Le taux de mortalité des enfants esclaves était très important. Certains accèdent cependant aux plus hautes charges de l'administration impériale : entre 1453 et 1623, tous lesvizirs (sauf cinq) sont issus dudevchirmé[4].
La date exacte et les circonstances de la création du corps des janissaires font débat chez les historiens qui l'attribuent soit àOrhan[5], le deuxièmesultan ottoman, soit à son filsMourad[6], au cours duXIVe siècle.
La légende veut qu'avant la création de l'ordre des janissaires, Orhan Gazi se rend à laconfrérie deHaci Bektas Veli pour lui demander une bénédiction pour sa nouvelle armée. Haci Bektas Veli propose alors d'appeler ce corps armé la « Yeniçeri » ou « Nouvelle troupe »[7].
L'ordre des janissaires de confessionsunnite depuis leur entrée audevchirmé est largement parrainé par le mouvementBektachi. Cetteconfrérie religieuse influence alors grandement la vie spirituelle de l'élite ottomane, et joue un rôle majeur dans l'éducation des futurs janissaires : moraleislamique et « esprit de corps ». L’Ağa des janissaires, chef suprême, est même membre à part entière desBektachi[8].
Progressivement, les janissaires forment l'épine dorsale de l'armée en se substituant aux autres types d'infanterie auparavant utilisés par l'armée ottomane. Ils prouvent leur valeur, notamment à labataille de Nicopolis en 1396 contre la croisade hongroise, ou labataille de Mohacs.
Les janissaires acquirent rapidement un rôle de « garde prétorienne », avec les implications politiques afférentes, notamment dans les crises de succession (notamment dans lesqaghanats türks). Ils devinrent un pouvoir au sein de la cour du sultan, et les réformes décidées par celui-ci ne touchaient jamais leurs privilèges.
Le statut de janissaire évolue. Désormais, ils sont autorisés à exercer un métier, à se marier et à avoir des enfants qui sont appeléskouloughlis (« fils d'esclave »). Ils deviennent une troupe de plus en plus indisciplinée, qui n'hésite pas à se révolter contre le sultan : ils renversent alors leur marmite sacrée en signe de rébellion. Ils se dressent contreBajazet II en 1512,Mourad III en 1595,Osman II en 1622,IbrahimIer en 1648,Moustapha III en 1774,Sélim III en 1807 etMoustapha IV en 1808.
De même, les janissaires des garnisons provinciales, souvent liés aux corporations professionnelles, sont de plus intégrés à la vie sociale et aux luttes de factions locales, notamment dans lepachalik d'Alep où ils affrontent la faction rivale deschérifs[9]. En 1817, les janissaires s'avancent versAlger afin de chasser ledey, mais celui-ci, avec une armée de 6 000 kouloughlis,turcs, et dekabyles écrase la milice : 1 200 janissaires sont massacrés et, parmi les survivants, nombre implorent l'aman et regagnèrent laTurquie. Ce dernier coup d'éclat vit l'abaissement définitif de la milice[10].
AuXIXe siècle, les révoltes des janissaires se font plus nombreuses car ils refusent toutemodernisation de leur corps. Cette situation conduit le sultanMahmoud II à se débarrasser définitivement de ce corps de plus en plus encombrant. Le, il donne le signal en faisant déployer l’étendard sacré duprophète de l'islamMahomet. La masse populaire, préparée par lesoulémas, se précipite en renfort de l’armée. Les janissaires sont massacrés à coups de canon, incendiés dans leurs casernes (plus de 7 000 morts) et égorgés dans les rues. Les jours suivants, des commissions militaires passent les rescapés par les armes, àConstantinople et dans les provinces. Sur un effectif de 140 000 hommes, 20 000 sont bannis, les autres étant, en majorité, massacrés ou exécutés (120 000 morts)[11],[12]. Seuls quelques-uns survivent et s’enfuient àAlger, alorsprotectorat ottoman, où ils affrontèrent lestroupes françaises en 1830 lors de lacolonisation du pays. En 1830, les armées françaises remarquent, lors dudébarquement, des troupes de janissaires défendant Alger, même si leur ordre militaire avait été dissous quatre ans auparavant. Il est considéré que ce furent les derniers janissaires de l'Empire ottoman[13].
Jeunes janissaires grecs à la mosquée, parJean-Léon Gérôme, peinture de 1865.
