Rodríguez Oliver est unnom espagnol. Le premier nom de famille, en général paternel, est Rodríguez ; le second, en général maternel, souvent omis, est Oliver.
Nom de naissance | |
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Surnom | Purito[1] |
Naissance | |
Nationalité | |
Spécialités |
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3 classements mondiaux Classement mondial UCI2010 UCI World Tour2012 et2013 1 championnat national 3 classiques Flèche wallonne2012 Tour de Lombardie2012 et2013 3 courses par étapes Tour de Catalogne2010 et2014 Tour du Pays basque2015 3 classements annexes de grands tours ![]() ![]() ![]() 14 étapes de grands tours Tour d'Espagne (9 étapes) Tour de France (3 étapes) Tour d'Italie (2 étapes) |
Joaquim Rodríguez Oliver, surnomméPurito[2], né le àBarcelone[3], est uncoureur cyclisteespagnol. Il estprofessionnel de2001 à2016. Il s'est classénuméro 1 mondial en2010,2012 et2013. Il a remporté plusieurs classiques prestigieuses : laFlèche wallonne 2012, ainsi que leTour de Lombardie2012 et2013. Il termine sur le podium au moins à une reprise sur chacun des troisgrands tours et compte quatorze victoires d'étapes : neuf sur leTour d'Espagne, trois sur leTour de France et deux sur leTour d'Italie. Il s'est également adjugé des courses par étapes comme leTour de Catalogne2010 et2014 et leTour du Pays basque2015.
Après avoir pratiqué le football, Joaquim Rodríguez s'oriente vers le cyclisme sous l'impulsion de son frère Victor. Il évolue successivement dans leClub Ciclista Maco puis leClub Ciclista Nicky's avant d'évoluer en amateur auHospitalet-Vestisport puis en espoirs dans l'équipeIberdrola-Loina, réserve de l'équipe espagnoleONCE-Deutsche Bank. Il devient stagiaire en 2000 dans cette dernière et participe avec cette formation auTour de l'Avenir qu'il termine à la quarante-neuvième place[4].
Joaquim Rodríguez commence sa carrière professionnelle en 2001, dans l'équipeONCE-Eroski, dans laquelle il a été stagiaire l'année précédente. C'est pendant la préparation hivernale qu'il est surnomméPurito pour la première fois[4]. Il participe durant cette saison à son premiergrand tour, leTour d'Italie, avec pour leaderAbraham Olano. Celui-ci se classe deuxième de la course, derrièreGilberto Simoni. Rodríguez est80e. Il gagne en fin de saison l'Escalade de Montjuïc, course dont il a déjà été lauréat en catégorie espoirs et cadets, devant son coéquipierJoseba Beloki[5].
Lors duTour d'Espagne 2003, il remporte avec laONCE-Eroski la première étape, disputée en contre-la-montre par équipes. Cinquième d'étape le lendemain, il prend le maillotde oro de leader du classement général à son coéquipierIgor González de Galdeano[6]. Il le garde deux jours, puis le cède deux jours plus tard à un autre coureur de l'équipe Once,Isidro Nozal. Celui-ci conserve la première place pendant la majeure partie de laVuelta, notamment en gagnant deux étapes contre-la-montre, puis la perd lors de l'avant-dernière étape, un contre-la-montre en côte, en cédant plus de deux minutes au vainqueurRoberto Heras. Nozal se classe deuxième du classement général. Joaquim Rodríguez est26e, en ayant remporté entretemps la huitième étape, auPla de Beret[7].
Joaquim Rodríguez est considéré comme l'un des meilleurs Espagnols de sa génération. Vainqueur duclassement de la montagne du Tour d'Espagne en2005 devantEladio Jiménez[8], il a terminé sixième (2008) et septième (2009) de laVuelta. souvent dans l'ombre de ses leaders notamment chez laCaisse d'Épargne où il aideAlejandro Valverde durant plusieurs années à gagner de nombreuses courses, il est l'un des artisans principaux de la victoire de celui-ci sur leTour d'Espagne 2009, l'accompagnant en montagne. Mais il réussit à gagner quelques courses étant parfois leader ce qui lui permet de remporter des étapes de Paris-Nice, du Tirreno-Adriatico ou le championnat d'Espagne sur route en 2007.
