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Juan Manuel Fangio

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Juan Manuel Fangio
Description de cette image, également commentée ci-après
Juan Manuel Fangio lors du Grand Prix de Kristianstad, en Suède, le.
Biographie
SurnomEl Chueco(Jambes-arquées),
El Maestro(Le maître)
Date de naissance
Lieu de naissanceBalcarce (Argentine)
Date de décès(à 84 ans)
Lieu de décèsBuenos Aires (Argentine)
NationalitéDrapeau de l'Argentine argentine

Carrière
QualitéPilote automobile
Parcours
AnnéesÉcurie0C.0(V.)
1950-1951Alfa Romeo13 (6)
1953-1954Maserati10 (3)
1954-1955Daimler-Benz12 (8)
1956Ferrari7 (3)
1957Maserati7 (4)
1958Sud Americana1 (0)
1958Privé1 (0)

Statistiques
Nombre de courses53 (51 départs)
Pole positions29
Podiums35
Victoires24
Champion du monde1951,1954,1955,1956,1957

Temple international de la renommée du sport automobile1990

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Juan Manuel Fangio, né le àBalcarce et mort le àBuenos Aires, est unpilote automobileargentin.

Cinq foischampion du monde deFormule 1 (en1951,1954,1955,1956 et1957[1]), il a dominé la discipline reine dusport automobile dans lesannées 1950, étant jusqu'à ce jour le seul pilote à être sacré champion du monde dans 4 écuries différentes. Grâce à ses exploits et à son pourcentage unique de victoires par Grand Prix disputé (24 victoires sur 51 Grands Prix, pour un record absolu de 47,06 %), nombreux sont ceux qui le considèrent comme le plus grand pilote de l'histoire[2].

Son record de cinq titres mondiaux a tenu jusqu'au début des années 2000, où il a été dépassé parMichael Schumacher puis parLewis Hamilton (7 titres chacun). Une expression courante a existé auXXe siècle pour les automobilistes qui roulaient trop vite ou tentaient de conduire de manière sportive :« Tu te prends pour Fangio ? »[3].

Biographie

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Enfance

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Photo de portrait en pied de Juan Manuel Fangio, en 1920, à 9 ans.
Fangio en 1920.

Juan Manuel Fangio naît dans une modeste famille d'immigrésitaliens originaires desAbruzzes, son père étaitouvriermaçon décorateur. Il est le cinquième enfant d’une fratrie de six. Pas très doué pour l'école, il se passionne pour lefootball mais aussi pour lamécanique puisqu'il fréquente un atelier de réparation mécanique automobile durant ses loisirs.

En 1922, à 11 ans, il devient, parallèlement à l'école,apprentimécanicien dans un atelier de Balcarce qui prépare notamment des voitures de courses. Quelques années plus tard, il abandonne l'école et est engagé par le concessionnaireFord puis par le concessionnaireStudebaker de sa ville natale. Mécanicien compétent, on lui confie également parfois le soin d'essayer les nouvelles voitures, ce qui lui permet à seulement 16 ans de s'initier aux joies de la conduite.

En 1929, à 18 ans, il effectue même des débuts en compétition, en qualité de copilote, aux côtés d'un riche client du garage pour lequel il travaille.

1936-1938 : premières courses

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En 1933, après sonservice militaire d'un an dans le sixième régiment d'artillerie deCampo de Mayo où il est chauffeur personnel d'officier supérieur, il ouvre son garage avec l'aide de son père et de ses frères.

En 1936, alors qu'il est âgé de 25 ans, il dispute sa première course, au volant de laFord A d'un ami préparée dans l'atelier familial. Dans les mois suivants, il renouvelle l'expérience à plusieurs reprises, avec la Ford A puis avec uneBuick V8 et enfin avec une Ford V8 de 85 chevaux qu'il engage en 1938 dans leGran Premio deNecochea. Troisième de sa manche qualificative, puis septième de la finale, Fangio prend peu à peu conscience de ses qualités de pilote.

1939-1942 : le temps descarreteras

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Photo de Juan Manuel Fangio accoudé, debout, à côté d'une vieille voiture.
Fangio et son coupé Chevrolet à l'époque desTurismo Carretera (années 1940).

À partir de 1939, Fangio abandonne les épreuves sur circuit pour se lancer dans les courses routières (appelées en Argentine Tourisme de Route ouTurismo Carretera), alors extrêmement populaires en Argentine. Il s'agit d'épreuves de plusieurs centaines de kilomètres disputées sur des routes sinueuses et caillouteuses, aussi éprouvantes pour les machines que pour les organismes.

Grâce à une souscription lancée à Balcarce, Fangio s'offre uneChevrolet 6-cylindres qui lui permet rapidement de concurrencer les frères Galvez, alors les deux grands pilotes argentins de la spécialité. En 1940, il remporte sa première grande épreuve, leGran Premio del Norte, une longue course harassante de deux semaines et de 9 445 km entreLima auPérou etBuenos Aires enArgentinevia la traversée de lacordillère des Andes par des cols qui culminent à plus de 4 000 mètres. En fin d'année, il obtient son premier titre de champion d'Argentine deCarreteras, titre qu'il conserve en 1941.

