LeKenya ouKénya, en forme longue larépublique du Kenya ourépublique du Kénya[6] (enswahili :Kenya etJamhuri ya Kenya, enanglais :Kenya etRepublic of Kenya), est un pays d’Afrique de l'Est, limitrophe duSoudan du Sud au nord-ouest, de l’Éthiopie au nord, de laSomalie à l’est, de l’Ouganda à l’ouest et de laTanzanie au sud-sud-ouest. Il est baigné par l’océan Indien au sud-est. Lacapitale et la plus grande ville du pays estNairobi.
Le Kenya est une républiqueunitaire ayant unrégime présidentiel. L'anglais est la langue officielle. Le pays est séculier, bien que lechristianisme soit pratiqué par plus de 85 % de la population.
Son nom provient de celui de son plus haut sommet, lemont Kenya, que lesKamba appellentKiinyaa, ce qui signifie « montagne de l'autruche ». Ce dernier nom renvoie à la couleur des pics, qui sont blancs avec la neige et noirs avec les rochers, ressemblant au plumage du mâle.
L'orthographe actuelle dérive d'une série d'évolutions depuis queJohann Ludwig Krapf l'a observé en 1849. Déformant le motKiinyaa, il lui attribua le nom deKegnia ([ˈkiːnjə] dans la prononciationphonétique en anglais[7]).
L'altitude croît selon un pendage faible et régulier depuis l'océan Indien, au sud-est, jusqu'à la chaîne desmonts Aberdare avant de décroître en direction de l'ouest et du nord.
Les deux principauxdéserts sont ledésert de Chalbi qui s'étend à l'est du lac Turkana et se prolonge en Éthiopie et le désert de Nyiri à l'est du lac Magadi.
La côte est bordée par plusieursrécifs coralliens qui, ensemble, ont une superficie de 621 km2.
Boda boda sous la pluie àNakuru (janvier 2020).Les zones climatiques du Kenya.
Situé au niveau de l'équateur, le Kenya connaît un climat chaud où les températures varient peu au cours de l'année et qui est rythmé par deux saisons des pluies qui tombent dans les mois où le soleil passe au zénith, en particulier en fin de journée. La plus abondante est centrée sur mars et mai, la seconde sur le mois de novembre. Cependant, leur intensité et leur durée varient grandement d'une région à l'autre et le climat du Kenya est très diversifié[8]: au sud-est, le littoral de l'océan Indien bénéficie d'un climat humide de typeAw, selon laclassification de Köppen correspondant à un climat de savane. ÀMombasa, les températures maximales mensuelles sont comprises entre28 °C et32 °C pour 1 060 mm de précipitations[9]. À l'ouest, la région dulac Victoria est encore plus arrosée avec unclimat équatorial (Af) qui permet le développement de la forêt. À l'opposé, les précipitations sont de plus en plus faibles en allant vers le nord ; la savane laisse d'abord la place à un environnement semi-aride et même désertique à l'est dulac Turkana et à proximité de la frontière somalienne.
Lechangement climatique, qui affecte déjà sévèrement le Kenya, devrait à l'avenir accroître encore la fréquence dessécheresses. Alors qu’elles suivaient auparavant un cycle de cinq à sept ans, elles pourraient apparaitre tous les trois ans dorénavant. Celles-ci risquent de favoriser le sous-développement et l’augmentation de la pauvreté[11].
Lapollution plastique a pris des proportions considérables au Kenya. À elle seule,Nairobi rejette près de 500 tonnes de ces déchets chaque jour, selon les données de 2021. Une partie des déchets finit dans les intestins du bétail, à la surface des rivières ou dans les canalisations, provoquant des inondations en période de pluies[12].
Pour réduire cette pollution, les autorités ont interdit en 2017 les sacs de courses à usage unique. Néanmoins, les milieux industriels ont facilement contourné cette interdiction en fabriquant des sacs alternatifs prétendument écologiques contenant une part significative depolyéthylène, soit la matière plastique la plus commune. Le directeur de l'ONG kényane Environnemental Compliance Institute explique à ce sujet : « Les industriels sont très innovants lorsqu'il s'agit de contourner les législations environnementales. Ils s'y opposent ou font tout leur possible pour les retarder, en inventant des alternatives. » En outre, de nombreux responsables politiques sont liés au secteur industriel et défendent ses intérêts[12].
Si la surface en forêt diminue légèrement, la surface enforêts primaires a été diminuée de plus de moitié en15 ans, de 1990 à 2005, passant de 766 000 à322 000 hectares[14].
À la suite desexplorateurs commeEmin Pacha, la colonisation complète du Kenya débuta par ce qui fut unprotectoratallemand sur ce qui était auparavant une partie des possessions dusultan deZanzibar. Les Anglais commencent la colonisation du Kenya entre 1884 et 1886. En 1885, le traité de Berlin confirme les ambitions coloniales des Anglais, qui se voient accorder la zone qui correspondra au futur Kenya. En 1895, elle est cédée par Berlin auRoyaume-Uni à la suite de l'arrivée dans l'intérieur des terres, en 1888, de laCompagnie britannique impériale d'Afrique de l'Est. Lafamine survenue en 1899 tue, selon les estimations, entre50 % et 90 % de la population[réf. nécessaire] de la région qui deviendra l'ex-province centrale du Kenya.