Le corps des janissaires était exclusivement composé d'enfantschrétiens réduits enesclavage, les deux principaux modes de recrutement étant la capture à l'occasion de guerres ou deraids, ou la réquisition selon le système dudevchirmé (« cueillette » enturc), à raison d'un fils pour quarante foyers[14]. Initialement, les janissaires pouvaient donc être issus de toutes les populations chrétiennes de l'Empire (sauf lesArméniens dans un premier temps) ainsi que desBosniaques convertis à l'islam (qui n'auraient pas été versés dans l'armée)[14]. Ce recrutement permettait à l'Empire ottoman de renforcer son armée tout en affaiblissant ses sujets chrétiens potentiellement insoumis.
Si lacharia interdit la réduction en esclavage d'enfants et d'hommesmusulmans, un esclave qui se convertit à l'Islam n'a pas à être libéré. Les esclaves chrétiens, capturés très jeunes, formés etislamisés contournent donc ce dogme. Les janissaires ont donc le statut d'esclaves malgré l'interdiction religieuse. Principalement destiné à former les corps de troupes d'élite de l'armée ottomane, le corps des janissaires fournissait également les hauts fonctionnaires de l'Empire et certains de ses membres pouvaient être promus au rang desipahi de la porte comme cavaliers d'élite.
Le recrutement évolue ensuite et comprend des éléments indigènes, notamment dans les provinces périphériques, dans des proportions variables selon les cas : il est ainsi prédominant dans les provinces arabes auXVIIIe siècle[15].
L’odjak (corps) des janissaires fait partie desKapı Kulları (esclaves de laPorte), c’est-à-dire de l’armée impériale directement placée sous les ordres du sultan. L’odjak est placé sous le commandement de l’aga des janissaires (l’un des personnages les plus importants de l’Empire). Il est composé de trois « régiments » ou « sections » : leceemat (assemblée), lebölük (division) et lesegmen (dresseurs de chiens) qui contiennent un nombre disparate de compagnies (ortas) dont certaines sont totalement dévouées à l'administration de l'Empire et ne comptent aucun combattant.
Lesortas de janissaires sont initialement de petites unités de quelques dizaines de soldats. En fait, aucune règle ne régit leur composition qui varie énormément d'uneorta à l'autre et d'une époque à l'autre[Note 1]. Certaines d’entre elles sont spécialisées (escorte du train, maîtres-chiens,veneurs…) mais la majorité d’entre elles sont des unités combattantes assurant de plus en plus souvent le rôle degarnisons dans les provinces reculées de l’Empire.
Le janissaire est habillé d’un grandcaftan qui ne correspond pas à l’idée qu’on peut se faire d’ununiforme ; sa couleur pouvait varier au sein d’une unité (on trouve principalement le rouge, bien que le bleu et parfois le vert soient également courants, mais le jaune est réservé aux troupes de la garde). Lecouvre-chef caractéristique (la fameuse couronne de cuivre dotée d’un vastebonnet blanc retombant sur la nuque) tend à se raréfier vers lesXVIIIe et XIXe siècles au profit d’une simpletoque de laine lors des actions militaires ; le but principal du couvre-chef était de pavoiser et d’arborer les grandes plumes offertes par les supérieurs en récompense d’une action d’éclat ou pour avoir rapporté un certain nombre de têtes coupées adverses.
Le janissaire remplace peu à peu l'arc composite hérité des armées turques traditionnelles par unmousquet long et lourd adapté autir de précision plutôt qu’au tir de salve. La cadence est lente et l’efficacité en bataille repose sur un feu précis appuyé par des défenses légères comme des levées de terres ou desarmes d’hast (hallebardes,pertuisanes,lances) plantées dans le sol. Il porte généralement unsabre plutôt qu’uneépée pour les combats au corps à corps ; les armes longues comme la lance et les pertuisanes tendent à se raréfier. Lepistolet fait son apparition au sein de l’armée ottomane à partir de la campagne de 1664, mais n'est jamais devenu d’un usage courant[Note 2]. Lessipahis, les cavaliers du sultan, sont censés les suivre à la bataille afin de les protéger de l’action descavaleries adverses, car les janissaires ne portent pas de piques contrairement aux soldats occidentaux.