En 1942, la guerre qui fait rage en Europe et qui s'étend au reste du monde commence à éprouver l'économie argentine. Pour cause de rationnement, les courses automobiles sont mises en sommeil et Fangio se consacre exclusivement à la bonne marche de son garage.

1947-1948 : lestemporadas

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Couverture de magasine représentant Juan Manuel Fangio en tenue de mécanicien.
Fangio en 1947.

En 1946, au sortir de la guerre, les courses automobiles reprennent en Argentine. Cette reprise est facilitée par l'arrivée au pouvoir du GénéralJuan Perón, grand amateur de sport automobile, qui souhaite en faire un outil de prestige pour l'Argentine. Il lance ainsi l'idée d'organiser en Argentine une saison de courses sur circuit (unetemporada) lors de l'été austral (l'hiver en Europe) au cours de laquelle les meilleurs pilotes mondiaux, alors essentiellement les Italiens et les Français, viendraient se frotter aux gloires locales.

Fangio participe à la premièretemporada lors de l'été austral 1947 mais, faute d'un matériel compétitif (uneFord T à moteur Chevrolet), n'est guère en mesure de se mettre en valeur. Dans les mois qui suivent, de nombreux succès au volant d'une Volpi-Chevrolet préparée par ses soins lui permettent de convaincre l'Automobile Club d'Argentine de lui confier une voiture compétitive pour latemporada 1948. Il remporte ainsi lechampionnat argentin à quatre reprises entre 1947 et 1950.

En parvenant à rivaliser avec les meilleurs, Fangio ne tarde pas à justifier les espoirs placés en lui tout en gagnant la sympathie et le respect de pilotes de renom tels queAchille Varzi,Luigi Villoresi etJean-Pierre Wimille.

1948-1949 : premiers pas en Europe

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Après avoir su attirer certains des meilleurs pilotes mondiaux en Argentine, l'Automobile Club d'Argentine toujours fortement encouragé par Peron enclenche la deuxième phase de son programme de développement du sport automobile argentin, en envoyant certains de ses plus talentueux pilotes, dont Fangio, en Europe, pour qu'ils se familiarisent avec l'environnement des courses du vieux continent.

À l'occasion de ce voyage, Fangio effectue, de manière totalement improvisée, ses débuts enFormule 1 lors duGrand Prix de l'ACF disputé le, sur le circuit de Reims. Il est appelé parAmédée Gordini pour remplacer au pied levé le pilote françaisMaurice Trintignant, victime d'un grave accident quelques jours plus tôt lors d'une course en lever du rideau duGrand Prix de Suisse àBremgarten. Malgré une résistance héroïque, Fangio est impuissant face aux redoutables Alfetta et abandonne à la suite de la casse du moteur de sa Gordini.

En 1949, l'Automobile Club d'Argentine passe à la vitesse supérieure en constituant une véritable équipe d'Argentine, à laquelle est bien évidemment incorporé Fangio, pour courir en Europe ;Benedicto Campos faisant alors partie du lot. Au volant de laMaserati 4CLT de l'ACA, Fangio remporte la dernière course de latemporada 1949, avant de repartir pour l'Europe y disputer sa première véritable saison internationale.

Rapidement, l'épopée européenne de l'équipe d'Argentine vire au triomphe puisque Fangio enchaîne les succès, avec une insolente supériorité, dans des épreuves il est vrai d'importances inégales : Grand Prix de San Remo,Grand Prix de Pau,Grand Prix du Roussillon,Grand Prix de Marseille (sur uneGordini),Grand Prix de l'Autodrome àMonza (sur une Ferrari louéein extremis à laScuderia) puisGrand Prix d'Albi.

En fin d'année, Fangio retourne en Argentine en héros national mais, surtout, a la satisfaction d'avoir obtenu un volant de pilote officiel au sein de l'écurieAlfa Romeo pour la saison 1950, le premier championnat du monde de Formule 1.

1950-1951 : premier titre avec Alfa Romeo

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Photo d'un pilote au volant d'une Alfa Romeo 158/159, monoplace utilisée jusqu'en 1951.
L'Alfetta des saisons 1950 et 1951.

Meurtrie par les accidents mortels d'Achille Varzi et deJean-Pierre Wimille, l'équipeAlfa Corse a fait l'impasse sur la saison 1949 mais cela ne l'empêche pas de se présenter en favorite duchampionnat du monde 1950, tant la supériorité technique de la surpuissanteAlfetta 158 est grande et tant l'équipe de pilotes constituée par Fangio,Giuseppe Farina etLuigi Fagioli (les « 3 FA ») impressionne.

Rapidement, le championnat se réduit, comme prévu, à un duel entre Farina et Fangio. Victime d'une casse mécanique lors de la manche inaugurale àSilverstone, Fangio remporte son premier Grand Prix du championnat du monde, au volant de sonAlfa Romeo 158, réalisant par la même occasion unhat trick (pole position,meilleur tour en course et victoire), lors duGrand Prix de Monaco, le. Il s'impose également enBelgique et auGrand Prix de l'ACF mais plusieurs abandons lui coûtent le titre ; il termine vice-champion à trois points de Farina.

