Pour les articles homonymes, voirJuillac etLe Coq (homonymie).
Juillac-le-Coq | |||||
La mairie. | |||||
Administration | |||||
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Pays | ![]() | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Charente | ||||
Arrondissement | Cognac | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Grand Cognac | ||||
Maire Mandat | Brice Dezemerie 2020-2026 | ||||
Code postal | 16130 | ||||
Code commune | 16171 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Juillacais | ||||
Population municipale | 655 hab.(2022![]() | ||||
Densité | 45 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 35′ 24″ nord, 0° 15′ 35″ ouest | ||||
Altitude | Min. 26 m Max. 132 m | ||||
Superficie | 14,54 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Cognac (commune de la couronne) | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Charente-Champagne | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte :France Géolocalisation sur la carte :France Géolocalisation sur la carte :Charente Géolocalisation sur la carte :Nouvelle-Aquitaine | |||||
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Juillac-le-Coq est unecommune du sud-ouest de laFrance, située dans ledépartement de laCharente (régionNouvelle-Aquitaine).
Seshabitants sont lesJuillacais et lesJuillacaises[1].
Juillac-le-Coq est une commune située à l'ouest du département de laCharente, proche de laCharente-Maritime.
Le bourg de Juillac-le-Coq est situé à 5 km au sud-ouest deSegonzac, 13 km au sud-est deCognac et 33 km à l'ouest d'Angoulême. Il est aussi à 8 km d'Archiac et 16 km deBarbezieux[2].
Le bourg de Juillac-le-Coq est situé sur laD 736 entreJarnac etSaint-Fort-sur-le-Né par Segonzac, qui rejoint à Saint-Fort laD 731 reliant Cognac à Barbezieux[3].
Les principaux hameaux de la commune sont :Boucqueville, sur la route deRoissac;les Gabloteaux;le Foucaudat, près du bourg ;l'Échalotte, dans l'ouest de la commune, etc.[3].
Angeac-Champagne | Segonzac | |
Saint-Fort-sur-le-Né | ![]() | Lignières-Ambleville |
Verrières |
Comme toute cette partie rive gauche de laCharente entre Angoulême et Cognac, c'est une zonecalcaire datant duCrétacé aveccuestas.
La commune est occupée par le Campanien (Crétacé supérieur),calcairecrayeux, qui occupe une grande partie duSud Charente et qu'on appelle laChampagne. La commune est limitée au nord par une cuesta regardant vers le nord. Une petite zone d'argile sableuse datant duTertiaire occupe le sommet du plateau au sud-est, au Terrier du Coq[4],[5],[6].
Située au centre de laGrande Champagne, la commune de Juillac-le-Coq est comprise dans sa partie la plus accidentée et, dans le sud de la commune, on trouve une des collines les plus élevées de la contrée.
C'est leTerrier du Coq, mamelon haut de 132 m et point culminant de la commune, que l'on remarque par sa situation isolée, ainsi que par les bois qui en couvrent le sommet. Du haut de ce belvédère, la vue s'étend au loin sur la vallée duNé, et, au-delà, sur une grande partie de laPetite Champagne d'Archiac et deBarbezieux.
Le point le plus bas de la commune est à 26 m, situé en limite nord-ouest près d'Angeac. Le bourg est à environ 55 m d'altitude[3].
La commune est située dans lebassin versant de laCharente au sein duBassin Adour-Garonne[7]. Elle est drainée par le ruisseau de la Motte et par un petit cours d'eau, qui constituent unréseau hydrographique de 1 km de longueur totale[8],[Carte 1].
Le ruisseau de la Motte, minuscule affluent duNé donc sous-affluent de laCharente, fait la limite nord-est de la commune. Aucun autre cours d'eau traverse la commune. En revanche, on trouve de nombreuses sources, comme la Font du Peu à l'est du bourg, la Font Petite au sud, ou la source du Coq au sud-est[3].
Le territoire communal est couvert par leschéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Charente ». Ce document de planification, dont le territoire correspond au bassin de laCharente, d'une superficie de 9 300 km2, a été approuvé le. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin Charente[9]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources eneau superficielle etsouterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE duBassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le[10].
Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat estocéanique aquitain.