Les janissaires combattent comme des guerriers féroces à la redoutable efficacité, que ce soit à l’arc, aumousquet ou ausabre. Ils peuvent être aussi bien employés dans lesescarmouches lors dessièges qu’à mener un assaut sur des retranchements adverses. En revanche, ils refusent le recours aux tirs de salve et l’usage de la pique en masse qui les rabaisserait au rang d’automates. Ils sont rompus auxmarches forcées et ne rechignent jamais à entreprendre des travaux desapeurs, ce qui confère aux Ottomans un véritable avantage stratégique sur les armées occidentales[Note 3].
Lors des batailles, les armées ottomanes se déploient traditionnellement sur trois lignes parallèles d'infanterie avec lessipahis sur chaque aile. Les janissaires occupent généralement la troisième et dernière ligne. Les deux premières (principalement composées d'azabs et autres irréguliers) ont pour but de désorganiser et de fatiguer l'adversaire. Lorsque ce dernier arrive devant la ligne des janissaires, il essuie un feu précis de leurs canons et de leurs puissants mousquets qui, bien souvent, ne lui permet pas de se réorganiser. Une simple charge de cette armée pléthorique finit par le démoraliser.
Cependant, l'armée ottomane possède de nombreux points faibles : si elle se déplace très rapidement durant les mouvements stratégiques, une fois déployée et face à l'adversaire, ses capacités de manœuvre sont considérablement réduites[Note 4]. De plus, ses troupes sont incapables d'arrêter un adversaire déterminé. Lorsque ce dernier arrive à garder sa cohésion, il peut transpercer les trois lignes de défense ottomane et s'assurer la victoire. Il faut rajouter à cela une incapacité du corps à se réformer et à adopter d'autres méthodes de combat. À la fin duXVIIe siècle et après deux siècles d'efficacité, le modèletactique ottoman s'effondre face aux troupes occidentales désormais entraînées à garder leur cohésion durant les manœuvres et appliquant des techniques de combat, mais surtout utilisant du matériel, nettement plus modernes[Note 5].
Les autres armées européennes s'inspirèrent ou copièrent plusieurs innovations élaborées au sein des armées ottomanes en général et du corps des janissaires en particulier :
Lesfanfares militaires : les troupes ottomanes furent les premières en Europe à se doter de fanfares militaires (mehterhane) composées d'un nombre variable d'ensembles. Un ensemble se composait d’untambour, detimbales, d’uneclarinette, d’unetrompette et decymbales[Note 6] ; par exemple, la fanfare personnelle du sultan (mehter) était composée de9 ensembles[16]. Certaines fanfares pouvaient être entièrement montées sur des chevaux, des chameaux ou des dromadaires[16] (notamment les gros tambours)[Note 7].
Les techniques de siège modernes : Les troupes ottomanes furent parmi les premières à employer un système detranchées pour approcher lesplaces fortes assiégées. Cette technique déjà utilisée à l'ère médiévale consistait à creuser de larges et profondes tranchées en zigzag pour progresser vers lesmurailles de la place assiégée[17]. Elle fut amplement améliorée au cours des siècles pour aboutir au système préconisé par le maréchalVauban[Note 3].
L'hygiène descamps militaires : tous les chroniqueurs contemporains s'accordent à dire que les camps militaires turcs étaient particulièrement bien tenus et organisés, surtout pour des troupes comptant énormément de bêtes (chevaux et animaux debât)[18]. Leur hygiène était de bien meilleure qualité que celle des armées occidentales qui perdaient beaucoup d'hommes à cause des maladies provoquées par lapromiscuité et le manque d'hygiène[Note 3].
La milice des janissaires, introduite dans larégence d'Alger à la suite de son rattachement à l'Empire ottoman parKhayr ad-Din[19], possédait les mêmes privilèges que ceux concédés aux janissaires du sultan deConstantinople et comptait environ 15 000 hommes[20]. C'était à la fois une armée, unegarde prétorienne[21] et un instrument de répression. Les janissaires étaient recrutés enAnatolie, mais débarqués àAlger, ils se considéraient comme de « grands et illustres seigneurs ». D'après l'historienFernand Braudel, la milice est le « second pilier » de l'État Algérien, par son recrutement et son organisation ; elle se présente véritablement comme « un morceau de la Turquie lointaine qui s'est trouvé transporté en terre africaine »[22]. De nombreux postes sont tenus par les janissaires qui assurent la sécurité[23].
