la définition du projet de parking, leWest Shore Parkway, le long des berges du lac Onondaga[16]. Ce parking reprenait l'emplacement d’une voie ferrée déclassée, leLakeshore Railway[17].

Les musées

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La mission Sainte-Marie

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Article détaillé :Mission Sainte-Marie.

L'ancien fort français de la Mission Sainte-Marie marque l'avancée des jésuites et colons français au sud du lac Ontario. Dans les années 1930, les vestiges de ce fort ont été déblayés et une prétendue reconstitution a été édifiée à leur emplacement, mais les recherches menées depuis ont montré qu'il s'agissait d'une tentative peu fidèle à l'original[18].

Dans les années 1980, les autorités du comté ont décidé de remplacer cette structure par une reconstitution historiquement plus fidèle, et d'y ajouter unécomusée où sont présentés des vestiges archéologiques mis au jour sur le site[18].

Au, l’Association historique Onondaga (OHA) a repris la gestion de la missionSainte-Marie des Iroquois sur le littoral oriental du lac, avec l'intention d'y établir un centre d'interprétation de l'ethnogenèse des Iroquois, leSkä•noñh Center (« Skä•noñh » est une expression de bienvenue onondaga signifiant paix et confort).

Le musée des salines

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Le musée du sel est construit autour d'une cheminée d'usine. Il a été inauguré en 1933, au cours[15] de la crise de 1929.

Liens externes

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Voir aussi

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Notes et références

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  1. [PDF]« Citizen Participation Plan for the Onondaga Lake Bottom Subsite Remedial Design Program », surNew York State Department of Environmental Conservation,(consulté le),p. 15
  2. abc etdDavid A.Matthews, « Ammonia and Toxicity Criteria in Polluted Onondaga Lake, New York »,Water Environment Research,vol. 72,no 6,‎ nov.–déc. 2000,p. 731–741(lire en ligne)
  3. abc etdCharles T.Driscoll, « Background of Onondaga Lake »,Mercury in Onondaga Lake(consulté le)
  4. « Onondaga Lake Watershed », surOnondaga Lake Partnership
  5. abcde etf« Onondaga Lake », surThe Upstate Freshwater Institute
  6. ab etc« Onondaga Lake », surOnondaga Lake Partnership(consulté le)
  7. a etb[PDF]« Onondaga Lake », surUS Environmental Protection Agency
  8. abcd ete« Human Use of Onondaga Lake », surOnondaga Lake Partnership
  9. abcd ete[PDF]William M.Kappel, « Salt Production in Syracuse, New York ("The Salt City") and the Hydrogeology of the Onondaga Creek Valley », surDepartment of Interior U.S. Geological Survey
  10. [PDF]« Citizen Participation Plan for the Onondaga Lake Bottom Subsite Remedial Design Program », surNew York State Department of Environmental Conservation
  11. « Onondaga Lake: We Stand at a Fork in the Road », surSyracuse Peace Council
  12. « History of Onondaga Lake », surOnondaga Community College,(consulté le)
  13. abcd ete« Honeywell & Onondaga Lake: A Timeline », surOnondaga Nation
  14. D'après« Onondaga Lake Cleanup », surDepartment of Environmental Conservation .New York State DEC.,.
  15. a etbValerie J.Bell, « The Onondaga New York Salt Works (1654–1926) »,Science Tribune,‎(lire en ligne, consulté le)
  16. « Welfare Bureau Has Option at $500 an Acre on Former Railroad Property Near Proposed Highway »,Syracuse Journal, Syracuse (New York),‎
  17. Le coût de cette infrastructure a été estimé à 330 000 $
  18. a etb« Sainte Marie among the Iroquois », surVirtualTourist,(consulté le)
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