Au, La Piarre est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9].Elle est située hors unité urbaine[10] et hors attraction des villes[11],[12].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (77 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (86,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (53,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (18,8 %), zones agricoles hétérogènes (18,5 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (4,7 %),terres arables (2,8 %), prairies (1,7 %)[13].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Depuis l’an 1000 jusqu’en 1792, le territoire s’appelle « Peyre », à la suite de la donation du lieu, ainsi que deSigottier, parGuillaumeIer de Provence, au baron de Peyre (mentionné La Piarre par erreur durant laRévolution française), en les récompenser de ses engagements. Il était venu deLozère pour participer à la libération de laProvence et desAlpes desSarrazins, en983, aux côtés d’autres seigneurs dont les Mévouillon.
La paroisse de Peyre (La Piarre) était sous le vocable de la Nativité de la Vierge ; aucune chapelle n'y était fondée en1516. L'ordre de Cluny y possédait un prieuré qui, après1215, fut uni à celui de Saint-Marcel, deDie. Le prieur et le curé se partageaient lesdîmes de cette paroisse, qui dépendait de l'archiprêtre du Rosanais. La cure était à la collation du prieur de Saint-Marcel.
Peyre (La Piarre) fit partie d'abord du bailliage desBaronnies, puis, après1298, de celui duGapençais, et, enfin, de l'élection et de la subdélégation deGap. Le seigneur possédait une juridiction inférieure qui s'exerçait àSerres, avec appel au vibailliage de Gap.
D'abord partagé entre une famille qui portait le nom de la seigneurie et le Dauphin, successeur du comte de Provence, Peyre (La Piarre) fut divisé en plusieurs parts à partir duXIVe siècle. Le, les coseigneurs de Peyre (La Piarre), au nombre de huit au moins, reconnaissent au Dauphin le droit d'élever chaque année, pendant une nuit, son étendard sur le château de Peyre, en signe de suzeraineté[16].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[21].
En 2022, la commune comptait 85 habitants[Note 2], en évolution de −7,61 % par rapport à 2016 (Hautes-Alpes : +0,4 %,France horsMayotte : +2,11 %).
L’économie du village de la Piarre est aujourd'hui ralentie il reste très peu de commerces. Cependant, il subsiste encore une bergerie proposant de la vente de fromage en direct ainsi que deux gîtes. Ungîte communal[24] composé de deux dortoirs de six places, ainsi qu'un gîte proposant deschambres d'hôtes[25].
Jacques Martin de la Piarre (1699-1788), Juriste, avocat en Parlement, financier. Il est trésorier général de l’artillerie lors de la campagne d’Italie de 1734 et receveur des finances de Gap entre 1737 et 1776. Il est aussi administrateur et est subdélégué de l’intendant duDauphiné àGap entre 1742 et 1763. Il réunit une bibliothèque de 16 000 volumes et des tableaux de maitres[26].
« Membre de la Convention nationale, né à la Piarre (Hautes-Alpes), le 28 novembre 1748, mort à la Piarre, le 14 février 1796. Membre de la Convention nationale comme représentant du département des Hautes-Alpes, élu « à la pluralité des voix », dit le procès-verbal d'élection, sur 227 votants, il siégea à la « plaine », se prononça, lors du procès de Louis XVI, pour la ratification du jugement par le peuple, puis, interrogé sur l'application de la peine, répondit: « Je demande la détention pendant la guerre et l'exil à la paix. » Après que la condamnation à mort eut été prononcée, il vota pour le sursis. »
— A.Robert et G.Cougny, Dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889
Jean-Louis Pons, l’astronome qui a découvert le plus grand nombre de comètes, naquit le à Peyre, (La Piarre) petit village situé dans les Hautes-Alpes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)