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Kenya

1° N, 38° E
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(Redirigé depuisKénya)
Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voirKenya (homonymie).

Drapeau
Drapeau du Kenya
Blason
Armoiries du Kenya
Deviseenswahili : Harambee (« Travaillons ensemble »)
Hymneenswahili : Ee Mungu Nguvu Yetu (« Ô Dieu de toute création »)
Fête nationale
· Événement commémoré
Indépendance vis-à-vis duRoyaume-Uni ()
Description de l'image Kenya (orthographic projection).svg.
Description de l'image Kenya - Location Map (2013) - KEN - UNOCHA.svg.
Administration
Forme de l'ÉtatRépubliqueunitaire àrégime présidentiel
Président de la RépubliqueWilliam Ruto
Vice-président de la RépubliqueRigathi Gachagua
Premier secrétaire du CabinetMusalia Mudavadi
ParlementParlement
Chambre haute
Chambre basse
Sénat
Assemblée nationale
Langues officiellesSwahili
Anglais
CapitaleNairobi

1° 16′ S, 36° 48′ E

Géographie
Plus grandes villesNairobi,Mombasa,Kisumu
Superficie totale580 367 km2
(classé49e)
Superficie en eau2,3 %
Fuseau horaireUTC +3
Histoire
Entité précédente
IndépendanceDrapeau du Royaume-UniRoyaume-Uni
Date
Démographie
GentiléKényan(s), Kényane(s)
Population totale(2023)en augmentation55 339 003[1] hab.
(
classé27e)
Densitéen augmentation82 hab./km2
Économie
PIB nominal(2023)en augmentation 108,04 milliards de$[2],[1]
+ 5,6 %
PIB(PPA)(2024)375.4 Mrd $[note 1],[3] (81e)
PIB(PPA)par hab.(2023)en augmentation 1 952,3 de$[1]
Taux de chômage(2023)en stagnation 5,6 % de la pop. active[1]
MonnaieShilling kényan (KES)
Développement
IDH(2022)en augmentation 0,601[4] (moyen ;146e/193)
IDHI(2022)en augmentation 0,438[4]
Coefficient de Gini(2021) 38,7 %[1]
Indice d'inégalité de genre(2022) 0,533[4] (139e/166)
Indice de performanceenvironnementale(2022)en diminution 30,8[5] (148e)
Divers
Code ISO 3166-1KEN, KE
Domaine Internet.ke
Indicatif téléphonique+254
Organisations internationalesDrapeau des Nations uniesONU
Drapeau de l'Union africaineUA
Icône du CommonwealthCommonwealth
COMESA
BAD
AIIB
CEN-SAD
CIRGL
INBAR
CIR
G33
G15

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LeKenya ouKénya, en forme longue larépublique du Kenya ourépublique du Kénya[6] (enswahili :Kenya etJamhuri ya Kenya, enanglais :Kenya etRepublic of Kenya), est un pays d’Afrique de l'Est, limitrophe duSoudan du Sud au nord-ouest, de l’Éthiopie au nord, de laSomalie à l’est, de l’Ouganda à l’ouest et de laTanzanie au sud-sud-ouest. Il est baigné par l’océan Indien au sud-est. Lacapitale et la plus grande ville du pays estNairobi.

Pendant lacolonisation européenne de l'Afrique, le Royaume-Uni colonise le territoire comme le protectorat de l'Afrique orientale britannique en 1895. En 1920, le territoire devient unecolonie de la couronne, et est notamment le lieu de larévolte des Mau Mau de 1952 à 1960. Le pays accède à l'indépendance en 1963 en tant queroyaume du Commonwealth comme ledominion du Kenya et devient une république l'année suivante. Laconstitution actuelle du pays est adoptée en 2010.

Le Kenya est une républiqueunitaire ayant unrégime présidentiel. L'anglais est la langue officielle. Le pays est séculier, bien que lechristianisme soit pratiqué par plus de 85 % de la population.

Étymologie

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Son nom provient de celui de son plus haut sommet, lemont Kenya, que lesKamba appellentKiinyaa, ce qui signifie « montagne de l'autruche ». Ce dernier nom renvoie à la couleur des pics, qui sont blancs avec la neige et noirs avec les rochers, ressemblant au plumage du mâle.

L'orthographe actuelle dérive d'une série d'évolutions depuis queJohann Ludwig Krapf l'a observé en 1849. Déformant le motKiinyaa, il lui attribua le nom deKegnia ([ˈkiːnjə] dans la prononciationphonétique en anglais[7]).

Voir aussi « Toponymie et étymologie ».

Géographie

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Article détaillé :Géographie du Kenya.
Carte topographique du Kenya.

Traversé par l'équateur, le Kenya se situe dans l’est ducontinent africain et a pour pays voisins, au nord leSoudan du Sud et l'Éthiopie, à l'est laSomalie, au sud laTanzanie et à l'ouest l'Ouganda. Il est bordé, à l'est, par l'océan Indien sur 536 km et a une superficie de 580 367 km2. Son point culminant est lemont Kenya avec 5 199 m tandis que son plus longcours d'eau est lefleuve Tana (700 km). Sa capitale, et plus grande ville, estNairobi.

Topographie

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L'altitude croît selon un pendage faible et régulier depuis l'océan Indien, au sud-est, jusqu'à la chaîne desmonts Aberdare avant de décroître en direction de l'ouest et du nord.

Le pays est traversé par legrand rift oriental qui sépare la plaque nubienne à l'ouest de laplaque somalienne à l'est, et coupe, du sud au nord, le tiers occidental du pays du reste du territoire. La largeur du rift varie entre 45 et 100 km. Si sa profondeur maximale est d'environ 1 510 m au gradin oriental bordant lelac Bogoria, il est difficile de le distinguer du désert avoisinant à hauteur du delta de larivière Turkwel (lac Turkana).

Dans ce rift, qui comporte un linéament occidental suivant, grosso modo, le 0,2eparallèle sud, se logent plusieurslacs, du sud au nord :Magadi,Naivasha,Elementaita,Nakuru,Bogoria,Baringo,Turkanaetc. Comparativement aux lacs du rift occidental, ceux du rift oriental ont une profondeur maximale relativement faible avec un maximum de 109 m pour le lac Turkana. Legolfe de Winam constitue la partie ouest du linéament occidental (appelé rift de Kavirondo).

Plusieursvolcans éteints bordent ce rift oriental, du sud au nord : les montsOlengarua,Oloolkisailie,Suswa,Longonot,Kipipiri et lemont Lopokino. Les montsLondiani,Eldalat etTinderet barrent l'entrée du rift Kavirondo tandis que les montsHoma, Nyamaji et lacaldeira de Rangwe bordent le gradin sud de ce dernier.

Les monts etvolcans éteintsKenya etElgon, désaxés par rapport aurift oriental, sont aussi les deux plus hauts sommets du pays.

Les deux principauxdéserts sont ledésert de Chalbi qui s'étend à l'est du lac Turkana et se prolonge en Éthiopie et le désert de Nyiri à l'est du lac Magadi.

La côte est bordée par plusieursrécifs coralliens qui, ensemble, ont une superficie de 621 km2.

Climat

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Boda boda sous la pluie àNakuru (janvier 2020).
Les zones climatiques du Kenya.

Situé au niveau de l'équateur, le Kenya connaît un climat chaud où les températures varient peu au cours de l'année et qui est rythmé par deux saisons des pluies qui tombent dans les mois où le soleil passe au zénith, en particulier en fin de journée. La plus abondante est centrée sur mars et mai, la seconde sur le mois de novembre. Cependant, leur intensité et leur durée varient grandement d'une région à l'autre et le climat du Kenya est très diversifié[8]: au sud-est, le littoral de l'océan Indien bénéficie d'un climat humide de typeAw, selon laclassification de Köppen correspondant à un climat de savane. ÀMombasa, les températures maximales mensuelles sont comprises entre28 °C et32 °C pour 1 060 mm de précipitations[9]. À l'ouest, la région dulac Victoria est encore plus arrosée avec unclimat équatorial (Af) qui permet le développement de la forêt. À l'opposé, les précipitations sont de plus en plus faibles en allant vers le nord ; la savane laisse d'abord la place à un environnement semi-aride et même désertique à l'est dulac Turkana et à proximité de la frontière somalienne.

L'altitude joue aussi un rôle : avec elle, les températures diminuent alors que les précipitations ont tendance à augmenter. Ainsi, dans les hauts plateaux du centre,Nairobi (1 700 m) dispose d'un climat tempéré avec des matinées fraîches (10 à13 °C) et des températures maximales oscillant entre 21 et26 °C[10]. Avec ses 5 199 mètres d'altitude, le sommet dumont Kenya atteint l'étage nival, celui des neiges éternelles.