En 2010, Joaquim Rodríguez a un statut de leader après s'être engagé chezKatusha[9]. Quelques mois après son arrivée dans l'équipe, il déclare :« Chacun a ses propres aspirations, et je pense que je suis arrivé à un moment où je devais arrêter de travailler pour les autres et assumer davantage de responsabilités. De plus, l'offre de Katusha était très tentante au niveau sportif et économique[10]. ».
Il confirme ce nouveau statut lors deParis-Nice où il se classe sixième[11]. Il gagne ensuite leTour de Catalogne puis leGP Miguel Indurain. Sur cette course, il s'impose lors de la montée finale avec six secondes d'avance sur son ancien leader,Alejandro Valverde[12]. Il se classe troisième sur leTour du Pays basque avec une victoire d'étape. Sur lesclassiques ardennaises, il prend la deuxième place de laFlèche wallonne derrièreCadel Evans[1] qui lui permet de prendre pour quelques jours la tête duclassement mondial[13]. Il fait ensuite une coupure après les ardennaises pour revenir lors duTour de Suisse où il termine la neuvième place en étant en préparation pour leTour de France, le premier de sa carrière[1].
Lors du Tour, il gagne ladouzième étape àMende sur des pentes à plus de 10 % devantAlberto Contador, qu'il a été le seul à pouvoir suivre lors de la montée finale[1]. Il se classe troisième de l'étape reine au Tourmalet. Il finit septième du classement général[N 1],[15]. Une semaine après le Tour, il prend part à laClassique de Saint-Sébastien. Il se classe cinquième après avoir attaqué sans réussite.
Faisant partie des favoris[16], il arrive sur laVuelta avec des ambitions. Il déclare ainsi lors du second jour de repos :« Je suis venu sur la Vuelta avec trois objectifs : 1. Porter le maillot rouge, 2. Remporter une étape, 3. Gagner la Vuelta »[N 2],[17]. Deuxième derrièrePhilippe Gilbert àMálaga puis quatrième lelendemain, il se trouve deuxième du classement général dans le même temps que le leaderIgor Antón au soir de lahuitième étape[18]. Il s'empare dumaillot rouge de leader lors de la10e étape grâce à une bonification. Cependant,Purito le perd lelendemain à la suite d'une défaillance. Il se retrouve alors quatrième du classement général à 1 minute 17 secondes d'Antón qui reprend la tête de la course[19]. Lors d'une14e étape marquée par l'abandon d'Antón sur chute, à Peña Cabarga, Rodríguez place une attaque sur un passage à 18 % qui lui permet de lâcher l'ItalienVincenzo Nibali et remporte ensuite cette étape en solitaire[20]. Deux jours plus tard, une nouvelle attaque sur Nibali lui permet de reprendre le maillot rouge aux dépens de l'Italien[20]. Lecontre-la-montre dePeñafiel met un terme à ses ambitions de victoire finale.106e de l'étape à plus de 6 minutes du vainqueur,Peter Velits, il se retrouve cinquième à 3 minutes 44 secondes de Nibali qui reprend le maillot rouge[21]. Il termine finalement quatrième de cetteVuelta à plus de 4 minutes de l'Italien[20], ce qui lui permet de devenirnuméro 1 mondial, rang qu'il conserve en fin de saison[22]. Il renonce par ailleurs à concourir lors deschampionnats du monde sur route[23].
L'année suivante, Rodríguez décide de ne pas participer auTour de France pour se consacrer auTour d'Italie et auTour d'Espagne, deux grands tours qu'il se sent capable de remporter[9]. Son début de saison est perturbé par un kyste au fémur gauche qui l'empêche de courirTirreno-Adriatico à fond. À la suite de cette blessure il doit renoncer auTour de Catalogne dont il est le tenant du titre[24].