En1951, Fangio, toujours chez Alfa Romeo qui engage laTipo 159, semble parti pour prendre sa revanche comme l'atteste sa victoire au premier Grand Prix de la saison enSuisse, au terme d'une démonstration de pilotage sous la pluie. Mais après une deuxième victoire acquise enFrance sur lecircuit de Reims (partagée avec son coéquipierFagioli qui lui avait cédé sa voiture), Fangio subit la domination de laScuderia Ferrari, emmenée par son compatrioteJosé Froilán González mais surtout parAlberto Ascari. Un abandon enItalie combiné à une victoire d'Ascari semble le condamner à un nouvel échec au championnat. Le28 octobre, pour la dernière manche de la saison, sur lecircuit de Pedralbes, tracé non permanent dans la ville deBarcelone, Ferrari se fourvoie dans ses choix depneumatiques et offre la victoire et le titre mondial à Fangio. Après sa victoire, lors duGrand Prix d'Espagne, Juan Manuel Fangio remporte leChampionnat du monde de Formule 1 — le premier de ses cinq titres dechampion du monde — au volant de sonAlfa Romeo.

1952-1953 : deux saisons à oublier

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Photo en noir et blanc de trois quarts profil droit de Juan Manuel Fangio, portant un casque
Juan Manuel Fangio remporte son premier titre en 1951.

Les retraits combinés d'Alfa Romeo et deTalbot-Lago, la dissolution de l'associationSimca-Gordini et l'échec du projetBritish Racing Motors laissantFerrari seule écurie en lice à l'orée de la saison1952, laFIA décide d'organiser les championnats du monde 1952 et 1953 sous l'égide de laFormule 2, la nouvelle réglementation Formule 1 (2 500 cm3) devant entrer en vigueur en1954[4].

Fangio trouve refuge chezMaserati ; sa première course avec la nouvelleA6GCM est prévue le à Monza, au Grand Prix de l'Autodrome, une épreuve hors-championnat. La veille, Fangio était engagé au volant d'une Formule 1BRM V16 dans une épreuve de Formule Libre en Ulster et il prévoyait de rallier Monza en avion mais en raison de problèmes météorologiques, l'avion ne put aller plus loin que Paris et le pilote argentin dut effectuer le trajet Paris-Monza en voiture. Ce n'est que d'extrême justesse après une nuit blanche passée sur la route, qu'il se présente au départ de la course, sans avoir participé aux essais. Dès le deuxième tour, dans le virage de Lesmo[5], il commet une erreur de pilotage et sa Maserati part dans une effroyable cabriole. Relevé avec de graves blessures aux vertèbres cervicales, Fangio échappe à la paralysie mais doit observer une longue convalescence et passe plusieurs mois plâtré.

Il retrouve la compétition en1953. Une impressionnante série de deuxièmes places lui permet de faire, un temps, illusion au championnat mais il est systématiquement dominé par les Ferrari, notamment celle d'Alberto Ascari qui remporte le titre. Fangio doit attendre l'ultime manche de la saison, àMonza, pour renouer avec la victoire, au terme d'un dernier tour à suspense, évitant de justesse le leaderAlberto Ascari en perdition à la sortie du dernier virage avant l'arrivée[6].

1954-1955 : la domination Mercedes

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Photo de Juan Manuel Fangio pilotant en 1986 la Mercedes-Benz W196 des saisons 1954 et 1955.
Juan Manuel Fangio en 1986 au volant de laMercedes-Benz W196 double championne du monde en1954 et1955.

À l'issue de la saison 1953, Juan Manuel Fangio est contacté par Mercedes-Benz, qui envisage de profiter du changement de règlement technique (retour à la F1,2,5 litres maxi, carburant libre) pour effectuer son retour en Grand Prix après 15 années d'absence. Fangio connaît bien Mercedes et son directeur de courseAlfred Neubauer pour avoir couru pour eux en Argentine lors de latemporada 1951 quand la firme à l'étoile revenait tout juste à la compétition. Les succès récents des Mercedes aux24 Heures du Mans et à laCarrera Panamericana achèvent de le convaincre du formidable potentiel de la marque allemande.

LaMercedes-Benz W196 ne pouvant être prête avant leGrand Prix de France, Mercedes accepte que Fangio commence la saison dans une autre équipe pour ne pas hypothéquer ses chances au championnat. Au volant de laMaserati 250F, Fangio remporte les deux premières manches du championnat, enArgentine puis enBelgique. AuGrand Prix de France, troisième manche de la saison (abstraction faite des500 miles d'Indianapolis disputés sous la formule internationale), Fangio découvre la Mercedes W196 qui se distingue par uneaérodynamique très soignée ; à l'inverse des autres F1, la W196 a les roues carénées. Alors que les adversaires de Fangio espéraient que Mercedes souffre d'un temps d'adaptation, l'Argentin obtient la pole position et s'impose dès sa première apparition. ÀSilverstone, dans des conditions qui conviennent mal aux caractéristiques de sa voiture, Fangio termine laborieusement quatrième mais, auNürburgring, sur la W196 en version non carénée, il reprend sa marche triomphale. Son succès est toutefois assombri par la mort lors des essais de son jeune compatriote et protégéOnofre Marimón. Deux nouvelles victoires enSuisse puis enItalie assurent à Fangio un deuxième titre mondial.

