Les deux premiers téléfilms ont précédé la série, qui fut diffusée entre le et le sur le réseauCBS. Le troisième téléfilm (1978) a ensuite été scindé pour constituer l’épisode double lançant la deuxième saison ; après son annulation, la série a été prolongée par trois téléfilms supplémentaires diffusés surNBC en 1988, 1989 et 1990.
AuQuébec, les téléfilms sont aussi sortis au cinéma à partir du[2], et la série a été diffusée à partir du à laTélévision de Radio-Canada[3], puis rediffusée sur la chaînePrise 2, de 2006 à 2008.
« Le docteur David Banner, médecin et homme de science, cherchant à canaliser les forces occultes que recèle tout être humain, voit un jour la chimie de son organisme modifiée par une émission trop forte de rayons gamma. Depuis, lorsqu’il ressent une offense ou un choc émotionnel, une saisissante métamorphose s’opère. La créature qu’il devient, animée par la rage, soulève l’inlassable curiosité d’un journaliste. La créature est recherchée pour un meurtre qu’elle n’a pas commis. David Banner est officiellement mort et il doit le rester aux yeux de tous jusqu’à ce qu’il arrive à contrôler la fureur dévastatrice qui sommeille en lui[4]. »
— Texte (en version française) de l'accroche dugénérique, dit envoix-off au début de chaque épisode de la série.
Un médecin et scientifique américain, le docteur David Banner[N 1] qui travaille à l'Institut Culver, est traumatisé par l'accident de voiture qui a tué Laura, son épouse bien-aimée. Lors de l'accident, Banner était arrivé à s'extraire du véhicule en feu mais n'avait pas réussi à libérer son épouse du brasier, n'ayant pas eu assez de force pour soulever la voiture.
Hanté par son incapacité à sauver son épouse, Banner, en partenariat avec le docteur Elaina Harding Marks qui travaille également à l'institut, mène une étude sur des personnes qui, en situation de danger ou destress extrême, ont développé uneforce surhumaine pour sauver leurs proches. Après des mois de travail, les deux seuls facteurs communs significatifs qu'ils peuvent trouver entre les sujets sont des engagements émotionnels extrêmes, et un pourcentage anormalement élevé de la combinaisonadénine/thymine dans leurADN — une explication insuffisante, puisque le docteur Banner a des niveaux encore plus élevés d'adénine/thymine que l'un des sujets, mais celui-ci a été incapable de développer la force dont il avait besoin pour sauver Laura lors de l'accident.
En travaillant à son laboratoire tard une nuit, Banner émet l'hypothèse que des niveaux élevés derayonnement gamma provenant destaches solaires contribuent à l'augmentation de la force des sujets. En étudiant une carte de l'activité gamma, il découvre que tous les sujets ont accompli leurs exploits pendant des périodes de forte activité gamma, tandis que la mort de son épouse s'est produite pendant une période de faible activité gamma.
Impatient de tester sa théorie, Banner mène alors une expérience non supervisée dans le laboratoire, bombardant son propre corps de rayons gamma. Mais, à l'insu de Banner, l'équipement qu'il utilise a été amélioré, ce qui l’amène à s'administrer accidentellement une surdose de rayonnement gamma (près de 2 millions d'unités, au lieu de 300 000). Cependant, Banner ne montre aucun signe d'augmentation immédiate de sa force et, frustré, quitte le laboratoire.
En rentrant chez lui en voiture, un orage éclate. Pendant le trajet, sa frustration culmine lorsqu'il heurte un objet qui lui fait crever un pneu. Se blessant à la main en essayant de changer la roue, la colère et le stress déclenchent chez lui sa transformation en une créature verte à la musculature hypertrophiée, et d'une extrême violence. Dès lors, à chaque fois qu'il est sous le coup de la colère, de la douleur ou d'un stress, Banner devient la créature appelée « Hulk ». Malheureusement, le docteur Banner est incapable de contrôler la violence du monstre qui dort en lui et, lorsqu'il retrouve ses esprits, ne se rappelle pas des actions commises par son double.
