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Cet article possède unparonyme, voirJean-Louis Chrétien.
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Nationalité | FrançaiseAméricaine |
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Sélection | 1er groupe CNES (1980) 15e groupe NASA (1994) |
Naissance | (86 ans) La Rochelle (France) |
Postes occupés | Spationaute |
Occupation actuelle | Retraité |
Grade | Général de brigade |
Durée cumulée des missions | 43 j 11 h 21 min |
Mission(s) | |
Insigne(s) | ![]() ![]() ![]() |
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Jean-Loup Jacques Marie Chrétien, né le àLa Rochelle, est ungénéral de brigade aériennefrançais,pilote de chasse dans l'armée de l'air etspationaute auCentre national d'études spatiales (CNES) puis à laNational Aeronautics and Space Administration (NASA), à la suite de saretraite européenne et de sanaturalisationaméricaine en 1999.
Il devient le premier Français, le premierfrancophone et le premierEuropéen de l'Ouest spationaute en 1982 lors de la missionfranco-soviétique PVH à bord de la stationSaliout 7.
Il est également le premier non-Russe et non-Américain à effectuer unesortie extravéhiculaire dans l'espace[1].
Jean-Loup Chrétien a suivi son cursus scolaire à l'école communale dePloujean, au collègeSaint-Charles deSaint-Brieuc et au lycée Notre-Dame-du-Mur àMorlaix[2]. Puis il a suivi la classe préparatoire à l'École de l'air au lycée Saint-Charles deSaint-Brieuc.
Il intègre l'École de l'air en 1959, il en ressort deux ans plus tard brevetépilote de chasse et titulaire d'unemaîtrise engénie aéronautique.
Il rejoint alors la5e escadre de chasse d'Orange où il vole surSuper Mystère B2 puis surMirage III[2]. Au début des années 1970, Jean-Loup Chrétien devientpilote d'essai auCentre d'essais en vol d'Istres, il est responsable du programmeMirage F1 de 1970 à 1973. Il est nommé commandant en 1972. En 1977, il est nommé adjoint en chef de la division de défense aérienne Sud[2].
Jean-Loup Chrétien est placé en service détaché auprès duCentre national d'études spatiales entre 1980 et 1991, puis est réintégré dans les cadres du corps des officiers de l'air[3].
En 1979,Valéry Giscard d'Estaing, alors président de la République, se rend enURSS, où il rencontreLéonid Brejnev, le secrétaire général duParti communiste de l'Union soviétique (principal dirigeant de l'URSS) qui lui propose d'envoyer un astronaute français dans l'espace à bord d'une fusée soviétique[4].
Jean-Loup Chrétien, Ingénieur de l'École de l'air et lieutenant-colonel est alors sélectionné commespationaute auCNES en1980[2]. Après un entraînement de deux ans à laCité des étoiles, près deMoscou enURSS, pour préparer lamission franco-soviétique PVH (Premier Vol Habité), puis il effectue le premier vol habité français du25 juin au, au cours d'une mission franco-soviétique[5]. Premier Français, mais aussi premier Européen de l'Ouest dans l'espace, il est ingénieur de bord du vaisseauSoyouz T-6 et de la stationSaliout 7 au cours de la mission PVH où il réalise en orbite neuf expériences scientifiques dans les domaines de la médecine, de la biologie, de l'astronomie et de l'élaboration des matériaux dans l'espace.Patrick Baudry est alors sa doublure.
En 1984-1985, il suit l'entraînement d'astronaute auCentre spatial Lyndon B. Johnson àHouston auTexas. Il s'entraîne au cas où il devrait remplacerPatrick Baudry, qui doit voler sur la missionSTS-51-G. Aucun problème n'ayant lieu, il reste au sol[2].
En 1988, il fait partie de la mission ARAGATZ. Il effectue un second vol spatial à bord deSoyouz TM-7 (du26 novembre au), au terme d'un nouvel entraînement de deux ans à la Cité des étoiles[2]. Il participe au programme des expériences de la mission scientifique et technique franco-soviétique ARAGATZ à bord de la stationMir. Le, il effectue, en compagnie d'Alexander Volkov, une EVA (sortie extravéhiculaire) de près de six heures (5h57, alors record de durée d'une sortie dans l'espace[6]) à la suite d'un problème lors du déploiement d'une structure. Cette augmentation de la durée de l'EVA a entraîné une panne du système antibuée et la visière de son casque s'est retrouvée couverte de buée, l'empêchant alors d'y voir convenablement. Les deux cosmonautes ont eu du mal à refermer le sas derrière eux, et le peu d'autonomie restant dans leur combinaison devenait critique[4].
Le 14 décembre 1988, il est en duplex avec toute l'équipe du "Club Dorothée" en studio à la plaine Saint-Denis.
Par rapport à son premier vol, les améliorations dulanceur Soyouz, notamment au niveau des moteurs, ont permis d'augmenter la charge utile. L'équipage a donc pu embarquer plus d'éléments personnels[7]et Jean-Loup Chrétien embarqua un petitclavier Yamaha[7], étantorganiste amateur depuis son plus jeune âge[8].
