La doctoresse Constance Petersen, psychanalyste, travaille dans un établissement psychiatrique du nom de Green Manors, dirigé par le docteur Murchison. Ce dernier a été mis à la retraite anticipée et doit être remplacé par le jeune et talentueux docteur Anthony Edwardes. Une fois installé, le nouveau directeur s’avère être un amnésique du nom de J. B., soupçonné d’avoir fait disparaître le véritable Edwardes. Constance, qui en est tombée amoureuse dans un coup de foudre réciproque, va l’aider à retrouver son identité. Ensemble, ils tentent de découvrir l'origine du traumatisme de JB et ce qui est vraiment arrivé au docteur Edwardes.
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Le titre anglais,Spellbound, signifie « envoûté ». Qui, dans le film, est envoûté ? Il y a d’abord J.B. Peck, amnésique et qui croit être le meurtrier de son jeune frère et du Dr Edwardes ; puis Constance, envoûtée par l’amour qu'elle porte à J.B. ; enfin le spectateur, que le metteur en scène mène par le bout du nez, jusqu'au double renversement final (l'annonce du meurtre par balles du Pr Edwardes et la découverte du véritable meurtrier).
Comme souvent dans les films d'Hitchcock, la question de l'identité est centrale. Au début, l'usurpation de l'identité du Dr Edwardes, rapidement révélée. Puis les questions de l'amnésique J.B. :« Qui suis-je ? Qu'ai-je fait ? » Enfin, l'enquête qui amène à la révélation de l'identité du véritable meurtrier.
Cette question de l'identité se fonde sur une vision simplifiée de la théorie psychanalytique de Freud, dont la finalité thérapeutique est de révéler les scènes originaires traumatiques afin de rétablir l'équilibre psychologique des patients. Dans une scène onirique avec des décors de Salvador Dali, J.B. raconte un rêve qui donne à Constance les clés de la résolution de l’intrigue.
Les scènes de rêve/hallucination ont été dessinées parSalvador Dalí. Selon le témoignage d'Ingrid Bergman donné dans la biographie de Donald Spoto,The Dark Side of Genius (1983), la scène de rêve durait originellement 20 minutes environ[1]. L'actrice se changeait en statue deDiane. Le producteurDavid O. Selznick, qui détestait les conceptions de Dalí, décida d'écourter la scène de rêve.
Alors queMiklos Rozsa obtint l'oscar pour la musique, Hitchcock ne le félicita pas, ce dont le compositeur hongrois se plaint dans son autobiographie. Le réalisateur n'aimait pas la musique qu'il trouvait "sirupeuse"[4] et que "le producteurDavid O. Selznick avait répandu sur beaucoup trop de scènes". Hitchcock dans ses entretiens avecFrançois Truffaut qualifie la musique "d'effroyable".
En 2017, le compositeur et DJ parisien Nhyx a repris un extrait du film dans sa chanson "Amnésie".
↑Henri Guieysse, articleLa Maison du docteur Edwardes,Guide des Films, tome deux F-O (sous la direction deJean Tulard), Éditions Robert Laffont (collection Bouquins), Paris, 2002, 3381 p., p. 1820,(ISBN9782221096635)
↑Robert A. Harris et Michaël S. Lasky,Alfred Hitchcock, éditions Henry Veyrier, 1990, 244 p., p. 120 121.