Sur le modèle de l'Afrique du Sud, l’administration coloniale britannique impose en 1915 l'obligation pour tous les noirs de plus de quinze ans de porter en permanence autour du cou un certificat prouvant leur identité et leur emploi. En 1920, le gouverneur fait augmenter l’impôt par tête pour contraindre lesKikuyus à s'engager comme salariés agricoles auprès des colons et ainsi pouvoir payer. Toutefois, quand en 1921 les colons réduisent les salaires des ouvriers indigènes d'un tiers, des manifestations et des grèves se déclenchent. Le 16 mars,57 manifestants sont abattus et les dirigeants des associations nationalistes sont arrêtés puis déportés[18].
Le nouveau protectorat est appeléAfrique orientale britannique. En 1902, les colons blancs sont autorisés à accéder aux hautes plaines fertiles. Ces colons eurent une influence dans le gouvernement avant même qu'il ne soit officiellement déclaré colonie de la Couronne en 1920, mais lesAfricains furent exclus de participation politique directe jusqu'en 1944. En 1926, un accord entre les gouvernements britannique et italien prévoit le rattachement de la région duJabaland, jusqu'alors au Kenya, à la Somalie sous colonisation italienne[19].
D'octobre 1952 à décembre 1959, larévolte des Mau Mau combat la loi coloniale britannique. Les décideurs britanniques firent alors participer de plus en plus d’Africains aux processus gouvernementaux, afin de couper les rebelles de leur soutien. Les premières élections directes pour les Africains au Conseil législatif eurent lieu en 1957. La guerre s’achève avec 100 000 morts côté africain et 320 000 détenus dans des camps, dont plus d'un millier seront exécutés et des milliers d'autres torturés[18]. En 2011, après des décennies d'attente, des milliers de documents secrets du ministère des affaires étrangères britannique sont déclassifiés. Ils montrent que les rebelles Mau Mau étaient systématiquement torturés et soumis aux pratiques les plus brutales, les hommes étaient castrés et du sable introduit dans leur anus, les femmes violées après introduction d'eau bouillante dans leur vagin. Les archives du Foreign Office révèlent en outre qu'il ne s'agissait pas d'initiatives de soldats ou d'administrateurs coloniaux mais d'une politique orchestrée depuis Londres[20].
Les Britanniques libèrentJomo Kenyatta et quelques autres prisonniers politiques en 1961 afin de permettre, dans l'optique de l'indépendance imminente du Kenya, la constitution d'un gouvernement « modéré » favorable à leurs intérêts. Peter Anyang' Nyong'o explique que « quand, en 1954, le gouvernement colonial et le colonat européen reconnurent qu'il fallait mettre fin à l'apartheid au Kenya pour parvenir à un règlement politique de la crise, il était clair que, parmi les Africains, il y avait suffisamment de partisans d'une alliance de classe avec les colons, prêts à partager le pouvoir politique contre lesMau Mau et les autres "nationalistes extrémistes" »
Bien que lesBritanniques souhaitaient transmettre le pouvoir à un groupe modéré, ce fut leKenya African National Union (KANU) deJomo Kenyatta, membre de la tribu desKikuyus et ancien prisonnier sous laloi martiale, qui forma le premier gouvernement peu après l'indépendance du pays le. D'abordmonarchie constitutionnelle, le Kenya devient un an plus tard une république, Kenyatta devenait le premier Président de la République.
Le régime met aussitôt fin aux espoirs des indépendantistes radicaux de redistribution des terres : les terres sont rachetées aux colons qui veulent partir et revendus aux Kényans qui en ont les moyens, les capitaux britanniques sont épargnés et les investissements étrangers encouragés. Le choix d'uneéconomie de marché renforce une classe decapitalistes locaux au détriment des anciens rebelles, au sujet desquels Kenyatta déclare : « nous ne laisseront pas des gangsters diriger le Kenya, les Mau Mau étaient une maladie qui a été éradiquée et qu'il nous faut oublier à jamais ». Témoin de cette orientation, le journal conservateur britanniqueThe Economist lui consacre en 1965 un article élogieux intitulé « Notre homme au Kenya ». La majorité des Britanniques quittent le Kenya et sont indemnisés par leur propre gouvernement et le gouvernement kényan. 120 000 des 176 000 Indiens quittent aussi le pays et, grâce à leur ancienpasseport britannique, émigrent, pour la plupart, vers leRoyaume-Uni[21]. Dès décembre 1963, le Royaume-Uni fait signer au Kenya des accords militaires leur reconnaissant le droit d'utiliser le Kenya comme base militaire pour d'éventuelles opérations dans la région.
Sur le plan politique, Kenyatta instaure un régime à parti unique fondé sur la doctrineHaraambee (« Agir ensemble » enswahili). Le président pratique une politique autoritaire et clientéliste pour assurer l'unité nationale. Pourtant, selon l'historien britannique John Lonsdale, Kenyatta perpétue l'héritage colonial qui « institue un État et non une nation ». Son pouvoir repose sur « un féodalisme ethnique […] avec son contrat inégal de vassalité garanti par un discours normatif de l'ethnicité morale ».
En 1964 le parti minoritaire, leKenya African Democratic Union (KADU), coalition de petites tribus craignant la domination des plus grandes, s'auto-dissout et rejoint le KANU. En 1966 est créé leKenya People's Union (KPU),parti degauche modeste mais jouant un grand rôle. Il était dirigé parJaramogi Oginga Odinga, ex vice-président et sageLuo. Après une visite mouvementée de Kenyatta dans la province de Nyanza, le KPU est interdit et son chef emprisonné.