Malgré une concurrence qui aiguise ses armes, notamment Alberto Ascari au volant de la prometteuseLancia D50, Fangio entame lasaison 1955 en position de grand favori. Il commence d'ailleurs l'année par ce qui reste comme l'une de ses plus fameuses victoires, enArgentine. Sous un soleil de plomb, les pilotes sont physiquement incapables d'effectuer seuls les 375 kilomètres du Grand Prix et, rapidement au gré des abandons, plusieurs pilotes se relayent au volant d'une même voiture, comme le règlement l'autorise ; Fangio, fort d'une condition physique irréprochable et de son expérience des redoutablescarreteras argentines, rallie victorieusement l'arrivée en solitaire.

Après un abandon sur casse moteur àMonaco, Fangio effectue une parenthèse dans sa saison de Formule 1 en participant aux24 Heures du Mans, au volant de laMercedes-Benz 300 SLR. L'équipage qu'il forme avec le jeune prodige britanniqueStirling Moss (également son équipier en F1) fait figure de grand favori. Fangio est à la lutte avec laJaguar deMike Hawthorn lorsque le drame se joue, quelques heures après le départ. Surpris par une manœuvre brutale de Hawthorn pour rentrer aux stands,Lance Macklin effectue un écart que ne peut éviter le FrançaisPierre Levegh dont la Mercedes décolle avant de se désintégrer sur le talus séparant la piste des tribunes, projetant des débris mortels dans la foule.Plus de 80 personnes sont tuées. Fangio, qui roulait juste derrière Levegh, échappe de justesse au drame. Quelques heures plus tard, alors que l'équipage Fangio-Moss est en tête de la course, la direction de Mercedes décide de retirer ses voitures et Fangio de ne plus participer de sa vie aux 24 Heures du Mans.

Amputée de plusieurs manches à la suite du drame des 24 Heures, la saison de Formule 1 se poursuit néanmoins, toujours dominée par Mercedes, sans réelle opposition après le retrait de laScuderia Lancia en proie à de grandes difficultés financières et meurtrie par l'accident mortel d'Alberto Ascari peu après le Grand Prix de Monaco et compte tenu de la petite forme des Ferrari et Maserati. Fangio s'impose àZandvoort, termine second àAintree derrière Moss sans véritablement lui contester la victoire puis l'emporte àMonza, s'adjugeant du même coup son troisième titre mondial.

1956 : quatrième titre amer chez Ferrari

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Photo de la Lancia-Ferrari D50 de 1955.
La Lancia D50 de la saison 1955, qui deviendra Lancia-Ferrari en 1956.

À l'issue de la saison 1955, Mercedes annonce son retrait du sport automobile, une décision qui doit beaucoup au drame des 24 Heures du Mans mais aussi au sentiment pour la firme à l'étoile de n'avoir plus rien à prouver en sport automobile après deux saisons de domination sans partage enFormule 1. À44 ans, Fangio estime qu'il est peut-être également temps pour lui de tirer sa révérence au sommet et envisage sérieusement d'arrêter laFormule 1.

Mais c'est compter sans le renversement en du généralPerón. Même si Fangio a toujours su éviter de se faire instrumentaliser par la propagande péroniste, il est de notoriété publique qu'il est un des protégés du président déchu et de ce fait, il craint que ses biens en Argentine ne lui soient confisqués par les nouveaux dirigeants. Ce sentiment l'incite à poursuivre sa carrière au plus haut niveau afin de se mettre à l'abri du besoin. Il négocie un juteux contrat avec Ferrari qui sort d'une saison 1955 ratée mais qui a récupéré lesLancia D50 au potentiel prometteur.

Victorieux duGrand Prix d'Argentine (victoire partagée avecLuigi Musso puisque Fangio a été victime d'ennuis d'alimentation sur sa propre voiture), Fangio termine deuxième duGrand Prix de Monaco en partageant les points avecPeter Collins qui lui a cédé sa voiture à contrecœur après que l'Argentin eut endommagé la sienne contre les trottoirs de la Principauté, conséquence d'un pilotage approximatif inhabituel chez le triple champion du monde. Les malheurs de Fangio se poursuivent àSpa où sa transmission le trahit alors qu'il est en tête puis àReims, où il est retardé par une fuite d'huile et doit se contenter de la quatrième place. Les ennuis mécaniques à répétition rencontrés par Fangio empoisonnent progressivement ses rapports avecEnzo Ferrari qu'il accuse ouvertement de favoriser au championnat le jeune Peter Collins. De son côté, Ferrari pointe du doigt les insuffisances de Fangio (notamment sa course ratée de Monaco) et réfute les accusations implicites de sabotage en rappelant que depuis le début de saison, l'Argentin a bénéficié à deux reprises des consignes de course.

La sulfureuse ambiance s'apaise à partir duGrand Prix de Grande-Bretagne que Fangio remporte avec brio, avant d'enchaîner par un nouveau succès auNürburgring. Propulsé largement en tête du championnat du monde avant d'aborder l'ultime manche en Italie, Fangio ne compte plus que deux adversaires : son coéquipier Collins et le FrançaisJean Behra. L'abandon de Fangio sur bris de direction est une véritable aubaine pour Collins, qui n'est toutefois pas en position d'être titré. Le Britannique renonce même volontairement à ses maigres chances d'être titré en s'arrêtant aux stands pour partager sa voiture avec Fangio qui remporte ainsi son quatrième titre mondial.

