Pour les articles homonymes, voirL'Union.
L'Union (it)L’Unione | |
![]() Logotype officiel. | |
Présentation | |
---|---|
Chef de file | Romano Prodi |
Fondation | |
Disparition | |
Siège | Piazza dei Santi Apostoli Rome (Italie) |
Membres | Démocrates de gauche La Marguerite Parti social-démocrate italien Fédération des Verts Italie des valeurs Rose au poing Parti des communistes italiens Parti de la refondation communiste UDEUR Parti populaire sud-tyrolien |
Positionnement | Centre gauche |
Couleurs | Orange,vert |
Site web | www.unioneweb.it![]() |
L’Union (enitalien :L’Unione) était unecoalition politique degauche etcentre gauche fondée en2004 parRomano Prodi et dissoute en2008.
Le, la coalition deL'Olivier, qui réunit lesDémocrates de gauche (DS) etLa Marguerite (DL), lesSocialistes démocrates italiens (SDI), l'Italie des valeurs (IDV), laFédération des Verts (FDV), leParti de la refondation communiste (PRC), leParti des communistes italiens (PDCI) et leMouvement des républicains européens (MRE) décident de constituer unecoalition politique en vue desélections générales du printemps 2006, qui prend le nom de « Grande Alliance démocratique » (Grande Alleanza Democratica,GAD).
Finalement, les partis et alliances fondateurs choisissent, le, de baptiser la coalition « L'Union » (L’Unione). Une élection primaire ouverte permettra de désigner le chef de file pour2006.
Toutefois, avant cette échéance, L'Union doit faire face aux élections régionales d'. Le scrutin marque une immense victoire pour lecentre gauche, qui remporte treize Régions sur quinze mises en jeu. Non seulement l'alliance récupère quatre territoires perdus en2000, à savoir laLigurie, leLatium, lesAbruzzes et laCalabre, mais conquiert également lePiémont et lesPouilles.
Lors des primaires, qui se tiennent le,Romano Prodi, ancienprésident du Conseil des ministres puisprésident de la Commission européenne, soutenu par L'Olivier, les SDI et le PDCI, s'impose dès le premier tour avec 74 % des suffrages exprimés contreFausto Bertinotti, du PRC.
Longtemps en tête dans les sondages face à laMaison des libertés (CDL) deSilvio Berlusconi, L'Union est peu à peu rattrapée par ce dernier au fur et à mesure de la campagne.
Lors desélections générales des 9 et 10 avril 2006, lecentre gauche remporte 49,81 % des suffrages exprimés à laChambre des députés, ce qui lui donne 348 sièges sur 630 en vertu de laloi électorale, contre 49,74 % à la CDL.
AuSénat de la République, la situation est bien plus complexe puisque L'Union, avec 48,9 %, contre 50,2 % à l'alliance de Berlusconi, obtient une ultra-courte majorité de 158 élus sur 315. La victoire est due à l'alliance avec leParti populaire sud-tyrolien (SVP) et au bon score chez les expatriés.
Lors de l'ouverture de la législature, le28 avril,Fausto Bertinotti, du PRC, est élu à la présidence de la chambre basse, tandis queFranco Marini, de DL-L'Olivier, devient président de la chambre haute. Le10 mai suivant, L'Union fait élire l'un des siens, le sénateur à vieGiorgio Napolitano, des DS, commeprésident de la République italienne.
Ce dernier nommeRomano Prodi formateur du gouvernement le16 mai. Dès le lendemain, Prodi présente sonéquipe de vingt-six ministres, dont un indépendant. L'Olivier y est la force la plus représentée, avec dix-huit ministres, dont les deux vice-présidents du Conseil. L'exécutif remporte, le19 mai, le vote de confiance au Sénat, par 165 voix contre 155, avec l'appui des sénateurs à vie, et à la Chambre quatre jours plus tard, par 344 voix contre 268.
Le, le gouvernement est cependant mis en minorité lors d'un vote des sénateurs sur la politique étrangère, la résolution de L'Union ne recueillant en effet que 158 voix, là où 160 étaient nécessaires. Le président du Conseil remet alors sa démission au chef de l'État, qui la refuse finalement et le contraint à se soumettre à un vote de confiance. Le28 février, la chambre haute confirme le gouvernement, par 162 voix contre 157, la chambre basse l'imitant par 342 suffrages contre 253 deux jours plus tard.
Alors que la stabilité du gouvernement est toujours précaire, l'UDEUR annonce sa sortie de l'exécutif en, après la démission du ministre de la Justice et secrétaire du parti,Clemente Mastella, puis son passage dans l'opposition. Étant donné la fragilité de la majorité sénatoriale, le seul retrait des trois sénateurs de cette formation suffit à mettre Prodi en minorité. Ce dernier décide alors de se soumettre à un nouveau vote de confiance.
Après une victoire facile à laChambre des députés le23 janvier, par 326 votes favorables contre 275, legouvernement Prodi II est, logiquement, défait auSénat de la République, par 161 voix contre et 156 voix pour. Immédiatement,Romano Prodi démissionne et le président de la République charge, le30 janvier, le président du Sénat,Franco Marini, d'explorer les possibilités de former un gouvernement afin de réviser laloi électorale.
Ce dernier échoue dans sa mission et Napolitano doit prononcer, le6 février, la dissolution duParlement. Deux jours plus tard, le nouveauParti démocrate (PD), qui remplace la coalition deL'Olivier, l'IDV, le PRC, le PDCI, la FDV et laGauche démocrate (SD, dissidence desDémocrates de gauche) se retrouvent afin de définir une stratégie.
Walter Veltroni, secrétaire du PD, explique alors que son parti ayant une « vocation majoritaire », il ne s'associera qu'avec les forces partageant son programme. Cette déclaration scelle alors l'éclatement de L'Union entre son aile réformiste, constituée du PD et de l'IDV, et son aile radicale, formée du PRC, du PDCI, de la FDV et la SD, qui décident de s'associer dansLa Gauche - l'Arc-en-ciel (La sinistra-L'arcobaleno, SA).