Pour les articles homonymes, voirDussarrat.
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Léonce Dussarrat, surnomméLéon des Landes, né le àDax et mort le àAnglet, est unrésistantfrançais.
Il naît le à Dax, fils de Léon Hippolyte Maurice Dussarrat, tailleur d’habits et de Marie Blondel. Léonce Dussarrat devient négociant en fer et dirige, avec un associé (Léon Baraille, futur résistant), une quincaillerie d’une dizaine d’employés. Bon tireur, il enseigne le tir aux élèves deSaint-Cyr et dePolytechnique pendant son service militaire. Il est proche duparti social français[1].
Il meurt le à Anglet, après avoir fait prospérer son entreprise.
Léonce Dussarrat est un des premiers résistants dans le département des Landes et met en place son mouvement dans les environs de Dax. Avec le notaire Camille Bouvet, il tague descroix de Lorraine sur les murs de la ville. Malade, Léon Baraille lui révèle qu’il dirige l’OCM (Organisation Civile et Militaire) pour le département des Landes. Dussarrat en devient donc le chef fin 1940[2].
En1943,André Grandclément, responsable de l’OCM Aquitaine, est arrêté par laGestapo, et passe un marché : il livre les caches d’armes des résistants en échange de sa vie et de celle de sa femme. Grandclément sorti du réseau, Dussarat devient un des principaux chefs résistants du sud-ouest. Le, juste après les obsèques de Baraille, il est interpellé par Grandclément, un agent de la Gestapo nommé Wilhelm Dhose et deux hommes de main. Il s’enfuit en sautant par une fenêtre et entre dans la clandestinité. Il devient alors Léon desLandes, et bâtit son réseau, qu’il coordonne avec d’autres plus anciens : Alliance, Andalousie, Comète,Libération Nord,Corps francs, Résistance Fer, Bataillon de l’Armagnac…Roger Landes, chef du réseau Actor et représentant des britanniques dans la résistance, le nomme responsable pour les Landes. À partir de ce moment, le réseau Léon des Landes reçoit régulièrement des armes et des munitions de la part des britanniques. Aussi, lui et ses proches sont éduqués aux tactiques deguerre irrégulière par des instructeurs du BCRA (Bureau Central de Renseignement et d’Action).
Fin, conformément à des ordres en vue du débarquement, il distribue armes et explosifs à ses maquisards, et donne des instructions pour des sabotages et des embuscades. Certains des comptes rendus des actions rédigés par Dussarrat sont radiodiffusés àLondres etAlger. Le, un bataillon allemand encercle lemaquis deTéthieu, où Dussarat et ses lieutenants se sont réunis. Ils parviennent à s’enfuir par l’Adour. Le, peu après avoir été nommé chef desFFI pour les Landes, il participe à lalibération de Mont-de-Marsan[3] (combat du Pont de Bats), puis de Dax le 23[4] et deBordeaux le 28. Le département libéré, il participe avecCharles Lamarque-Cando à la dissolution des groupes armés et empêche l'épuration sauvage[5].
Il s'octroie le grade degénéral de brigade, ce qui le discrédite auprès des responsables extérieurs aux Landes[6]. Le rapport du lieutenant-colonelJacques Rollot, envoyé par legouvernement provisoire de la République française[7], le décrit comme le chef d'une« sorte de dictature civile, militaire et politique », menée par ses éléments des FFI et deux bataillons detirailleurs sénégalais libérés desFrontstalags. La situation est résolue en novembre par le colonelJoseph Druilhe, chef de la18e région militaire (Bordeaux) : Dussarat, reconnu au grade delieutenant-colonel, est envoyé se former dans une école de cadres afin de prendre (en décembre[8]) le commandement du34e régiment d'infanterie, formé de maquisards du Lot. Le régiment prend part aux combats de lapoche de Royan et de la pointe de Grave. Il quitte, sur sa demande, l'armée après la fin des opérations dans leMédoc[6].
En juillet1945, il rencontreWinston Churchill àBiarritz[8].