Malgré ce nouveau titre, les tensions entre Fangio et la direction de Ferrari ont atteint un point de non retour et les deux parties se séparent en fin d'année.

1957 : derniers exploits et cinquième titre

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Photo de Juan Manuel Fangio, porté sur les épaules de ses coéquipiers.
Fangio vainqueur auNürburgring (1957).
Photo de la Maserati 250F de 1957 utilisée par Fangio en championnat.
LaMaserati 250F de Fangio (versionLightweight de 1957).

En1957, Fangio retourne chez ses amis de l'écurieMaserati où il retrouve la 250F. Annoncé sur le déclin après sa campagne 1956, Fangio se charge de remettre les choses en place en dominant les débats tout au long de l'année. Il s'impose enArgentine, àMonaco et àRouen malgré des pneus usés jusqu'à la corde qui l'obligent, au grand plaisir des spectateurs, à une démonstration de pilotage en glissade dans la vertigineuse descente duNouveau-Monde - Fangio dira alors que sa monoplace était plus efficace ainsi qu'avec des pneus neufs[7].

Contraint à l'abandon enAngleterre, il reprend sa marche triomphale en réalisant, le, sur le toboggan duNürburgring, ce qui reste encore de nos jours comme l'un des plus beaux exploits de l'histoire de laFormule 1. Retardé de près de 45 secondes à la mi-course à la suite d'un mauvais ravitaillement, il entreprend une remontée d'anthologie sur les pilotesFerrariMike Hawthorn etPeter Collins. Au prix d'une prise de risque de tous les instants et battant huit fois de suite son propre record du tour, il revient sur les échappés et les dépasse dans le vingt-et-unième et avant-dernier tour de course. Au soir de ceGrand Prix d'Allemagne à l'issue duquel il obtient sa vingt-quatrième et dernière victoire en championnat du monde de sa carrière, Juan Manuel Fangio remporte, alors qu'il reste encore deux courses à disputer, son cinquième titre (dont quatre consécutifs) deChampion du monde de Formule 1. Deux deuxièmes places àPescara et àMonza complètent une saison triomphale.

1958 : fin de carrière

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Photo de la façade du Museo del automovilismo Juan Manuel Fangio à Balcarce.
Museo del automovilismo Juan Manuel Fangio àBalcarce (Plaza Libertad).

En1958 Fangio, âgé de47 ans, décide de ne pas défendre son titre et de se retirer progressivement du haut niveau :« J'ai réalisé toutes mes ambitions. La couronne mondiale était mon plus grand rêve. Après mes deux premiers titres, il me semblait logique d'essayer d'en décrocher un troisième. Le cinquième me persuada qu'il était temps de passer la main ». Il est également encouragé dans sa décision par le semi-retrait de Maserati, en proie à de grandes difficultés financières.

Il se contente de participer à deux épreuves du championnat du monde, leGrand Prix d'Argentine en début de saison sur une Maserati engagée sous les couleurs de l'Automobile Club d'Argentine où il termine quatrième puis leGrand Prix de France àReims, où sa carrière internationale avait débuté dix ans plus tôt. Retardé par des ennuis d'embrayage, il doit à nouveau se contenter d'une quatrième place. Par respect envers le plus grand pilote de son temps, le vainqueur du jour Mike Hawthorn refuse de lui infliger un tour de retard en fin de course. Interrogé sur son attitude par les journalistes, Hawthorn répond simplement :« On ne prend pas un tour à cet homme-là. »

Marqué par l'accident mortel de son ancien coéquipierLuigi Musso, le déroulement de la course conforte Fangio dans son choix de mettre un terme à sa carrière.

Entre le Grand Prix d'Argentine et le Grand Prix de France, Fangio avait disputé des épreuves dans diverses catégories. Citons notamment sa participation avortée aux500 Miles d'Indianapolis (malgré un potentiel qui étonne les pilotes américains[8], il renonce à participer aux qualifications, jugeant sa Dayton Steel Spl. insuffisamment préparée[9]) ou encore sa participation rocambolesque auGrand Prix de La Havane à Cuba (disputé en catégorieSport). Pris en otage le dimanche 23 février 1958 par des rebelles duMouvement du 26 Juillet, la guérilla menée parFidel Castro qui entendaient attirer l'attention des médias sur leur combat contre la dictature deFulgencio Batista[10], il est libéré sans heurt le lendemain[11]. Faisant référence au carambolage mortel ayant marqué l'épreuve le lundi avec sept tués et une trentaine de blessés[12], Fangio dira plus tard :« Cet événement m'a peut-être sauvé la vie ».

De retour en Argentine, il se consacre à sa famille et à ses affaires en tant que directeur de Mercedes Benz Argentina[13],[14]. Par la suite, Juan Manuel Fangio bénéficie de relations privilégiées avec lajunte militaire[14].