Un homme et sa fille qui campaient en forêt signalent à la police avoir été attaqués par un monstre. Jack McGee, un journaliste duNational Register deChicago, ayant entendu ce récit, décide de mener sa propre enquête. Dans le même temps, le docteur Elaina Marks, chez qui Banner s'est réfugié après sa première métamorphose, est témoin de sa seconde transformations alors qu'il dormait ; elle tente de le guérir. Mais le laboratoire explose accidentellement et Marks meurt dans les bras de Hulk. McGee accuse le monstre vert du meurtre des docteurs Marks et Banner (le corps de ce dernier n'ayant pas été retrouvé après l'incendie) alors que c'est lui qui a accidentellement provoqué l'explosion du laboratoire lorsqu'il a été découvert par Banner alors qu'il espionnait les deux scientifiques.
David Banner décide alors de se faire passer pour mort et parcourt le pays à la recherche d'un remède à la malédiction qui le frappe, aidant au passage des personnes en difficulté. Mais il sera traqué par McGee car celui-ci est persuadé que Hulk est un meurtrier, le journaliste étant bien décidé à capturer le monstre pour obtenir lescoop du siècle.
Se demandant comment un monstre vert de deux mètres de haut peut passer ainsi inaperçu dans la foule, McGee découvre plus tard que celui qu'il a surnommé « Hulk » est en fait un humain qui se transforme, et voudra à tout prix découvrir son identité. Son journal, leNational Register, offre une récompense de 10 000 dollars pour toute aide permettant la capture de Hulk.
Le journaliste Jack McGee est unpersonnage récurrent ; il apparaît dans quatre téléfilms entre 1977 et 1988, et dans 44 épisodes sur les 79 que compte la série, entre 1978 et 1982.
Seules les saisons 1 et 2, ainsi que les 8 premiers épisodes de la saison 3, comportent undoublage français tandis que le reste de la série n'a été doublé qu'en versionquébécoise.
À noter que, dans ces téléfilms, apparaissent notamment les personnages deThor etDaredevil.
Bill Bixby devait réaliser la suite deLa Mort de l’incroyable Hulk en 1993, sous le titreLa Résurrection de l'incroyable Hulk, toujours avecLou Ferrigno et peut-être avecJack Colvin (qui était malade à l’époque). Le projet fut annulé à la suite du décès de Bill Bixby.[réf. souhaitée]
De fait, la série s'éloigne sensiblement de l'esprit ducomic book original, suivant davantage un canevas mélodramatique proche de celui de la sérieLe Fugitif diffusée à partir de 1963 aux États-Unis, où le héros erre lui aussi de ville en ville sous une fausse identité, rencontrant de nouveaux personnages et enjeux à chaque épisode[8]. Amateur sincère du personnage de Hulk, Kenneth Johnson paradoxalement n'aimait pas la bande dessinée de Marvel et voulait avant tout proposer une histoire« réaliste »[8] .
Étant donné qu'il n'avait que faire ducomic book original, Johnson voulut au début faire de Hulk une créature rouge — selon lui une couleur plus appropriée pour illustrer la colère, mais Stan Lee etUniversal studios insistèrent pour garder la couleur verte originale, jugée indissociable du personnage[8]. Par ailleurs, à l'écran, et contrairement à la bande dessinée originale, Hulk ne parle pas mais grogne, au désespoir de l'acteurLou Ferrigno qui l'incarnait, ce dernier suppliant en vain Johnson de lui donner la parole[8] .
Cette formule fut cependant la bonne puisque la série resta sur les ondes deCBS pendant cinq saisons jusqu'en 1982, et restera l'une des seules véritables réussites pour une fiction tirée du catalogue Marvel jusqu'à la sortie du filmBlade en 1998[8] .
Lou Ferrigno se levait tous les jours à 5 heures du matin pour faire 2h d'exercices avant le maquillage, qui lui-même durait2 h 30 pour le transformer en Hulk.
Pour éviter de trop transpirer, ce qui pouvait enlever le maquillage de Hulk, Lou Ferrigno passa la plupart de son temps dans une roulotte de tournage réfrigérée.
Lou Ferrigno portait des pantoufles vertes pendant les scènes extérieures pour éviter de se blesser.
À cause de sa surdité partielle, Ferrigno n'entendit pas « Coupez ! » durant le tournage d'un épisode et projeta à l'autre bout de la pièce un acteur, qui fut hospitalisé à la suite du choc.
