Pour les articles homonymes, voirBasdevant.
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Archives conservées par | La Contemporaine (F delta 1830)[1],[2] ![]() |
Jules Basdevant, né le àAnost (Saône-et-Loire) et mort le dans cette même ville, est unjuriste et professeur français dedroit international.
Agrégé des facultés de droit en 1906, Jules Basdevant fut professeur de droit international à l'université de Paris, à l'École libre des sciences politiques[3]. De 1903 à 1907, il enseigna aussi à l'université de Rennes. Pendant la Première Guerre mondiale, il fut officier de réserve dans l'infanterie, puis il participa en 1918-1919 à la Commission de préparation de la Société des Nations[4]. Dans les années 1920, il est revenu à l'enseignement du droit, à l'Institut des hautes études internationales de l'université de Paris.
Il fut jurisconsulte du ministère des Affaires étrangères du au. En raison de ses propos lors de ses cours à l'université, critiques vis-à-vis de l'Allemagne nazie et du droit national-socialiste, il fut mis en difficulté par le recteurGilbert Gidel[5]. Refusant de justifier les atterrissages d'avions allemands en Syrie comme étant conformes auxconventions d'armistice, il préfère quitter les Affaires étrangères. Sa lettre de démission du, adressée aumaréchal Pétain[6], est interprétée comme un acte de résistance envers lerégime de Vichy : il est mis à la retraite et interdit d'enseigner[4]. Il est toutefois recruté à Sciences Po, qui, en tant qu'institution privée, peut lui donner un emploi[3].
Il fut élu membre de l'Académie des sciences morales et politiques en 1944, puis il fut le seul juriste français nommé à la Commission pour l’étude d’une Organisation des Nations unies en 1944[4]. De 1946 à 1964, il fut juge à laCour internationale de justice, qu'il présida de 1949 à 1953. Avant cela, il eut l'occasion de représenter le Gouvernement de la République française en 1927, à l'occasion de l'affaire du Lotus, devant laCour permanente de justice internationale (ancien nom de laCour internationale de justice). Il a été promu commandeur de la Légion d'honneur par legénéral de Gaulle à l'Élysée en 1964. Président de laSociété éduenne jusqu'à sa mort, il est membre fondateur de l'académie du Morvan en 1967 àChâteau-Chinon.
Jules Basdevant meurt àAnost le.
Une avenue àAutun (Saône-et-Loire) porte son nom, ainsi que la place de la mairie àAnost.
Jules Basdevant épouse Renée Mallarmé le[7]. Celle-ci est d'origineprotestante etalsacienne, et les enfants du couple seront élevés dans la foi protestante[8]. Leurs sept enfants connaissent des destinées parfois brillantes : l'aînéeSuzanne, née en 1906, sera professeur agrégé de droit, spécialiste du droit international public et première femme à accéder à l'Académie des Sciences morales et politiques ;André, né en 1909, juriste et avocat, sera l'un des pionniers duscoutisme en France ;Jean, né en 1912, diplomate et l'un des pères de l'Institut du monde arabe ; Pierre, né en 1914, diplomate également ; Marie-Louise, née en 1920, conseillère des Affaires étrangères[9]. Les deux plus jeunes fils sont décédés pendant laSeconde Guerre mondiale : Maurice, jeune médecin, pendant lacampagne de France, et François, le cadet, fusillé à 17 ans pour fait deRésistance[8].
Jules Basdevant est le grand-père deJean-Louis Basdevant, physicien, professeur de physique quantique à l'École polytechnique ; deMarianne Bastid-Bruguière,enseignante etsinologue ; deGeneviève Bastid Burdeau (professeur de droit international à l'université de Paris I Panthéon-Sorbonne)[10] ; et deFrance Agid-Basdevant (mariée Javoy puis Agid), biologiste, chercheuse et directrice scientifique.