Il reste jusqu'à sa mort un observateur avisé de l'évolution de laFormule 1, nouant notamment des contacts privilégiés avec le pilote brésilienAyrton Senna. Jusqu'au début desannées 1990 et malgré unpontage cardiaque en 1982, il participe régulièrement, en Argentine mais aussi en Europe, à des manifestations de voitures historiques.

Il meurt le àBuenos Aires, à 84 ans, à la suite d'unecrise cardiaque associée à unepneumonie. L'Argentine décrète trois jours de deuil national et son cercueil est exposé dans leSalon Blanc de la Chambre du gouvernement pour un dernier hommage populaire, en présence notamment du président de la républiqueCarlos Menem et du président de laFIFAJoão Havelange. Juan Manuel Fangio est enterré au cimetière deBalcarce, dans le caveau familial, aux côtés de ses parents et de ses deux frères. Le triple champion du mondeJackie Stewart vint assister à l'enterrement.

2015 : exhumation et confirmation de paternité

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Le, le corps de Juan Manuel Fangio est exhumé dans le but de tester sonADN. La procédure, ordonnée par un juge de Mar del Plata, fait suite à une action en justice, lancée en 2013 par Oscar « Cacho Fangio » Espinoza (pilote en Turismo Carretera, enFormule 2 et enFormule 3) qui veut prouver que Fangio était son père. Les échantillons génétiques vont également aider à déterminer si Fangio était le père de Ruben Vazquez qui avait lancé une action en justice similaire en 2005.

Fangio, bien qu'il ait entretenu une longue relation avec Andrea Berruet, la mère d'Espinoza, n'a jamais reconnu d'enfant. Vazquez affirme que sa mère, Catalina Basili, lui a confessé, en 2005, qu'il était le fils de Fangio avec qui elle aurait eu une relation dans les années 1940[15].

En, la cour de justice chargée du dossier confirme qu'Espinoza est bien le fils de Fangio[16]. En, il est également confirmé que Rubén Vázquez est aussi le fils de Fangio[17].

Divers

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Citations

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« Je le vis pour la première fois au printemps 1949 sur l'autodrome de Modène. Il y avait d'autres pilotes mais je finis par garder les yeux sur lui. Il avait un style insolite : il était le seul à sortir des virages sans raser les bottes de paille à l'extérieur. Je me disais : cet Argentin est vraiment fort, il sort comme un bolide et reste au beau milieu de la piste!! Quant à l'homme, je ne parvins jamais à le cerner vraiment. Manuel Fangio est resté pour moi un personnage indéchiffrable… »

— Enzo Ferrari, Piloti, che gente…

Distinctions

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Résultats en compétition automobile

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Résultats en championnat du monde de Formule 1

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Tableau synthétique des résultats de Juan Manuel Fangio en Formule 1
SaisonÉcurieChâssisMoteurPneusGP disputésVictoiresPole positionsPodiumsMeilleurs toursDans les pointsAbandonsPoints inscritsClassement
1950Alfa Romeo SpAAlfa Romeo 158Alfa Romeo8 en lignecompresséPirelli6343334272e
1951Alfa Romeo SpAAlfa Romeo 159Alfa Romeo8 en lignecompresséPirelli734555137Champion
1953Officine Alfieri MaseratiMaserati A6GCMMaserati6 en lignePirelli812424529,52e
1954Officine Alfieri Maserati
Daimler-Benz AG
Maserati 250F
Mercedes-Benz W196
Maserati6 en ligne
Mercedes8 en ligne
Pirelli
Continental
865738057,14Champion
1955Daimler-Benz AGMercedes-Benz W196Mercedes8 en ligneContinental643535141Champion
1956Scuderia FerrariFerrari D50FerrariV8Englebert736545233Champion
1957Officine Alfieri MaseratiMaserati 250FMaserati6 en lignePirelli744626146Champion
1958Scuderia Sud Americana
Novi Auto Air Conditioner
Privé
Maserati 250F
Kurtis Kraft 500F
Maserati 250F
Maserati6 en ligne
Novi8 en ligne
Maserati6 en ligne
Pirelli2010120714e
Total51242935233814277,64

