Titre original | La Daronne |
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Réalisation | Jean-Paul Salomé |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production | Les Films du Lendemain La Boétie Films Scope Pictures |
Pays de production | ![]() |
Genre | Comédie policière |
Durée | 104 minutes |
Sortie | 2020 |
Pour plus de détails, voirFiche technique etDistribution.
La Daronne est unfilm français réalisé parJean-Paul Salomé, sorti en2020.
Le scénario du film est inspiré duroman éponyme de l'écrivaineHannelore Cayre, qui a été récompensé en 2017 par leprix du polar européen et legrand prix de littérature policière[1]. L'auteure du roman, qui est également coscénariste du scénario du film, a reçu une nomination pour leCésar 2021 de lameilleure adaptation pour ce film, partagé avec Jean-Paul Salomé.
Patience Portefeux (Isabelle Huppert), âgée d'une cinquantaine d'années, habite Paris et travaille comme traductrice arabe-français indépendante pour leministère de la Justice. Après avoir élevé seule, à la suite de son veuvage, ses deux filles, elle se retrouve avec sa mère à charge pour laquelle elle doit payer le coûteux hébergement enEHPAD. Au fil des années, grâce à sa connaissance de l'arabe, elle s'est spécialisée dans la transcription d'écoutes pour labrigade des stupéfiants à Paris. Elle entretient une relation amoureuse avec Philippe (Hippolyte Girardot), qui commande la brigade pour laquelle elle travaille.
Un jour, elle découvre que Khadija (Farida Ouchani), l'aide-soignante qui s'occupe de sa mère avec dévouement, est aussi la mère d'un chauffeur dego fast dont elle traduit régulièrement les propos pour la police. Lorsque la Brigade des stupéfiants organise une opération pour prendre enflagrant délit le trafiquant derésine de cannabis, elle prévient l'aide-soignante. Ledealer et son complice se font arrêter, juste après avoir abandonné la drogue dans la nature. Patience récupère l'ensemble de la cargaison en la stockant dans la cave de sa résidence et la revend pour son compte. Les dealers qu'elle fournit puis la police, qui l'a repérée, la surnomment alors la « Daronne »[2],[3].
Afin de brouiller les pistes, elle se compose un personnage haut en couleur portant lehidjab. Avec ses gains, elle paie ses dettes et adoucit la fin de la vie de sa mère qui mourra dans son EHPAD. Philippe et sa brigade sont sur ses traces, et en visionnant une bande devidéosurveillance, Philippe trouve une ressemblance entre la daronne et sa compagne, mais il n'ira pas plus loin dans ses suspicions.
Après la mort de sa mère, Patience qui a échappé à une attaque à main armée grâce à un vieux revolver et la vigilance de ses voisins chinois a gagné assez d'argent et cesse ses activités criminelles, après avoir donné à Khadidja de quoi payer l'avocat de son fils.
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Les scènes extérieures du film ont essentiellement été tournées dans Paris. Les scènes qui représentent la maison de retraite où est hébergée la mère de Patience ont été tournées dans un EHPAD du20e arrondissement de Paris[5].
En France, le siteAllociné propose une moyenne de3⁄5 à partir de l'interprétation de33 critiques de presse[6]
Selon Nathalie Simon du quotidienLe Figaro,« La comédie de Jean-Paul Salomé autour du trafic de drogue mélange habilement genre policier et humour »[7].
Selon Olivier de Bruyn du magazine hebdomadaireMarianne,« entre polar décontracté et comédie prohibant l’esprit de sérieux, le cinéaste, malgré une mise en scène juste fonctionnelle, signe un film original dont le principal atout porte un nom : celui d’Isabelle Huppert, que l’on n’a trop rarement l’occasion de voir évoluer dans des registres aussi ludiques »[8].
Sollicités parFrance Inter, quatre critiques de cinéma ont donné leur avis sur le film, avec deux commentaires assez négatifs et deux autres plutôt positifs. PourPierre Murat, il s'agit d'« un film pas très bon, écrit pour Isabelle Huppert », pourSophie Avon, en désaccord avec son confrère, c'est« un film sur des femmes qui se débrouillent sans les hommes », selonÉric Neuhoff, le plus négatif, il s'agit d'« un film sans intérêt où il ne se passe pas grand-chose » et enfin, selonXavier Leherpeur,« Isabelle Huppert ose la comédie et cela lui va bien »[9].
Le film sort le dans 534 salles et comptabilise 25 982 entrées pour sa première journée[10].
Après une semaine, le film cumule 130 560 entrées[11]. En deuxième semaine, le film ne perd que 28,8% de fréquentation et cumule 92 952 entrées supplémentaires[12]. Malgré 206 salles supplémentaires, le troisième week-end est marqué par une chute de 24,5% des entrées avec 70 220 spectateurs supplémentaires[13]. 370 610 spectateurs sont comptabilisés après 4 semaines d’exploitation[14].
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L'actrice principale du film, Isabelle Huppert, a dû apprendre quelques rudiments d'arabe pour son rôle d'interprète, mais sans apprendre véritablement la langue. Lors d'un entretien accordé à l'occasion de la sortie de ce film, l'actrice rappelle qu'elle a déjà joué enrusse, enitalien et enanglais (qu'elle maitrise très bien) dans d'autres films[16].
Lors d’une entrevue réalisée dans le cadre des « Rendez-vous du cinéma français d’Unifrance », Isabelle Huppert a déclaré qu'après avoir lu le roman d'Hannelore Cayre, elle a pressenti que ce « personnage formidable » était pour elle. Peu de temps après, le réalisateur Jean-Paul Salomé, ancien président de cet organisme, l'a contactée pour lui proposer ce même rôle dans l’adaptation cinématographique qu'il avait prévu de lancer[17].
Le terme « daron » est un mot relativement ancien, connu auXVIIe siècle pour désigner le « maître de maison », c'est-à-dire le « père de famille » et par extension le « patron ». Au début duXIXe siècle, le daron est employé par la classe ouvrière pour qualifier les personnes bourgeoises sous-entendant généralement une personne âgée « fine et rusée ». À la fin de ce siècle, le mot qui désigne le « patron » (ou la « patronne », sous sa forme féminine de « daronne »[18]) ainsi que le « tenancier de cabaret ou celui de maison close »[19].Arthur Rimbaud, entre autres surnoms, utilisait le termela daromphe qu'il avait inventé pour parler de sa mère autoritaire[20].
Le réalisateur Jean Paul Salomé, qui connaît bien le quartier de ce Paris multiculturel où il a tourné la majeure partie des scènes du film, a pris la décision de rencontrer des interprètes judiciaires pour connaître et utiliser le vocabulaire employé dans le domaine du trafic de drogue et a demandé à l’un d’eux d’écrire les textes en arabe appris par l'actrice Isabelle Huppert afin que son personnage soit crédible lors de ses répliques dans cette langue[21].
Ce film fait partie des œuvres dont la sortie en salles en France (initialement prévue le)[22] est reportée après l'annonce du2e stade de l'épidémie de Covid-19[23].
Réalisateur |
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