À la mort de Kenyatta le, le vice-présidentDaniel arap Moi devient président par intérim, puis officiellement président le après avoir été élu à la tête du KANU et désigné comme son seul candidat.
En l'Assemblée nationale inscrit dans la Constitution le parti unique, mais cette clause est rejetée par le Parlement en. En des élections multipartites donnent auKANU et son chef la majorité des sièges, etMoi est réélu pour unmandat de cinq ans, tandis que lespartis d'opposition s'emparent de 45 % environ des sièges parlementaires.
Le nombre de partis politiques passa de 11 à 26 à la suite d'une libéralisation en. Après une courte victoire aux élections de, le KANU conserva sa majorité parlementaire, et Moi fut à nouveau élu.
Ne pouvant constitutionnellement se représenter en, Moi tenta sans succès de faire deUhuru Kenyatta, fils du premier président du Kenya, son successeur. Unecoalition disparate de partis d'opposition remporte lesélections, et son chef,Mwai Kibaki, ancien vice-président deMoi, est éluprésident à une large majorité : 62,2 % des suffrages devantUhuru Kenyatta (31,3 %) et trois autres candidats. Cette élection marque ainsi une alternance démocratiquement décidée dans les urnes[22].
Un premier projet de nouvelle constitution est rejeté en 2005 par un référendum. À l'élection présidentielle de décembre 2007,Mwai Kibaki est déclaré vainqueur face au principal opposant,Raila Odinga[23], contrairement aux tendances observées. Contestée par les observateurs de l'Union européenne qui demande un recomptage desbulletins de vote, cette annonce est immédiatement contestée par le camp d'Odinga et entraîne les plus grandesviolences post-électorales survenues au Kenya. Fin, grâce à lamédiation deKofi Annan, l'anciensecrétaire général des Nations unies, un accord de partage du pouvoir entre le présidentKibaki etRaila est signé et entériné à l'unanimité par le Parlement le pour résoudre la crise[24]. Il se matérialise par la nomination de Raila Odinga au poste dePremier ministre le suivant. Quatre jours plus tard, il prête serment et un gouvernement de coalition est constitué.
Le, unréférendum valide le texte de réforme de laConstitution, incluant uneCharte des droits et libertés chère àRaila, et maintenant soutenue parKibaki[25], par une majorité de 72,1 % de Kényans ayant participé au référendum populaire (70 % de votes favorables contre 30 % de défavorables). Cette constitution est promulguée par le président Mwai Kibaki le[25].
Lors de l'élection présidentielle de 2013, Uhuru Kenyatta est déclaré vainqueur dès le premier tour, le avec 50,07 % des suffrages devant Raila Odinga avec 43,31 %. Ce dernier conteste lesélections et, conformément à la possibilité donnée par l'article 140.1 de laConstitution, dépose, en date du, unepétition à laCour suprême pour contester la validité du scrutin présidentiel, arguant d'irrégularités[26],[27]. La Cour rend son jugement le 30 mars suivant en déclarant que« l'élection générale fut libre et impartiale » et que« Uhuru et son colistier Ruto ont été valablement élus »[28],[29].
L'organisationÉtat islamique et leschebabs multiplient les attaques au Kenya dans lesannées 2010, mettant en échec la politique sécuritaire du gouvernement[31]. À ces attaques s'ajoute une instabilité politique interne dans les mois qui précèdent lesélections générales d'août 2017[32]. Le président sortant, Uhuru Kenyatta, est finalement réélu et affiche un score électoral de 54,28 % des suffrages exprimés. Son rivalRaila Odinga parle à nouveau de fraudes[33]. Des émeutes éclatent avant un appel au calme par Raila Odinga, qui s'en remet une fois encore à la Cour suprême[34]. Celle-ci, à la surprise générale, lui donne cette fois raison et invalide les élections, qui sont réorganisés en[35]. Cette décision montre une consolidation progressive des contre-pouvoirs au Kenya à la suite de la constitution de 2010[36]. À la suite des modifications de la loi électorale avant ce nouveau scrutin, Raila Odinga se retire et appelle au boycott de l'élection. Finalement, le président sortant Uhuru Kenyatta remporte le nouveau scrutin avec 98,26 % des voix, mais la participation le n'est que de 38,8 % des électeurs inscrits, à comparer à 79 % le, date de la première élection présidentielle annulée par la Cour suprême[37].
Le, un attentat organisé parAl-Qaïda vise l'ambassade desÉtats-Unis à Nairobi tuant220 personnes et blessant plus de 5 500 autres.
Le, unattentat-suicide à lavoiture piégée est commis contre leParadise Hotel, situé en bord de mer àMombasa et propriété d'unIsraélien. L'explosion tue trois Israéliens et dix Kényans. Environ vingt minutes plus tôt, unmissile sol-air était tiré en direction d'unBoeing 757 d'Arkia Israel Airlines. L'appareil qui venait de décoller de l'Aéroport international Moi n'est pas touché et atterrit sans encombre àTel Aviv-Jaffa. Ces attentats sont attribués à Al-Qaïda[38].
