La Paz (officiellement,Nuestra Señora de La Paz en espagnol, ouChuqi Yapu[2] enaymara ;litt. enfrançais :« La Paix ») est le siège du gouvernement de l'État plurinational de Bolivie et latroisième ville la plus peuplée du pays (derrièreSanta Cruz de la Sierra etEl Alto). Sa région métropolitaine, qui comprend les municipalités de La Paz, El Alto etViacha, est la plus peuplée du pays, atteignant une population de 2,3 millions d'habitants[3]. Elle est pour les Boliviens la capitale administrative du pays,Sucre étant la capitale constitutionnelle.
Située dans l'ouest de la Bolivie à 68 km au sud-est dulac Titicaca, La Paz se trouve sur un canyon créé par le fleuve Choqueyapu. Il est situé dans une dépression en forme de bol entourée par les hautes montagnes de l'Altiplano. Surplombant la ville se trouve l'Illimani. Ses pics sont toujours couverts de neige et elle peut être vue dans de nombreuses parties de la ville. En raison de salatitude, La Paz a un climat subtropical, avec des étés pluvieux et des hivers secs.
La Paz est également un centre culturel important de la Bolivie, elle accueille plusieurs monuments appartenant à l'époque coloniale, comme l'église de San Francisco, la cathédrale métropolitaine, laplace Murillo et la rue Jaén. La ville est réputée pour ses marchés uniques, en particulier lemarché des Sorcières, et pour sa vie nocturne animée[4]. Sa topographie inhabituelle offre des vues uniques de la ville à partir de nombreux points de vue naturels. Leréseau de téléphériques urbains de La Paz est le plus long et le plus haut du monde[5]. Depuis le, La Paz est classée dans la liste dessept nouvelles villes-merveilles.
Fondée le par le capitaineAlonso de Mendoza, qui est né enGarrovillas de Alconétar (Cáceres,Espagne), sous le nom deCiudad de Nuestra Señora de La Paz (la Ville de Notre Dame de la Paix), la ville a prospéré grâce à sa situation stratégique sur les routes commerciales. À la suite de la guerre d’indépendance (1809 – 1825), la ville changea de nom pour devenirLa Paz de Ayacucho en hommage à lavictoire d’Ayacucho. La Paz devient le siège du gouvernement bolivien en1898.
La ville a été, depuis toujours, le siège des bouleversements politiques et sociaux qui ont marqué l'histoire du pays, commele cri libertaire du[Quoi ?] ou bien d'autres, plus récents, comme larévolution nationale en1952.
La ségrégation desCholitas (femmes, indigènes et pauvres) s'est poursuivie jusqu'aux années 1980. Elles n’avaient alors pas le droit de pénétrer dans certains lieux publics et étaient interdites de séjour dans les cinémas etcertains restaurants[évasif][6].
La Paz forme une cuvette où se trouve une plaine au milieu et où les quartiers historiques se sont développés comme Sopocachi (des quartiers aujourd'hui riches et où les gratte-ciel poussent comme des champignons). Après laSeconde Guerre mondiale, l'accroissement démographique causé par l'exode rural et la transition démographique a étendu les limites de La Paz directement à flanc de montagne, sur ce qui sont appelés lesladeras (et où il n'y avait à l'origine que de simples haciendas). Les laderas saturées à partir desannées 1980, les habitants se sont ensuite déversés à même l'Altiplano sur El alto.
La cuvette de La Paz accueillait, durant la préhistoire, un immense lac qui s'est asséché il y a 15 000 ans. La cuvette de La Paz demeure ainsi, encore aujourd'hui, une grande nappe phréatique. L'humidité de la cuvette est à l'origine, lors de la saison des pluies, de glissements de terrain réguliers et meurtriers sur les laderas (où les immeubles populaires, généralement construits sans cadastre et en brique non stuquée, possèdent des fondations approximatives).
Unetélécabine reliant les villes de La Paz et d'El Alto est mise en service le, le réseau comptera plus de 10 lignes lorsque sa construction sera achevée.
La ville a inauguré en 2014 le premier système organisé de transports du pays. Un réseau de bus, fabriqués enChine et surnommés PumaKatari, sillonne les artères principales observant des arrêts fixes. C'est une nouveauté remarquable en comparaison avec les « micros » (bus) antérieurs qui s'arrêtaient à la demande et avaient une faible vitesse d'exploitation.
