De son nom completJames Harrison Coburn III, il naît le àLaurel, dans leNebraska, d'un père d'origine irlando-écossaise, garagiste, et d'une mère suédoise, institutrice. Lors de laGrande Dépression, son père voit son affaire péricliter. Toute la famille part alors s'installer enCalifornie, àCompton.
En1950, il s'engage dans l'armée, où il officie d'abord en qualité de chauffeur de camions, puis dedisc jockey dans une radio militaire duTexas. Il termine sa période sous les drapeaux en Allemagne, àMayence, où sa voix profonde debaryton lui vaut d'être choisi commevoix off dans les films institutionnels tournés par l'armée.
1960 est une année décisive, puisque sa prestation dansLes Sept Mercenaires, où il incarne Britt, l'as du couteau, y est particulièrement remarquée. Cela lui vaudra de jouer à nouveau aux côtés deSteve McQueen dansL'enfer est pour les héros, en1962, puis dansLa Grande Évasion un an plus tard. Ces trois films en commun, après une première collaboration sur les plateaux de la sérieAu nom de la loi vont forger une solide amitié entre les deux acteurs[2]. Une amitié qu'il résume ainsi :« Nous étions comme le jour et la nuit, mais nous avions en commun l'amour des voitures. On passait du temps ensemble, à conduire, à fumer de l'herbe, à s'amuser. Steve était une personnalité unique[2]. »
En1966, il accède au rang de vedette avec son rôle d'espion de charme, parodie deJames Bond, celui de l'agent Derek Flint dansNotre homme Flint. Le film sera un succès, engrangeant 16 millions de dollars de recettes pour un budget initial de 3,5 millions. Une suite sera tournée l'année suivante,F comme Flint. Mais les autres films auquel il participe en cette fin des années soixante mobilisent nettement moins les foules, d'autant que Coburn souhaite se diversifier et accéder à des rôles un peu différents. C'est dans cet état d'esprit qu'il crée sa propre société de production, afin de financerLa Folle Mission du docteur Schaeffer. Le film, une satire politique écrite et réalisée par Theodore J. Flicker, sort à la fin de l'année1967. L'accueil de la critique est chaleureux mais le public n'est pas au rendez-vous. Le très expérimentalCandy, en1968, qui réunitMarlon Brando,Charles Aznavour,Richard Burton etRingo Starr, ou le huis-clos adapté deTennessee Williams en1970 au cinéma parSidney Lumet,Last of the Mobile Hot Shots, sont des échecs relatifs.
Il retrouveSam Peckinpah en1973, dansPat Garrett et Billy le Kid, dans le rôle du célèbre shérif face àKris Kristofferson. Malgré les déboires de la production, le caractère difficile du réalisateur et les coupes imposées par la MGM,Martin Scorsese y voit le meilleur film du cinéaste depuisLa Horde sauvage. James Coburn y livre une prestation mémorable, sombre, désenchantée et émouvante.
AvecBruce Lee, James Coburn écritLa Flûte silencieuse, dont le titre est devenuLe Cercle de fer (Circle of Iron) adapté à l'écran parRichard Moore dans lequel ni l'un ni l'autre n'apparaissaient.
En1978, à la demande deSam Peckinpah, alors malade et dépressif, il assure le rôle de réalisateurseconde équipe surLe Convoi. Mais en1984, sa carrière marque un frein avec la disparition de son ami et réalisateur fétiche,Peckinpah.
La même année il affronteKirk Douglas dans un téléfilm :Le Duel des héros, qui raconte l'affrontement de deux vieux cow-boys dans un ouest de pacotille.Au creux de la vague, il doit faire face à de douloureuses crises d'arthrite qui l'affaiblissent considérablement. Il déclare s'être soigné lui-même avec des pilules à base desoufre. Il s'éloigne des plateaux pendant quelques années. Il en gardera une main infirme.
Il n'est pas oublié parHollywood et se voit décerner le une étoile sur leWalk of Fame, au 7055 Hollywood Boulevard[3].Puis il décroche pourAffliction en1999 l'Oscar du meilleur second rôle. La statuette salue sa terrifiante composition d'un patriarche alcoolique, inspirée dit-il, de Sam Peckinpah.
James Coburn, malgré la maladie, ne cessera de jouer et prêtera même sa voix à l'occasion du documentaireThe Final Days en2001 sur les derniers jours deMarilyn Monroe et pour le film d'animationMonstres etCie en2002.
Il tient un dernier rôle de dur à cuire en2002 dans une production Disney :Chiens des neiges et dansAmerican Gun(en), qui exploite intelligemment le revers de sa personne d'homme d'action.
Le, à 31 ans, il épouse Beverly Kelly, dont il adopte la fille, Lisa, née d'un premier mariage. Un fils naît de cette union en1961, James Harrison Coburn IV, qui mène une carrière d'Ingénieur du son. Le couple divorce en1979. À la fin des années 1970, il entretient durant quatre ans une relation avec la chanteuse britanniqueLynsey de Paul[4]. Le, à 65 ans, il se marie avec l'actrice et présentatrice de télévision d'origine jamaïcainePaula Murad, de 28 ans sa cadette. Le mariage est célébré àVersailles, par le maireAndré Damien[5].
Passionné d'automobile, il collectionne durant sa vie les voitures parmi les plus rapides, les plus rares et les plus chères, notamment lesFerrari. Il acquiert ainsi, avec son cachet deLa Grande Évasion, uneFerrari 250 GT California Spyder (la treizième sur les 56 qui seront produites). Il convertit d'ailleursSteve McQueen à cet amour pour les véhicules de la firme italienne. Il apprend à conduire ces bolides auprès dupilote automobileBob Bondurant.
Sous l'influence de sa première épouse, il se prend d'intérêt pour les philosophies orientales et le bouddhisme. Il collectionne les gongs et autres objets bouddhiques, et reçoit même chez lui leKarmapa et ses élèves[6].
1978 :California Hôtel (California Suite) deHerbert Ross : dans le segment"Les Visiteurs de Londres", le pilote apparaissant dans le film sur l'aviation (caméo)
1958 :Le Monde merveilleux de Disney : saison 5, épisode 3 :Four Down and Five Lives to Go : le capitaine de la police mexicaine (non crédité au générique)
Gesprengte Ketten - The Great Escape, Behind the scenes,Photographs of cameraman Walter Riml, Helma Türk & Christian Riml, House Publishing 2013, Anglais/Allemand[1]