Lechangement climatique, qui affecte déjà sévèrement le Kenya, devrait à l'avenir accroître encore la fréquence dessécheresses. Alors qu’elles suivaient auparavant un cycle de cinq à sept ans, elles pourraient apparaitre tous les trois ans dorénavant. Celles-ci risquent de favoriser le sous-développement et l’augmentation de la pauvreté[11].

Pollution plastique

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Lapollution plastique a pris des proportions considérables au Kenya. À elle seule,Nairobi rejette près de 500 tonnes de ces déchets chaque jour, selon les données de 2021. Une partie des déchets finit dans les intestins du bétail, à la surface des rivières ou dans les canalisations, provoquant des inondations en période de pluies[12].

Pour réduire cette pollution, les autorités ont interdit en 2017 les sacs de courses à usage unique. Néanmoins, les milieux industriels ont facilement contourné cette interdiction en fabriquant des sacs alternatifs prétendument écologiques contenant une part significative depolyéthylène, soit la matière plastique la plus commune. Le directeur de l'ONG kényane Environnemental Compliance Institute explique à ce sujet : « Les industriels sont très innovants lorsqu'il s'agit de contourner les législations environnementales. Ils s'y opposent ou font tout leur possible pour les retarder, en inventant des alternatives. » En outre, de nombreux responsables politiques sont liés au secteur industriel et défendent ses intérêts[12].

Biodiversité

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Le Kenya lance à partir de 2021 le premier recensement de safaune sauvage. Des décennies debraconnage, l’extension de l’habitat humain et leréchauffement climatique ont durement touché la population d’animaux. Ainsi, l’éléphant d’Afrique a vu sa population chuter de plus de 60 % depuis les années 1970 selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN)[13].

Si la surface en forêt diminue légèrement, la surface enforêts primaires a été diminuée de plus de moitié en15 ans, de 1990 à 2005, passant de 766 000 à322 000 hectares[14].

On compte au Kenya 1 058 espèces d'oiseaux connues en 2019[15] et certaines des plus célebresReserves Naturelles en Afrique.

Histoire

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Article détaillé :Histoire du Kenya.

Période précoloniale

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Articles connexes :Elmenteitien etEburrien.

Lavallée du Grand Rift est souvent désignée comme le « berceau de l'humanité » en raison des nombreux fossiles d'hominidés qui y ont été trouvés. Les plus anciens, desProconsuls datant duMiocène, ont été découverts sur l'île d'origine volcanique deRusinga parLouis Leakey. D'autres découvertes indiquent que deshominidés commeHomo habilis etHomo ergaster vécurent au Kenya il y a2,5 millions d'années (Plaisancien).

Des peuples venus du nord, parlantune langue couchitique, arrivèrent dans la région aux alentours de 2000av. J.-C., créant des cultures telles l'Elmenteitien[16] à l'époque duNéolithique pastoral[17]. À la fin duIer millénaire, arrivèrent, de l'ouest, des peuplesbantous. Enfin, à partir de 1500apr. J.-C. arrivèrent les peuples delangues nilotiques venus du nord-ouest.

Période coloniale

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L'histoire coloniale du Kenya débuta dès leVIIIe siècle avec l'établissement de coloniesarabes le long des côtes.

Au début duXVIe siècle arrivent, dans le sillage deVasco de Gama, lesPortugais dont la domination sera éclipsée par celle dessultans d'Oman en 1698. Cependant, ces colonisations restent confinées à la côte duZanguebar sans désirs d'exploration vers l'intérieur du continent, le but étant le contrôle de laroute maritime des Indes.

À la suite desexplorateurs commeEmin Pacha, la colonisation complète du Kenya débuta par ce qui fut unprotectoratallemand sur ce qui était auparavant une partie des possessions dusultan deZanzibar. Les Anglais commencent la colonisation du Kenya entre 1884 et 1886. En 1885, le traité de Berlin confirme les ambitions coloniales des Anglais, qui se voient accorder la zone qui correspondra au futur Kenya. En 1895, elle est cédée par Berlin auRoyaume-Uni à la suite de l'arrivée dans l'intérieur des terres, en 1888, de laCompagnie britannique impériale d'Afrique de l'Est. Lafamine survenue en 1899 tue, selon les estimations, entre50 % et 90 % de la population[réf. nécessaire] de la région qui deviendra l'ex-province centrale du Kenya.

Sur le modèle de l'Afrique du Sud, l’administration coloniale britannique impose en 1915 l'obligation pour tous les noirs de plus de quinze ans de porter en permanence autour du cou un certificat prouvant leur identité et leur emploi. En 1920, le gouverneur fait augmenter l’impôt par tête pour contraindre lesKikuyus à s'engager comme salariés agricoles auprès des colons et ainsi pouvoir payer. Toutefois, quand en 1921 les colons réduisent les salaires des ouvriers indigènes d'un tiers, des manifestations et des grèves se déclenchent. Le 16 mars,57 manifestants sont abattus et les dirigeants des associations nationalistes sont arrêtés puis déportés[18].

Le nouveau protectorat est appeléAfrique orientale britannique. En 1902, les colons blancs sont autorisés à accéder aux hautes plaines fertiles. Ces colons eurent une influence dans le gouvernement avant même qu'il ne soit officiellement déclaré colonie de la Couronne en 1920, mais lesAfricains furent exclus de participation politique directe jusqu'en 1944. En 1926, un accord entre les gouvernements britannique et italien prévoit le rattachement de la région duJabaland, jusqu'alors au Kenya, à la Somalie sous colonisation italienne[19].

D'octobre 1952 à décembre 1959, larévolte des Mau Mau combat la loi coloniale britannique. Les décideurs britanniques firent alors participer de plus en plus d’Africains aux processus gouvernementaux, afin de couper les rebelles de leur soutien. Les premières élections directes pour les Africains au Conseil législatif eurent lieu en 1957. La guerre s’achève avec 100 000 morts côté africain et 320 000 détenus dans des camps, dont plus d'un millier seront exécutés et des milliers d'autres torturés[18]. En 2011, après des décennies d'attente, des milliers de documents secrets du ministère des affaires étrangères britannique sont déclassifiés. Ils montrent que les rebelles Mau Mau étaient systématiquement torturés et soumis aux pratiques les plus brutales, les hommes étaient castrés et du sable introduit dans leur anus, les femmes violées après introduction d'eau bouillante dans leur vagin. Les archives du Foreign Office révèlent en outre qu'il ne s'agissait pas d'initiatives de soldats ou d'administrateurs coloniaux mais d'une politique orchestrée depuis Londres[20].

Les Britanniques libèrentJomo Kenyatta et quelques autres prisonniers politiques en 1961 afin de permettre, dans l'optique de l'indépendance imminente du Kenya, la constitution d'un gouvernement « modéré » favorable à leurs intérêts. Peter Anyang' Nyong'o explique que « quand, en 1954, le gouvernement colonial et le colonat européen reconnurent qu'il fallait mettre fin à l'apartheid au Kenya pour parvenir à un règlement politique de la crise, il était clair que, parmi les Africains, il y avait suffisamment de partisans d'une alliance de classe avec les colons, prêts à partager le pouvoir politique contre lesMau Mau et les autres "nationalistes extrémistes" »

Indépendance

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Bien que lesBritanniques souhaitaient transmettre le pouvoir à un groupe modéré, ce fut leKenya African National Union (KANU) deJomo Kenyatta, membre de la tribu desKikuyus et ancien prisonnier sous laloi martiale, qui forma le premier gouvernement peu après l'indépendance du pays le. D'abordmonarchie constitutionnelle, le Kenya devient un an plus tard une république, Kenyatta devenait le premier Président de la République.

Le régime met aussitôt fin aux espoirs des indépendantistes radicaux de redistribution des terres : les terres sont rachetées aux colons qui veulent partir et revendus aux Kényans qui en ont les moyens, les capitaux britanniques sont épargnés et les investissements étrangers encouragés. Le choix d'uneéconomie de marché renforce une classe decapitalistes locaux au détriment des anciens rebelles, au sujet desquels Kenyatta déclare : « nous ne laisseront pas des gangsters diriger le Kenya, les Mau Mau étaient une maladie qui a été éradiquée et qu'il nous faut oublier à jamais ». Témoin de cette orientation, le journal conservateur britanniqueThe Economist lui consacre en 1965 un article élogieux intitulé « Notre homme au Kenya ». La majorité des Britanniques quittent le Kenya et sont indemnisés par leur propre gouvernement et le gouvernement kényan. 120 000 des 176 000 Indiens quittent aussi le pays et, grâce à leur ancienpasseport britannique, émigrent, pour la plupart, vers leRoyaume-Uni[21]. Dès décembre 1963, le Royaume-Uni fait signer au Kenya des accords militaires leur reconnaissant le droit d'utiliser le Kenya comme base militaire pour d'éventuelles opérations dans la région.