Il fait son retour auGrand Prix Miguel Indurain où il est également tenant du titre et où il se classe neuvième. Il obtient sa première victoire en avril lors duTour du Pays basque. Vainqueur de la première étape[25], il est en tête de l'épreuve à égalité de temps avec l'AllemandAndreas Klöden et son compatrioteSamuel Sánchez au départ de la dernière étape, un contre-la-montre.33e de celui-ci, il recule à la onzième place du classement final d'une course remportée par le coureur allemand[25]. La semaine suivante, l'Amstel Gold Race est la première desclassiques ardennaises 2011. Initiateur d'une attaque lors de la montée finale duCauberg, il ne peut empêcher le retour du BelgePhilippe Gilbert qui le devance finalement de deux secondes[26]. Quatre jours plus tard, il est de nouveau devancé par Gilbert lors de laFlèche wallonne[27]. Il figure parmi les favoris duGiro et dispose d'une équipe capable de l'aider en montagne avec par exempleDanilo Di Luca ouPavel Brutt, huitième duTour de Romandie disputé une semaine avant le départ du Tour d'Italie[9]. Il termine quatrième duTour d'Italie[N 3],[28]. Sur leCritérium du Dauphiné, il termine deuxième de la première étape derrièreJurgen Van den Broeck. Il remporte les deux dernières étapes (l'étape-reine auCollet d'Allevard et le lendemain à la Toussuire) à la suite d'attaques décisives dans le final des ascensions. Il se classe ainsi cinquième de l'épreuve, remportant également les classements par points et du meilleur grimpeur[29]. À l'issue de cette course, il remonte à la cinquième place du classementUCI World Tour[29]. En août, après une troisième place lors de laClassique de Saint-Sébastien après le déclassement deCarlos Barredo[n 1], Rodríguez remporte leTour de Burgos et aborde laVuelta parmi les favoris[31]. Il remporte deux victoires sur des terrains pentus àValdepeñas de Jaén etSan Lorenzo de El Escorial. Cette dernière victoire lui permet de prendre lemaillot rouge de leader[32]. Il est néanmoins en recul dans la haute montagne, se classant finalement19e et ratant de peu le maillot vert, qu'il abandonne lors de la dernière étape àBauke Mollema.
Rodríguez commence sa saison sur leChallenge de Majorque au début du mois de février. Sur leTour d'Oman, l'Espagnol est septième de l'étape de montagne[33] ce qui lui permet d'être septième du classement final. Il remporte en mars sa première victoire, une étape deTirreno-Adriatico, une épreuve dont il est sixième du classement général. Le mois suivant, il gagne deux étapes consécutives duTour du Pays basque et mène l'épreuve à une journée du terme[34] comme l'année précédente. La dernière étape se déroulant en contre-la-montre qui est une discipline que Rodríguez n'affectionne pas, il y perd son maillot de leader et termine deuxième du final derrièreSamuel Sánchez. Sixième de cette étape, Rodríguez est content de son résultat qui montre selon lui ses progrès dans cette discipline spécifique[35]. Joaquim Rodríguez aborde lesclassiques ardennaises parmi les favoris en raison de ses podiums passés et de la méforme annoncée dePhilippe Gilbert, vainqueur sortant des trois classiques[36].24e de l'Amstel Gold Race à l'issue de la montée duCauberg, il s'impose trois jours plus tard au terme de laFlèche wallonne. Il attaque à 300 mètres du sommet et lâche ses adversaires. Il devanceMichael Albasini et Philippe Gilbert au sommet dumur de Huy[37]. Lors deLiège-Bastogne-Liège, à la suite d'une attaque deVincenzo Nibali dans la descente de lacôte de la Roche-aux-faucons, Rodríguez part en contre avecMaxim Iglinskiy. Distancé dans la côte de Saint-Nicolas par le Kazakh qui dépasse Nibali dans le dernier kilomètre avant de s'imposer en solitaire, Rodríguez se classe quinzième à l'arrivée[38].
Joaquim Rodríguez dispute ensuite leTour d'Italie et figure parmi les prétendants à la victoire[39],[40]. À l'issue des quatre premiers jours de course, censés lui être défavorables en raison d'un contre-la-montre individuel et d'un contre-la-montre par équipes, Rodríguez figure en dixième position au classement général et devance l'ensemble des autres favoris[41]. Rodríguez prend lemaillot rose de leader au CanadienRyder Hesjedal en remportant ladixième étape dont il était le favori[42]. Il perd le maillot de leaderquatre jours plus tard au profit d'Hesjedal et se retrouve deuxième du classement à neuf secondes du Canadien[43]. Rodríguez, deuxième de la15e étape derrièreMatteo Rabottini, reprend le maillot rose en distançant l'ensemble de ses adversaires dans le final de la dernière montée. Il compte alors 30 secondes d'avance sur Hesjedal qui repasse deuxième[44]. Deux jours plus tard, il remporte devantIvan Basso la17e étape au terme d'un sprint à six et conserve ainsi son avantage au classement général sur Hesjedal[45]. À l'issue de la dernière étape de montagne, Rodríguez compte 31 secondes d'avance sur le Canadien[46]. Cet écart se révèle insuffisant lors du contre-la-montre qui clôture ceGiro le lendemain : Hesjedal, plus à l'aise dans l'exercice que Rodríguez, reprend 47 secondes à l'Espagnol et s'impose finalement avec 16 secondes d'avance sur lui[47]. Rodríguez prend alors la tête de l'UCI World Tour aux dépens deTom Boonen[48] qu'il cède àBradley Wiggins à l'issue duTour de France.