24 octobre, àNairobi, unegrenade est lancée dans unbar blessant douze personnes[39] puis une autre vers unarrêt de bus blessant 18 personnes et en tuant une autre[40]. Cette dernière est soupçonnée d'être l'auteur ;
27 octobre, quatre personnes tuées et quatre autres blessées dans l'explosion d'une grenade lancée sur unpick-up transportant des personnalités académiques dans la ville deMandera[41] ;
5 novembre, deux tués — dont un garçon âgé de sept ans — et cinq blessés par le lancer de deuxgrenades — dont une qui n'a pas explosé — vers la propriété d'uneÉglisepentecôtiste àGarissa[42] ;
24 novembre, toujours à Garissa, trois tués et27 blessés dans le lancer de deux grenades ; une dans le bar d'un hôtel et l'autre dans la rue[43] ;
nuit du 31 décembre, cinq tués et26 blessés dans une attaque à la grenade et à l'arme automatique dans unpub à Garissa[44].
En 1993,114 personnes meurent lors dudéraillement duJambo Kenya Deluxe (le train Nairobi-Mombasa). La locomotive et les cinq premiers wagons plongent dans la rivière Machakua à Dajarani alors qu'unecrue avait emporté le pont ;
le,25 personnes meurent brûlées vives et36 autres sont brûlées à des degrés divers lorsqu'untrain de marchandises, parti deMombasa, percute en marche arrière deswagons enstationnement dans lagare de Marimbeti àAthi River. Plusieurs wagons contenant du gaz explosent[46] ;
Le, levol Kenya Airways 507 transportant114 personnes s'écrase à une vingtaine de kilomètres deDouala auCameroun. Il n'y a aucun survivant ;
Le, à 8 h du matin, l'explosion d'unoléoduc, dans lebidonville de Sinai (Nairobi), tue108 personnes et en blesse160 autres.118 personnes restent portées disparues[48] ;
En 2021, la sécheresse fait à nouveau des ravages. Selon l’ONU, plus de 465 000 enfants de moins de5 ans souffrent de malnutrition. L’insécurité alimentaire touche plus de 2,5 millions de personnes[11]. La sécheresse - la plus intense depuis le début des années 1980 - se poursuit en 2022, causant la mort de plus d’un million et demi de têtes de bétail et de milliers d’animaux sauvages[52].
Les langues officielles sont leswahili et l'anglais (article 7.2 de la Constitution). La langue nationale est le swahili (article 7.1 de la Constitution) auquel s'ajoutent 51dialectes (certains en voie de disparition) protégés et promus par les articles 7.3.a et b de la Constitution.
Depuis larentrée scolaire de, le système éducatif kényan est basé sur un cycle de 8-4-4 débutant à l'âge de six ans.
Huit ans d'enseignement primaire (primary school)
Quatre ans d'enseignement secondaire (high school)
Quatre ans d'enseignement supérieur (middle level college oupublic university).
Cependant, certaines écoles internationales emploient lesystème éducatif britannique pour les enfants âgés de deux à dix-huit ans.
L'anglais et leswahili sont enseignés, en même temps, à l'école primaire. Ensuite, l'anglais devient la langue de référence pour l'apprentissage.
Le pays compte sept universités publiques dont la plus ancienne est l'université de Nairobi (University of Nairobi)[54].
50 % de la population sait parler l'anglais, à des degrés divers. La langue anglaise est très présente dans les grands ensembles urbains (comme Nairobi et Mombasa), en revanche, à la campagne, et dans le monde rural, l'anglais est beaucoup moins présent, au profit du swahili. Si les jeunes ruraux apprennent l'anglais, cette langue devient ensuite moins utile, si le jeune reste à la campagne, et avec les années, il oublie la langue, en perdant son usage, car il parle la langue de son ethnie. En revanche, pour celui qui part pour la ville, ou ailleurs, la langue devient très utile, et de plus, pour communiquer avec d'autres ethnies (avec le swahili).[réf. nécessaire]
En 2020 et en raison de covid-19, le gouvernement kényan a pris la décision de suspendre l'année scolaire jusqu'en 2021[55].
Les défis les plus connus pour la médecine kényane sont la lutte contre leSIDA, lepaludisme et les infections dues à l'eau non potable qui contribuent au taux élevé demortalité infantile. Cependant, depuis unedécennie, lesaffections pneumopathiques sont en nettes augmentations et sont devenues la quatrième cause demortalité toutes tranches d'âge comprises. L'institut kényan de recherche médicale (KEMRI) estime que, en 2011, 20 % de lamortalité juvénile est due à une pneumonie[56].
Lapandémie deSIDA demeure la plus grande menace pour l'état de santé des Kényans, s'ensuivant une population croissante d'enfantsorphelins le plus souvent, eux-mêmes atteints par la maladie.
Selon les conclusions d'une étude menée en 2001 à la demande du ministère kényan de la Santé, les résultats les plus alarmants ont été récoltés dans l'ancienneprovince de Nyanza : le pourcentage de femmes enceintes séropositives était de 25 %[57],[58]. Selon une autreétude menée en 2004 par l'Institut des statistiques kényan, ledistrict de Kisumu a le plus haut taux deséropositivité du pays avec 29 % de la population, 22 % desfemmes âgées entre 15 et 22 ans et 69,1 % des malades hospitalisés. Le fait que les habitants de cette province — lesLuo — ne pratiquent pas lacirconcision augmente, selon plusieurs études et les précisions de l'OMS, le risque de contamination d'environ 60 %[59].
La situation est aggravée par le coût élevé des traitements qui pousse une majorité d'habitants à recourir à unemédecine traditionnelle ou à l'automédication.
Dans des hôpitaux privés, des patients sont séquestrés jusqu'à ce que les familles parviennent à réunir les sommes réclamées[60].
* Depuis le, la nouvelleconstitution a supprimé de la liste desjours fériés leMoi Day (10 novembre) et leKenyatta Day est devenu leMashujaa Day (« jour des héros morts pour l'indépendance »).