Article détaillé :Kenya (1963–1964).

Sur le plan politique, Kenyatta instaure un régime à parti unique fondé sur la doctrineHaraambee (« Agir ensemble » enswahili). Le président pratique une politique autoritaire et clientéliste pour assurer l'unité nationale. Pourtant, selon l'historien britannique John Lonsdale, Kenyatta perpétue l'héritage colonial qui « institue un État et non une nation ». Son pouvoir repose sur « un féodalisme ethnique […] avec son contrat inégal de vassalité garanti par un discours normatif de l'ethnicité morale ».

En 1964 le parti minoritaire, leKenya African Democratic Union (KADU), coalition de petites tribus craignant la domination des plus grandes, s'auto-dissout et rejoint le KANU. En 1966 est créé leKenya People's Union (KPU),parti degauche modeste mais jouant un grand rôle. Il était dirigé parJaramogi Oginga Odinga, ex vice-président et sageLuo. Après une visite mouvementée de Kenyatta dans la province de Nyanza, le KPU est interdit et son chef emprisonné.

À la mort de Kenyatta le, le vice-présidentDaniel arap Moi devient président par intérim, puis officiellement président le après avoir été élu à la tête du KANU et désigné comme son seul candidat.

En l'Assemblée nationale inscrit dans la Constitution le parti unique, mais cette clause est rejetée par le Parlement en. En des élections multipartites donnent auKANU et son chef la majorité des sièges, etMoi est réélu pour unmandat de cinq ans, tandis que lespartis d'opposition s'emparent de 45 % environ des sièges parlementaires.

Le nombre de partis politiques passa de 11 à 26 à la suite d'une libéralisation en. Après une courte victoire aux élections de, le KANU conserva sa majorité parlementaire, et Moi fut à nouveau élu.

Ne pouvant constitutionnellement se représenter en, Moi tenta sans succès de faire deUhuru Kenyatta, fils du premier président du Kenya, son successeur. Unecoalition disparate de partis d'opposition remporte lesélections, et son chef,Mwai Kibaki, ancien vice-président deMoi, est éluprésident à une large majorité : 62,2 % des suffrages devantUhuru Kenyatta (31,3 %) et trois autres candidats. Cette élection marque ainsi une alternance démocratiquement décidée dans les urnes[22].

Un premier projet de nouvelle constitution est rejeté en 2005 par un référendum. À l'élection présidentielle de décembre 2007,Mwai Kibaki est déclaré vainqueur face au principal opposant,Raila Odinga[23], contrairement aux tendances observées. Contestée par les observateurs de l'Union européenne qui demande un recomptage desbulletins de vote, cette annonce est immédiatement contestée par le camp d'Odinga et entraîne les plus grandesviolences post-électorales survenues au Kenya. Fin, grâce à lamédiation deKofi Annan, l'anciensecrétaire général des Nations unies, un accord de partage du pouvoir entre le présidentKibaki etRaila est signé et entériné à l'unanimité par le Parlement le pour résoudre la crise[24]. Il se matérialise par la nomination de Raila Odinga au poste dePremier ministre le suivant. Quatre jours plus tard, il prête serment et un gouvernement de coalition est constitué.

Nouvelle constitution en 2010

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Le, unréférendum valide le texte de réforme de laConstitution, incluant uneCharte des droits et libertés chère àRaila, et maintenant soutenue parKibaki[25], par une majorité de 72,1 % de Kényans ayant participé au référendum populaire (70 % de votes favorables contre 30 % de défavorables). Cette constitution est promulguée par le président Mwai Kibaki le[25].

Lors de l'élection présidentielle de 2013, Uhuru Kenyatta est déclaré vainqueur dès le premier tour, le avec 50,07 % des suffrages devant Raila Odinga avec 43,31 %. Ce dernier conteste lesélections et, conformément à la possibilité donnée par l'article 140.1 de laConstitution, dépose, en date du, unepétition à laCour suprême pour contester la validité du scrutin présidentiel, arguant d'irrégularités[26],[27]. La Cour rend son jugement le 30 mars suivant en déclarant que« l'élection générale fut libre et impartiale » et que« Uhuru et son colistier Ruto ont été valablement élus »[28],[29].

Uhuru Kenyatta est investi en tant quequatrième président du Kenya le au centre sportif international Moi de Kasarani (Nairobi)[30].

L'organisationÉtat islamique et leschebabs multiplient les attaques au Kenya dans lesannées 2010, mettant en échec la politique sécuritaire du gouvernement[31]. À ces attaques s'ajoute une instabilité politique interne dans les mois qui précèdent lesélections générales d'août 2017[32]. Le président sortant, Uhuru Kenyatta, est finalement réélu et affiche un score électoral de 54,28 % des suffrages exprimés. Son rivalRaila Odinga parle à nouveau de fraudes[33]. Des émeutes éclatent avant un appel au calme par Raila Odinga, qui s'en remet une fois encore à la Cour suprême[34]. Celle-ci, à la surprise générale, lui donne cette fois raison et invalide les élections, qui sont réorganisés en[35]. Cette décision montre une consolidation progressive des contre-pouvoirs au Kenya à la suite de la constitution de 2010[36]. À la suite des modifications de la loi électorale avant ce nouveau scrutin, Raila Odinga se retire et appelle au boycott de l'élection. Finalement, le président sortant Uhuru Kenyatta remporte le nouveau scrutin avec 98,26 % des voix, mais la participation le n'est que de 38,8 % des électeurs inscrits, à comparer à 79 % le, date de la première élection présidentielle annulée par la Cour suprême[37].

Attentats au Kenya

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Article détaillé :Attentats des ambassades américaines en Afrique du 7 août 1998.

Catastrophes

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Article connexe :Crise alimentaire de 2011 dans la Corne de l'Afrique.

Société

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Démographie

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Article détaillé :Démographie au Kenya.
Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffre de laFAO, 2005). Population en milliers d'habitants.

Le Kenya compte70 groupes tribaux issus de troisethnies différentes[53]. Le groupeethnique le plus important est d'originebantoue (Kikuyu,Luhya,Meru,Embu). À part presque égale, le groupe d'originenilotique (Maasaï,Luo,Kalenjin,Samburu,Pokot,Turkana). Vient ensuite le groupe d'originecouchitique (Orma,Somali,Borana).

Certains groupes, bien que considérés d'origine bantoue, ont uneculture mixte (Kamba,Taita, lestribus swahilies formées par lesMijikenda).

Le pays compte aussi des minoritésindiennes eteuropéennes issues de lacolonisation (les premiers ayant été enrôlés par les seconds).

Il doit aussi faire face à l'exode de populations victimes desconflits enSomalie ou de laguerre civile auSoudan.

Langues

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Article détaillé :Langues au Kenya.

Les langues officielles sont leswahili et l'anglais (article 7.2 de la Constitution). La langue nationale est le swahili (article 7.1 de la Constitution) auquel s'ajoutent 51dialectes (certains en voie de disparition) protégés et promus par les articles 7.3.a et b de la Constitution.

Éducation

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Article détaillé :Système éducatif kényan.

Depuis larentrée scolaire de, le système éducatif kényan est basé sur un cycle de 8-4-4 débutant à l'âge de six ans.

  • Huit ans d'enseignement primaire (primary school)
  • Quatre ans d'enseignement secondaire (high school)
  • Quatre ans d'enseignement supérieur (middle level college oupublic university).

Cependant, certaines écoles internationales emploient lesystème éducatif britannique pour les enfants âgés de deux à dix-huit ans.

L'anglais et leswahili sont enseignés, en même temps, à l'école primaire. Ensuite, l'anglais devient la langue de référence pour l'apprentissage.

Le pays compte sept universités publiques dont la plus ancienne est l'université de Nairobi (University of Nairobi)[54].