De retour en août, Rodríguez aide tout d'abord son équipierDaniel Moreno à remporter leTour de Burgos. Huitième ensuite de laClassique de Saint-Sébastien, il est outsider au départ duTour d'Espagne derrièreChristopher Froome etAlberto Contador[49]. Battuin extremis parAlejandro Valverde àArrate lors de la3e étape[50], Rodríguez endosse lemaillot rouge pour une seconde d'avance sur Froome le lendemain en raison d'une chute de Valverde, alors en tête, à la suite d'une bordure créée par l'équipeSky[51].Purito conforte ensuite sa place de leader en remportant la6e étape[50] et en se classant deuxième des8e et9e étapes. Il compte alors 53 secondes d'avance sur Froome[52]. Alors qu'il s'attend à perdre entre deux et trois minutes lors ducontre-la-montre de Pontevedra, Rodríguez est septième de cette étape à 1 minute 16 secondes du vainqueur,Fredrik Kessiakoff et sauve ainsi son maillot rouge pour une seconde sur Alberto Contador[53],[54]. Vainqueur devant Contador des12e et14e étapes et troisième de la16e étape, toutes se terminant par des arrivées en montée, Rodríguez porte son avance sur son rival à vingt-huit secondes[55]. Au lendemain de la deuxième journée de repos, Contador attaque à 50 kilomètres de l'arrivée de la17e étape, durant l'ascension de la Collada La Hoz. Il distance Rodríguez et bénéficie de l'aide de trois coéquipiers présents dans l'échappée du jour puis de celle dePaolo Tiralongo pour accentuer son avantage. Contador s'impose avec 2 minutes 38 secondes et prend alors le maillot rouge, Rodríguez reculant à la troisième place derrière Alejandro Valverde à 2 minutes 28 secondes de la tête[56],[57]. La dernière étape de montagne ne change pas l'ordre du classement général, Rodríguez termine troisième àMadrid à 1 minute 37 secondes de Contador[58]. Cependant, Rodríguez, alors en tête des classements parpoints et ducombiné au départ de ladernière étape, perd ces deux maillots distinctifs au profit d'Alejandro Valverde qui empoche les points qui lui manquaient en terminant sixième du sprint d'arrivée[58].
Purito est ensuite39e de lacourse en ligne des championnats du monde[59]. Le, dans des conditions dantesques, il devient le premier Espagnol à remporter leTour de Lombardie, à la suite d'une échappée solitaire lancée dans la dernière ascension dumonumentitalien[60]. Il devance finalementSamuel Sánchez etRigoberto Urán pour remporter selon lui sa plus grande victoire[61] et reprend alors la tête du World Tour à Bradley Wiggins[60]. Wiggins ne participant pas à la dernière course répertoriée de la saison, leTour de Pékin, Joaquim Rodríguez est le vainqueur du classement en fin d'année[62],[63]. Rodríguez décide de rester dans l'équipe Katusha en2013 malgré lui, se plaignant d'une non-revalorisation de son salaire[64].
Joaquim Rodríguez a comme objectif principal leTour de France[65] et compte aussi être présent sur lesclassiques ardennaises[66]. En, l'équipeKatusha perd sa licenceWorld Tour[67] et est donc contrainte de demander des invitations pour pouvoir participer aux épreuves de ce niveau, dont fait partie le Tour de France. Alors que l'équipe russe fait appel de sa rétrogradation, Rodríguez annonce qu'il quittera son équipe en cas de décision défavorable à Katusha[66]. Letribunal arbitral du sport donne raison à Katusha, réintégrant ainsi l'équipe dans le World Tour et l'Espagnol reste dans la formation russe[68].
