Lejardinier oujardinier-paysagiste (par abus de langage) est unmétier qui consiste en la mise en place ou la gestion d'unespace public, d'unjardin, de travaux paysagers, etc. Dans ce cadre, il peut aussi être amené à des prestations de conception, en rapport avec le métier depaysagiste. Sa prestation comprend la traduction des documents de conception et la définition des travaux, tâches, équipes, matériels à mettre en œuvre, le choix des fournisseurs, ainsi que l'exécution et la coordination des travaux de création et d'entretien. Suivant ses compétences, il peut assurer ses prestations sur différents champs : terrassements, petites maçonneries, sols minéraux et sportifs,semis,plantations,élagage, implantations deréseaux d'arrosage et de mobilier.
Sous l'Ancien Régime, le termejardinier désignait aussi bien ceux qui concevaient (aujourd’hui appeléspaysagiste) et entretenaient desjardins d’agrément pour de riches propriétaires nobles ou bourgeois (voire pour le roi, àVersailles) que ceux qui produisaient des denrées (fruits et légumes) pour l'approvisionnement des villes. Ces derniers qu'on dirait plutôt aujourd'huimaraîchers se regroupaient encommunauté de jardiniers etParis comptait environ 1 200 maîtres-jardiniers au milieu duXVIIIe siècle.
Dès le début duXXe siècle, lesécoles d'horticulture ont formé de nombreux jardiniers. Autrefois, enFrance, les jardiniers étaient desjardiniers cinq branches, c'est-à-dire qu'ils étaient capables de travailler dans les domaines dumaraîchage, de lapépinière, de l'arboriculture, de lafloriculture et dans celui desparcs etjardins. Depuis la fin duXXe siècle, ces métiers tendent à se différencier ; ainsi, les écoles forment des spécialistes dans chacun de ces cinq domaines.
La profession nécessite des connaissances et un savoir-faire issus de nombreux autres corps de métiers (travaux publics etgénie civil,architecture,décoration, etc.). Les professionnels doivent donc être polyvalents, et ce à tous les niveaux : conception, réalisation, entretien des espaces. L’entreprise paysagiste est très liée à l’évolution de l’habitat. L’activité desespaces verts a beaucoup évolué dans différents domaines comme la création de jardins privés,parcs, etespaces verts d’accompagnement debâtiments (écoles,HLM,hôpitaux,usines, etc.),terrain de sport,golfs, abords paysagers de voies de circulation, installations d’arrosage automatique intégré et entretien desespaces verts.
Lebaccalauréat professionnel agricole en aménagement paysager (Bac Pro AP) ouvre la possibilité de commencer commechef d'équipe. Existe aussi un Brevet Professionnel agricole d'aménagement paysager (BP) qui permet aussi bien d'entrer comme ouvrier très qualifié que de poursuivre vers un BTS. Le Baccalauréat des sciences techniques de l'agronomie et du vivant en aménagement (Bac STAV A) sera le meilleur moyen d'entamer ses études de jardinier-paysagiste pour ensuite faire une poursuite d'étude en BTS Aménagements Paysagers.
LeBTSA Aménagements Paysagers donne le niveau d'unconducteur de travaux dedessinateur-projeteur, de technico-commercial ou encore de projeteur à concepteurpaysagiste (toutefois il ne donne pas le titre de « paysagiste concepteur » des grandes écoles dont les élèves étoffent avant tout les qualités artistiques du métier).
Jardin conçu par Gertrude Jekyll et réalisé par des jardiniers à Lindisfarne Castle
André Le Nôtre (1613-1700), jardinier du roiLouis XIV, tenait, en fait, un rôle équivalent à celui du concepteurpaysagiste aujourd'hui. L'ont précédé, entre autres:Jacques Boyceau (vers 1560-1635), intendant des jardins du roiHenri IV, de la reineMarie de Médicis, puis du roiLouis XIII;Claude Mollet (1557-1647), jardinier, dessinateur de jardins et théoricien français. On peut aussi citerAntoine Joseph Dezallier d'Argenville (1680-1765), auteur deLa Théorie et la pratique du jardinage, où l'on traite à fond des beaux jardins appelés communément les jardins de propreté (1709; 1713; 1732; 1747) qui connaît en France une grande popularité et est traduit en anglais en 1712 et en allemand en 1731.