Victoires en Championnat du monde de Formule 1

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Tableau synthétique des victoires de Juan Manuel Fangio en Formule 1
no AnnéeMancheGrand PrixCircuitDépartÉcurieChâssisRésumé
1195002/07MonacoMonaco1erAlfa Romeo SpAAlfa Romeo 158Résumé
2195005/07BelgiqueSpa-Francorchamps2eAlfa Romeo SpAAlfa Romeo 158Résumé
3195005/07FranceReims-Gueux1erAlfa Romeo SpAAlfa Romeo 158Résumé
4195101/08SuisseBerne-Bremgarten1erAlfa Romeo SpAAlfa Romeo 159Résumé
5195104/08FranceReims-Gueux1erAlfa Romeo SpAAlfa Romeo 159Résumé
6195108/08EspagneBarcelone-Pedralbes2eAlfa Romeo SpAAlfa Romeo 159Résumé
7195309/09ItalieMonza2eOfficine Alfieri MaseratiMaserati A6GCMRésumé
8195401/09ArgentineBuenos Aires3eOfficine Alfieri MaseratiMaserati 250FRésumé
9195403/09BelgiqueSpa-Francorchamps1erOfficine Alfieri MaseratiMaserati 250FRésumé
10195404/09FranceReims-Gueux1erDaimler-Benz AGMercedes-Benz W196sRésumé
11195406/09AllemagneNürburgring Nordschleife1erDaimler-Benz AGMercedes-Benz W196Résumé
12195407/09SuisseBerne-Bremgarten2eDaimler-Benz AGMercedes-Benz W196Résumé
13195408/09ItalieMonza1erDaimler-Benz AGMercedes-Benz W196Résumé
14195501/07ArgentineBuenos Aires3eDaimler-Benz AGMercedes-Benz W196Résumé
15195504/07BelgiqueSpa-Francorchamps2eDaimler-Benz AGMercedes-Benz W196Résumé
16195505/07Pays-BasZandvoort1erDaimler-Benz AGMercedes-Benz W196Résumé
17195507/07ItalieMonza1erDaimler-Benz AGMercedes-Benz W196sRésumé
18195601/08ArgentineBuenos Aires1erScuderia FerrariFerrari D50Résumé
19195606/08Grande-BretagneSilverstone2eScuderia FerrariFerrari D50Résumé
20195607/08AllemagneNürburgring Nordschleife1erScuderia FerrariFerrari D50Résumé
21195701/08ArgentineBuenos Aires2eOfficine Alfieri MaseratiMaserati 250FRésumé
22195702/08MonacoMonaco1erOfficine Alfieri MaseratiMaserati 250FRésumé
23195704/08FranceRouen-les-Essarts1erOfficine Alfieri MaseratiMaserati 250FRésumé
24195706/08AllemagneNürburgring Nordschleife1erOfficine Alfieri MaseratiMaserati 250FRésumé

Principales victoires hors-championnat du monde de Formule 1

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Tableau synthétique des victoires de Juan Manuel Fangio hors-championnat en Formule 1[8]
DateGrand PrixCircuitÉcurieChâssis
Grand Prix de San RemoSan RemoAutomóvil Club ArgentinoMaserati 4CLT-48
Grand Prix de PauPauAutomóvil Club ArgentinoMaserati 4CLT-48
Circuit du RoussillonPerpignanAutomóvil Club ArgentinoMaserati 4CLT-48
Grand Prix d'AlbiAlbiAutomóvil Club ArgentinoMaserati 4CLT-48
Grand Prix de San RemoSan RemoAlfa Romeo SpAAlfa Romeo 158
Grand Prix de PescaraPescaraAlfa Romeo SpAAlfa Romeo 158
Grand Prix de BariBariAlfa Romeo SpAAlfa Romeo 159
Grand Prix de Buenos AiresBuenos AiresDaimler-Benz AGMercedes-Benz W196
Grand Prix de SyracuseSyracuseScuderia FerrariFerrari D50
Grand Prix de Buenos AiresBuenos AiresOfficine Alfieri MaseratiMaserati 250F
Grand Prix de Buenos AiresBuenos AiresScuderia Sud AmericanaMaserati 250F

Victoires en championnat du monde de Voitures de Sport

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Tableau synthétique des résultats de Juan Manuel Fangio en championnat du monde des voitures de sport[23]
no AnnéeÉpreuveMancheÉcurieChâssisCoéquipier
11953Carrera Panamericana07/07Scuderia LanciaLancia D24Gino Bronzoni
2195612 Heures de Sebring02/05Scuderia FerrariFerrari 860 MonzaEugenio Castellotti
3195712 Heures de Sebring01/07MaseratiMaserati 450SJean Behra

(nota bene : également deuxième desMille Miglia en 1953 et 1955)

Victoires hors championnat du monde de Voitures de Sport

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Tableau synthétique des résultats de Juan Manuel Fangio hors championnat du monde des voitures de sport (après guerre)[24]
no AnnéeÉpreuveDateÉcurieChâssis
11950500 Milles deRafaela24/12Anthony LagoTalbot-Lago T26C
21952Grand Prix d'Interlagos13/01Automobile Club d'Argentine (A.C.A.)Ferrari 166 FL
31952Grand Prix deBoa Vista03/02Automobile Club d'Argentine (A.C.A.)Ferrari 166 FL
41953Supercortemaggiore (Merano)06/09Scuderia Alfa RomeoAlfa Romeo 6C 3000 CM
51955Eifelrennen (Nürburgring)29/05Daimler-Benz A.G.Mercedes-Benz 300 SLR
61955Grand Prix routier de Suède (Kristianstad)07/08Daimler-Benz A.G.Mercedes-Benz 300 SLR
71955Grand Prix automobile du Venezuela06/11EquipioMaseratiMaserati 300S
81957Grand Prix deCuba (La Havane)25/02Scuderia MaduninaMaserati 300S
91957Circuit deMonsanto09/06MaseratiMaserati 300S
101957Grand Prix deSão Paulo01/12-Maserati 300S
111957Grand Prix de Rio de Janeiro08/12-Maserati 300S

