Pour les articles homonymes, voirLagarde.
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Antoine Marie JosephLéonce Lagarde, né le àLempdes-sur-Allagnon (Haute-Loire) et mort le àParis, est un haut fonctionnaire colonial et diplomate français.
Léonce Lagarde est le fils d'Antoine Lagarde (1830-1905), sous-préfet à partir de1871, puis préfet à partir de 1877 (deHaute-Marne, puis desBouches-du-Rhône de 1883 à 1886), créécomte romain (de Rouffeyroux). Il épouse Catherine Theologo, née àMarseille, le.
Bachelier ès lettres (1878), il travaille d'abord avec son père, puis auSaint-Siège en août1881.
En1882, il devient secrétaire particulier du gouverneur de laCochinchine. En1883, il est nommé commandant de cercle auSénégal, affectation qu'il ne rejoint pas, car il est envoyé comme « commissaire extraordinaire en mission spéciale pour la reconnaissance et la délimitation du territoire d’Obock » le. Il accomplit cette mission à bord de l'Infernet jusqu'en avril1884. Il est nommé « commandant à Obock » le et prend son poste le1er août[2].
Il est nommé, le, gouverneur duTerritoire d'Obock et dépendances, puis de laCôte française des Somalis, occupant le poste jusqu'en mars1899.
Lagarde étend le territoire de la nouvelle colonie vers le sud du golfe de Tadjoura. Après un accord frontalier avec les Britanniques, laville portuaire de Djibouti est créée en1888, et l'administration y est transférée depuisObock vers 1895. En1896, la colonie change de nom et devient laCôte française des Somalis. Lagarde occupe en même temps des fonctions consulaires dans la région (« chargé du service politique et consulaire à Zeila et à Harrar »).
Après la victoire éthiopienne d'Adwa, il est envoyé en mission auprès dunegusMenelik II le. Il est ministre plénipotentiaire de France en Éthiopie de1897 à1907. Il négocie avec lerasMekonnen, en, puis avecMenelik en mars, les premiers accords franco-éthiopiens sur laCôte française des Somalis et leNil[3]. Il est nommé « duc d'Enttoto » par Menelik en.
Au début de laPremière Guerre mondiale, en1914, il est chargé du Service des marins blessés ou prisonniers de guerre. Après la guerre, en1920, il restera en poste au ministère de la Mer en tant que délégué permanent au Service de la liquidation et des produits des prises de mer.
En, il est le « chef d'orchestre » de l'équipe française soutenant, àGenève, l'adhésion de l'Éthiopie à laSociété des Nations[4]. L'année suivante, il contribue à la réussite du voyage officiel en France de celui dont il est le « parrain » : lerasTafari Makonnen, devenu régent de l'Empire éthiopien et fils duras Mekonnen[5].
Léonce Lagarde est admis à la retraite en1929. Il meurt auVal de Grâce le.
Plusieurs timbres à son effigie ont été émis en 1938 par la Côte des Somalis, certains surchargés "France Libre" en 1942[6].