Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Jacques Cohn

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Cet article est uneébauche concernant laculture juive ou lejudaïsme.

Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les recommandations desprojets correspondants.
Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voirCohn.

Jacques Cohn
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Jakob CohnVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Père
Fratrie

modifier -modifier le code -modifier WikidataDocumentation du modèle

Jacques (dit "Bô") Cohn (né le 8 juillet 1916 àStrasbourg et mort le 22 avril 1974 àJérusalem enIsraël) est un enseignantjuif orthodoxefrançais actif durant laSeconde Guerre mondiale, avec l'Oeuvre de secours aux enfants (O.S.E), qui participe auMaquis desÉclaireurs israélites de France de laMontagne Noire (Massif central). Il devient ensuite directeur pédagogique de l'O.S.E. Il est le second fils de l'astronomeBerthold Cohn, son frère aîné étant l'éducateurMarcus Cohn. Son épouse Marguerite Kahn est active dans leRéseau Garel.

Biographie

[modifier |modifier le code]

Jacques Cohn[1],[2] est né le 8 juillet[3] 1916 àStrasbourg.

Il est le fils deBerthold Cohn né en 1878 àRawicz, dans leRoyaume de Prusse (aujourd'hui enPologne). Ce dernier est unastronomefrançais d'origineallemande, qui en 1897 devient docteur en philosophie de l'université de Strasbourg. Originaire dePosnanie, devenue provincepolonaise, pays allié de la France, il est autorisé à demeurer enAlsace après 1919. Il estnaturaliséfrançais avec sa famille pardécret du. Il est président de lacommunauté juive orthodoxeEtz 'Haim de Strasbourg (Kageneck)[4],[5]. Berthold Cohn est mort le àParis.

La mère de Jacques Cohn est Sarah Posen[6], née àFrancfort-sur-le-Main en 1879, morte àParis en 1949[3]. Elle est la fille de Jacob Posen (né le 16 juin 1851 àFrancfort-sur-le-Main et mort le 6 mars 1909 dans cette même ville[7]) et de Flora Ellinger (née le 24 septembre 1856 àFrancfort-sur-le-Main et morte en janvier 1917 dans cette même ville[8]).

Le frère aîné de Jacques Cohn estMarcus Cohn dit "Marc" (né en 1906 àStrasbourg et mort le 28 décembre 1998, àJérusalem enIsraël), est unéducateur , qui fonde et devient en 1935 le premier directeur de l'École Maïmonide (Boulogne-Billancourt). Il a deux sœurs, Paula Cohn (née le 12 janvier 1904 àStrasbourg[9]) et Bertha Ruth Cohn (née le 20 mai 1909 àStrasbourg et morte en juillet 1944 àAuschwitz[10])[3].

Études

[modifier |modifier le code]

De 1922 à 1934, Jacques Cohn fait sesétudes secondaires auLycée Fustel de Coulanges de Strasbourg. Après la mort de son père, en 1930, il devient boursier d’Etat. Il obtient lebaccalauréat dephilosophie en 1934. En 1939, il obtient unelicence ès lettres, mention philosophie, et un certificat spécialisé enpsychologie, à l’Université de Strasbourg. Il obtient des prix de la "Société de réintégration des Alsaciens-Lorrains" et une bourse de la " Société de réintégration des Alsaciens-Lorrains". Il se prépare à l'agrégation[3].

Encadrement de la jeunesse

[modifier |modifier le code]

Jacques Cohn donne des cours sur le judaïsme aux jeunes de la communauté de stricte observance"Ets Haïm" de la rue Kagueneck de Strasbourg et est un des fondateurs du mouvement de jeunesse orthodoxeYechouroun[3].

Paris

[modifier |modifier le code]

La famille de Jacques Cohn (sa mère et ses sœurs) s'installe àParis peu avant laSeconde Guerre mondiale. Son frère Marcus Cohn y réside déjà. En 1934, il devient chargé de cours de religion à l’Ecole des Langues Orientales, et en 1936, il fonde et dirige l'École Maïmonide (Boulogne-Billancourt)[3].

Seconde Guerre mondiale

[modifier |modifier le code]

Jacques Cohn est sursitaire en tant qu’étudiant lors de l’évacuation de Strasbourg, le 1er septembre 1939. Il rejoint le 17 septembre àBourges son corps, le 95° R.I., où il sert commesergent-infirmier jusqu’ à sadémobilisation àLabastide-Murat (Lot), le 9 août 1940[3].

Clermont-Ferrand et Vichy

[modifier |modifier le code]

En octobre 1940, Jacques Cohn s'inscrit à l’Université de Strasbourg repliée àClermont-Ferrand, pour préparer undoctorat en philosophie, ayant obtenu une bourse.Parallèlement, il donne des cours dejudaïsme à la communauté juive deVichy et des cours d’hébreu aux jeunes à Clermont-Ferrand.Il quitte Clermont-Ferrand pour Vichy en janvier 1941. Il réside à Vichy jusqu'à son expulsion de cette ville, le 3 novembre 1941[3].

Colonie de vacances en Haute-Vienne

[modifier |modifier le code]

Durant l' l’été 1941, Jacques Cohn dirige lacolonie de vacances de la Chevrette organisée par l’Oeuvre de secours aux enfants (OSE) dans la maison d’enfants duchâteau de Montintin[11],[12] (Haute-Vienne)[3].

Le Petit Séminaire de Limoges

[modifier |modifier le code]

Le "Petit Séminaire" deLimoges est dirigé par Jacques Cohn et une équipe d’ universitaires à partir du 5 mai 1942. L'enseignement accorde une place importante aux matières juives pour les élèves de l'École Maïmonide (Boulogne-Billancourt) et pour ceux voulant entrer auSéminaire israélite de France (replié àChamalières, près deClermont-Ferrand). Le Petit Séminaire a une vingtaine d’élèves en 1942 et reste ouvert jusqu’en avril 1944, mais ne compte plus alors que cinq élèves[3].