Au, Juillac-le-Coq est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à7 niveaux définie par l'Insee en 2022[11].Elle est située hors unité urbaine[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cognac, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[12]. Cette aire, qui regroupe 44 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[13],[14].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,2 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (98,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (72,4 %), zones agricoles hétérogènes (21,4 %),terres arables (2,4 %), zones urbanisées (2 %), forêts (1,8 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Juillac-le-Coq est vulnérable à différentsaléas naturels :météorologiques (tempête,orage,neige, grand froid,canicule ousécheresse) etséisme (sismicité faible)[16]. Un site publié par leBRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[17].
Leretrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer desdommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes desécheresse et de pluie. 96,1 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,4 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 349 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 349 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 81 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national auretrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site duBRGM[18],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national descavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[19].
La commune a été reconnue enétat de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations etcoulées de boue survenues en 1982, 1986, 1992, 1993, 1999 et 2016. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[16].
Les formes anciennes sontJulliaco en1095,aecclesia Juliaci en1110,Jullac en1157,Julac en1162[20].
L'origine du nom de Juillac remonterait à l'anthroponymeromainJulius auquel est apposé lesuffixe-acum, ce qui correspondrait àJuliacum, « domaine de Julius »[21],[Note 2].
Talbert avance queLecoq a été le nom d'un propriétaire, ajouté à Juillac pour le distinguer dePetit Juillac (commune deSaint-Martial-sur-Né, Charente-Maritime)[22]. AuXVIIIe siècle, laparoisse est cartographiéeJuillac le Cocq[23],[Note 3].
La présence d'un fossé circulaire protohistorique au lieu-dit Saint-Pierre et d'un campnéolithique près du hameau des Matignons montrent l'ancienneté de l'occupation du lieu[24]. La découverte descamps préhistoriques des Matignons a donné son nom à laculture des Matignons.
Juillac-le-Coq était une dépendance de lachâtellenie deBouteville et appartenait par conséquent auxcomtes d'Angoulême.
Vers1147,Guillaume VI Taillefer engage laseigneurie de Juillac au chapitre de lacathédrale d'Angoulême pour réunir l'argent de l'expédition pour accompagnerLouis VII à laCroisade. Mais, à son retour, il ne peut pas récupérer ses biens ni ses droits dehaute, moyenne et basse justice.
Le par un accord entre les chanoines et le comteHugues de Lusignan les habitants de la paroisse sont exemptés de tous services, bans, corvées, guet, garde et réparations duchâteau de Bouteville. Ces privilèges furent confirmés par deux fois par le comteJean d'Angoulême.
Pendant la première moitié duXXe siècle, la commune était desservie par la petite ligne ferroviaire d'intérêt local à voie métrique desChemins de fer économiques des Charentes allant de Cognac à Barbezieux, appelée lePetit Mairat[25].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
2001 | 2008 | Pascale Ragonneau | ||
2008 | 2014 | Roger Livet | Chef de culture retraité | |
2014 | 2020 | Jean-Marie Nouveau | Électricien retraité | |
2020 | En cours | Brice Dezemerie | Gérant de société |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[27].
En 2022, la commune comptait 655 habitants[Note 4], en évolution de +0,46 % par rapport à 2016 (Charente : −0,48 %,France horsMayotte : +2,11 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
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707 | 820 | 791 | 914 | 897 | 893 | 906 | 921 | 952 |
1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 |
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972 | 956 | 940 | 887 | 727 | 644 | 603 | 612 | 682 |
1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
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713 | 760 | 755 | 739 | 781 | 775 | 684 | 785 | 786 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 | 2015 |
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748 | 673 | 637 | 684 | 654 | 657 | 663 | 668 | 652 |
2020 | 2022 | - | - | - | - | - | - | - |
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652 | 655 | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 29,2 %, soit en dessous de la moyenne départementale (30,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 31,6 % la même année, alors qu'il est de 32,3 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait337 hommes pour313 femmes, soit un taux de 51,85 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,41 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
1,2 | 90 ou + | 2,9 |
7,4 | 75-89 ans | 8,3 |
20,4 | 60-74 ans | 23,2 |
21,6 | 45-59 ans | 24,2 |
16,9 | 30-44 ans | 15,9 |
15,1 | 15-29 ans | 9,2 |
17,5 | 0-14 ans | 16,2 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
1 | 90 ou + | 2,7 |
9,2 | 75-89 ans | 12 |
20,6 | 60-74 ans | 21,3 |
20,7 | 45-59 ans | 20,3 |
16,8 | 30-44 ans | 16 |
15,6 | 15-29 ans | 13,4 |
16,1 | 0-14 ans | 14,3 |
Laviticulture est la principale ressource de Juillac-le-Coq. Cette commune agricole située en zone deGrande Champagne[32], premier cru classé ducognac, comporte deux importantes distilleries, dont la distillerie duPeu des établissementsHennessy ainsi qu'une imprimerie dont l'activité principale est lepackaging.