En 1982, dans le neuvième épisode de la première saison[9] de la sérieL'Homme qui tombe à pic, intituléPermis de tuer (partie 1/2), Lou Ferrigno fait une apparition dans son propre-rôle, déguisé en Hulk. Le cascadeur Colt Seavers, interprété parLee Majors, tourne une scène dans laquelle il frappe une actrice. On entend alors des grognements avant que Hulk ne défonce la porte de la chambre et frappe Seavers. Le réalisateur met fin au tournage de la scène mais Seavers, complètement groggy, passera en civière sous les yeux de Ferrigno pendant que celui-ci enlève sa prothèse nasale, son dentier et sa perruque verte.
Dans le filmHulk (2003) deAng Lee, deux clins d'œil sont faits à la série : Lou Ferrigno[8] tient le rôle d'un vigile et le personnage deNick Nolte s'appelle David Banner (en hommage à Bixby).
Ferrigno apparaît également dans le filmL'Incroyable Hulk, en 2008, et prête sa voix (en V.O.) dans les scènes où Hulk parle. Dans ce même film, on aperçoit brièvement Bill Bixby dans une scène oùEdward Norton regarde une série desannées 1960. De plus, un jeune reporter qu'on aperçoit furtivement porte le nom de Jack McGee. Autre clin d’œil : pendant un court moment, on peut entendre la musique du générique de fin de la série télévisée.
Ferrigno double à nouveau la voix de Hulk dans le filmAvengers.
Dans lescomics, l'alter-ego de Hulk se nomme Bruce Banner. Par contre, dans la série, le prénom Bruce a été remplacé par David. Selon les créateurs de la série, le prénom Bruce avait des connotations trop homosexuelles (il s’agit du prénom usuel, l’état civil complet étant « Robert Bruce Banner » dans les comics et « David Bruce Banner » dans la série).
David Banner se transforme toujours deux fois à chaque épisode ; la première fois vers le milieu de l'épisode et ensuite vers la fin.
À partir du premier épisode (Dernier Round), le visage de Hulk est un peu affiné : Il a des sourcils arrondis, alors qu'il en avait des droits dans les deux premiers téléfilms, et un dentier supérieur un peu moins imposant.
Le journaliste Jack McGee, ennemi juré de Hulk, fut créé d'aprèsJavert, le policier desMisérables[8].
Le nom « Hulk » vient du journaliste Jack McGee, qui appelle ainsi l’humanoïde en raison de sa taille et de sa musculature (en anglais « hulk » signifie « brute », « mastodonte », « malabar »).
L’épisodeCauchemars (saison 3) est centré sur Jack McGee. Bill Bixby n’y est présent que dans desflashbacks, dans les cauchemars de McGee.
Dans l'épisodepilote de la série, la scène où Hulk sauve la vie d'une fillette de la noyade puis se fait tirer dessus par le père de celle-ci s'inspire librement d'une scène deFrankenstein[Lequel ?] dans laquelle la créature effectue une action similaire.
Bill Bixby etLou Ferrigno sont apparus simultanément à l'écran à trois occasions, tout le temps qu’a duré la série : dans les épisodesMariés, où Banner essaye de tendre des pièges à Hulk alors qu’il est sous hypnose,Le Roi de la plage, où Banner aide un jeune body-builder joué par Ferrigno, etHallucinations, où Banner drogué voit Hulk essayer de le tuer.
Bixby et Ferrigno avaient un arrangement : ils ne devaient pas regarder ce que l'autre avait tourné, de façon à garder l'atmosphère de la série.
Le premier épisode de la saison 1,Dernier round, raconte l'histoire d'un jeunesparring-partner du nom de Henry Welsh qui tente de se faire un nom dans la boxe. Le concept s'inspire librement de celui deRocky. Welsh se fait par ailleurs appelé lui-aussi« Rocky ».
L'épisode intitulé747 dont l'action se situe dans un avion de ligne permet le recyclage de séquences du film catastrophe747 en péril, où l'on voit un avion identique, film produit également parUniversal.
Le scénario de l'épisode 7 de la saison 1, « Un camion fou », est très largement inspiré du filmDuel (1971), téléfilm deSteven Spielberg. De très nombreuses scènes de poursuites du film ont d'ailleurs été réutilisées pour cet épisode.
L'épisode 9 de la saison 1, « Séisme » (Earthquake's Happen), dont l'action se situe en ville, permet le recyclage de séquences du film catastropheTremblement de terre (1974), film produit également par Universal.
