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Le nomKazakh vient de l'ancien mot turc « qaz », « vagabonder », qui reflète la culture nomade des Kazakhs. Le terme « cosaque » a la même origine[8]. Le suffixe persan « -stan » signifie « terre », « pays » ou « lieu de », de sorte que le Kazakhstan peut être traduit littéralement comme « pays des vagabonds » ou, plus sûrement, comme « pays des nomades ».
Au début de l'époque moderne, ce vaste pays est peuplé denomades turcophones, lesKazakhs, chasseurs et éleveurs, dont les traditions sociales sont basées sur une structureclanique qui perdure jusqu'à nos jours.
Ce territoire, âprement disputé entre laRussie et laChine, finit, par le jeu d'alliances et de pressions militaires, par passer sous tutelle, puis sous domination directe de l'Empire russe.
Les fortes pressions exercées par laRussie tsariste pour imposer sa politique de colonisation provoquent le ressentiment des Kazakhs. Dans les années 1860, la plupart des Kazakhs refusent l'annexion par la Russie mais ils ne parviennent pas à l'empêcher. Ils ne peuvent résister à larussification forcée de leur peuple en essayant de conserver leur style de vienomade traditionnel et leur économie largement basée sur l'élevage, surtout en raison de la famine qui se répand rapidement, anéantissant des tribus kazakhes.
C'est aussi dans les années 1930 que le Kazakhstan, à l'économie jusqu'alors fortement arriérée, commence à s'industrialiser.
À la suite de tentatives desédentarisation des populations nomades qui peuplaient historiquement ce vaste territoire et de la politique decollectivisation forcée, unefamine décime un grand nombre d'habitants durant les années 1929-1933. Environ un quart de la population kazakhe, soit près d'1,5 million de personnes, périt des suites de ces événements[10].
Les frontières du Kazakhstan actuel sont établies sousStaline, entre 1930 et 1935. Au nord, l'ancienOblast de Pavlodar, initialement région russe et peuplée de russophones, est intégré au Kazakhstan. Cet oblast est très industrialisé, possédant notamment de grandes mines de charbon, ce qui permet de relever le retard économique de lajeune République socialiste et de servir de modèle pour le développement du secteur industriel et minier pour les autres provinces du Kazakhstan.
Lors de ladislocation de l'URSS qui a lieu officiellement le 26 décembre 1991, laRSS du Kazakhstan est la dernière des quinze républiques soviétiques à déclarer son indépendance, qu'elle proclame le[11].
Dès les années 1990 et au tournant des années 2000, à la suite de l'indépendance du Kazakhstan en 1991, une très forte émigration touche ce nouveau pays. Les populations d'origine européenne (notammentRusses,Ukrainiens,Baltes,Allemands de la Volga) retournent dans leurs pays d'origine et de nombreux non-Kazakhs sont écartés des responsabilités au profit de la population kazakhe.
Depuis les années 2010, et de manière progressive, la situation du pays s'est stabilisée. De plus, l'économie nationale s'est améliorée, avec une croissance des indicateurs économiques, et le solde migratoire semble être jugulé.
Le chef d'ÉtatNoursoultan Nazarbaïev reste au pouvoir de 1990 à 2019, remportant cinq élections présidentielles consécutives. Il démissionne le pour laisser la place au président du Sénat,Kassym-Jomart Tokaïev, qui est élu président le.
Le, une nouvelleConstitution est adoptée et des élections législatives ont lieu en avec la création d'unParlement à deux chambres.
En 1997, la capitale du Kazakhstan est déplacée d'Almaty (ancienne Alma-Ata) au sud-est du pays, à Akmola (Akmolinsk,Tselinograd), rebaptiséeAstana (« capitale » enkazakh) à cette occasion. Cette ville, située dans les steppes du nord du pays (plus près de son centre géographique), s'est développée comme centre urbain principal pour lacampagne des terres vierges.
Le, le gouvernement décide de renommer sa capitaleNour-Soultan, en hommage à l'ancien présidentNazarbaïev, resté trente ans à la tête du pays. Ce dernier quitte le pouvoir le même jour[12].