En 1817, la milice doit renoncer à ses prétentions sur le gouvernement du pays : ledeyAli Khodja ayant annoncé son intention de faire rentrer les janissaires dans le rang, ilsse révoltent et s'avancent sur Alger pour en chasser le Dey, qui les écrase grâce à un contingent de 6 000 Kouloughlis, encadrés de Turcs fidèles et renforcés de contingentsberbèreszouaoua[10]. 1 200 janissaires périssent et parmi les autres, ayant demandé l'aman, beaucoup regagnent la Turquie[24]. De 1817 à 1830, l'Odjak est reconstitué en une médiocre force armée[10]. Jusqu'au débarquement des troupes françaises en, Alger est maigrement défendue[25].
Il semble que l'idée longtemps admise du janissaire brutal et indiscipliné quipille le pays et pressure l’indigène, ainsi que l’idée que les Turcs ont imposé en Algérie unetyrannie sans retenue soient fausses. L'historienRobert Mantran écrit :« Quoique despotique, la domination politique turque était plus libérale et plus tolérante qu’on ne l’avait dit » ; il souligne le soin que cet État [régence d'Alger] prétendu oppressif, n'avait pas édicté des règlements susceptibles de porter préjudice aux habitants[26].
Le recrutement à Alger de janissaires parmi les indigènes est un phénomène qui est en contradiction avec tous les témoignages des voyageurs[27].
Or, malgré ces témoignages unanimes pour assurer le contraire -- notamment : « LesMaures et les Tagarins n’entrent point dans la milice[28] », deFrançois Pétis de La Croix, ou « les Maures et les Arabes en sont entièrement exclus [de la milice][29] », deJean-André Peyssonnel, la milice d’Alger comptait dans ses rangs des Algériens de souche, et cela déjà au début duXVIIIe siècle.
Entre 1699 et 1701, sur40 cas de miliciens dont les origines sont mentionnées,5 avaient été recrutés parmi les autochtones algériens. Entre 1786 et 1792, les chiffres sont de 8 sur 90. Entre 1799 et 1803, de 3 sur 17. Parmi ces janissaires recrutés localement, un grand nombre sont d’origineberbère. Deux sont originaires de la ville deCherchell, deux d’Annaba, deux deGuelma et deux deBiskra. Nous trouvons aussi des originaires deBéjaïa, deBlida, deDjidjel, ainsi que deTlemcen[Note 8].
Les chiffres donnent l’impression d’une égalité durant ces trois époques entre le nombre d'indigènes dans la milice, et celui des chrétiens convertis à l’islam. En outre, les possibilités d’avancement de ces janissaires indigènes dans la hiérarchie militaire étaient importantes puisque d’après l'échantillon d'un groupe, 50 % étaient gradés. L’identité algérienne de tous ces soldats est mentionnée d’une manière explicite : les préambules de leurs inventaires mentionnent soit leurs origines ethniques, soit leurs origines géographiques à côté du nom et du grade de la personne[27].
Janissaires marchant sur des airs martiauxMehter joués par la fanfare militaire ottomaneMehterân. Peinture miniature ottomane, provenant duSurname-i Vehbi (1720) auPalais de Topkapı. Musée du Palais de Topkapı àIstanbul.
La musique militaire des janissaires se distinguait par ses percussions puissantes et ses vents stridents combinantkös (timbales géantes),davul (grosse caisse),zurna (unechalemie bruyante),naffir, ouboru (trompette naturelle),çevgan (cloches,triangle un emprunt à l'Europe), etcymbaless (zil), entre autres[30]. La musique des janissaires a influencé les musiciens classiques européens tels queWolfgang Amadeus Mozart etLudwig van Beethoven, qui ont tous deux composé de la musique dans le stylealla turca. Parmi les exemples, citons laSonate pour piano n° 11 (vers 1783) de Mozart, la musique de scène de Beethoven pourLes Ruines d'Athènes (1811), et le dernier mouvement de laSymphonie n° 9, bien que l'exemple de Beethoven soit aujourd'hui considéré comme une marche plutôt que commeAlla turca[31].