Selon les chiffres officiels, en 2022, 87,5% de l'énergie produite au Kenya est produite par des sources d'énergie renouvelable[67].
Le Kenya est le septième plus grand producteur d'énergie géothermique au monde et le plus grand producteur géothermique d'Afrique[68]. Le Kenya tire près de la moitié de son énergie (48%) de centrales géothermiques[68].
Seul le procureur général (Attorney General) est présent dans les trois niveaux de pouvoir (exécutif, législatif et judiciaire). Leprésident de la République et lesmembres du gouvernement national sont présents à l'exécutif et au législatif. Le président de laCour suprême (Chief Justice) est présent à l'exécutif et aujudiciaire.
Le président, élu par le peuple pour un mandat de cinq ans, nomme levice-président et les ministres parmi les élus de l’Assemblée nationale. Il est aussi le ministre de la Défense et le chef de la police et nomme, avec l'approbation de l'Assemblée nationale, le procureur général (Attorney General) et le président de laCour suprême (Chief Justice) ; ces derniers sont élus pour un mandat de dix ans non renouvelable.
Le rôle du procureur général est l'assistance juridique et la défense en justice des intérêts de l'État.
Le rôle du président de la Cour suprême, en tant que président de la Commission justice (Judicial Service Commission), est de veiller à ce que tous les actes commis par les pouvoirs exécutifs et législatifs soient conformes à laConstitution.
Jusqu'à l'élection présidentielle du, pour être élu, un candidat doit non seulement remporter la majorité absolue, mais également au moins 25 % des voix dans au moins cinq des huit provinces du pays ainsi qu’avoir été élu député dans une circonscription. À partir de laConstitution de 2010, l'élection se tient tous les cinq ans, le deuxième mardi du mois d'août[C 1],[note 2]. Pour être élu, un candidat doit non seulement remporter la majorité absolue, mais également au moins 25 % des voix dans au moins la moitié descomtés.
Si l'une des deux conditions n'est pas respectée, un deuxième tour est organisé dans les30 jours entre les deux candidats ayant obtenu les meilleurs scores. Un candidat ne peut être élu pour plus de deux mandats[C 2].
En cas de vacance de la présidence, le vice-président assume les fonctions de président jusqu'au terme du mandat restant à courir[C 3].
Juridiquement, les provinces disparaissent le[note 3]. Le pays est divisé en47 comtés semi-autonomes (Counties) par rapport au gouvernement central. Ces entités peuvent lever desimpôts ou adopter des règlements locaux (par ex. :urbanisme,police) ainsi quegérer lesressources naturelles,humaines et lesinfrastructures pour autant que leur décision ne soit pas contraire ni à la Constitution ni aux Lois de l'État. L'autorité exécutive des comtés est responsable des moyens qui lui sont apportés par l'exécutif national.
L'autorité exécutive de chaque comté comporte ungouverneur, un vice-gouverneur plus un maximum de dix membres élus pour un mandat de cinq ans[note 2]. Le gouverneur et le vice-gouverneur sont élus à lamajorité relative par lecorps électoral du comté, les autres membres sont nommés par le gouverneur avec l'approbation de l'Assemblée locale.
Depuis les élections législatives du, le Parlement national est constitué de deux chambres dont les membres sont élus pour un mandat de cinq ans.
L'Assemblée nationale est composée de350 membres issus des 290circonscriptions électorales (Constituencies) et des47comtés (Counties) que compte le pays ainsi que du procureur général de la République et d'un greffier.
290 députés élus directs, un parcirconscription électorale[C 4] dont un vice-président (Deputy Speaker), élu par et parmi ceux-ci.
Un président (Speaker)ex officio, élu parmi les290 élus directs des circonscriptions électorales[C 7]. À ceux-ci s'ajoute en tant que membreex officio représentant legouvernement, leprocureur général (Attorney General), élu par le président de la république avec l'accord de l'Assemblée nationale.
LeSénat est composé de68 membres issus des 47comtés (Counties) que compte le pays.
48 élus directs :
47 élus directs, soit un par comté[C 8] dont un vice-président, élu par et parmi ceux-ci,
Un Présidentex officio élu par et parmi les élus directs[C 9] ;
20 élus par les élus directs :
16 femmes nommées par lespartis politiques et proportionnellement à leur représentation parmi les élus directs[C 10],
deux personnes (un homme et une femme) représentantes des intérêts des enfants et des jeunes[C 11],
La cour de Justice où siège la « Commission justice ».
L'indépendance du pouvoir judiciaire vis-à-vis des deux autres niveaux de pouvoir est garanti par la Commission justice (Judicial Service Commission). Composée de cinqmagistrats, du procureur général (Attorney General), de deuxavocats, d'un membre de la Commission justice et de deux personnes de lasociété civile, elle est présidée par le président de la Cour suprême qui est, depuis le,David Maraga.
LaCour suprême (Supreme Court), ne siège qu'àNairobi. Elle est composée d’un président (Chief Justice), d'un vice-président (Deputy Chief Justice) et d’un collège de cinq juges tous nommés par leprésident de la République avec l'approbation de l'Assemblée nationale.
La Cour d'appel (Court of Appeal), qui est le deuxième plus haut niveau judiciaire n'a pas non plus de siège propre hors de Nairobi mais tient périodiquement des séances dans les autres grandes villes. Elle est présidée par un juge élu parmi et par les juges de la Cour d'appel.
