Pour les articles homonymes, voirJacques de Savoie.
Comte apanagiste de Genève | |
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Duc de Genevois | |
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Successeur |
Naissance | |
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Décès | |
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Famille | |
Père | |
Mère | Charlotte d'Orléans-Longueville(d) ![]() |
Fratrie | |
Conjoints | Anne d'Este(à partir de) Françoise de Rohan ![]() |
Enfants | Henri de Genevois (enfant naturel) Jacques de Savoie(d) (enfant naturel) Charles-Emmanuel de Savoie Henri Ier de Savoie-Nemours ![]() |
Parentèle | Philippe-Emmanuel de Lorraine (neveu) Charles de Lorraine (neveu) ![]() |
Grade militaire |
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Jacques de Savoie, ditde Nemours, né à Vauluisant le et mort àAnnecy le, est un prince de la famille desSavoie-Nemours, une branche cadette de lamaison de Savoie, et un protagoniste important à lacour de France.
Pendant lesguerres d'Italie et lesguerres de religion, il combattit dans l'armée royale. Réputé pour son charme et son élégance, il fut mêlé à plusieurs histoires galantes. Il épouse finalement, en 1566,Anne d'Este, la veuve du ducFrançois de Guise.
Jacques de Savoie naît le, à Vauluisant (Yonne)[1],[2]. Il est le fils dePhilippe de Savoie, comte apanagiste de Genève et duc de Nemours, et deCharlotte d'Orléans-Longueville, fille deLouisIer d'Orléans-Longueville,duc de Longueville[1]. Il est donc le petit-fils du ducPhilippe II de Savoie au même titre que le roiFrançoisIer de France son cousin germain. Il estcomte apanagiste de Genève, élevé au rang de duc en 1564[3] ; etduc de Nemours de 1533 à 1585.
Sa sœurJeanne (1532-1568) devient en 1555 la seconde femme deNicolas de Lorraine, comte de Vaudémont et régent des duchés[2].
À quinze ans, il est présenté àFrançoisIer. Des années plus tard, ayant contesté en vain à son cousinLéonor d'Orléans-Longueville la succession à laprincipauté de Neuchâtel, le duc de Nemours se signala au siège deLens en 1552. L'année suivante, apprenant les vues deCharles Quint sur la ville deMetz, il s'y présenta et participa intelligemment à ladéfense de Metz. Il servit ensuite enFlandre et enItalie jusqu'à latrêve de Vaucelles (). Il fut fait colonel général de la cavalerie légère. En 1558, lors dusiège de Thionville il commande comme colonel la cavalerie légère.
Il combattit en duel lemarquis de Piscaire (it) pour une raison inconnue. Lors de la blessure mortelle du roiHenri II durant un tournoi (), il fut un de ses tenants. Quelques jours plus tard, il fut l'ambassadeur du ducEmmanuel-Philibert de Savoie lors de son mariage avecMarguerite de Valois, fille de FrançoisIer et deClaude de France, qui eut lieu àParis le.
Il est fait chevalier de l'ordre de Saint-Michel le. Il continua à se distinguer durant lesguerres de Religion contre lesprotestants. Il contribua entre autres à la prise deBourges et battu à deux reprises lebaron des Adrets. Il commanda les Suisses qui ramenèrent à ParisCharles IX, que lescalvinistes avaient voulu enlever àMontceaux-les-Meaux[4]. En1562-1563, dans leDauphiné en remplacement d'Antoine de Bourbon-Vendôme[5], il échoue devantLyon tenue parJean V de Parthenay pour le compte du partiHuguenot. L'édit de pacification du réconcilie pour un temps les deux partis.
Il devient le11e gouverneur duLyonnais avec l'Auvergne leBourbonnais etla Marche le enregistré le[6].
Après avoir pris part à labataille de Saint-Denis en1567, il fut chargé de s'opposer à l'entrée des troupes que leduc de Deux-Ponts envoyait aux vaincus. Il échoua dans cette expédition par la faute duduc d'Aumale, son rival, et se retira dans sonduché de Genève, où il se livra à la culture des lettres et des arts. Le comté de Genève avait par ailleurs été érigé en duché en1564.
Lamoderniste Jacqueline Boucher qualifie Jacques de Savoie-Nemours de« grand seigneur lettré, sportif, cultivé et mondain, réputé pour ses talents de séducteur »[7].
Il est pendant l'été 1559 un prétendant sérieux de la reineÉlisabeth d'Angleterre. Le mariage était tenu pour fait à la cour de France, mais les réticences coutumières de la reine et laguerre en Écosse laissèrent ce projet d'alliance sans suite[8]. Une autre raison aurait pu être son amour pour Anne de Ferrare (Anne d'Este), ce que l'on retrouve transformé dans le romanLa Princesse de Clèves, où Jacques de Savoie refuse de partir à cause de son amour pour ladite princesse[9].
Il fut également accaparé par plusieurs années de procès que lui fit une dame de haut lignage,Françoise de Rohan, qu'il avait mise enceinte et à laquelle il avait fait une promesse de mariage[10]. De cette union naîtHenri de Genevois[10].
Le prince de Nemours épouse finalement en 1566 la veuve duduc de Guise,Anne d'Este, petite-fille du roiLouis XII[3]. La reine de NavarreJeanne d'Albret, parente des Rohan, ayant vainement tenté d'empêcher le mariage. Le procès qui en résulte empoisonna la vie de Nemours et divertit la cour pendant toutes les guerres de religion. Il se termine sousHenri III par une solution, due au mathématicienFrançois Viète, satisfaisant toutes les parties[10].
Jacques de Savoie meurt de lagoutte le[11], dans son domaine de la Cassine-Chastelier, près deMoncalieri (Piémont)[9],[12].François Mugnier indique qu'il est« mort le 15 ou le 18 juin 1585 », cette première date est celle retenue notamment par le site de généalogieFoundation for Medieval Genealogy[2] ou les notices d'autorité (cf. infra).
Son corps est porté àAnnecy, capitale du Genevois, où son corps est inhumé dans l'église familiale,Notre-Dame-de-Liesse[11].
Son fils,Charles-Emmanuel, lui succède[11].
Jacques de Savoie est duc de Nemours de 1533 jusqu'à sa mort,comte puis duc de Genevois, marquis de Saint-Sorlin, gouverneur du Lyonnais. De même, il est colonel-général de cavalerie.
Jacques de Savoie épouse àSaint-Maur-des-Fossés leAnne d'Este (1531 † 1607), veuve deFrançoisIer,duc de Guise et fille d'Hercule II d'Este (1508 † 1559),duc de Ferrare, et deRenée de France[13], et eut[2] :
Jacques de Savoie a deuxenfants naturels connus :
« Ce prince était un chef-d'œuvre de la nature ; ce qu'il avait de moins admirable, c'était d'être l'homme du monde le mieux fait et le plus beau. Ce qui le mettait au-dessus des autres était une valeur incomparable, et un agrément dans son esprit, dans son visage et dans ses actions que l'on n'a jamais vu qu'à lui seul ; il avait un enjouement qui plaisait également aux hommes et aux femmes, une adresse extraordinaire dans tous ses exercices, une manière de s'habiller qui était toujours suivie de tout le monde, sans pouvoir être imitée, et enfin un air dans toute sa personne qui faisait qu'on ne pouvait regarder que lui dans tous les lieux où il paraissait. »
Jacques de Savoie | |||||||
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