Après unTour de San Luis discret (55e du classement général), Joaquim Rodríguez remporte sa première victoire de la saison en février lors duTour d'Oman. Il gagne la quatrième étape qui se termine par une arrivée en montée et devanceChristopher Froome[69]. Il termine troisième le lendemain et quatrième du classement général. SurTirreno-Adriatico, il se classe neuvième au sommet de Prati di Tivo sur la4e étape, puis s'impose le lendemain. Il prend la troisième place de lasixième étape disputée sous la pluie et marquée par de très fortes pentes[70]. Après le contre-la-montre final, il termine cinquième à deux secondes d'Alberto Contador, troisième. Il est très déçu de ce résultat[71]. Quelques jours plus tard, il se présente au départ duTour de Catalogne. Il finit huitième de la première étape, au sein d'un groupe de treize coureurs qui devance le peloton de 28 secondes. Il prend ensuite la troisième place de la troisième étape, arrivant au sommet deVallter 2000, s'emparant ainsi de la deuxième place du classement général. Le lendemain, il est deuxième au sommet duPort Ainé, puis termine également deuxième du classement général. Lors desclassiques ardennaises, il chute et abandonne sur l'Amstel Gold Race. Il réussit néanmoins à se classer sixième de laFlèche wallonne et deuxième deLiège-Bastogne-Liège. En mai, son contrat avec Katusha est prolongé jusqu'en fin d'année2015[72].
En préparation du Tour de France, Rodríguez est en juin seizième duCritérium du Dauphiné. Sur le Tour de France, l'Espagnol intègre les dix premiers du classement général après sa onzième placeau sommet d'Ax 3 Domaines à plus de deux minutes de Christopher Froome. Il en sort après lepremier contre-la-montre individuel.56e de cette étape, Rodríguez devient onzième au classement général à près de six minutes de Froome[73]. Quatrième au sommet dumont Ventoux lors de laquinzième étape, il conclut cette deuxième semaine en huitième position à 7 minutes 11 secondes de Froome, mais à moins de trois minutes du podium[74]. Dans la troisième semaine, Rodríguez est tout d'abord troisième à 10 secondes de Froome dans lesecond contre-la-montre individuel puis cinquième de ladix-huitième étape marquée par une double ascension deL'Alpe d'Huez. Lors de cette étape, seulNairo Quintana le devance parmi les protagonistes du classement général, Rodríguez devient alors cinquième du classement général à près de six minutes de Froome, mais à moins d'une minute d'Alberto Contador, deuxième. Lors de ladernière étape de montagne, il lance en compagnie de Nairo Quintana une attaque qui distance Contador dans la montée duSemnoz. Assurant le rythme ensuite dans l'optique du podium, Rodríguez est devancé au sommet par Quintana mais devient troisième du classement général, derrière Froome et le Colombien[75]. Il termine troisième àParis, devenant ainsi le deuxième coureur aprèsHerman Van Springel à avoir figuré sur le podium de chaque grand tour sans en avoir remporté un seul[76].
Rodríguez enchaîne en août par une participation auTour d'Espagne où il ambitionne de s'imposer pour la première fois sur ungrand tour[77]. Il a comme adversaire principal l'ItalienVincenzo Nibali[77]. La course commence par uncontre-la-montre par équipes où Katusha concède 59 secondes à l'équipeAstana de Nibali. Dominé ensuite dans latroisième étape parChristopher Horner etAlejandro Valverde[78], Rodríguez intègre les dix premiers du classement général à l'issue de lahuitième étape. Le lendemain, troisième de la montée deValdepeñas de Jaén, il progresse en sixième position d'un classement général dominé par le vainqueur du jour, son coéquipierDaniel Moreno[79]. Progressant d'une place lelendemain au détriment de Moreno, il dépasse ensuiteNicolas Roche au terme de laquatorzième étape pour se retrouver quatrième à près de trois minutes du leader Nibali. Rodríguez s'impose ensuite lors de la montée duNaranco dans ladix-neuvième étape, se situant alors à moins de deux minutes du nouveau leader, Christopher Horner[80]. Lamontée de l'Alto de l'Angliru ne change pas le classement final de Rodríguez sur cetteVuelta, qu'il termine donc quatrième à 3 minutes 22 secondes d'Horner[81]. Sélectionné ensuite pour lacourse en ligne deschampionnats du monde deFlorence, il figure avec son compatriote Alejandro Valverde parmi le quatuor de coureurs qui se dispute la victoire. Après s'être échappé en solitaire dans les derniers kilomètres, Rodríguez est rejoint dans le dernier kilomètre par le PortugaisRui Costa que Valverde n'a pu suivre dans son attaque. L'arrivée se dispute au sprint et Rodríguez est alors devancé par Rui Costa[82]. Le il remporte leTour de Lombardie pour la deuxième année consécutive en attaquant à 9 kilomètres de l'arrivée. Il s'impose devant Alejandro Valverde et le PolonaisRafał Majka[83]. Cette victoire lui permet de prendre la tête de l'UCI World Tour, classement qu'il remporte en fin d'année avec 607 points, vingt points devant Christopher Froome[84].