LaHaute cour (High Court) possède quinze sièges au Kenya. C'est cette cour qui est, entre autres, compétente enpremière instance, pour les matières deConstitution et de révision des Lois. Pour au plus tard, chaquecomté aura son siège soit 47 pour l'entièreté du pays. Elle est présidée par un juge élu parmi et par les juges de la Haute Cour.
Les tribunaux de première instance (Magistrates Courts) sont au nombre de 105 pour tout le pays. Ils sont présidés par unChief Magistrate et sont compétents en matières civiles et criminelles.
Tribunaux spécialisés :
le tribunal de la jeunesse (Children Court) n'a de siège qu'àNairobi et àMombasa mais peut tenir séance dans un des tribunaux de Première instance lorsque celui-ci n'y tient pas séance. Les juges de la jeunesse sont au nombre de 96 et nommés par leChief Justice ;
le tribunal anti-corruption (Anti-Corruption Court). Les juges sont nommés par leChief Justice ;
le tribunal du commerce (Business Premises Tribunal) ;
justice de paix :
Land Disputes Tribunals. Compétent en matière de divisions et de limites de terrain,
Rent Restriction Tribunal. Compétent en matière de dispute entre propriétaires et locataires ;
les tribunaux musulmans (Kadhis Court). Cestribunaux ont pour seules compétences les problèmes concernant laloi islamique et survenant entre personnes defoi musulmane. L'établissement d'un tribunal musulman est subordonné à l'accord de l'Assemblée nationale. La nomination d'unChief Kadhis est soumise à l'approbation de la Commission justice.
Depuis la réforme de lapolice intervenue en 2007, le Kenya compte191hôtels de police et 12 bases pour les patrouilles qui sont sous le commandement d'unofficier de police provincial (Provincial Police Officer). Il existe aussi une unité de la police maritime dépendant directement d'une hiérarchie basée àKilindi-Mombasa et des unités spéciales de la police des aéroports dans les quatre aéroports internationaux du pays.
Provinces du Kenya : voir légende ci-contre (officiellement, les provinces ne sont pas numérotées).
Jusqu'aux élections générales du, l'administration locale était divisée en sept provinces auxquelles s'ajoutait la zone de Nairobi. À la tête de chacune se trouvait uncommissaire provincial (Provincial Commissioner) nommé par leprésident de la République et secondé par trois assistants commissaires (Deputy Provincial Commissioners). Les provinces (Mkoa) étaient subdivisées en districts (Wilaya), eux-mêmes subdivisés en divisions (Tarafa). Chaque division était constitué en localités (Mtaa) et sous-localités (Kijiji). La zone deNairobi était dotée d’un statut spécial et n’était incluse dans aucun district ou province. Le gouvernement supervisait l’administration des districts et des provinces, qui étaient :
Depuis les élections générales du, juridiquement, les sept provinces et la région de Nairobi[note 4] disparaissent le[note 3] pour faire place aux47comtés ayant leur propre administration locale gérée par leurgouverneur.
Le président de la République, avec l'accord de l'Assemblée nationale, nomme, dans chaque comté, un commissaire régional (Regional Commissioner)[C 13]. Cefonctionnaire (Public officer) a pour mission d'être le relais entre le pouvoir central et le pouvoir local.
Bien que les structures sociales soient héritées de l'Empire britannique, la stratégie politique est portée vers lesÉtats-Unis dont le Kenya est le plus fidèle allié enAfrique de l'Est.
Le Kenya entretient également des liens avec l'union européenne matérialisée par la signature d'un contrat de partenariat économique qui assurera aux produits agricoles kenyans une entrée sur leur marché d'exportation principal[73].
Ces missions sont appeléesEmbassy (« ambassade »), avec à leur tête unambassadeur, dans la plupart des pays sauf ceux faisant partie duCommonwealth où elles sont appeléesHight Commission (« haut-commissariat »), avec à leur tête un haut-commissaire.
Selon leFMI, en2010, lePIB nominal est de 32 417 millions d'USD tandis que lePIB par habitant est de 888 USD. Le taux de croissance par rapport à l'année précédente est de 2,1 %. Le taux d'inflation est de 4,2 %. Lesolde budgétaire est égal à - 6,3 % du PIB et labalance commerciale est en déficit de2,024 millions d'USD. Le pays est classé108e à l'IPE avec un score de 51,4 sur un maximum de 100. Le Kenya exporte pour 5 443 millions USD et importe pour 11 870 millions USD en 2011. Cependant les termes d'échanges sont défavorables, car ils ont un déficit de -6,427 millions (calcul exportation - importation). Seulement 41% de la population a accès à uncompte bancaire (données de 2021)[76]. En 2024, le Kenya est classé en96e position pour l'indice mondial de l'innovation[77].
Part des principaux secteurs d’activités dans lePIB en2009[KNBS 1] :
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Consulat (s) de France : Nairobi (ambassade), Mombasa (agence consulaire) Communauté française au Kenya :893 immatriculés (2005) Communauté kényane en France : 630 résidents (décembre 2005)
Le Kenya est un pays qui a peu ou pas de ressources minérales ;un potentiel agricole borné à un cinquième du territoire et complètement exploité[réf. nécessaire] ; un espace physique ne facilitant pas les transports.L’agriculture employait 19 % de lapopulation active et représentait 15,8 % duPIB en2005[réf. nécessaire]. En revanche, il dispose de sources d'énergie renouvelable importantes, à travers l'exploitation hydroélectrique du bassin de la Tana et lagéothermie récupérant l'énergie duRift est-africain[78]. L'exploitation de cette dernière sur différents sites, selon un plan lancé dans les années 1980[79], fournit au pays le quart de sa production électrique en 2015 et le plaçant au8e rang mondial[78].
