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Naissance | |
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Pseudonyme | |
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Activité | |
Conjoint | Daphné Varaut(d) ![]() |
Enfants | Laurence Varaut(d) Charles-Henri Varaut(d) Alexandre Varaut ![]() |
Partis politiques | |
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Membre de | Commission de la nationalité(d)(- Académie des sciences morales et politiques ![]() |
Distinctions |
Jean-Marc Varaut, né le àNeuilly-sur-Seine et mort le[1] àParis 15e[2], est un avocat français.
Homme dedroite,chrétien etmonarchiste, membre de l'Académie des sciences morales et politiques, il s'illustre notamment dans lesannées 1960 dans la défense de militairesputschistes favorables à l'Algérie française, comme les générauxPaul Vanuxem etMaurice Challe ou le lieutenant de vaisseauPierre Guillaume, dit « le Crabe tambour », puis en 1997-1998, dans la défense deMaurice Papon.
Sourd dès l'âge de quatre ans à la suite d'otites répétées, Jean-Marc Varaut est envoyé par ses parents dans une école deVillard-de-Lans pour soigner ses troubles auditifs[3]. Ce séjour aura lieu pendant l'Occupation, alors que ses parents vivent à Pontoise (ils vivaient auparavant à Paris) où le père de Jean-Marc est avoué.
Jean-Marc fait ses études secondaires comme externe à l’école Saint-Martin-de-France à Pontoise, tenue par lesoratoriens, et est profondément imprégné par la spiritualité de son directeur, le pèrePierre Dabosville. Il a comme professeur de latin et de grec le linguisteGeorges Dumézil.
Royaliste, il milite auquartier latin dans lesannées 1950 et dirige sous le pseudonyme de Jean-Marc Dufay le journal des étudiants d’Action française (Restauration nationale) intituléAmitiés françaises universitaires[4]. Il se lie à cette époque à l'écrivainVladimir Volkoff, qu'il rencontre"en se battant ensemble contre des communistes"[réf. nécessaire] et au philosophePierre Boutang.
Il épouse en juillet 1956 Daphné Mellor (1934-2012) avocate, fille de l'avocat et historienAlec Mellor, qu'il avait rencontrée à la faculté de droit. Il est le père de Charles-Henri Varaut (1961-1984, membre du GUD accidentellement et prématurément décédé), de Laurence Varaut (née en 1958, haute fonctionnaire, autrice sur la spiritualité orthodoxe russe) et d'Alexandre Varaut (né en 1966, député européen notamment).
Avocat depuis 1956, Jean-Marc Varaut est d’abord collaborateur du bâtonnierPaul Arrighi, puis il s’associe un temps àRichard Dupuy et àRoland Dumas ayant leur cabinet2 avenue Hoche à Paris[5]. Il fut aussipremier secrétaire de la Conférence du Stage.
En 1965, Jean-Marc Varaut devient l’un des animateurs desComités Tixier-Vignancour. Il rejoint lesRépublicains indépendants deValéry Giscard d’Estaing et devient l’un des principaux responsables desclubs Perspectives et Réalités.
Jean-Marc Varaut contribue à l'automne 1975 à faire connaître la réalité du système soviétique et desinternements psychiatriques réservés aux dissidents. S’étant rendu avec deux confrères, François Morette et Jean-Michel Pérard en URSS afin d’y rencontrer les familles deLéonide Pliouchtch,Vladimir Boukovski etAndreï Sakharov, les trois avocats se présentent à la porte de laLoubianka, sont reçus et demandent à rencontrer les prisonniers, invoquant les accords d'Helsinki. L'article de Jean-Marc Varaut,Jours noirs et nuits blanches à Moscou, paru dansLe Figaro, sera reproduit dans la presse du monde entier. Plioutch sera libéré, et Boukovski.
À la fin des années 70, il s'inscrit en philosophie à laSorbonne (où il retrouve Pierre Boutang, titulaire de la chaire de métaphysique) et passe plusieurs diplômes, jusqu'au doctorat d'Etat en philosophie.
Dans lesannées 1990, Jean-Marc Varaut milite au sein de clubs libéraux tels que l’Association pour la liberté économique et le progrès social (ALEPS) deJacques Garello, Idées-action, ou Liberalia de Bernard Cherlonneix ; il poursuit son engagement politique au Parti républicain (futur Démocratie libérale, une des composantes qui donnera naissance à l’UMP), avec son amiAlain Madelin.
Monarchiste, Jean-Marc Varaut s’implique en 1993 dans la défense de la mémoire de Louis XVI, pour le bicentenaire de sa décapitation.
Il est directeur des études de l’Institut de droit pénal du barreau de Paris, à partir de 1989. En 1996, il est chargé par le ministère de la Justice d’une mission en vue de l’élaboration d’un code des professions judiciaires et juridiques et il est élu membre de l’Académie des sciences morales et politiques.Le joaillier italien Buccellati créera son épée d'académicien.
Durant sa carrière il est l'avocat, entre autres, deMaurice Papon, deFrançois Léotard, deMichel Droit, du généralMaurice Challe, du lieutenant de vaisseau Guillaume, dit leCrabe-Tambour ou encore de Raymond Vulliez,tycoon de l'immobilier parisien.
En 2002, il est candidat infructueux à l'Académie française[6].
Jean-Marc Varaut meurt à laMaison médicale Jeanne-Garnier située dans le15e arrondissement de Paris, le des suites d’uncancer. Ses obsèques en l’église Saint-Eustache réuniront presque un millier de personnes. De nombreuses personnalités y assistent dont son amiRoland Dumas ainsi que des écrivains telsJean d'Ormesson,Hélène Carrère d’Encausse,secrétaire perpétuel de l'Académie française,Geneviève Dormann,Gabriel Matzneff, des hommes politiques commePhilippe de Villiers,Jean-Marie Le Pen, dont Varaut avait été l’avocat, ouFrançois Bayrou et aussi nombre d’avocats commeJean-Denis Bredin,Arnaud Montebourg,Thierry Lévy ou encoreJacques Vergès[7]. Bien que catholique, il est enterré àNassandres[8], enNormandie, selon les rites de l'Église orthodoxe parMgrJoseph,évêque roumain à Paris.
Préfaçant son ouvrage posthumeUn avocat pour l’Histoire : Mémoires interrompus, 1933-2005 publié en 2007, Roland Dumas lui rend l'hommage d'un confrère :« J'ai eu la joie de connaître Jean-Marc Varaut qui fut un avocat sans pareil, digne des plus grands, de ceux qui ont illustré l'histoire de France. »[9].
Pour l'ancienbâtonnier de l'ordre des avocats de ParisJean-René Farthouat :« Il était un des grands avocats de sa génération, un des meilleurs orateurs, parmi les esprits les plus fins et les plus intelligents du monde judiciaire. J'ai beaucoup de tristesse, j'avais beaucoup d'estime pour lui. »[10].