Sultan Mahmud II a supprimé la fanfaremehter en 1826 ainsi que le corps des janissaires. Mahmud a remplacé la fanfaremehter en 1828 par une fanfare militaire de style européen formée parGiuseppe Donizetti. À l'époque moderne, bien que le corps des janissaires n'existe plus en tant que force de combat professionnelle, la tradition de la musiquemehter se perpétue en tant qu'attraction culturelle et touristique.
En 1952, la fanfare militaire des janissaires, leMehter a été réorganisée sous les auspices dumusée militaire d'Istanbul(en). Ils se produisent lors de certaines fêtes nationales ainsi que dans certains défilés lors de journées d'importance historique.
Cuisiniers janissaires : porteurs deCazân (marmite sacrée) et Tchorbâdjy, capitaine des Janissaires portant lacuiller à pot, 1812.
Les janissaires furent présents auMaghreb où, par mariage avec les femmes locales, ils donnèrent naissance à la communauté desKouloughlis (« fils d'esclaves »).
Leur symbolique et leurs grades étaient associés à la cuisine ; les officiers portaient unelouche dans leur coiffe, lasoupière sacrée était révérée (les infidèles la touchant étaient exécutés poursacrilège, la renverser étant signe derévolte), et le sultan était appelépère nourricier. Ces références culinaires ont suscité beaucoup de curiosité chez les chroniqueurs et témoins occidentaux qui les notent quasi-systématiquement dans leur relation sur l'Empire ottoman.
Labannière des janissaires était surmontée d'une main en or tenant un exemplaire duCoran.
↑ab etcContrairement au soldat occidental qui juge les travaux manuels dégradants voire humiliants, les soldats ottomans et les janissaires en particulier sont habitués à les pratiquer. Cela facilite grandement la mise en œuvre de travaux de toutes sortes sans avoir recours à du personnel extérieur à l'armée comme c'est le cas dans les armées occidentales. Cela confère un avantage stratégique souvent déterminant aux armées ottomanes
↑Pas d'unités ou de structure subtactique comme les bataillons ou les compagnies de soldats habitués à manœuvrer ensemble durant la bataille.
↑Labataille de Saint-Gothard en 1664 est la première où la modernité des armées occidentales prend le pas sur les troupes ottomanes. Mais c'est surtout à partir de la fin duXVIIe siècle et l'utilisation de labaïonnette que la suprématie des tactiques occidentales s'impose outrageusement.
↑Des représentations musicales inspirées de ces fanfares militaires ottomanes ont encore lieu pour les touristes devant les portes du palais deTopkapı ou du musée militaire. CF :Mehter
↑« parmi ces Algériens membres de la milice, quatre sont d’origine berbère, deux sont originaires de la ville de Cherchell, nous trouvons aussi des originaires de Bougie, de Blida, de Djidjel, et de Tlemcen. »Shuval 2002,p. 51
↑GáborÁgoston, « Firearms and Military Adaptation: The Ottomans and the European Military Revolution, 1450–1800 »,Journal of World History,vol. 25,,p. 119–20
↑L'Histoire, Numéros 8 à 13, Société d'éditions scientifiques,(lire en ligne),p. 25
↑Histoire d'Alger et de la piraterie des Turcs dans la Méditerranée, à dater du seizième siècle par Ch. de Rotalier : Tome second, Volume 2, Paulin,, 522 p.(lire en ligne),p. 302
Claire Gantet,Guerre, paix et construction des États 1618-1714.Éditions du Seuil dans la collection nouvelle histoire des relations internationales, tome 2.
John Childs,Atlas des Guerres, la guerre auXVIIe siècle. Éditions Autrement.
Pierre Boyer, « Le problème Kouloughli dans la régence d'Alger »,Revue de l'Occident musulman et de la Méditerranée, unica,no 8,,p. 79-94(lire en ligne)
Constantin Mihailovic,Mémoires d’un janissaire, Chronique turque, Ed. Anacharsis, Toulouse, 2012, traduit du vieux-polonais par Charles Zaremba, préface de Michel Balivet, 176 pages,(ISBN9782914777834) (témoignage)
Autres armées d'esclaves : le principe d’armées composées d’esclaves fut pratiqué ailleurs dans les territoires à domination musulmane, sous d’autres noms :
lesMamelouks enÉgypte, esclaves turcs qui renversent leur sultan en 1250 et prennent sa place. Ils sont massacrés par le vice-roi d’ÉgypteMéhémet Ali en 1811.