Finalement, il est sélectionné pour la mission américaineSTS-86 qui a lieu du25 septembre au. Il participe en tant que spécialiste de mission au vol NASASTS-86 à bord de la navette américaineAtlantis avec amarrage à la station orbitale russeMir dans laquelle il séjourne quatre jours[9]. A bord de la station, il récupère son petit clavier, qui était là depuis son vol en 1988, soit depuis 9 ans, et le rapporte surTerre[7].
De 1991 à 1998, il est Directeur des Astronautes du CNES. Il quitte ses fonctions le, atteint par la limite d’âge « administrative » française. La NASA lui offre d’être intégré au corps des Astronautes Professionnels Américains àHouston, et lui permet d'acquérir lanationalité américaine, alors obligatoire. Là-bas, il participe au groupe de travail sur laStation spatiale internationale, et occupe le poste de Directeur adjoint du groupe ISS Expedition Corp. Il est également « Crew Operation Assistant » auprès du Directeur de la NASA.
Il quitte ses fonctions à la NASA plus tôt que prévu et avant son prochain vol prévu pour 2002, à la suite de la chute d'une caisse qui lui brisera lesvertèbres[4].
Avec trois vols spatiaux à son actif, il totalise 43 jours de mission dans l'espace.
Jean-Loup Chrétien était vice-président du département Recherche & Développement deTietronix Software Inc[10], une société qu'il a créée avec deux autres membres de la NASA en 2002, à la suite de leur travail sur les problèmes d''éblouissement lors de l'accostage d'unefusée ou d'unsatellite. Cette activité intéressait l'État français et notamment laDGA (Direction générale de l'armement). En 2002, une partie des activités de la société sont regroupées au sein de Tietronix Optics, puis sont déplacées àLannion (Côtes-d'Armor) grâce à la présence d'un pôle optique. Parmi les clients de Tietronix, demeuraient la NASA et l'US Army[11]. En 2009, la société est mise enliquidation judiciaire puis en 2015, la liquidation est clôturée pour insuffisance d’actif[12]
Jean-Loup Chrétien est aussi président de Eclipse Aéro, société basée à Lannion, qui gère ses activités de conférencier et de pilote professionnel. Sesconférences portent aussi bien sur son expérience aérospatiale que sur l'avenir de l'Homme dans l'espace, ou encore sur leshautes technologies.
Jean-Loup Chrétien a également été conseiller pour les activités spatiales auprès du président deDassault et a fait partie du conseil d'administration deBrit Air. Il est membre de l'Académie de l'air et de l'espace, de l'association des explorateurs de l'espace, de l'Astronaute Club Européen, de l’American Institute of Aeronautics and Astronautics et de l’International Academy of Aeronautics. Président d'honneur de 3i3s (International Independent Institut for Space Satellite Solutions) pour l'année 2010.
Il totalise plus de 10 000 heures de vol sur de nombreux types d'avions. Il a été pendant cinq ans président de la Société d'encouragement au progrès.
Jean-Loup Chrétien est également Lauréat duPrix Henri Deutsch de la Meurthe de l'Académie des sports en 1988, récompensant un fait sportif pouvant entraîner un progrès matériel, scientifique ou moral pour l’humanité.Il est aussi membre du conseil pour l'Académie de l'air et de l'espace et duMusée de l'air et de l'espace. Il est membre de l'institut américain de l'aéronautique et de l'astronautique, de l'Académie internationale d'astronautique et de l'Association des explorateurs de l'espace (Space Explorers Association).
En 1990, il reçoit laGrande médaille d'or de la Société d'encouragement au progrès.
En 1998, l'Association des Journalistes Professionnels de l’Aéronautique et de l’Espace (AJPAE) lui décerne lePrix Icare.
Il y a aussi un collège àQuestembert, enBretagne (Morbihan), qui porte son nom, ainsi qu'une école primaire àPrémesques, dans ledépartement du Nord et une école élémentaire àFauville-en-Caux, enSeine-Maritime. Il a été élu« Breton de l'année » parArmor magazine en1997. Dans la commune de Montville, en Seine-Maritime, une salle polyvalente porte également son nom.
Jean-Loup Chrétien a quatre enfants d'un premier mariage et deux filles de son second mariage avec une Américaine. Il a 13 petits-enfants[6].
Il est le copilote deGeorges Houel — alors âgé de 71 ans — lors duRallye Dakar 1984 (voitureno 198), à bord d'uneRenault Fuego 4×4 Turbo[14],[15].
Dans le filmLa Tour de contrôle infernale réalisé parÉric Judor et sorti en2016,Éric et Ramzy jouent Ernest Krakenkrick et Bachir Bouzouk, les deux meilleurs pilotes de l'Armée de l'air française en 1981 qui sont désignés pour devenir les premiers spationautes français pour le programme spatial de lafusée Ariane tandis que le troisième, joué parAlexis van Stratum, s'appelle Jean-Loup Muselim . Mais à la suite de la perte des facultés mentales des deux premiers dans le test de la centrifugeuse, le général annonce qu'ils vont désigner deux nouveaux volontaires, Jean-Loup Muselim est donc une référence parodique à Jean-Loup Chrétien.
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Liste des missions spatiales habitées entre 1961 et 1986 |
Groupe d'astronautes 15 de laNASA : « The Flying Escargot » (1994) | |
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