Le Kenya atteint l'autosuffisance pour l'ensemble des denrées alimentaires de base. La première culture vivrière est lemaïs, qui couvre 62 % des terres cultivables (2,20 millions de tonnes en 2005). Le sorgho, les pommes de terre, les haricots, les arachides et le tabac sont également cultivés sur les hauts plateaux, principale région agricole. La canne à sucre, le blé, le manioc, l'ananas, le coton et les noix de cajou sont produits sur les plaines côtières.
Zones forestières et de production du thé.
La principale culture commerciale est lethé (295 000 tonnes en 2005), suivie de loin par lecafé.Le Kenya étaittroisième au palmarès producteurs mondiaux de thé sur la décennie 2010. C'est par ailleurs le premier producteur mondial de thé noir[80], et qui a augmenté sa récolte de plus d'un sixième en 2016, grâce à des pluies abondantes[80]. Il a mené ses producteurs africains de thé, qui ont affiché une hausse de 10 % de la récolte à l'échelle du continent, en seulement deux ans[80].
Une industrie des fleurs coupées (production, transformation et vente) s'est développée. Elle fait vivre 500 000 Kényans et rapporte à l'économie nationale deux cents millions de dollars par an, constituant la troisième source d'entrée de devises du pays, après le thé et le tourisme. Ce secteur représente 15 % de ses exportations. Ainsi, le Kenya est devenu le premier fournisseur de roses vers l'Union européenne. Selon le conseil de production des fleurs au Kenya, cette industrie a connu chaque année une forte croissance en volume et en quantité de ses exportations. En 1988, le Kenya a exporté 10,986 tonnes de fleurs coupées exportées, ce chiffre grimpe à 86,480 tonnes en 2006 pour atteindre 117,713 tonnes en 2009. Ce qui représente une multiplication par onze de sa quantité de production en vingt ans[81].Toutes ces fleurs sont exportées vers la bourse aux fleurs d'Amsterdam :Aalsmeer. Ces fleurs sont ensuite réexpédiées dans les États du monde entier et notamment au sein même de l'Europe.
L'élevage pour la viande et les produits laitiers est important. En 2005, le Kenya possédait environ douze millions de têtes debovins, dix millions d'ovins et douze millions decaprins. Lapêche, essentiellement pratiquée dans les fleuves et les lacs de l'intérieur, suffit à satisfaire le marché local.
Lesecteur minier occupe une place très faible dans l'économie kényane (soude, sel, fluor et minerais). D'importants gisements deplomb et d'argent ont cependant été découverts près deMombasa. Bien qu'en expansion, le secteur industriel occupe une place modeste au sein de l'économie locale : en 2003, il occupait 20 % de lapopulation active et représentait 19,6 %PNB. Il concerne essentiellement l'agroalimentaire, dont la production est destinée à la consommation locale.
La production hydroélectrique des barrages de Kiambare et de Turkwell constitue la plus grande richesse industrielle du pays. Le Kenya est lourdement endetté, sa dette extérieure brute représentant près de la moitié de son PNB (47,5 % en 2003). Les devises apportées par le tourisme (339 millions de dollars en 1999) ne suffisent pas à équilibrer la balance des paiements.
Le commerce extérieur demeure déficitaire (- 36,4 % en 2003). Les principaux clients sont les pays africains, notamment l’Ouganda, suivis de ceux de l’Union européenne, notamment leRoyaume-Uni et l’Allemagne. Les importations proviennent essentiellement du Royaume-Uni, d'Allemagne, desÉmirats arabes unis et duJapon (pétrole brut, machines-outils, automobile, fer et acier, produits pharmaceutiques et engrais).
Le secteur des services employait 62 % de la population et représentait 64,7 % duPIB, en 2003.
Une forme detourisme durable s'est intéressé aux villages les plus épargnés par le tourisme de masse, perdus dans leurs terres ancestrales, au sein d'une réserve privée, sur les rives de la rivière Uaso Nyiro, entre les zones arides du nord et les monts Aberdares, à la limite nord du plateau de Laikipi[82]
Au sein de cette activité un "organisme Ol Malo" a fait le choix d'amener les touristes chez les habitants sur une base strictement non commerciale et en contribuant à éradiquer une maladie locale provoquant la cécité[83], en opérant 200 personnes et en installant des structures de soin et d'éducation sanitaire dans le pays[83]. Il a reçu un des grands prix remis lors de l'édition 2006 du salon World Trade Market, à Londres[83].
Les membres de ladiaspora kényane, inscrits auprès de leur ambassade en 2011, sont environ 2,5 millions. Selon la Banque centrale du Kenya, ils injectent, annuellement, plusieurs millions d'USD dans l'économie interne sous forme detransferts d'argent intrafamiliaux[84]. Environ 50 % proviendraient desÉtats-Unis et duCanada et 27 % de l'Union européenne.
Transferts en millions d'USD
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
382,153
407,593
573,643
611,241
609,156
641,943
891,129
1 170,892
1 290,577
Ces montants ne tiennent compte que des transferts effectués au travers des banques ou des sociétés de transfertcash to cash telWestern Union.
Lessources médiatiques sont variées et leurliberté d'expression est spécifiquement garantie par l'article 34 de laConstitution sous réserve de l'article 33.2 (« propagande pour la guerre, incitation à la violence, discours haineux »).