50 % de la population sait parler l'anglais, à des degrés divers. La langue anglaise est très présente dans les grands ensembles urbains (comme Nairobi et Mombasa), en revanche, à la campagne, et dans le monde rural, l'anglais est beaucoup moins présent, au profit du swahili. Si les jeunes ruraux apprennent l'anglais, cette langue devient ensuite moins utile, si le jeune reste à la campagne, et avec les années, il oublie la langue, en perdant son usage, car il parle la langue de son ethnie. En revanche, pour celui qui part pour la ville, ou ailleurs, la langue devient très utile, et de plus, pour communiquer avec d'autres ethnies (avec le swahili).[réf. nécessaire]

En 2020 et en raison de covid-19, le gouvernement kényan a pris la décision de suspendre l'année scolaire jusqu'en 2021[55].

Santé

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Les défis les plus connus pour la médecine kényane sont la lutte contre leSIDA, lepaludisme et les infections dues à l'eau non potable qui contribuent au taux élevé demortalité infantile. Cependant, depuis unedécennie, lesaffections pneumopathiques sont en nettes augmentations et sont devenues la quatrième cause demortalité toutes tranches d'âge comprises. L'institut kényan de recherche médicale (KEMRI) estime que, en 2011, 20 % de lamortalité juvénile est due à une pneumonie[56].

Lapandémie deSIDA demeure la plus grande menace pour l'état de santé des Kényans, s'ensuivant une population croissante d'enfantsorphelins le plus souvent, eux-mêmes atteints par la maladie.

Selon les conclusions d'une étude menée en 2001 à la demande du ministère kényan de la Santé, les résultats les plus alarmants ont été récoltés dans l'ancienneprovince de Nyanza : le pourcentage de femmes enceintes séropositives était de 25 %[57],[58]. Selon une autreétude menée en 2004 par l'Institut des statistiques kényan, ledistrict de Kisumu a le plus haut taux deséropositivité du pays avec 29 % de la population, 22 % desfemmes âgées entre 15 et 22 ans et 69,1 % des malades hospitalisés. Le fait que les habitants de cette province — lesLuo — ne pratiquent pas lacirconcision augmente, selon plusieurs études et les précisions de l'OMS, le risque de contamination d'environ 60 %[59].

Lepaludisme, lesdiarrhées et lafièvre typhoïde constituent les causes les plus importantes de décès chez lesenfants de moins de cinq ans, et ce plus particulièrement pendant lasaison des pluies et dans lesbidonvilles périurbains qui ne bénéficient ni des services d'évacuation deseaux usagées ni de lacollecte des déchets. L'étude de 2001 citée ci-avant révèle également que seulement 25 % des enfants dorment sous unemoustiquaire.

La situation est aggravée par le coût élevé des traitements qui pousse une majorité d'habitants à recourir à unemédecine traditionnelle ou à l'automédication.

Dans des hôpitaux privés, des patients sont séquestrés jusqu'à ce que les familles parviennent à réunir les sommes réclamées[60].

Culture

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Chants et danses desKurias.
Article détaillé :Culture du Kenya.
Fêtes et jours fériés
DateNom françaisNom localRemarques
Nouvel anNew Year
VariablePâquesGood Friday etEaster Mondayle vendredi précédant le dimanche de Pâques ainsi que le lundi suivant sont fériés
Fête du travailLabour Day
Madaraka Daycélèbre l'autonomie du pays ()
20 octobreMashujaa Day*en l'honneur des héros morts pour l'indépendance et célèbre l'anniversaire de l'arrestation, par lesBritanniques, desKapenguria six le
12 décembreFête nationaleJamhuri Daymarque les dates des (indépendance) et (constitution de larépublique)
25 et 26 décembreNoëlChristmas Day etBoxing Day
VariableIdd-Ul-Fitrmarque la rupture du jeûne après leramadan
Ugali nyama, le plat national.

* Depuis le, la nouvelleconstitution a supprimé de la liste desjours fériés leMoi Day (10 novembre) et leKenyatta Day est devenu leMashujaa Day (« jour des héros morts pour l'indépendance »).

Gastronomie

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Article détaillé :Cuisine kényane.

Religions

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Église pentecôtiste deMombasa
Articles détaillés :Religion au Kenya etÉglise catholique au Kenya.

Selon un recensement de 2019[61]:

Camps de réfugiés

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Enfant duBurundi réfugié au camp deDadaab.

Le Kenya héberge sur son territoire diverscamps de réfugiés, dont trois sont particulièrement actifs.Dadaab etLiboi (en) accueillent principalement desSomaliens,Kakuma accueillant principalement desSud-Soudanais[62],[63],[64], desÉthiopiens, desÉrythréens, desBurundais, desRwandais, desOugandais, des Congolais[65],[66]

Énergie

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Article détaillé :Énergie renouvelable au Kenya.

Selon les chiffres officiels, en 2022, 87,5% de l'énergie produite au Kenya est produite par des sources d'énergie renouvelable[67].

Le Kenya est le septième plus grand producteur d'énergie géothermique au monde et le plus grand producteur géothermique d'Afrique[68]. Le Kenya tire près de la moitié de son énergie (48%) de centrales géothermiques[68].

Structure de l'État

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Depuis l'acceptation parréférendum populaire de la réforme de laConstitution en date du, le Kenya est devenu unÉtat où lespouvoirs exécutifs etlégislatifs sontdécentralisés.

Seul le procureur général (Attorney General) est présent dans les trois niveaux de pouvoir (exécutif, législatif et judiciaire). Leprésident de la République et lesmembres du gouvernement national sont présents à l'exécutif et au législatif. Le président de laCour suprême (Chief Justice) est présent à l'exécutif et aujudiciaire.

Pouvoir exécutif

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Exécutif national

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FonctionNomPartiDepuis
PrésidentWilliam RutoAlliance démocratique unie13 septembre 2022
Vice-présidentRigathi Gachagua-13 septembre 2022
Procureur général (Attorney General)Githu Muigai-[69]
Président de laCour suprême (Chief Justice)David Maraga-[70]
Ministresau nombre de 18[71]

Le président, élu par le peuple pour un mandat de cinq ans, nomme levice-président et les ministres parmi les élus de l’Assemblée nationale. Il est aussi le ministre de la Défense et le chef de la police et nomme, avec l'approbation de l'Assemblée nationale, le procureur général (Attorney General) et le président de laCour suprême (Chief Justice) ; ces derniers sont élus pour un mandat de dix ans non renouvelable.

Le rôle du procureur général est l'assistance juridique et la défense en justice des intérêts de l'État.

Le rôle du président de la Cour suprême, en tant que président de la Commission justice (Judicial Service Commission), est de veiller à ce que tous les actes commis par les pouvoirs exécutifs et législatifs soient conformes à laConstitution.

Jusqu'à l'élection présidentielle du, pour être élu, un candidat doit non seulement remporter la majorité absolue, mais également au moins 25 % des voix dans au moins cinq des huit provinces du pays ainsi qu’avoir été élu député dans une circonscription. À partir de laConstitution de 2010, l'élection se tient tous les cinq ans, le deuxième mardi du mois d'août[C 1],[note 2]. Pour être élu, un candidat doit non seulement remporter la majorité absolue, mais également au moins 25 % des voix dans au moins la moitié descomtés.

Si l'une des deux conditions n'est pas respectée, un deuxième tour est organisé dans les30 jours entre les deux candidats ayant obtenu les meilleurs scores. Un candidat ne peut être élu pour plus de deux mandats[C 2].

En cas de vacance de la présidence, le vice-président assume les fonctions de président jusqu'au terme du mandat restant à courir[C 3].

La fonction dePremier ministre, créée le pour sortir le pays desviolences post-électorales de 2007-2008, est supprimée depuis le, date de laprestation de serment dupremier président élu après les résultats définitifs de l'élection présidentielle du 4 mars 2013. Cette suppression est prévue par la Constitution de 2010.

Exécutifs locaux

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Article détaillé :Comtés du Kenya.

Juridiquement, les provinces disparaissent le[note 3]. Le pays est divisé en47 comtés semi-autonomes (Counties) par rapport au gouvernement central. Ces entités peuvent lever desimpôts ou adopter des règlements locaux (par ex. :urbanisme,police) ainsi quegérer lesressources naturelles,humaines et lesinfrastructures pour autant que leur décision ne soit pas contraire ni à la Constitution ni aux Lois de l'État. L'autorité exécutive des comtés est responsable des moyens qui lui sont apportés par l'exécutif national.

L'autorité exécutive de chaque comté comporte ungouverneur, un vice-gouverneur plus un maximum de dix membres élus pour un mandat de cinq ans[note 2]. Le gouverneur et le vice-gouverneur sont élus à lamajorité relative par lecorps électoral du comté, les autres membres sont nommés par le gouverneur avec l'approbation de l'Assemblée locale.