Lesélections législatives de 2021 sont remportées par le partiNour-Otan dans un contexte de boycott de l'opposition. Le député françaisJérôme Lambert, présent lors de l'élection, soutient qu'elle s'est déroulée « dans la norme occidentale »[13].
En janvier 2022, unerévolte a éclaté après une hausse soudaine du prix du carburant. Durant l'année 2022, plusieurs réformes de démocratisation sont mises en place à la suite d'un référendum et uneélection présidentielle anticipée est organisée en novembre[14],[15]. Avec l'Invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022 une politique prudente de distanciation a commencé avec le partenaire de longue date, la Russie. Le 25 décembre 2022,Kiev a annoncé la réception de 41 génératrices puissantes pour venir en aide aux infrastructures sanitaires ukrainiennes détruites par les bombardements russes[16].
Limitrophe de cinq pays (Russie au nord,Chine à l'est,Kirghizistan au sud-est,Ouzbékistan au sud-ouest etTurkménistan au sud-ouest et à l'ouest), le Kazakhstan se caractérise avant tout comme étant unpays enclavé, malgré sa large bordure maritime à l'ouest avec lamer Caspienne, où celle-ci demeure une mer fermée.
Outre sa situation géographique, le Kazakhstan est à juste titre un « pays d'Asie centrale » en raison de ses liens historiques, linguistiques, culturels et politiques avec quatre autres ex-républiques soviétiques d'Asie issues de l'ancienneURSS.
Pendant la période soviétique jusqu'à l'indépendance du pays, au Kazakhstan même, l'ensemble géopolitique formé par le Kazakhstan, leKirghizistan, l'Ouzbékistan, leTadjikistan et leTurkménistan fut habituellement appelé « Asie centrale et Kazakhstan ». Cette position rejoignait l'ancienne définition soviétique d'« Asie médiane et Kazakhstan » (russe :Средняя Азия и Казахстан), l'Asie médiane pouvant inclure également le sud et le centre du Kazakhstan.
En1992, le présidentNoursoultan Nazarbaïev, lors du sommet des États d'Asie centrale, proposa de renoncer à cette expression d'obédience soviétique, dorénavant surannée, pour ne garder que celle d'« Asie centrale ». L'appellation est depuis lors largement usitée, même si elle peut inclure égalementin extenso laMongolie et l'Ouest de la Chine.
La partie la plus occidentale du pays n'est généralement pas considérée comme appartenant géographiquement à l'Asie centrale mais à l'Europe (où, selon une convention généralement admise, le continent européen s'arrête aux montsOural, puis aufleuve du même nom) : le Kazakhstan serait ainsi situé sur deux continents (bien que la partie européenne sise dans ladépression caspienne soit désertique (désert Ryn) et très peu peuplée).
Le Kazakhstan a unrégime présidentiel considéré comme autoritaire. L'actuelleConstitution du Kazakhstan a été adoptée parréférendum national le. Elle a remplacé la première Constitution du.
le Sénat comporte47 sièges. Quinze sénateurs sont directement nommés par le président de la République. Les autres sont élus par lesgrands électeurs des quatorzeoblystar et des deux villes à statut particulier (Astana et Almaty). Ces grands électeurs sont eux-mêmes nommés par le président de la République.
Lors de son discours à la nation de 2022, le président Tokaïev a annoncé une série de réformes allant dans le sens d'une démocratisation de la vie politique du pays. La réforme constitutionnelle doit limiter les prérogatives présidentielles et donner plus de poids au Parlement. La méthode d'élection des membres du Parlement (sénateurs et députés) doit évoluer pour aboutir à un parlement issu à 30 % d'unscrutin majoritaire et à 70 % de parlementaires élus à laproportionnelle. Tokaïev a également annoncé vouloir remettre en place la Cour constitutionnelle en lui donnant la possibilité d'être saisie par le Procureur général et le Commissaire aux droits de l'homme[17].
L'organisationReporters sans frontières (RSF) considère laliberté de la presse dans une « situation difficile » au Kazakhstan. Fin 2012, les principaux médias d'opposition sont interdits de publication par un tribunal[20],[21]. En 2012, RSF considérait le président Nazarbaïev comme un « prédateur » de la liberté de la presse[22]. Des journalistes indépendants commeAïdos Sadykov étaient particulièrement visés[23].