Joaquim Rodríguez a comme objectif principal pour2014 leTour d'Italie et leTour d'Espagne. Il vise également lacourse en ligne deschampionnats du monde etLiège-Bastogne-Liège. Il prévoit de commencer sa saison par leTour de San Luis[85]. Après l'épreuve argentine, Rodríguez est en février quatrième duTour d'Oman. En mars, àLa Molina, il gagne en montagne latroisième étape duTour de Catalogne, une courseUCI World Tour, devantAlberto Contador et prend la tête de l'épreuve devant son compatriote[86]. Il conserve son avantage jusqu'au terme de la course catalane et la gagne pour la deuxième fois[87]. En avril, sur lesclassiques ardennaises, il chute et abandonne l'Amstel Gold Race. Il s'y casse alors deux côtes, ce qu'il révèle après son abandon au Tour d'Italie[88]. Il ne peut ensuite jouer un rôle dans laFlèche wallonne etLiège-Bastogne-Liège. Il vise ensuite une première victoire dans ungrand tour lors du Tour d'Italie qu'il aborde parmi les favoris[89]. LeGiro commence par uncontre-la-montre par équipes disputé dansBelfast enIrlande du Nord. Dans une course perturbée par la pluie, l'équipe de Rodríguez ne termine que dix-neuvième et l'Espagnol cède entre 38 secondes et 1 minute 28 secondes sur des prétendants à la victoire[90]. Malgré la préparation de son équipe, et notammentDaniel Moreno, Rodríguez ne profite pas de lacinquième étape, dont l'arrivée est favorable à son style de course, pour reprendre du temps à ses principaux adversaires[91]. Lelendemain, la pluie rend la route de fin d'étape glissante. Plusieurs chutes se produisent à 10 kilomètres de l'arrivée et Rodríguez est impliqué. Il termine l'étape à 7 minutes 43 secondes des premiers et perd alors tout espoir de victoire finale. Après l'étape, des examens médicaux révèlent qu'en plus des fractures de l'Amstel Gold Race, il est atteint de fractures à un doigt et une côte, ainsi que de contusions multiples sur son côté gauche. Il abandonne alors ceGiro[88],[92]. Il annonce alors participer auTour de France, où il a comme objectif des victoires d'étapes[93]. Auteur de plusieurs offensives malgré une forme limitée, il ne parvient pas à remporter de victoire. Également intéressé par lemaillot à pois demeilleur grimpeur, il y est battu parRafał Majka et le vainqueur de cette Grande Boucle,Vincenzo Nibali. Dans la foulée, il est troisième de laClassique de Saint-Sébastien remportée parAlejandro Valverde. Il se présente ensuite auTour d'Espagne dont il est un des favoris[94]. Il termine quatrième de l'épreuve.
Initialement présélectionné pour leschampionnats du monde[95], il est retenu pour lacourse en ligne[96], où il termine33e. Il conclut sa saison par une huitième place sur leTour de Lombardie.
Tenant du titre, Joaquim Rodríguez renonce à participer auTour de Catalogne à la veille du départ de cette course en raison d'un virus à l'estomac[97]. Il remporte pour la première de sa carrière leTour du Pays basque. Il termine quatrième de laFlèche wallonne et troisième deLiège-Bastogne-Liège. Sur leTour de France, il remporte deux étapes, au sommet dumur de Huy et auplateau de Beille mais subit une défaillance dans lecol du Glandon lors de la18e étape arrivant àSaint-Jean-de-Maurienne. Il termine deuxième duTour d'Espagne après avoir remporté une étape.
