Jean V,pape du au. Depuis l'invasion byzantine, Jean V est le premier pape de lapapauté byzantine, élu au sein de l'Église, par le peuple deRome, non désigné, mais autorisé et consacré par l'empereur byzantinConstantin IV[1], et le premier d'une lignée de dix papes, originaires de l'Est. Sa papauté est marquée par la réconciliation entre la ville de Rome et l'Empire byzantin.
Jean V est le premier pape de la papauté byzantine, consacré sans l'approbation directe de l'empereur[3].Constantin IV fait disparaître l'exigence sous le règne du papeBenoît II , le prédécesseur de Jean V, qui prévoit que« l'élu auSiège apostolique peut être ordonné pontife à partir de ce moment et sans délai »[3]. Dans un retour à la « pratique ancienne » Jean V est choisi par le peuple de Rome[3]. Jean est élu le[4]. Constantin IV fait confiance sans aucun doute à la population et auclergé de Rome, qui avait été suffisamment orientalisé, mais les neuf pontifes suivants sont d'origine orientale[3].
Le pontificat de Jean V voit la poursuite de l'amélioration des relations avecByzance[5]. L'empereur réduit grandement les impôts sur les patrimoines pontificaux de laSicile et de laCalabre ; il abolit les autres impôts, comme une surtaxe sur les céréales qui avait été payée avec difficulté au cours des dernières années[5]. Une lettre deJustinien II assure à Jean V qu'un« synode de hauts fonctionnaires civils et ecclésiastiques » comprenant l'apocrisiaire et l'armée byzantine, avait lu et, par la suite, scellé le texte dutroisième concile de Constantinople, pour éviter toute altération de ses canons. La lettre est adressée au« pape Jean de la ville de Rome » écrite alors que l'empereur pense que le pape est toujours en vie ; elle est reçue par le papeConon[6].
Comme ses prédécesseurs immédiats, Jean V était exceptionnellement généreux envers lesdiaconies de Rome, distribuant 1 900 solidi à "tous les membres du clergé ainsi qu'aux diaconies monastiques[6].
Après un pontificat d'un peu plus d'un an, Jean V meurt dans son lit : il est remplacé par le pape Conon. La mort de Jean V le donne lieu à un « débat houleux sur son successeur », entre le clergé qui favorise unarchiprêtrePetros et l'armée qui soutient un autre prêtre du nom de Theodoros[7]. La faction du clergé se rassemble devant labasilique constantinienne tandis que la faction de l'armée se réunit à l'église Saint-Étienne-le-Rond[7]. Les navettes diplomatiques s'avèrent vaines, les membres du clergé élisent alors Conon, un gréco-sicilien, au lieu de leur candidat d'origine[7].
Jean V est enterré dans les tombes papales de l'ancienne basilique de Saint-Pierre[8].
Son inscription fait l'éloge de sa lutte contre lemonothélisme lors du troisième concile de Constantinople :« avec les titres de la foi, en gardant cette vigilance, vous avez unis les esprits de sorte que le loup hostile n'a pas pu s'emparer de la brebis, ni le plus puissant écraser ceux d'en bas »[9]. La tombe de Jean V est détruite par lesSarrasins lors dusac de Rome en 846.