Pouvoir législatif

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Le bâtiment du Parlement national

Parlement national

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Avant lesélections législatives du, le Parlement national comporte une seule chambre qui est l’Assemblée nationale ouBunge composée de224 membres, élus pour unmandat de cinq ans, dont 210 sont des élus directs issus descirconscriptions à siège unique, 12 sont nommés par lespartis politiques et proportionnellement à leur représentation et deux membresex officio, à savoir le président (Speaker) et leprocureur général (Attorney General). Le Président actuel estKenneth Marende.

Depuis les élections législatives du, le Parlement national est constitué de deux chambres dont les membres sont élus pour un mandat de cinq ans.

  • L'Assemblée nationale est composée de350 membres issus des 290circonscriptions électorales (Constituencies) et des47comtés (Counties) que compte le pays ainsi que du procureur général de la République et d'un greffier.
  • LeSénat est composé de68 membres issus des 47comtés (Counties) que compte le pays.
    • 48 élus directs :
      • 47 élus directs, soit un par comté[C 8] dont un vice-président, élu par et parmi ceux-ci,
      • Un Présidentex officio élu par et parmi les élus directs[C 9] ;
    • 20 élus par les élus directs :
      • 16 femmes nommées par lespartis politiques et proportionnellement à leur représentation parmi les élus directs[C 10],
      • deux personnes (un homme et une femme) représentantes des intérêts des enfants et des jeunes[C 11],
      • deux personnes (un homme et une femme) représentantes des intérêts despersonnes handicapées[C 12].

Parlements locaux

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Article détaillé :Comtés du Kenya.

Chaque comté possède sa propre Assemblée renouvelée tous les cinq ans[note 2] et composée de :

  • un Présidentex officio ;
  • autant d'élus que le comté compte de subdivisions municipales (Ward). Si le nombre d'élus (hormis le président) est inférieur à 25, il est porté à 25.

Pouvoir judiciaire

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Commission justice

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La cour de Justice où siège la « Commission justice ».

L'indépendance du pouvoir judiciaire vis-à-vis des deux autres niveaux de pouvoir est garanti par la Commission justice (Judicial Service Commission). Composée de cinqmagistrats, du procureur général (Attorney General), de deuxavocats, d'un membre de la Commission justice et de deux personnes de lasociété civile, elle est présidée par le président de la Cour suprême qui est, depuis le,David Maraga.

Hautes Cours

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  • LaCour suprême (Supreme Court), ne siège qu'àNairobi. Elle est composée d’un président (Chief Justice), d'un vice-président (Deputy Chief Justice) et d’un collège de cinq juges tous nommés par leprésident de la République avec l'approbation de l'Assemblée nationale.
  • La Cour d'appel (Court of Appeal), qui est le deuxième plus haut niveau judiciaire n'a pas non plus de siège propre hors de Nairobi mais tient périodiquement des séances dans les autres grandes villes. Elle est présidée par un juge élu parmi et par les juges de la Cour d'appel.
  • LaHaute cour (High Court) possède quinze sièges au Kenya. C'est cette cour qui est, entre autres, compétente enpremière instance, pour les matières deConstitution et de révision des Lois. Pour au plus tard, chaquecomté aura son siège soit 47 pour l'entièreté du pays. Elle est présidée par un juge élu parmi et par les juges de la Haute Cour.

Cours d'instance

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  • Les tribunaux de première instance (Magistrates Courts) sont au nombre de 105 pour tout le pays. Ils sont présidés par unChief Magistrate et sont compétents en matières civiles et criminelles.
  • Tribunaux spécialisés :
    • le tribunal de la jeunesse (Children Court) n'a de siège qu'àNairobi et àMombasa mais peut tenir séance dans un des tribunaux de Première instance lorsque celui-ci n'y tient pas séance. Les juges de la jeunesse sont au nombre de 96 et nommés par leChief Justice ;
    • le tribunal anti-corruption (Anti-Corruption Court). Les juges sont nommés par leChief Justice ;
    • laCour martiale ;
    • le tribunal du travail (Industrial Court) ;
    • le tribunal du commerce (Business Premises Tribunal) ;
    • justice de paix :
      • Land Disputes Tribunals. Compétent en matière de divisions et de limites de terrain,
      • Rent Restriction Tribunal. Compétent en matière de dispute entre propriétaires et locataires ;
    • les tribunaux musulmans (Kadhis Court). Cestribunaux ont pour seules compétences les problèmes concernant laloi islamique et survenant entre personnes defoi musulmane. L'établissement d'un tribunal musulman est subordonné à l'accord de l'Assemblée nationale. La nomination d'unChief Kadhis est soumise à l'approbation de la Commission justice.

Police

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C'est en 1887 que le premier policier africain fut engagé par laCompagnie britannique impériale d'Afrique de l'Est afin de garder et de sécuriser sonentrepôt deMombasa[72].

Depuis la réforme de lapolice intervenue en 2007, le Kenya compte191hôtels de police et 12 bases pour les patrouilles qui sont sous le commandement d'unofficier de police provincial (Provincial Police Officer). Il existe aussi une unité de la police maritime dépendant directement d'une hiérarchie basée àKilindi-Mombasa et des unités spéciales de la police des aéroports dans les quatre aéroports internationaux du pays.

Section détaillée :statistiques de la criminalité.

Organisation administrative

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Provinces du Kenya : voir légende ci-contre (officiellement, les provinces ne sont pas numérotées).

Jusqu'aux élections générales du, l'administration locale était divisée en sept provinces auxquelles s'ajoutait la zone de Nairobi. À la tête de chacune se trouvait uncommissaire provincial (Provincial Commissioner) nommé par leprésident de la République et secondé par trois assistants commissaires (Deputy Provincial Commissioners). Les provinces (Mkoa) étaient subdivisées en districts (Wilaya), eux-mêmes subdivisés en divisions (Tarafa). Chaque division était constitué en localités (Mtaa) et sous-localités (Kijiji). La zone deNairobi était dotée d’un statut spécial et n’était incluse dans aucun district ou province. Le gouvernement supervisait l’administration des districts et des provinces, qui étaient :

Depuis les élections générales du, juridiquement, les sept provinces et la région de Nairobi[note 4] disparaissent le[note 3] pour faire place aux47comtés ayant leur propre administration locale gérée par leurgouverneur.

Le président de la République, avec l'accord de l'Assemblée nationale, nomme, dans chaque comté, un commissaire régional (Regional Commissioner)[C 13]. Cefonctionnaire (Public officer) a pour mission d'être le relais entre le pouvoir central et le pouvoir local.

Organisation électorale

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Jusqu'aux élections générales du 27 décembre 2007

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Élection par scrutin populaire tous les cinq ans, le premier jour ouvrable après leBoxing Day :

  • du président de la République ;
  • de210 élus directs à l'Assemblée nationale ;
  • des membres des autorités locales (City, Town, Municipality etCounty Councils).

Depuis les élections générales du 4 mars 2013

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Élection par scrutin populaire tous les cinq ans, le deuxièmemardi du mois d'août[note 2] :

  • du président de la République ;
  • du gouverneur de chaque comté ;
  • de290 élus directs à l'Assemblée nationale ;
  • de47 élus auSénat ;
  • des membres des Assemblées de comté ;
  • des membres des autorités locales (City, Town, Municipality etCounties).

Politique

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Article détaillé :Politique au Kenya.

Après avoir été, pendant près de30 ans, unÉtat soumis au régime duparti unique, le Kenya est devenu unerépubliquemultipartite. Le président est à la foischef de l’État et chef dugouvernement. Lepouvoir exécutif national est aux mains du gouvernement tandis que lepouvoir législatif est partagé entre le gouvernement et l’Assemblée nationale. Lepouvoir judiciaire est indépendant des deux premiers. Il existe un pouvoir exécutif régional, subordonné au pouvoir national, confié aux gouverneurs de province.

Bien que les structures sociales soient héritées de l'Empire britannique, la stratégie politique est portée vers lesÉtats-Unis dont le Kenya est le plus fidèle allié enAfrique de l'Est.

Le Kenya entretient également des liens avec l'union européenne matérialisée par la signature d'un contrat de partenariat économique qui assurera aux produits agricoles kenyans une entrée sur leur marché d'exportation principal[73].

Section détaillée :Histoire politique postcoloniale.