À partir du, le gouvernement impose l'installation d'uncertificat électronique pour accéder àInternet. Ce certificat permet aux autorités, via une technique de typeattaque de l'homme du milieu, de déchiffrer toutes les communications passant par Internet[24].
Les numéros desOblystar sur la carte correspondent à ceux du tableau ci-contre.
À quelques modifications près, le découpage administratif de la République du Kazakhstan correspond à celui de la République socialiste soviétique kazakhe. Le système de division administrative du territoire est resté celui de l'Union soviétique.
La plus grande unité administrative est l'oblys (en kazakh, pluriel :oblystar) ou oblast (en russe) que l'on peut traduire par « région » ou « province ». Le Kazakhstan est divisé en quatorze régions ou provinces et trois villes à statut spécial.
L'économie du Kazakhstan repose essentiellement sur les exportations depétrole, qui représentent 56 % de la valeur des exportations et 55 % du budget de l'État. Selon certaines estimations, le pays a des ressources pétrolières équivalentes à celles de l'Irak mais présentes dans des nappes plus profondes, dans et autour de lamer Caspienne, ce qui explique le début relativement récent de son exploitation. Selon l'Agence américaine de l'énergie (EIA), le Kazakhstan a produit environ 1,54 million de barils de pétrole par jour en 2009[29]. Le pays détient 75 % des réserves de pétrole de la mer Caspienne (soit 3 % des réserves mondiales) et espère entrer d'ici à 2020 dans le club des cinq premiers pays exportateurs (il en est le seizième en 2011).
Le Kazakhstan est la première république ex-soviétique à rembourser toute sa dette auFonds monétaire international (FMI), en 2000, sept ans avant l'échéance.
Le projet d'exploitation du gisement duKachagan, le plus grand champ pétrolifère découvert au monde depuis trente ans, avec des réserves estimées à36 milliards de barils, est situé dans la mer Caspienne, au large de la ville d'Atyraou. C'est actuellement le plus grand projet industriel du monde avec un budget de150 milliards de dollars. Il est mené par le consortium North Caspian Operating Company B.V. dont les participants sont l'ENI,Shell,Exxon,Total,Conoco Philips,Inpex etKazMunayGas et produira plus de 1,5 million de barils par jour. Plusieurs pipelines ou gazoducs au départ du Kazakhstan relient la Russie, la Chine et l'Europe.
Le Kazakhstan est un pays satellite de l'empire russe puis de l'URSS. Il a connu un développement axé sur l'approvisionnement de la Russie (comme les colonies d'Afrique pour les pays européens). Un approvisionnement très riche et diversifié par la multitude des richesses de ses sols. Le Kazakhstan est un eldorado minier ferreux avec 16,6 milliards de tonnes soit 8 % des réserves mondiales, dont 2/3 sont considérées comme facile d'accès. Il se place au second rang mondial des réserves enmanganèse (600 millions de tonnes), et au huitième rang des réserves defer avec 12,5 milliards de tonnes. Il regroupe par ailleurs le tiers des gisements dechrome du monde et est neuvième producteur mondial decharbon. Ces ressources métallurgiques constituent 35 % du total des exportations, 16 % du PIB et 19 % des emplois industriels en 2008.
Le Kazakhstan est devenu le premier producteur d'uranium avec 33 % (soit 17 803 tonnes en 2010) de la production mondiale[30]. Il dispose deréserves importantes d'uranium (17 % des réserves mondiales) et selon l'OCDE, l'intensification de la production de ce pays a permis une augmentation de plus de 25 % de la production mondiale de 2008 à 2010[31].
Les infrastructures énergétiques sont héritées de l'époque soviétique et sont de nos jours le plus souvent vétustes. Les fréquents incidents dans les trente-septcentrales thermiques du pays, dont la moyenne d'âge est de plus de 60 ans, conduisent à des coupures de courant et de chauffage[32].