Il existe des dizaines de chaînes de radiodiffusion privées commeEasy FM, qui appartient auNation Media Group, ou encoreCapital FM etKiss FM centrées sur la musique,East FM qui diffuse enhindi,Kameme FM qui diffuse enkikuyu ouRadio Ramogi qui diffuse enluo.
Les connexions s'effectuent soit au moyen d'uneclé électronique puis en prépayant un volume debits, soit au moyen d'unmodemADSL.
Peu de Kényans possèdent le matériel informatique nécessaire àdomicile mais le réseau desInternet cafés est bien implanté, y compris dans leslocalités de petite taille. En, la commission des communications du Kenya (Communications Commission of Kenya) estime que 36,3 % de la population utilise unordinateur muni d'unaccès à Internet.
L'accès au réseau Internet est principalement réalisé grâce à latéléphonie mobile dont le réseau est disponible dans toutes lesunités urbaines ainsi que, à de rares exceptions près — mauvaise configuration topographique —, dans les campagnes[92]. Lanorme de communication utilise la gamme des 900 et des 1 800 MHz, leGPRS et le3G. En, la commission des communications du Kenya estime le nombre de téléphones mobiles à22 millions et à une proportion de un sur cinq le nombre d'appareils encontrefaçon[93]. 90 % de la population âgée de quinze ans ou plus utilise un téléphone mobile.
Quatre opérateurs agréés sont présents sur le territoire depuis la fin de 2008[94]. Au, leur part du marché s'établit comme suit :
Les prix des communications sont, comme partout ailleurs dans le monde, assez difficiles à comparer entre les différents opérateurs. En 2011, les tarifs, hors promotions, varient d'un KES pour unSMS national à dix KES pour un SMS international et de deux KES la minute pour un appel national à quarante KES la minute pour un appel international.
Le phénomène d’expansion de la téléphonie mobile au Kenya provient du fait que depuis 2005, il est, au point de vue mondial, un pays test pour les innovations de cette technologie de communication[95].
Le service « M-Pesa »[96],[97] est accessible à tous pour letransfert d'argent (M est l'initiale demobile (« téléphone mobile ») etpesa signifie « argent » enswahili). En, ce service est exploité par environ dix millions d'utilisateurs. En 2011, le montant des transferts d'argent, par ce mode, atteignent56 millions de KES.
Les fermiers utilisent le service « DrumNet »[98] pour connaitre les prix du marché.
Les services deTwitter ou du type « Facebook mobile » deFacebook sont largement utilisés par les jeunes Kényans.
En, Safaricom lance son premierportail web mobile donnant accès, aux abonnés, à un service d'information et de divertissement[99].
Depuis le, les titulaires d'un compte « M-Pesa » ont la possibilité de déposer ou de retirer de l'argent, d'obtenir unmicrocrédit ou de gérer uncompte d'épargne via le service « M-Kesho »[100] (kesho signifie « demain » en swahili).
Attraction touristique majeure du Kenya, les parcs et réserves nationaux représentent 8 % de la surface totale du territoire soit 46 430 km2. Gérés par leKenya Wildlife Service (KWS)[102], ils sont constitués de :
Après les résultats de ces championnats du monde, l'équipe kényane est classée3eau niveau mondial avec un total de112médailles dont 43 enor. Cependant, ce classement doit être pondéré par le nombre de participations auxchampionnats depuis 1983 du Kenya qui est de treize sur quatorze ; soit 8,62 médailles par participation dont 3,31 en or.
L'équipe de course à pied est, depuis des années, l'une des plus performantes du monde endemi-fond et enfond toutes disciplines confondues. (AuxJeux du Commonwealth par exemple, les Kényansremportent sans discontinuer l'or, l'argentet le bronze à l'épreuve masculine du 3 000 mètressteeple depuis 1998[103].) Le niveau est tellement élevé que malgré des dizaines de sélectionnés, beaucoup de sportifs font partie d'équipes réserve. Cela favorise le recrutement, et lanaturalisation, par d'autres nations d'athlètes commeWilson Kipketer, qui fut en 1990 le premier, pour leDanemark ou, plus récemment, commeBernard Lagat pour lesÉtats-Unis[104]. L'apparition de laLigue de diamant de l'IAAF permet d'inverser cette tendance grâce au prix, représenté par un diamant de 4 carats, récompensant les vainqueurs de chaque discipline.
Bethwell Allan Ogot et William Robert Ochieng',A Modern history of Kenya : 1895-1980 : in honour of B. A. Ogot, Evans, Londres, Nairobi, 1989, 259 p.(OCLC462209001),(ISBN978-0-23751-082-4)
William R. Ochieng' et Robert M Maxon,An economic history of Kenya, East African Publishing House, Nairobi, 1992, 460 p.(OCLC27370072),(ISBN978-9-96646-963-2)
Traduit en français depuis la traduction anglaise par Yvonne Manceron sous le titre,La Ferme africaine, Paris, Éditions Gallimard, 1978, 501 p.(OCLC36375901)
Traduit en français depuis la version originale danoise par Alain Gnaedig sous le titre,La Ferme africaine, Paris, Éditions Gallimard, 2006, 508 p.(OCLC470728696),(ISBN978-2-07042-512-9)
Grace Ogot,The Promised Land (les rapports d'une femme africaine avec son mari), East African Publishing House, Nairobi, 1966, 194 p.(OCLC3516228)