Ministères

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De 42ministères et secrétariats d’État sous la présidence deMwai Kibaki, leur nombre est passé à 18 ministères sous la présidence d'Uhuru Kenyatta[71] :

  • ministère de l'Intérieur et de la Coordination du gouvernement national ;
  • ministère des Dévolutions et du Plan ;
  • ministère de la Défense nationale ;
  • ministère des Affaires étrangères ;
  • ministère de l’Éducation, des Sciences et des Technologies ;
  • ministère des Finances ;
  • ministère de la Santé ;
  • ministère du Transport et des Infrastructures ;
  • ministère de l'Environnement, de l'Eau et des Ressources naturelles ;
  • ministère du Territoire, du Logement et du Développement urbain ;
  • ministère des Technologies de l'information et de la communication ;
  • ministère des Sports, de la Culture et des Arts ;
  • ministère du Travail, de la Sécurité sociale et des Services publics ;
  • ministère de l’Énergie et du Pétrole ;
  • ministère de l'Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche ;
  • ministère de l'Industrie et du Développement des entreprises ;
  • ministère du Commerce et du Tourisme ;
  • ministère des Mines.

Relations diplomatiques

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Le Kenya possède desreprésentations diplomatiques dans44 pays afin de couvrir ses relations bilatérales avec 100pays et septorganisations internationales dans le monde :

Ces missions sont appeléesEmbassy (« ambassade »), avec à leur tête unambassadeur, dans la plupart des pays sauf ceux faisant partie duCommonwealth où elles sont appeléesHight Commission (« haut-commissariat »), avec à leur tête un haut-commissaire.

Voir aussi :Adresses des missions diplomatiques kényanes et étrangères.
Afrique
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Amérique du Nord
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L'ambassade deWashington, D.C..
Amérique du Sud
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Asie
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Europe
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Haut commissariat de Londres (à gauche sur la photo)
Moyen-Orient
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Océanie
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Alliances et traités

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Économie

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Article détaillé :Économie du Kenya.

Monnaie

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Billet de 1 000 KES.
Production de fleurs.
Une industrie laitière en expansion.

La monnaie nationale est leshilling kényan (KES) =100cents. Elle est émise par laBanque centrale du Kenya.
Valeurs monétaires en cours depuis 2003[75] :

Indicateurs économiques

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Selon leFMI, en2010, lePIB nominal est de 32 417 millions d'USD tandis que lePIB par habitant est de 888 USD. Le taux de croissance par rapport à l'année précédente est de 2,1 %. Le taux d'inflation est de 4,2 %. Lesolde budgétaire est égal à - 6,3 % du PIB et labalance commerciale est en déficit de2,024 millions d'USD. Le pays est classé108e à l'IPE avec un score de 51,4 sur un maximum de 100. Le Kenya exporte pour 5 443 millions USD et importe pour 11 870 millions USD en 2011. Cependant les termes d'échanges sont défavorables, car ils ont un déficit de -6,427 millions (calcul exportation - importation). Seulement 41% de la population a accès à uncompte bancaire (données de 2021)[76]. En 2024, le Kenya est classé en96e position pour l'indice mondial de l'innovation[77].

Part des principaux secteurs d’activités dans lePIB en2009[KNBS 1] :

  • secteur primaire : 25,3 %
    • agriculture et forêts : 24,4 %
  • secteur secondaire : 16,3 %
    • fabrication et transformation : 9,5 %
    • construction : 4,4 %
    • électricité et eau potable : 2,4 %
  • secteur tertiaire : 58,4 %
    • commerce de gros et de détail : 10 %
    • transport et communications : 9,8 %
    • enseignement : 6 %
    • intermédiation financière : 5,7 %
    • locations et services immobiliers : 5,1 %
    • administration publique et défense : 4,5 %
    • santé : 2,7 %

Balance commerciale

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Évolution de la balance commerciale en millions de shillings[KNBS 2]
20052006200720082009
exportations260 423,071250 993,689274 657,578344 946,664344 948,994
importations443 092,766521 482,804605 116,797770 651,183788 096,744
balance−182 699,695−270 489,115−330 459,219−425 704,518−443 147,749
déficit commercial annuel170,14 %207,77 %220,32 %223,41 %243,56 %
Le plus bas déficit commercial depuis 2000 a été atteint en 2002 avec un déficit de 88 426,670 millions de shilling (152,24 %)

Parts des principaux clients en 2009[KNBS 3] :

  • COMESA : 32 %
    • Ouganda : 12,54 %
  • Union européenne : 27,73 %
    • Royaume-Uni : 11,82 %
    • Pays-Bas : 8,13 %
  • Tanzanie : 8,44 %
  • États-Unis : 5,37 %
  • Pakistan : 4,65 %

Parts des principaux fournisseurs en 2009[KNBS 4] :

  • Union européenne : 17,63 % (plus gros fournisseur : le Royaume-Uni avec 4,68 %)
  • Émirats arabes unis : 11,38 %
  • Inde : 9,91 %
  • Chine : 9,46 %
  • Afrique du Sud : 8,95 %
  • États-Unis : 6,35 %
  • Japon : 6,20 %

Parts des principaux produits exportés en 2009[KNBS 5] :

  • thé : 21,3 %
  • horticulture et fleurs coupées : 20,2 %
  • café : 4,7 %
  • carbonate de soude : 2,6 %
  • produits pétroliers : 2,1 %

Parts des principaux produits importés en 2009[KNBS 6] :

  • pétrole brut : 6,91 %
  • pétrole raffiné : 6,64 %
  • mais : 4,31 %
  • huiles culinaires : 3,42 %
  • matériaux plastiques : 3,36 %
  • matériel électrotechnique : 3,25 %
  • kérosène, carburant pour l'aviation et huiles combustibles : 3,24 %
  • produits médicaux et pharmaceutiques : 2,92 %

Secteurs commerciaux

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Les exportations de la France vers le Kenya sont de 104 M€ en 2005 (recul de 2,2 % entre 2004 et 2005).

Les importations françaises du Kenya sont de 92 M€ en 2005 (croissance de 27,6 %) (mission économique).

Consulat (s) de France : Nairobi (ambassade), Mombasa (agence consulaire) Communauté française au Kenya :893 immatriculés (2005) Communauté kényane en France : 630 résidents (décembre 2005)

Le Kenya est un pays qui a peu ou pas de ressources minérales ;un potentiel agricole borné à un cinquième du territoire et complètement exploité[réf. nécessaire] ; un espace physique ne facilitant pas les transports.L’agriculture employait 19 % de lapopulation active et représentait 15,8 % duPIB en2005[réf. nécessaire]. En revanche, il dispose de sources d'énergie renouvelable importantes, à travers l'exploitation hydroélectrique du bassin de la Tana et lagéothermie récupérant l'énergie duRift est-africain[78]. L'exploitation de cette dernière sur différents sites, selon un plan lancé dans les années 1980[79], fournit au pays le quart de sa production électrique en 2015 et le plaçant au8e rang mondial[78].

Le Kenya atteint l'autosuffisance pour l'ensemble des denrées alimentaires de base. La première culture vivrière est lemaïs, qui couvre 62 % des terres cultivables (2,20 millions de tonnes en 2005). Le sorgho, les pommes de terre, les haricots, les arachides et le tabac sont également cultivés sur les hauts plateaux, principale région agricole. La canne à sucre, le blé, le manioc, l'ananas, le coton et les noix de cajou sont produits sur les plaines côtières.

Zones forestières et de production du thé.

La principale culture commerciale est lethé (295 000 tonnes en 2005), suivie de loin par lecafé.Le Kenya étaittroisième au palmarès producteurs mondiaux de thé sur la décennie 2010. C'est par ailleurs le premier producteur mondial de thé noir[80], et qui a augmenté sa récolte de plus d'un sixième en 2016, grâce à des pluies abondantes[80]. Il a mené ses producteurs africains de thé, qui ont affiché une hausse de 10 % de la récolte à l'échelle du continent, en seulement deux ans[80].

Une industrie des fleurs coupées (production, transformation et vente) s'est développée. Elle fait vivre 500 000 Kényans et rapporte à l'économie nationale deux cents millions de dollars par an, constituant la troisième source d'entrée de devises du pays, après le thé et le tourisme. Ce secteur représente 15 % de ses exportations. Ainsi, le Kenya est devenu le premier fournisseur de roses vers l'Union européenne. Selon le conseil de production des fleurs au Kenya, cette industrie a connu chaque année une forte croissance en volume et en quantité de ses exportations. En 1988, le Kenya a exporté 10,986 tonnes de fleurs coupées exportées, ce chiffre grimpe à 86,480 tonnes en 2006 pour atteindre 117,713 tonnes en 2009. Ce qui représente une multiplication par onze de sa quantité de production en vingt ans[81].Toutes ces fleurs sont exportées vers la bourse aux fleurs d'Amsterdam :Aalsmeer. Ces fleurs sont ensuite réexpédiées dans les États du monde entier et notamment au sein même de l'Europe.