Le Kazakhstan a libéralisé son économie au début des années 1990. Ces réformes ont aussi eu pour effet d'entraîner unebulle immobilière, avec la construction de nombreuses tours d'habitation plutôt luxueuses, alors que l'essentiel de la population vit dans la précarité. Les inégalités se sont fortement développées : « Le Kazakhstan est une cleptocratie très peu redistributive, rappelle Marie Dumoulin, directrice du programme Europe élargie auConseil européen des relations étrangères (EPFR), un centre de réflexion. La grande précarité se développant dans les villes est un important foyer de mécontentement. » Les inégalités sociales ont été l'une des causes de larévolte de 2022 au Kazakhstan[33].
L'agriculture représente 4,7 % duPIB du Kazakhstan[27]. Le pays est caractérisé par une grande disponibilité de terres arables par habitant (seconde place au classement mondial de 2013[34]).
Les exportations majeures du Kazakhstan incluent leblé, les textiles et lebétail[35].
Cinq fois plus grand que la France et 1,6 fois plus grand que leQuébec mais peuplé d'environ18 millions d'habitants, le Kazakhstan a l'une des densités de population les plus faibles du monde.
Le recensement de 2009 fait état d'une population de 16 009 600 d'habitants au Kazakhstan en, dont 54,1 % d'urbains et 45,9 % de ruraux[36]. Il souligne une croissance de la population de 6,9 % par rapport au recensement de 1999[36]. La population du Kazakhstan est à 51,8 % composée de femmes et 48,2 % d'hommes[36].
Depuis 2003 il existe un désaccord entre deux sources, pourtant réputées sûres, sur lapopulation du Kazakhstan : le gouvernement américain dénombreactuellement[Quand ?] 16 736 795 habitants alors que l'ONU et la Banque internationale donnent une estimation de 14 794 830 habitants. Cette différence plutôt importante est probablement due aux difficultés des mesures causées par les grandes migrations de populations et à la faible densité démographique.
La population totale est estimée à 68,5 % de Kazakhs, 18,8 % de Russes, 3,2 % d'Ouzbeks, 1,4 % d'Ukrainiens, 1,4 % d'Ouïghours, 1,1 % deTatars, 1,0 % d'Allemands et 4,5 % d'autres groupes (Biélorusses,Azéris,Polonais etLituaniens)[36],[37]. Certaines minorités telles que lesAllemands, installés initialement en Russie (en particulier ceux de laVolga, duCaucase, de lamer Noire, etc), lesUkrainiens, lesKurdes, lesTchétchènes, lesMeskhètes et des opposants politiques russes du régime soviétique ont été déportées au Kazakhstan dans lesannées 1930 et1940 par Staline. Certains des plus grands camps de travail forcé (goulags) se situaient au Kazakhstan[38],[39].
Les années 1990 ont vu l'émigration de nombreux Russes etAllemands de la Volga. Les Kazakhs sont redevenus le groupe ethnique majoritaire, ce qui est soutenu par son taux de natalité élevée et par l'immigration desOralmans de Chine, deMongolie et de Russie.
En 2020, les ethnies principales du Kazakhstan sont :
Alexandre Vinokourov est Kazakhstanais d'ethnie russe.
Officiellement, les habitants du Kazakhstan s'appellent en français desKazakhs, même si le termeKazakhstanais[43] est depuis peu un peu plus utilisé. Legentilé « kazakh » recouvre en fait deux termes distincts au Kazakhstan : celui de « Kazakh » et celui de « Kazakhstanais », auxquels correspondent deux réalités différentes :
le terme deKazakhdésigne exclusivement les membres de l'ethniekazakhe ;
le terme deKazakhstanais désigne tous les citoyens du Kazakhstan, quelle que soit leur appartenance ethnique.