Bill et Brenda Benet, sa femme dans la vie, ont joué ensemble dans l'épisode 18 de la saison 3,Prémonition. Carla Green-Ferrigno (femme de Lou) fait une apparition dansLa Mort de l'incroyable Hulk (la blonde au guichet de la banque qui parle avec David Banner).
Après sa première diffusion en 1978, la série était décrite par le magazineStarlog comme« une des séries les plus prometteuses ».
Après seulement sept épisodes, la cinquième saison s'arrête pour cause de baisse d’audience.
La série complète est remasterisée et la piste son est uniquement en VF (sauf pour « Death in the Family » et « 747 », disponibles en VO dans le coffret 1 car ils étaient inédits en France).
L'Incroyable Hulk, L'intégrale de la Saison 1 sorti le : ce coffret contient, outre l'intégrale de lasaison 1 (10 épisodes), lestéléfilmsL'Incroyable Hulk,Death in the Family (en VO) etMariés. (13 épisodes)
L'Incroyable Hulk, L'intégrale de la Saison 2 sorti le : bien que figure sur la jaquette « saison 2 », ce coffret ne contient que 15 épisodes (nos 2 à 16) sur les 22 que compte lasaison 2. (15 épisodes)
L'Incroyable Hulk, Saison 3 sorti le : épisodes 17 à 22 de lasaison 2 + épisodes 1 à 8 de lasaison 3. (14 épisodes)
L'Incroyable Hulk, Coffret 4 sorti le : épisodes 9 à 21 de lasaison 3. (13 épisodes)
L'Incroyable Hulk, Coffret 5 sorti le : épisodes 22 et 23 de la saison 3 + épisodes 1 à 11 de lasaison 4. (13 épisodes)
L'Incroyable Hulk, Coffret 6 sorti le : épisodes 12 à 18 de lasaison 4 + l'intégrale de lasaison 5 (7 épisodes). (14 épisodes)
Édition Elephant Films : l'intégrale sort le en 23 DVD, réalisée avec des masters restaurés en haute définition, plus dix heures de bonus, à l'identique de l'éditionBlu-ray sortie le même jour en 19 disques Blu-ray chez le même éditeur.
Le, l'éditeur Elephant Films sort en coffret 19 disquesBlu-ray l'intégrale de la série en version HD chezPriceminister en édition limitée à 300 exemplaires ainsi que sur le site de l'éditeur[10],[8].
Le, laFnac sort le coffret intégrale de la série en 19 disques Blu-ray en série limitée à 2000 exemplaires. Elle est réalisée avec les masters restaurés en haute définition, plus dix heures de bonus et un livret collector de 148 pages. Les trois téléfilms faits après la série ne sont pas inclus. (La série en DVD avait l'épisode « 747 » de la saison 1 uniquement en version originale sous-titrée ; sur le Blu-ray, l'épisode est disponible en VF et VOST)[11].
La musique de la série, composée et dirigée parJoe Harnell, est disponible sur le CDOriginal Soundtrack Recording The Incredible Hulk music.
Existe égalementThe Film Music of Joe Harnell, un double CD reprenant desbandes originales des séries suivantes :Super Jaimie,V,L’Incroyable Hulk. Lespistes 10 à 19 du CD 1 sont consacrées à cette dernière (Main Title,Married,Growing Anger,Ricky,Suite from Prometheus Part 1 et Part 2,Suite fron Goodbye Eddie Cain,Suite from Homecoming,Suite from Married).
(en) Patrick A.Jankiewicz,You wouldn’t like me when I’m angry! A Hulk Companion : ouvrage consacré à la série télévisée publié en 2011, constitué de chroniques de chacun des épisodes et alimenté de nombreuses interviews. Le livre comporte également des révélations concernant un téléfilm deShe Hulk inachevé et le projet d'une suite à laMort de l’incroyable Hulk, annulé à la suite du décès deBill Bixby, qui devait en assurer la réalisation.
The Marvel Superheroes : 65 épisodes de 7 minutes dont 13 sur l'incroyable Hulk produits parGrantray-Lawrence Animation, diffusés ensyndication à partir de 1966.
The Incredible Hulk : treize épisodes de 25 minutes diffusés de à surNBC.
The Incredible Hulk : 21 épisodes de 25 minutes diffusés du au surUPN et en France surTF1.
↑Cet épisode en deux parties fut diffusé à l'origine en un seultéléfilm surCBS. En France, il a été vu pour la première fois au cinéma sous le titreHulk revient