L'élevage pour la viande et les produits laitiers est important. En 2005, le Kenya possédait environ douze millions de têtes debovins, dix millions d'ovins et douze millions decaprins. Lapêche, essentiellement pratiquée dans les fleuves et les lacs de l'intérieur, suffit à satisfaire le marché local.

Lesecteur minier occupe une place très faible dans l'économie kényane (soude, sel, fluor et minerais). D'importants gisements deplomb et d'argent ont cependant été découverts près deMombasa. Bien qu'en expansion, le secteur industriel occupe une place modeste au sein de l'économie locale : en 2003, il occupait 20 % de lapopulation active et représentait 19,6 %PNB. Il concerne essentiellement l'agroalimentaire, dont la production est destinée à la consommation locale.

La production hydroélectrique des barrages de Kiambare et de Turkwell constitue la plus grande richesse industrielle du pays. Le Kenya est lourdement endetté, sa dette extérieure brute représentant près de la moitié de son PNB (47,5 % en 2003). Les devises apportées par le tourisme (339 millions de dollars en 1999) ne suffisent pas à équilibrer la balance des paiements.

Le commerce extérieur demeure déficitaire (- 36,4 % en 2003). Les principaux clients sont les pays africains, notamment l’Ouganda, suivis de ceux de l’Union européenne, notamment leRoyaume-Uni et l’Allemagne. Les importations proviennent essentiellement du Royaume-Uni, d'Allemagne, desÉmirats arabes unis et duJapon (pétrole brut, machines-outils, automobile, fer et acier, produits pharmaceutiques et engrais).

Le secteur des services employait 62 % de la population et représentait 64,7 % duPIB, en 2003.

Tourisme

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Une forme detourisme durable s'est intéressé aux villages les plus épargnés par le tourisme de masse, perdus dans leurs terres ancestrales, au sein d'une réserve privée, sur les rives de la rivière Uaso Nyiro, entre les zones arides du nord et les monts Aberdares, à la limite nord du plateau de Laikipi[82]

Au sein de cette activité un "organisme Ol Malo" a fait le choix d'amener les touristes chez les habitants sur une base strictement non commerciale et en contribuant à éradiquer une maladie locale provoquant la cécité[83], en opérant 200 personnes et en installant des structures de soin et d'éducation sanitaire dans le pays[83]. Il a reçu un des grands prix remis lors de l'édition 2006 du salon World Trade Market, à Londres[83].

Diaspora

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Les membres de ladiaspora kényane, inscrits auprès de leur ambassade en 2011, sont environ 2,5 millions. Selon la Banque centrale du Kenya, ils injectent, annuellement, plusieurs millions d'USD dans l'économie interne sous forme detransferts d'argent intrafamiliaux[84]. Environ 50 % proviendraient desÉtats-Unis et duCanada et 27 % de l'Union européenne.

Transferts en millions d'USD
200520062007200820092010201120122013
382,153407,593573,643611,241609,156641,943891,1291 170,8921 290,577

Ces montants ne tiennent compte que des transferts effectués au travers des banques ou des sociétés de transfertcash to cash telWestern Union.

Fortunes

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Le classement 2011 dumagazine économiqueForbes répertorie deux Kényans dans les quarante plusgrandes fortunes d'Afrique[85] :

Transport

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Deux routes transafricaines traversent Kenya:

Le seul port international maritime du Kenya est leport Kilindini àMombasa.

Chemin de fer

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Le a été inauguré la nouvelle ligne de chemin de ferMombasa-Nairobi. La ligne de472 kilomètres, sur un dénivelé de quelque 1 600 mètres, a été financée et réalisée en trois ans par laChina Road and Bridge Corporation (CRBC). Elle comporte neuf stations et98 ponts. Le train d'une capacité de 1 200 passagers, permet de relier la capitale à la ville côtière en quatre heures à une allure de120 km/h. Elle remplace l'ancienne ligne construite entre 1896 et 1900 par les colons britanniques, dans un état de délabrement avancé, avec son Lunatic Express qui mettait entre dix et vingt heures pour relier les deux villes[88],[89]. Il y a un projet de réhabiliter l'ancienne ligne Mombasa-Kisumu actuellement en très mauvais état, mais sans échéancier fixé[90].

Corruption et criminalité

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Selon l'indice 2010 de perception de la corruption établi parTransparency International, le Kenya est classé154e avec un score de 2,1 sur 10[note 8].

En2009, les actes criminels rapportés se répartissent comme suit[KNBS 7] :

  • impliquant des personnes :
    • homicides : 2 218,
    • moralité : 4 068,
    • touristes : 5,
    • autres : 20 539 ;
  • vols :
    • qualifiés : 2 938,
    • simples : 11 972,
    • bétails : 2 876,
    • domestiques : 2 732,
    • véhicules : 1 439 ;
  • trafic de drogue : 5 541 ;
  • criminalité financière : 2 324 ;
  • corruption : 158 ;
  • autres : 15 445 ;
  • nombre total d'actes criminels : 72 255.

Médias

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Lessources médiatiques sont variées et leurliberté d'expression est spécifiquement garantie par l'article 34 de laConstitution sous réserve de l'article 33.2 (« propagande pour la guerre, incitation à la violence, discours haineux »).

Radio et télévision

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LaKenya Broadcasting Corporation (KBC) est uneentreprise publique qui émet en anglais, en swahili et, localement et enradiodiffusion, dans la langue native[91].

Leschaînes de télévisionprivées les plus importantes sontKenya Television Network (KTN), qui appartient auStandard Group, etNTV (en), qui appartient auNation Media Group. D'autres chaînes de télévision existent, telsCitizen TV, K24 ouFamily TV.

Il existe des dizaines de chaînes de radiodiffusion privées commeEasy FM, qui appartient auNation Media Group, ou encoreCapital FM etKiss FM centrées sur la musique,East FM qui diffuse enhindi,Kameme FM qui diffuse enkikuyu ouRadio Ramogi qui diffuse enluo.

Certains diffuseurs étrangers émettent aussi enmodulation de fréquence commeBBC News sur tout le territoire,Voice of America à Nairobi ou encoreRadio France internationale à Mombasa.

Presse écrite

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Lapresse écrite est dominée par deux grands groupes :

  • The Standard Group qui édite :
  • Nation Media Group qui édite :
    • Daily Nation, quotidien,
    • East African, hebdomadaire,
    • Taifa Leo, quotidien enswahili.

Internet et téléphonie mobile

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Depuis l'installation, en 2009, du nouveaucâble sous-marinEASSy et le remplacement progressif des câbles encuivre par desfibres optiques, lesinternautes peuvent choisir entre 51fournisseurs d'accès à Internet.

Les connexions s'effectuent soit au moyen d'uneclé électronique puis en prépayant un volume debits, soit au moyen d'unmodemADSL.

Peu de Kényans possèdent le matériel informatique nécessaire àdomicile mais le réseau desInternet cafés est bien implanté, y compris dans leslocalités de petite taille. En, la commission des communications du Kenya (Communications Commission of Kenya) estime que 36,3 % de la population utilise unordinateur muni d'unaccès à Internet.

L'accès au réseau Internet est principalement réalisé grâce à latéléphonie mobile dont le réseau est disponible dans toutes lesunités urbaines ainsi que, à de rares exceptions près — mauvaise configuration topographique —, dans les campagnes[92]. Lanorme de communication utilise la gamme des 900 et des 1 800 MHz, leGPRS et le3G. En, la commission des communications du Kenya estime le nombre de téléphones mobiles à22 millions et à une proportion de un sur cinq le nombre d'appareils encontrefaçon[93]. 90 % de la population âgée de quinze ans ou plus utilise un téléphone mobile.

Quatre opérateurs agréés sont présents sur le territoire depuis la fin de 2008[94]. Au, leur part du marché s'établit comme suit :

Les prix des communications sont, comme partout ailleurs dans le monde, assez difficiles à comparer entre les différents opérateurs. En 2011, les tarifs, hors promotions, varient d'un KES pour unSMS national à dix KES pour un SMS international et de deux KES la minute pour un appel national à quarante KES la minute pour un appel international.

Le phénomène d’expansion de la téléphonie mobile au Kenya provient du fait que depuis 2005, il est, au point de vue mondial, un pays test pour les innovations de cette technologie de communication[95].

Le service « M-Pesa »[96],[97] est accessible à tous pour letransfert d'argent (M est l'initiale demobile (« téléphone mobile ») etpesa signifie « argent » enswahili). En, ce service est exploité par environ dix millions d'utilisateurs. En 2011, le montant des transferts d'argent, par ce mode, atteignent56 millions de KES.