Selon une distinction héritée de l'administration soviétique, l'État du Kazakhstan reconnaît en effet la « nationalité » de ses citoyens (leur appartenance ethnique), notion distincte de celle de citoyenneté.Ainsi, le cyclisteAlexandre Vinokourov n'est pas considéré comme un Kazakh mais comme un Kazakhstanais d'ethnie russe.[réf. nécessaire]
Lekazakh est parlé par 64,4 % de la population, c'est la langue d'État. Lerusse est parlé par 95 % de la population, c'est la langue officielle[27]. Il faut savoir parler et lire le kazakh pour être député ou accéder à un emploi dans l'administration,mais l'obligation est théorique, et rarement appliquée[réf. nécessaire]. Le russe est la langue la plus utilisée dans les villes, notamment dans le nord, où est concentrée l'essentiel de la population slave. L'alphabet latin sera adopté à l'horizon 2025 pour écrire le kazakh, en remplacement de l'alphabet cyrillique[44].
Le russe est resté la langue véhiculaire entre les différentes ethnies, cette langue est toujours présente dans les médias. D'un point de vue migratoire, le russe est très important pour circuler dans lacommunauté des États indépendants.
Il y a d'autres langues minoritaires, comme l'ouzbek, leturkmène, lekirghize, letatar et l'ukrainien. Les citoyens d'origine allemande, qui constituent 1,1 % de la population, et qui furent déportés sous Stalinedès 1941 et après 1944, parlent le russe, l'allemand étant très rarement pratiqué. D'autres petits groupes ethniques, isolés de leurs pays d'origines, comme les Biélorusses, les Coréens, lesKoryo-sarams, les Moldaves et les Baltes parlent le russe.
Dans les grandes villes, l'anglais devient une langue enseignée très importante d'un point de vue universitaire et, dans une moindre mesure, lechinois (mandarin). L'apprentissage de l'allemand est encouragé, car l'Allemagne est un partenaire économique et commercial important.
La figure d'Abaï Kounanbaïouly (1845-1904) est aussi méconnue en Europe qu'elle est incontournable au Kazakhstan. Poète, philosophe, linguiste et musicien, il est au peuple Kazakh ce que serait unPouchkine aux Russes ou unShakespeare aux Britanniques : d'aucuns iront même jusqu'à le présenter commele père de la Nation Kazakhe.
Un certain nombre de fêtes sont héritées de l'époque soviétique : le (Journée internationale des femmes) était déjà férié en URSS (et l'est également toujours en Russie) ; le (et non le 8 comme en Europe) célèbre la victoire alliée de 1945 ; le, fête de toute première importance aux temps soviétiques a été conservé mais s'est vu octroyer une autre signification (Journée de l'Unité des peuples du Kazakhstan). Les autres fêtes soviétiques (Journée de l'Armée rouge, etc.) n'ont plus d'existence officielle mais continuent cependant parfois d'être célébrées, par habitude, de manière informelle et privée.
Les jours defêtes religieuses, aussi bien chrétiennes que musulmanes, n'étaient pas officiellement fériés. Cependant, la fête musulmane de l'Aïd et le Noël orthodoxe ont été officiellement fériés fin 2007-début 2008, sans que cette innovation paraisse entérinée.
La fête deNauryz (ou Norouz) est célébrée le premier jour du mois lunaire kazakh du même nom qui correspond à l'équinoxe de printemps. C'est une fête qui remonte à l'histoire mythique de l'Iran et qui est célébrée dans toute l'Asie centrale, l'Iran et les peuples d'influence culturelle iranienne.
D'après le recensement de 2009, les religions du Kazakhstan, qui est depuis la Constitution du une république laïque[46], sont l'islam (70,2 %), principalementsunnite, et lechristianisme (26,2 %) principalementorthodoxe. Le bouddhisme représenterait 0,1 % de la population, le judaïsme compterait 5 300 pratiquants, et les autres religions représenteraient 0,2 % de la population[36]. Les sans religion seraient 2,8 % et ceux qui n'ont pas désiré répondre, 0,5 %[36].
L'islam principalement sunnite, avec 70,2 % de la population, est pratiqué par lesKazakhs ainsi que des minorités telles que lesTatars, lesBachkirs, lesOuzbeks ou lesOuïghours.
Les premiers contacts avec l'islam ont lieu à partir de 714[47],[48]. AuXIIe siècle, le soufiAhmed Yasavi joua un rôle majeur dans le développement de l'islam dans la région. Letengrisme a disparu en laissant quelques traits, comme l'appellation Tengri concurrente d'Allah pour Dieu.