Rodríguez est sélectionné pour lacourse en ligne deschampionnats du monde deRichmond. Il est l'un des deux chefs de file espagnols avecAlejandro Valverde[98] mais ne termine pas la course. Prévu sur leTour de Lombardie, une blessure au genou droit causée au cours d'un entraînement l'amène à renoncer à s'aligner sur cette épreuve[99].
Malade, il n'évolue pas à son meilleur niveau lors de la première partie de la saison. Il retrouve quelque peu la forme avec une cinquième place sur leTour du Pays basque, puis une huitième place lors deLiège-Bastogne-Liège. Il dispute en juillet leTour de France. Le, lors de la première journée de repos du, il annonce mettre un terme à sa carrière à l'issue de la saison[100]. Il se montre régulier tout au long de la course et se classe septième du classement général final. Dans la foulée, il termine quatrième de laClassique de Saint-Sébastien. Rodríguez ainsi qu'Alejandro Valverde,Jonathan Castroviejo,Imanol Erviti etIon Izagirre constituent la sélection espagnole pour lacourse en ligne desJeux olympiques[101]. Il obtient un diplôme olympique en terminant à la cinquième place et déclare mettre un terme à sa carrière à l'issue de cette épreuve. Il bénéficie durant la course du soutien de Valverde, habituel rival de Rodríguez[102].
Il reprend finalement la compétition fin septembre lors deMilan-Turin et participe au total à trois courses - pour trois abandons - jusqu'auTour de Lombardie. En fin d'année, il est classé16e du classementWorld Tour et35e duClassement mondial UCI. Il envisage de poursuivre sa carrière en 2017[103] et signe pour une saison au sein de la nouvelle équipe World TourBahrain-Merida[104], sans être certain de reprendre la compétition[105]. Il décide par la suite de ne pas continuer sa carrière et de rejoindre le staff technique de cette équipe. Il révèle en 2022 avoir arrêté prématurément sa carrière après avoir appris qu'il était atteint d'une pathologie cardiaque : unebicuspidie valvulaire aortique couplée à une déformation de l'aorte[106].
Joaquim Rodríguez est un puncheur-grimpeur. Il est considéré comme un spécialiste des pentes au fort pourcentage[12],[37]. Il gagne ainsi deux fois àMontelupone sur le Tirreno-Adriatico[9] avec des passages à 18 % lors des éditions2008 et2009[1]. En France, il s'impose àMende sur leTour dansla montée Laurent-Jalabert sur des pourcentages à plus de 10 %. Lors de laVuelta 2010, Purito gagne à Peña Cabarga sur une montée de 6 km à 9 % de moyenne avec des passages entre 12 % et 19 %. En 2011, c'est àValdepeñas de Jaén etSan Lorenzo de El Escorial qu'il remporte des étapes sur des montées finales comportant des passages de plus de 20 %[32]. Adepte des troisclassiques ardennaises que sont l'Amstel Gold Race, laFlèche wallonne etLiège-Bastogne-Liège, il remporte laFlèche wallonne 2012 au sommet dumur de Huy[37] et termine au moins une édition des deux autresclassiques ardennaises à la deuxième place[107]. Par ailleurs, il se sent plus à l'aise sur la Flèche wallonne et Liège-Bastogne-Liège[26]. Il est en revanche beaucoup moins à l'aise encontre-la-montre[108] mais il travaille cet exercice spécifique en vue d'améliorer ses classements lors des courses à étapes[29].
Principalement équipier d'Alejandro Valverde lors de son passage dans l'équipeCaisse d'Épargne, son transfert dans l'équipeKatusha lui permet de devenir le leader de sa formation[9],[12],[37]. Il est comparé régulièrement àRaymond Poulidor en France en raison de ses nombreux podiums mais de son faible nombre de victoires dans les grandes courses. Sa victoire auTour de Lombardie 2012 fait que cette comparaison est moins forte pour les courses d'un jour mais elle reste présente en 2013 en raison de ses podiums auTour de France, surLiège-Bastogne-Liège et auchampionnat du monde sur route[109],[110].