Les bus arborent une livrée originale reprenant en dessin des symboles de la ville et du pays. Il est prévu d'introduire progressivement des bus à deux étages afin d'augmenter l'attractivité de ce mode de transport et de desservir de nouveaux quartiers.
D'importants travaux sont entrepris afin d'agrandir le terminal de l'aéroport. Il connait une fréquentation en constante augmentation et ses infrastructures ne répondaient plus aux exigences modernes de confort et de sécurité. L'altitude reste un frein certain à son développement. Il est souvent déconseillé d'arriver directement par voie aérienne à La Paz. Lemal d'altitude peut vous foudroyer[Quoi ?] dès votre arrivée. L'aéroport met à disposition des masques à oxygène pour les voyageurs incommodés. L’œdème cérébral et l'œdème pulmonaire ne peuvent être totalement exclus. Il est recommandé de s'adresser à un médecin qui conseillera au mieux les précautions à observer par les voyageurs.
La voiture est le principal moyen de locomotion des Paceños. La surpopulation de la ville, couplée à un phénomène demigration pendulaire d'El Alto vers La Paz, sont à l'origine d'embouteillages quotidiens partout dans la ville et dans sa banlieue. Ces embouteillages (de voitures qui, pour beaucoup, ont fait leur temps et ont des normes climatiques obsolètes) font de La Paz une ville très polluée. La mairie organise ainsi, tous les ans depuis 2011, unejournée sans voiture afin de permettre aux Paceños de respirer[non neutre]. La Paz est également une ville où l'insécurité routière règne ; les règles de sécurité routière, dans le chaos urbain de La Paz, ne sont pas respectées par les automobilistes ni par les piétons.
La ville de La Paz est divisée en 9 « macrodistricts » (macrodistritos), contenant chacun une mairie locale. À travers ces institutions se décentralisent certaines activités administratives et fiscales. Les « macrodistritos » correspondent à l'aire rurale de la ville et occupent la majorité de la surface de la cité. Les macrodistricts urbains sont au nombre de sept et se trouvent tout au sud de la ville ; ils concentrent aussi la majorité de la population.
Lors du recensement de la population bolivien de 2012, la population de La Paz est établie à 764 617 habitants, faisant de la ville la troisième plus peuplée du pays aprèsSanta Cruz de la Sierra et El Alto, sa banlieue. En 2020, la population de la ville est estimée à 816 000 habitants[9].
La hausse plus marquée de la population de La Paz débute au début du XXe siècle. En 1950, la population est de 320 000 habitants. Elle baisse substantiellement en 1985 cependant lorsqueEl Alto se sépare de La Paz afin de devenir une municipalité autonome et emporte avec elle plus du tiers de la population. La Paz est longtemps la plus peuplée de la Bolivie, avant que Santa Cruz et El Alto connaissent une augmentation exponentielle de leur population, à partir des années 1990 et 2000 respectivement.
La population est composée à 52 % de femmes et une proportion de 68,2 % sont âgés entre 15 et 64 ans. Le taux d'alphabétisation est de 98,2 %[10],[11]. La région métropolitaine de La Paz regroupe 65 % de la populationdépartementale.
La personnalité la plus importante de La Paz estPedro Domingo Murillo, (1757 - 1810), révolutionnaire, précurseur de l’indépendance de la Bolivie et héros national.
Andrés de Santa Cruz (1792 – 1865), né à la Paz, militaire et homme politique sud américain, président du Pérou et de la Bolivie (1829-1839).
José Manuel Pando (1849 – 1917), né à proximité de La Paz, homme politique bolivien, président de la Bolivie de 1899 à 1904.
Alcides Arguedas (1879 - 1946) écrivain, historien et homme politique bolivien, né à La Paz.
Ana Rosa Tornero (1907–1984) née à La Paz, écrivaine, journaliste, réformatrice sociale etféministebolivienne y est également professeure de philosophie et de lettres.
Par ailleurs, la culture aymara encore très présente à La Paz permet aux touristes de découvrir des produits typiques et liés au surnaturel dans lemarché des sorcières situé dans le quartier touristique, à l'écart du grand marché ouvert[16].
Vue aérienne de La Paz.
La Paz vu par le satellite Spot.
Gare routière de La Paz.
La Plaza Pedro Domingo Murillo.
Densité urbaine à La Paz.
Le Palais du gouvernement, vue depuis laplace Murillo.