La Calotte est un hebdomadaireanticlérical illustré, qui a paru en France de 1906 à 1912[1],[2]. Puis le titre a été repris de 1930 à nos jours, avec un changement de nom sous l'occupation[3].
L'hebdomadaire est fondé à Paris par Louis Grenêche, un éditeur, dans le contexte de laloi de séparation des Églises et de l'État (1905), lors des troubles causés par lesInventaires. Une puissante vague anticléricale agite alors la France.
La Calotte paraît chaque semaine sur 16 pages, dont la moitié est illustrée dedessins satiriques anticléricaux, et le reste constitué de textes, chansons, blagues, dénonçant le cléricalisme.
Les dessinateurs sontSaint-Fourien,Asmodée,A. Mac ouChérubin.
Dans son premier numéro du, la rédaction explique :« Vous pouvez vous rendre compte, chers lecteurs, de l'allure combative deLa Calotte. Nous n'avons qu'une arme : le rire, seule arme que redoutent les soldats de Tartuffe, c’est vous dire que nous ne manquerons pas d'ennemis qui chercheront à nous étouffer par tous les moyens. Si vous partagez notre avis, chers lecteurs, insistez auprès des kiosques et marchands de journaux, qui sont nos seuls vendeurs, afin qu'ils nous affichent en bonne place. Vous soutiendrez ainsi notre cause ».
Le militantlibertaire et libre penseurAndré Lorulot reprend ce titre dans les années 1930. Les dessinateurs qui y travaillent sont alorsArmangeol (Armand Gros) qui produit desBibles comiques,Vies de Jésus satiriques etHistoire des Papes illustrées de dessins satiriques.
Pendant la guerre 1939-1945,La Calotte change de titre pourLa Vague, toujours sous la direction de Lorulot, qui stigmatise les liens entre l'Église catholique et lefascisme.La Vague dénonce l’antisémitisme.
Après la guerre,La Calotte devient l'organe de lalibre-pensée. C'est un mensuel à partir de.
Après le décès d'André Lorulot, c'est H. Perrodo-Le Moyne qui en devient directeur (). Il y écrit des articles et y dessine sous la signature deP. Le M..
Le titre existe toujours sur abonnement.
Un autre hebdomadaire satirique du même nom a été publié àMarseille, entre 1897 et 1906, avec une pause entre 1903 et 1905[4],[5].
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