Antoine Vayer considère à partir des calculs de puissances développées dans les cols comme seuil du dopage « avéré » les 410 watts moyens alors qu'il le juge « miraculeux » au-delà de 430 et « mutant » au-delà de 450[111]. Lors duTour d'Espagne 2012, Rodríguez développe plus de 420 watts moyens sur les cinq ascensions cibles[112]. L'interprétation des données de puissance est cependant complexe car elle devrait prendre en compte de nombreux facteurs et les analyses de Vayer sont contestées.Frédéric Grappe, entraîneur dans le cyclisme et docteur en Science spécialisé dans la physiologie de l’entraînement sportif, a mis au point pour laFDJ le PPR (« profil de puissance record »)[113]. Selon Ross Tucker spécialiste en performance sportive, les modèles de calcul de puissances (CPL, DrF, BCR, rst, etc.)[114] ont des résultats différents selon leurs méthodes de calcul des variables environnementales (température, humidité, direction, vitesse du vent, etc.), variables de courses (profil et durée de l'étape, placement de l'étape dans le tour, etc.) ou les performances du coureur (rendement énergétique qui varie de 21 à 27 %, pourcentage d’exploitation de la VO2max, etc.)[115].
5 participations
7 participations
12 participations
Année | Milan-San Remo | Amstel Gold Race | Flèche wallonne | Liège- Bastogne-Liège | Classique de Saint-Sébastien | Tour de Lombardie | Championnats du monde |
---|---|---|---|---|---|---|---|
2001 | - | - | - | - | 54e | - | - |
2002 | - | - | - | - | - | - | - |
2003 | - | 18e | - | - | 137e | 32e | - |
2004 | 112e | - | 72e | 70e | 30e | 20e | - |
2005 | - | 29e | 24e | 25e | 2e | - | - |
2006 | - | 97e | 34e | 12e | - | Abandon | - |
2007 | - | 11e | 76e | 75e | 55e | Abandon | 65e |
2008 | 59e | 8e | 8e | 8e | 12e | 28e | 6e |
2009 | - | 43e | 29e | 2e | 34e | Abandon | 3e |
2010 | - | Abandon | 2e | 43e | 5e | - | - |
2011 | - | 2e | 2e | 26e | 3e[n 1] | 3e | - |
2012 | - | 24e | Vainqueur | 15e | 8e | Vainqueur | 39e |
2013 | - | Abandon | 6e | 2e | - | Vainqueur | 2e |
2014 | - | Abandon | 70e | Abandon | 3e | 8e | 33e |
2015 | - | 32e | 4e | 3e | 5e | - | Abandon |
2016 | - | Abandon | 28e | 8e | 4e |
Jusqu'en 2004, le classement UCI concerne tous les coureurs ayant obtenu des points lors de courses du calendrier international de l'Union cycliste internationale (324 courses en 2004). En 2005, l'UCI ProTour et lescircuits continentaux sont créés, ayant chacun leur classement. De 2005 à 2008, le classement de l'UCI ProTour classe les coureurs membres d'équipes ProTour en fonction des points qu'ils ont obtenu lors des courses du calendrier UCI ProTour, soit 28 courses en2005, 27 en2006, 26 en2007. En2008, le calendrier du ProTour est réduit à 15 courses en raison du conflit entre l'UCI et les organisateurs de plusieurs courses majeures. Les trois grands tours, Paris-Roubaix, la Flèche wallonne, Liège-Bastogne-Liège, le Tour de Lombardie, Tirreno-Adriatico et Paris-Nice ne sont donc pas pris en compte dans le classement ProTour 2008. En 2009 et 2010, un « classement mondial UCI » remplace le classement ProTour. Il prend en compte les points inscrits lors des courses ProTour et des courses qui n'en font plus partie, regroupées dans un « calendrier historique », soit au total 24 courses en2009 et 26 en2010. Ce nouveau classement prend en compte les coureurs deséquipes continentales professionnelles. En 2011, l'UCI ProTour devient l'UCI World Tour et reprend dans son calendrier les courses qui l'avaient quitté en 2008. Il comprend 27 courses en2011.
Joaquim Rodríguez apparaît pour la première fois au classement UCI en 2001. Il occupe la première place du classement mondial à la fin des années 2010, 2012 et 2013.
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