Les commerces sont une boulangerie et un bar-tabac-épicerie, les artisans une coiffeuse, un peintre et un plombier-chauffagiste.
LeLogis du Frêne est unhôtel de charme.
Juillac possède uneécole primaire publique comprenant quatre classes, dont une de maternelle. Le secteur ducollège estSegonzac[33].
Il y a une infirmière.
Les clubs et associations sont nombreux : pétanque, Société de chasse, Essor juillacais, Mollets juillacais, Bécanes juillacaises.
Le club de l'Amitié et le Théâtre de Juillac le Coq animent la commune.
L'église paroissiale Saint-Martin était une vicairie perpétuelleunie au chapitre de la cathédrale d'Angoulême depuis le début duIXe siècle. La construction du bâtiment actuel date desXIIe et XIVe siècles. La nef et les collatéraux sont au moins des premières années duXIe siècle ; les murs qui séparent les nefs sont percés de grandes arcades reposant sur des pieds droits. Aucun pilastre ne supportait les voûtes, qui faisaient défaut et qui étaient remplacées, au-dessus des fenêtres de la nef, par un riche plafond en charpenterie.
Le sanctuaire est postérieur, ainsi que les chapelles du transept. Le clocher est à deux étages ; l'étage supérieur est duXVIe siècle. Il renferme une superbe sonnerie de trois cloches. L'édifice aurait été ruiné en 1568 et restauré en 1595, 1597, 1655, 1679 et 1714. On lui a ajouté une sacristie en 1740. Il a subi de nouvelles restaurations en 1844, sous la direction de l'architecte Peronnaud, puis en 1862 et 1878[34].
Elle est à plan allongé à trois vaisseaux à voûte en berceau avec voûte d'ogives et coupole à trompes et clocher carré de deux étages. À l'intérieur, on peut admirer de beaux fonts baptismaux, recouverts de cuivre et de laiton.
Elle est inscritemonument historique depuis le[35].
Six croix de chemin et de cimetière sont réparties sur la commune dont celle de l'église, calvairedont la construction date duXIIe et XVIe siècles inscritemonument historique depuis 1991[36].
Un ancien temple protestant est situé au bourg. Il est aménagé en maison d'habitation.
Au château de Juillac-le-Coq des travaux ont eu lieu en 1594 puis tout au long duXVIIe siècle. Le portail, avec grande et petite porte en plein cintre, et sur les mâchicoulis une murette avec rangée de pinacles baroques ornés de rosaces. La tourelle polygonale couverte d'un toit à pans attenante et la grange semblent dater duXVIe siècle. La tour servait alors de prison. Le logis a été très remanié auXIXe siècle[37].
LeChâteau de Beauregard duXVIIIe siècle (daté de 1723 sur les écuries et de 1761 sur la porte nord du logis) remarquable par cheminées et les terrasses avec leurs balustres et leurs emmarchements est inscrit par arrêté du[38].
Logis du Frêne, construit à flanc de coteau porte la date de1589 inscrite près de l'oriel qui orne la façade du logis. Le portail et les tours de l'enceinte semblent bien dater eux aussi de la fin duXVIe siècle; ancienne possession des familles deVerdelin et deBrémond d'Ars[39].
Il est aménagé enhôtel de charme.
Le patrimoine bâti comporte de nombreuses fermes, dont une duXVIIe siècle, quatre duXVIIIe siècle et deux du début duXIXe siècle, un pigeonnier, des puits, une fontaine et un lavoir auCoq et un moulin.
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