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Kuduro

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Kuduro
Données clés
Origines stylistiquesSemba,breakdance,coupé-décalé,techno
Origines culturellesAngola
PopularitéEn croissance depuis 2009
Scènes régionalesMonde lusophone
Voir aussiKizomba

Genres dérivés

Kuduro progressif

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Lekuduro (graphie alternative de« cu duro », littéralement « fesses dures » en français) est ungenre de musique et dedanse originaire de l'Angola. Le kuduro est devenu un phénomène musical dans tous les pays lusophones, ainsi que dans d'autres parties du monde.

Histoire et description

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Le kuduro est une musique inspirée debreakdance, desemba (danse angolaise) mais aussi d'electro, voire de musique de percussions traditionnelles (même si les boîtes à rythme se substituent à ces instruments traditionnels). Ce type de danse et de musique est apparu dans lesannées 1990, d'abord comme une danse et, au fil du temps, il s'est transformé en un genre musical, un stylehouse africain. A la différence ducoupé-décalé ou de lamusique congolaise, la musique est profondément formatée par l’usage deboîtes à rythmes et de logiciels, même si elle peut évoquer destranses percussives traditionnelles[1].

Elle est considérée comme un des genres de la musique électronique, de même que lekwaito d'Afrique du Sud, ou lefunk carioca (dont elle est proche), autre forme de réappropriation de la musique occidentale électronique[1]. La gestuelle semble désarticulée, convulsive[1]. Le nom fait référence à ses mouvements de danse particuliers dans lequel les danseurs semblent avoir un« cul dur », simulant une manière agressive et agitée de danser. Selon Tony Amado, un musicien angolais souvent présenté comme l’inventeur de ce type de danse et de musique, l'idée lui serait venue après avoir vu un film avecJean-Claude Van Damme,Kickboxer, sorti en 1989, dans lequel l'acteur joue une scène dans un bar, ivre, en train de danser avec un style très nerveux et inhabituel pour l'époque[2],[3],[4],[5].

Musique de quartiers, demusseques, dans les villes angolaises, transmise via des enregistrements vendus dans les camionnettes qui servent de transports en commun à travers Luanda et sa banlieue, entendue de plus en plus dans les discothèques à partir de 1996, cette musique et cette danse se diffusent encore plus dans les milieux urbains angolais après le cessez-le-feu de 2002, mettant fin à laguerre civile[6]. Une nouvelle génération angolaise y trouve un mode d’expression. Cette musique devient ensuite un phénomène musical dans tous les pays lusophones, plus particulièrement au Cap-Vert, en Guinée-Bissau, au Mozambique et à Sao Tomé-et-Principe mais aussi au Portugal et Brésil compris, ainsi que dans d'autres parties du monde[1],[2].

Avec l'internet, le style se répand ensuite dans le monde entier, tout en continuant à évoluer[2]

Artistes et titres notables

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Première génération

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La première génération est marquée par Tony Amado[7] et son groupe Os Muchachos. Le titreAmba kuduro sorti au milieu desannées 1990, pendant la guerre civile, est un succès[8]. La nouveauté est d’abord dans la façon de danser, la musique évoquant encore les sonorités dusemba, sur un rythme rapide. Comme l’un des danseurs du groupe est unijambiste, beaucoup des mouvements du reste du groupe de danseurs cherchent également à simuler de façon théâtrale un handicap. La proportion d’angolais ayant un membre amputé du fait demines antipersonnel est alors l’une des plus élevées au monde. La danse devient une façon de tourner en dérision les difficultés de la vie, et de se recréer , individuellement et collectivement[8],[9],[10]. D’autres artistes emboîtent le pas. Un autre des grands succès de kuduro, chanté par SeBem et chorégraphié par Tony Amado, s’intituleFelicidade, et sort quelques années plus tard, dans cette même période, en 1997[8].

Deuxième génération

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Cette danse, associée à une musique de plus en plus spécifique, se diffuse et s’impose progressivement en Angola au début desannées 2000, notamment avec l’espoir de la fin de laguerre civile (elle se termine en 2001). De nombreux artistes angolais inscrivent leurs créations, partiellement ou totalement, dans ce nouveau genre musical. Peuvent être cités par exemple Virgilio Faia et le titreestámos sempre a subir, ou encoreDog Murras (pt) et le titreAqui tas sorti en 2002[11].