Les fermiers utilisent le service « DrumNet »[98] pour connaitre les prix du marché.

Les services deTwitter ou du type « Facebook mobile » deFacebook sont largement utilisés par les jeunes Kényans.

En, Safaricom lance son premierportail web mobile donnant accès, aux abonnés, à un service d'information et de divertissement[99].

Depuis le, les titulaires d'un compte « M-Pesa » ont la possibilité de déposer ou de retirer de l'argent, d'obtenir unmicrocrédit ou de gérer uncompte d'épargne via le service « M-Kesho »[100] (kesho signifie « demain » en swahili).

En, la compagnieDigital Mobile Television (DMTV Kenya) lance latélévision numérique terrestre pour téléphone mobile[101].

Parcs et réserves nationaux

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Articles détaillés :environnement au Kenya etListe des aires protégées du Kenya.
Carte des deux parcs de Tsavo.

Attraction touristique majeure du Kenya, les parcs et réserves nationaux représentent 8 % de la surface totale du territoire soit 46 430 km2. Gérés par leKenya Wildlife Service (KWS)[102], ils sont constitués de :

  • 26 parcs ;
    • 22 terrestres ;
    • quatre marins ;
  • 34 réserves ;
    • 28 terrestres ;
    • six marines ;
  • cinq sanctuaires.

La superficie des zones protégées varie de 0,4 km2 pour lesanctuaire des impalas à 13 747 km2 pour leparc national de Tsavo East (24 453 km2 si l'on y ajoute les parcs nationaux contigus de Tsavo West et de Chyulu Hills).

Cinq de ces zones sont inscrites aupatrimoine mondial de l'UNESCO :

Neuf ont été soumises à inscription :

Musées et monuments historiques

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La mise en valeur dupatrimoine culturel constitué par les monuments nationaux et les collections des musées est géré par l'institution publique « musées nationaux du Kenya ».

Article détaillé :Liste de musées au Kenya.

Sport

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Athlétisme

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L'équipe nationale a récolté douzemédailles dont cinq enor auxchampionnats du monde d'athlétisme 2013 se classant, ainsi, au quatrième rang des médailles obtenues.

Après les résultats de ces championnats du monde, l'équipe kényane est classée3eau niveau mondial avec un total de112médailles dont 43 enor. Cependant, ce classement doit être pondéré par le nombre de participations auxchampionnats depuis 1983 du Kenya qui est de treize sur quatorze ; soit 8,62 médailles par participation dont 3,31 en or.

AuxJeux olympiques d'été, elle est classée34e avec86 médailles dont treize en or. Cependant, ce classement doit être pondéré par le nombre de participations auxJeux modernes du Kenya qui est de treize sur 27 ; soit6,62 médailles par participation dont une en or.

L'équipe possède quatrerecords olympiques chez les hommes ainsi que plusieursrecords du monde (toutes disciplines confondues) :

  • extérieur :
    • hommes : treize,
    • femmes : six ;
  • en salle :
    • hommes : un,
    • femmes : aucun.

L'équipe de course à pied est, depuis des années, l'une des plus performantes du monde endemi-fond et enfond toutes disciplines confondues. (AuxJeux du Commonwealth par exemple, les Kényansremportent sans discontinuer l'or, l'argentet le bronze à l'épreuve masculine du 3 000 mètressteeple depuis 1998[103].) Le niveau est tellement élevé que malgré des dizaines de sélectionnés, beaucoup de sportifs font partie d'équipes réserve. Cela favorise le recrutement, et lanaturalisation, par d'autres nations d'athlètes commeWilson Kipketer, qui fut en 1990 le premier, pour leDanemark ou, plus récemment, commeBernard Lagat pour lesÉtats-Unis[104]. L'apparition de laLigue de diamant de l'IAAF permet d'inverser cette tendance grâce au prix, représenté par un diamant de 4 carats, récompensant les vainqueurs de chaque discipline.

En 2008,Pamela Jelimo remporte laGolden League en800 m. En 2010 deux athlètes masculins et trois féminines remportent laLigue de diamant dans leur spécialité tandis que deux athlètes masculins et deux féminines sont premiers au palmarès de leur spécialité dans l'édition 2011. Wilson Kipketer emporta aussi la Golden League du 800 m en 1999 mais il était déjà, à ce moment, devenu danois.Vivian Cheruiyot, quant à elle, a emporté les deux premières éditions de la Ligue de diamant en5 000 mètres.

Boxe

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Leboxeur kényan le plus titré est une boxeuse.Conjestina Achieng' a été championne du monde GBU en 2004 etWIBF en 2005.Robert Wangila fut champion olympique auxJeux de Séoul en 1988.

Cricket

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L'équipe nationale de cricket possède le statutODI depuis 1996. Elle est classée13e au classement mondial de l'ICC du.

Football

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L'équipe nationale masculine est118e auclassement mondial de la FIFA et37e auclassement CAF du. Elle est surnomméeHarambee Stars.Harambee qui signifie « Poussons ensemble » ou « Ho hisse! » enswahili est également la devise du pays et apparaît sur son blason. À domicile, elle évolue auNyayo National Stadium.

Les clubs les plus connus, et les plus titrés sont, dans l'ordre, leGor Mahia Football Club et l'AFC Leopards SC, tous deux deNairobi.

Rugby

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Si lerugby à XV est un sport mineur au Kenya, l'équipe nationale de rugby à XV est classée27e auclassement World Rugby des équipes nationales de rugby à XV du et joue en3e division mondiale.

Lerugby à sept est plus performant au niveau mondial. Son équipe nationale fut classée quatrième lors de laCoupe du monde de rugby à sept 2013. Elle est actuellement au12e rang mondial du classementHSBC Sevens World Series, saison 2017-2018 au.

Sport mécanique

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Lessports mécaniques sont principalement constitués par lerallye automobile. Nombre de rallyes régionaux sont organisés tout au long de l'année. Le plus célèbre d'entre eux est leSafari Rally qui fit partie duchampionnat du monde des rallyes entre 1973 et 2002, ainsi que depuis 2021, date à laquelle il marqua son retour en WRC. Le Kenya compte quelques pilotes renommés commeJoginder Singh,Shekhar Mehta,Patrick Njiru (en) ou encoreIan Duncan.

Notes et références

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Notes

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  1. PIB àparité de pouvoir d'achat, d'aprèsThe World Factbook (CIA).
  2. abc etdEn 2013, l'élection ayant lieu en mars, cette disposition de date ne s'appliquera que lors de l'élection suivante en 2018.
  3. a etbLe est la date de prestation de serment des nouveaux députés et sénateurs ainsi que des gouverneurs de comté.
  4. À noter que le comté de Nairobi est équivalent à la région de Nairobi.
  5. Les relations diplomatiques avec la Somalie sont réelles mais, pour des raisons de sécurité, l'ambassade se trouve actuellement à Nairobi.
  6. Le haut commissariat du Kenya en Tanzanie est toujours situé à Dar es Salam et non pas àDodoma.
  7. La Communauté d'Afrique de l'Est fut fondée initialement en 1967 puis dissoute en 1977. Le Kenya était un des membres fondateurs en 1967.
  8. Le score de 10 indique l'absence de demandes de pots-de-vin et celui de 0 une corruption systématique.

Références

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Constitution kényane de 2010

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  2. (en) art. 142 :« A person shall not hold office as President for more than two terms ».
  3. (en) art. 146 (2) (a) :« The Deputy President shall assume office as President for the remainder of the term of the President ».
  4. Article 97.1.a.
  5. Article 97.1.b.
  6. Article 97.1.c.
  7. Article 97.1.d.
  8. Article 98.1.a.
  9. Article 98.1.e.
  10. Article 98.1.b.
  11. Article 98.1.c. Les droits des enfants sont codifiés par l'article 53 de la Constitution, ceux des jeunes par l'article 55.
  12. Article 98.1.d. Les droits des personnes handicapées sont codifiés par l'article 54 de la Constitution.
  13. Article 132.2.f.

KNBS,Statistical Abstract 2010

  1. tableau 27
  2. tableau 38 (a)
  3. tableau 42.
  4. tableau 47.
  5. tableau 40 (c).
  6. tableau 46 (c).
  7. tableau 209.

Voir aussi

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Sources et bibliographie

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Sources

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  • Statistical Abstract 2010 édité par leKenya National Bureau of Statistics, Nairobi(ISBN 9-9667-6724-X)

Vulgarisations historiques

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Guides

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Romans

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Articles connexes

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Liens externes

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v ·m
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