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Jean-Christophe Menu, né le àAmiens[1], est unauteur, maquettisteéditeur et traducteurfrançais debande dessinée. Spécialisé dans labande dessinée alternative, il a cofondé la maison d'éditionL'Association en 1990 et fondéL'Apocalypse en 2012.
Il est le fils deBernadette Menu. Quand il était petit, JC Menu rêvait d'être publié dans le journal deSpirou. Son héros récurrent est Lapot, pour lequel sera créé leJournal de Lapot (un recueil sera auto-édité plus tard).
Au cours desannées 1980, après être passé un temps par l'atelier de bande dessinée de l'ADAC, où il rencontreStanislas Barthélémy, il fonde l'AANAL (Association pour l'apologie du neuvième art libre) avecMattt Konture et Stanislas. Cette petite structure édite les premièresPatte de Mouche, ainsi que la revueLe Lynx, qui est directement issu d'un fanzine lycéen de Menu et P. Lamy (Le Lynx à tifs).Le Lynx accueille de nombreux auteurs (Dupuy-Berberian,Jean-Claude Götting,Placid,Muzo,Max, etc.) et publie des articles polémiques, dénonçant l'apathie du milieu de la bande dessinée des années 1980. Cette critique de l'académisme se retrouve dans l'organe du Festival Off d'Angoulême,Glob Off (ouGlobov, ouGlauboff, ouGlobof) les années qui suivent la fin duLynx (1987).
Entre-temps, Menu a créé avec le personnage de Meder, dans lePsikopat. Il est édité dans la Collection X deFuturopolis parJean-Marc Thévenet, avec son premier livre (non auto-édité), une aventure de Lapot :Le Portrait de Lurie Ginol. Quelque temps après, Meder entre dans la collection Gros Nez, chez le même éditeur. Menu retrace cette période dans sonmémoire de maîtrise d'arts plastiques, datant de 1988 :Journal d'une existence de bande dessinée, dirigé parBernard Teyssèdre.
En 1990, toujours chez Futuropolis, il collabore à la revueLabo, qui ne connaît qu'un numéro. Au sommaire de ce numéro figurent les futurs fondateurs deL'Association. Ce label, continuation de l'Aanal, se crée quelques mois plus tard, avec autour de Menu, Mattt Konture et Stanislas,David B.,Killoffer,Lewis Trondheim etMokeït. Peu de livres voient le jour, faute de moyens. Quelques publications :Le Cheval blême,Les Carottes de Patagonie, etc.
Dans cette logique d'exploration du médium bande dessinée (oufiguration narrative), Menu et Trondheim publientMoins d'un Quart de seconde pour vivre, ou comment écrire cent strips à partir d'une huitaine de cases. Ce livre prélude à la fondation de l'Ouvroir de Bande Dessinée Potentielle (Oubapo, pendant de l'Oulipo deRaymond Queneau etGeorges Perec) au sein de l'Association en 1992. Menu en est le président.
Spécialisée dans l'autobiographie en bande dessinée, avecL'Ascension du Haut Mal de David B.,Livret de Phamille de Menu et lePersepolis deMarjane Satrapi, L'Association tente surtout de se démarquer du format standard (à savoir l'album de 48 pages cartonné en couleur, qui est un format purement européen). Toujours dans cette optique, L'Association organise la rencontre de près de trois cents auteurs, au sein d'un seul ouvrage en bande dessinée, entièrement muet :Comix 2000 qui sort à la fin de l'année 1999.
En 2001, Menu crée sa propre structure, « JC Menu Éditeur », afin d'être indépendant du collège des fondateurs de l'Association dans ses décisions. Ce label publie un seul album,Carnet, deJacques Tardi, trop coûteux et qui ne trouve pas son public.
En 2003, Menu signe la conception graphique des livres publiés parJoann Sfar chez Bréal Jeunesse.
Début 2005, Menu a publiéPlates-bandes, un pamphlet sur le marché français de la bande dessinée et les dérives dont elle est selon lui victime. Il dénonce la vulgarité et le formatage des productions des gros éditeurs, ainsi que leur tendance à la récupération : Menu estime qu'ils empiètent sur le secteur des indépendants, sans proposer de vraie alternative, juste des déclinaisons affadies des grandes créations.
À partir de 2005-2006, L'Association perd plusieurs de ses créateurs et/ou auteurs les plus connus : David B., Joann Sfar, Lewis Trondheim etGuy Delisle ont en effet annoncé ne plus vouloir éditer au sein de cette société. D'importantes divergences de vues entre Menu et ses collègues ont eu raison de leur cohésion : le point de vue des autres fondateurs de L'Association est détaillé dansQuoi !, une bande-dessinée collective. Par ailleurs, la possibilité leur est offerte de proposer leurs œuvres chez des maisons d'édition comme (Dargaud et sa collectionPoisson Pilote, Futuropolis etDelcourt). Début 2011, Menu est confronté à une grève des salariés et des assemblées générales houleuses ; le, Jean-Christophe Menu annonce qu'il quitte l'Association (il sera remplacé par des cofondateurs de retour).
Menu est par ailleurs devenu régent deMagirosophie duCollège de Pataphysique et est actionnaire de l'hebdomadaireLe Tigre.
En 2009, il participe àNous sommes Motörhead, un album collectif consacré au groupe dehard-rockMotörhead, paru chezDargaud[2].
Le, Jean-Christophe Menusoutient sa thèse dedoctorat,La Bande dessinée et son double à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, devant un jury composé deThierry Groensteen,Pierre Fresnault-Deruelle, Jacques Cohen (directeur de thèse),René Schérer et Emmanuel Souchier[3] et obtient ainsi un doctorat en art et sciences de l'art avec mention très honorable et félicitations unanimes du jury.
Le, dans un message repris sur le blog anglo-saxonComix influx[4], Menu annonce un projet de nouvelle maison d'éditionL'Apocalypse, dont les premiers livres sortent en[5].
En 2016, leFestival d'Angoulême lui consacre une exposition en hommage à son activité d’éditeur, d’auteur et de critique[6].
En 2018, il reçoit le premierGrand Prix Töpffer remis pour l'ensemble de son œuvre par lecanton de Genève[7].
Il a plusieurs enfants, dontSéraphine Menu, autrice de plusieurs ouvrages, notamment la sérieLes Parpadouffes (dessinCyril Doisneau), éditée parLa Pastèque après qu'elle y ait effectué un stage d'étude[8].