Troisième génération

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En plus des artistes angolais, le kuduro se diffuse au-delà des frontières de l’Angola, avec notamment le groupe portugaisBuraka Som Sistema. Après une tournée dans plusieurs pays d'Europe, interprétant son albumFrom Buraka to the World, ce groupe sort en 2007Sound of Kuduro, avec la participation de différents rappeurs dontM.I.A.. Ce single annonce leur deuxième album,Black Diamond, qui sort en 2008 chezSony, suivi d'un autre single,Kalemba (Wegue Wegue), où l’on peut entendre, dans les voix, celle d’une jeune femme née en Angola et encore adolescente,Pongolove. La musique de Buraka Som Sistema revisite le kuduro avec une touche d’electro, debreakbeat et degrime. Un autre artiste représentatif de cette génération est le chanteur franco-portugaisLucenzo, et des titres tels queDanza Kuduro sortis en 2010. Enfin, une chanteuse angolaise emblématique de cette période est l’artiste transgenreTitica, devenue une artiste à la renommée internationale[12],[13].

Nouvelle génération

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Après avoir chanté durant deux ans avecBuraka Som Sistema, puis avoir interrompu sa carrière musicale, Pongolove, née en Angola mais vivant au Portugal, revient sur scène, sous le pseudo dePongo, et relance sur la scène internationale le kuduro[14]. Son premierEP en solo sort en 2018 et est intituléBaia : elle continue à y faire évoluer le kuduro[15],[16]. En 2019, elle participe à laFête de la musique en France, se produisant en un lieu très symbolique, lePalais de l'Élysée, invitée par le président Macron et son épouse[17].

Notes et références

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  1. abc etdJulien Barret, « Le "kuduro", le son électro brut de la rue angolaise »,Le Monde,‎(lire en ligne)
  2. ab etc(pt) « O que é kuduro? »,Super,‎(lire en ligne)
  3. Hakim Djeroudi, « Le kuduro, une danse sortie des ghettos d'Angola »,Libération,‎(lire en ligne)
  4. François-Xavier Gomez, « Le kuduro, saga dandy noire »,Libération,‎(lire en ligne)
  5. Charlotte Kan, « L'état d'esprit positif du Kuduro, courant musical angolais »,Euronews,‎(lire en ligne)
  6. François-Xavier Gomez et Ariel de Bigault, « Ce genre n’est pas bling-bling comme le rap »,Libération,‎(lire en ligne)
  7. Habibou Bangré, « Angola, le Kuduro selon Dog Murras »,Afrik,‎(lire en ligne).
  8. ab etc« Van Damme, carnaval et amputation : rencontre avec le créateur du kuduro, Tony Amado »,Trax,‎(lire en ligne)
  9. Andrea Grieder,« L’art de se recréer », dans Manuel Boucher, Geoffrey Pleyers et Paola Rebughini,Subjectivation et désubjectivation, Paris, Éditions de la Maison des sciences de l'homme,(lire en ligne),p. 76-77
  10. (en) Stefanie Alisch et Nadine Siegert,« Grooving on broken. Dancing war trauma in Angolan Kuduro », dans Lizelle Bisschoff et Stefanie Peer (dir..),Art and Trauma in Africa : Representations of Reconciliation in Music, Visual Arts, Literature and Film, Londres, I.B. Tauris,, 50–68 p.(lire en ligne)
  11. (en) Marissa Moorman,“Estámos sempre a subir:” : kúduro music in Angola and Portugal, Indiana University, Department of History,(lire en ligne)
  12. Michael Pauron, « L'Angola en transe avec Titica »,Jeune Afrique,‎(lire en ligne)
  13. Anne Lec' hvien, « Le kuduro de Titica met l’Angola en trans »,Libération,‎(lire en ligne)
  14. « Pongo nous déclare sa « Kuzola » »,France Inter,‎(lire en ligne)
  15. Aïssatou Diallo et Léo Pajon, « Musique : le live de Pongo, la nouvelle révélation du kuduro »,Jeune Afrique,‎(lire en ligne)
  16. Léo Pajon, « La voix libre de Pongo, la nouvelle reine du kuduro »,Jeune Afrique,‎(lire en ligne)
  17. Gaëlle Magnien, « Pongo, celle qui a relancé le kuduro et fait danser Brigitte Macron (entretien) »,Brain Magazine,‎(lire en ligne)
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