L'orthodoxie est pratiquée par les Russes, certainsUkrainiens etBiélorusses. La religioncatholique est pratiquée dans quelques régions (principalement au nord du pays) mais le nombre de fidèles, d'origine polonaise ou allemande, tend à se réduire, ces derniers quittant progressivement le Kazakhstan pour rejoindre leur pays d'origine (le papeJean-Paul II a effectué une visite àAstana du 22 au, idem pour lepape François du 13 au 15 septembre 2022). Il en va de même pour lejudaïsme : même si unesynagogue, a étérécemment[Quand ?] bâtie à Astana, les citoyens de confession juive ont en majorité émigré enIsraël.
Depuis l'indépendance du pays, une relative renaissance des religions a vu le jour. Un nombre important demosquées mais aussi d'églises ont été bâties. Les religions tendent pour certains à combler le vide idéologique laissé par la disparition du dogme communiste. Elles sont aussi un moyen d'affirmer son appartenance culturelle : le retour à l'islam constitue un élément de l'affirmation de l'identité kazakhe et la pratique du christianisme (orthodoxe ou catholique) offre un point de regroupement aux populations slaves dont le nombre ne cesse de diminuer en raison de l'émigration.
Il existe de petits groupes de 3 000 à 5 000Zoroastriens présents dans le Sud-Ouest du pays.
Le Kazakhstan dispose de 18 aéroports dont 17 pouvant accueillir des vols internationaux. Le premier aéroport du pays quant au trafic de passagers est celui d'Almaty, avec 4,9 millions de personnes transportées en 2015, suivi par celui d'Astana avec 3,4 millions de personnes transportées. Le Kazakhstan possède sept compagnies aériennes nationales dont Air Astana, réalisant à elle seule 60 % du trafic intérieur. En, une liaison aérienne directe entre Paris et Astana a été inaugurée, assurant trois liaisons hebdomadaires en été et deux en hiver.
En 2016, environ6 millions de personnes ont voyagé sur les compagnies aériennes nationales du Kazakhstan, dont un tiers pour des vols internationaux. De même, en, la commission européenne a retiré les compagnies originaires du Kazakhstan de sa liste noire, les autorisant ainsi à réaliser des vols à destination et au départ de l'Union européenne[49].
Le réseau ferroviaire du Kazakhstan est exploité par la compagnie nationale Kazakhstan Temir Zholy (KTZ), générant plus de 80 % de son chiffre d'affaires grâce au transport de fret, contre seulement 10 % pour le transport de passagers.Le Kazakhstan est équipé de locomotives diesels ou électriques de différentes générations et constructeurs. On y trouve des locomotives russes, américaines (General Electric), chinoises[réf. nécessaire] et dernièrement françaises (Alstom), ainsi que des rames voyageurs espagnoles (Talgo)[50]. La fourniture d'appareils de changement d'écartement de voie et de matériel roulant à écartement variable par la firme Talgo, très présente dans l'ex-Union soviétique, est également envisagée par le Kazakhstan et la Chine afin d'éliminer la rupture de charge entre les deux réseaux, dont l'écartement est différent, mais elle n'est pas décidée à l'heure actuelle, en raison du coût élevé de l'importante flotte de wagons de marchandises spécialisés nécessaire pour ce projet[51]. D'autres solutions envisagées sont le prolongement de la ligne chinoise à écartement standard sur le territoire kazakh ou la conversion à double écartement des lignes kazakhes vouées au transport transcontinental[51]. Le transfert d'un réseau à l'autre en gare frontière de Khorgos se faitactuellement[Quand ?] par transbordement des conteneurs entre les wagons kazakhs à écartement russe de 1,524 mm et les wagons chinois à écartement standard de 1,435 mm à l'aide de grues-portiques, « processus laborieux »[52] qui provoque une perte de temps et de capacité importante dans l'acheminement du fret. En outre, le pays fait face à un problème de vétusté de son matériel roulant. En 2016, 68,6 % des locomotives et 27,9 % des wagons en circulation au Kazakhstan avaient plus de20 ans.