Résultats aux 24 Heures du Mans

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Tableau synthétique des résultats de Juan Manuel Fangio aux 24 Heures du Mans
AnnéeÉquipeno VoitureMoteurCatégorieÉquipierToursRésultat
1950Automobiles Gordini33Simca-Gordini T15SGordini1,5 lcompresseur L4S 3.0José Froilán González95Abandon
1951Louis Rosier6Talbot-Lago T26GSTalbot-Lago4,5 lL6S 5.0Louis Rosier92Abandon
1953SpA Alfa Romeo22Alfa Romeo 6C/3000 CMAlfa Romeo3,5 lL6S 5.0Onofre Marimón22Abandon
1955Daimler-Benz AG19Mercedes-Benz 300 SLRMercedes-Benz3,0 lL8S 3.0Stirling Moss134Abandon

Aux essais de l'édition 1957, Fangio, simplement venu au titre de suppléantno 1 de l'équipeMaserati, boucle le meilleur temps des essais à203,530 km/h de moyenne, au volant du spider 450S[25].

Palmarès

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Photo colorisée en portrait rapproché de Juan Manuel Fangio arborant son casque de pilote.
Fangio dans les années 1950.

Vie privée

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Juan Manuel Fangio rencontre lacomédiennefrançaiseMarthe Mercadier en1972. Avec elle, il vit une année de passion amoureuse. Les deux amants aiment tous les deux quand ça va vite ainsi que l'adrénaline, même si au quotidien le pilote est plutôt sage, comme en témoigne le drôle de récit de la comédienne au micro deFrance Info : « Je n'ai jamais ri autant, il était très sincère. Et il roulait à 90 km/h sur l'autoroute ! Il ne voulait pas accélérer. Il disait que les autres conducteurs étaient fous »[27].

Ouvrages

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  • Juan ManuelFangio,Ma vie à 300 à l'heure,Plon,
  • Juan ManuelFangio,Courses souvenirs : autobiographie,Michel Lafon, — Rééd. du Plon 1961, remaniée.
  • Préface de Juan Manuel Fangio àL'Aventure Louis Chevrolet, de Pierre Barras, Porrentruy (Suisse), Éditions de l'Olifant, 1991.

Notes et références

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  1. « Juan Manuel FANGIO », surwww.statsf1.com(consulté le)
  2. (en) Gerald Donaldson, « Juan Manuel Fangio », surformula1.com
  3. Sylvain Reisser, « Juan Manuel Fangio, la naissance d’un talent », surlefigaro.fr,(consulté le).
  4. (en) MikeLang,Grand Prix,vol. 1, Haynes Publishing Group,
  5. Molter 1958.
  6. (it)EnzoFerrari,Piloti, che gente…, Conti Editore,
  7. L'Automobile, août 1957,no 136
  8. a etb(en) KarlLudvigsen,Juan Manuel Fangio – Motor racing's grand master, Haynes Publishing,(ISBN 1-85960-625-3),p. 208
  9. Automobile historique, mai 2003,no 26
  10. « Février 1958 : Fangio enlevé à Cuba par les hommes de Castro (VIDEO) »,France-Soir,(version du surInternet Archive).
  11. « Fangio - L'Internaute - Histoire », surlinternaute.com
  12. (en) « Kidnapped in Cuba: F1 legend Fangio's run-in with revolutionaries », surespn.com,.
  13. (es)Hector, « El caso de Mercedes Benz »(consulté le).
  14. a etb« Demoliendo mitos: el rol de Fangio en Mercedes Benz durante la dictadura »(consulté le).
  15. Federico Faturos et Benjamin Vinel, « Le corps de Fangio exhumé en Argentine », surfr.motorsport.com,(consulté le)
  16. (es) « Confirman que "Cacho" Espinosa es hijo de Fangio », surwww.clarin.com(consulté le)
  17. (es) « Confirmaron que Rubén Vázquez es hijo de Fangio », sur442.perfil.com(consulté le)
  18. fait anecdotique évoqué sur Eurosporthttps://www.eurosport.fr/formule-1/les-petites-histoires-de-la-f1-fangio-ferrari-bravoure-le-temps-des-pionniers-1950-1965_sto4167883/story.shtml
  19. fait anecdotique évoqué par la chambre de commerce franco-argentinehttps://ccfa.fr/antibrouillard/balcarce-un-musee-pour-juan-manuel-fangio-au-bout-du-monde/
  20. « Pour piloter en F1, il faudra désormais le permis de conduire »,Le Figaro,‎(lire en ligne).
  21. Ils se sont connus pendant qu'ils étaient conjointement pilotes pour le constructeur allemandMercedes-Benz.
  22. « Juan Manuel Fangio », surles24heures.fr
  23. ChristianMoity,Endurance - 50 ans d'histoire,vol. 1 :1953-1963, Editions ETAI,, 240 p.(ISBN 2-7268-8596-9)
  24. Juan Manuel Fangio sur RacingSportsCars
  25. ChristianMoity,Les 24 Heures du Mans 1949-1973, Editions EDITA SA,
  26. Todos los campeonatos de T.C. desde 1937 al 2005 (Cupecitas).
  27. « Mort de Marthe Mercadier : Juan Manuel Fangio était le grand amour de sa vie », surwww.programme-tv.net(consulté le).

Annexes

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Articles connexes

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Bibliographie

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Filmographie

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