Ussac en Corrèze

[modifier |modifier le code]

Durant l'été 1942, la troisième direction de l’Union générale des israélites de France confie à Jacques Cohn, qui dirige àUssac (Corrèze) un camp d’été pour la jeunesse du mouvementjuif orthodoxeYechouroun, la direction d’unecolonie de vacances de l’Oeuvre de secours aux enfants (O.S.E.),appeléeCourt d’ Ussac, pour les enfants de familles juives orthodoxes, d'origine étrangère, venant en majorité de la région lyonnaise[3].

Dans le cadre de la granderafle du 26 août 1942, 1016 juifs considérés comme apatrides sont arrêtés puis internés dans lecamp de Vénissieux. 546 partiront deLyon pour lecamp de Drancy, antichambre des camps de la mort. Beaucoup de parents sont arrêtés, et les enfants ne peuvent rentrer chez eux. Jacques Cohn et ses collaborateurs, dont Margot Kahn, sa future femme, transforment un bâtiment vétuste et délabré en véritable maison d’enfants sous le contrôle de l’ O.S.E., Direction centrale de Montpellier[3].

Réaction de Vichy

[modifier |modifier le code]

Les autorités de Vichy décident de mettre fin aux activités de Jacques Cohn, jugées subversives par la police. Un arrêté dupréfet de la Haute-Vienne,Jean Albert Popineau, en date du 1er octobre 1942, l’assigne à résidence àBussière-Poitevine (Haute-Vienne) à partir du 14 novembre 1942[3].

Il doit quitterCourt d’ Ussac, laissant la maison d’enfants à un groupe de jeunes éducateurs del’O.S.E. En avril 1943, la maison est fermée et les enfants répartis dans d’autres maisons de l’ O.S.E.[3].

Margot Kahn, sa future épouse, rejoint leRéseau Garel. Elle place sous un faux nom, dans des familles et des institutions non juives du département de l’Ain, qu’elle parcourt à bicyclette, les enfants peu à peu retirés des maisons d’enfants de l’ O.S.E.. Elle conduit plusieurs groupes d’enfants à la frontière suisse, ou àToulouse, pour les faire passer en Espagne, puis enPalestine mandataire. En mars 1944,Georges Garel demande à Margot Kahn d’inspecter la Maison desEnfants d’Izieu, afin de vérifier si les enfants placés par l’O.S.E. avaient été dispersés dans des familles rurales.Sabine Zlatin est absente ce jour-là. La rafle organisée parKlaus Barbie intervint le mois suivant, le jeudi 6 avril 1944[3].

Broût-Vernet

[modifier |modifier le code]

En mai 1943, Jacques Cohn échappe de justesse à une arrestation et à la déportation grâce au DrJoseph Weill, chef du service médico-social de l’O.S.E., qui obtient son assignation à résidence comme directeur pédagogique de laMaison d'Enfants de Broût-Vernet, au Château de Morelles, àBroût-Vernet (Allier), maison d’ enfants de stricte observance religieuse, fondée en 1940 par l’ O.S.E.[3].

Il organise des cours d’enseignement secondaire. Sa sœur, Paula Cohn, est jardinière d’enfants. Il recruteGaby Wolff, dite "Nini", jardinière d'enfants, rencontrée à la boucheriecacher de Vichy[3].

En novembre 1943, laGestapo arrête l'économe, Joseph Cogan, et ses deux jeunes enfants, Albert et Fanny. L’O.S.E. décide defermer la maison et de disperser les enfants, en les plaçant sous une fausse identité, ou en les faisant passer enSuisse[3].

Résistance armée

[modifier |modifier le code]

Jacques Cohn retourne àLimoges. Il quitte la ville après l'arrestation du rabbinAbraham Deutsch par la milice, le 2 mai 1944[3].

Il rejoint le groupe des résistance juive armée des Eclaireurs Israélites de France dirigé parRobert Gamzon, dans leTarn et participe aux opérations de ce maquis, qui libèreCastres etMazamet en août 1944[3].

Après la guerre

[modifier |modifier le code]

Le 10 avril 1945 , Jacques Cohn épouse Margot Kahn[3],[13].

Notes et références

[modifier |modifier le code]
  1. Eliezer Shavit. Tora 'im derekh eretz en souvenir de Jacques (Bô) Cohn. (1916-1974). judaisme.sdv.fr.
  2. Katy Hazan. OSE. Quelques figures alsaciennes de l'OSE impliquées dans le sauvetage et l'éducation des enfants. Extrait de la Revue de la Société d'Histoire des Israélites d'Alsace et de Lorraine, 14e-15e colloques 2002-2003.
  3. abcdefghijklmnopqrst etuMargot Cohn et Georges Weill. Jacques COHN (Bô) Strasbourg, 1916 - Jérusalem 1974. Histoire de l’OSE - Les grandes figures. ose-france.org.
  4. Robert Weyl. La communauté juive de Strasbourg entre le libéralisme et la tradition (1808-1988). Compte rendu d'une conférence faite par M. Robert Weyl dans le cadre du colloque annuel de la Société d'Histoire des Israélites d'Alsace et de Lorraine le 13 février 1988 au Centre Communautaire de Strasbourg, paru dans Communauté nouvelle, no. 38, 1988.
  5. Mireille Warshawski 2006. Ébauche d'une biographie.
  6. (en)Sara Cohn (Posen). geni.com.
  7. (en)Jacob Posen. geni.com.
  8. (en)Flora Posen (Ellinger). geni.com.
  9. (en)Paula Cohn. geni.com.
  10. (en)Bertha (Ruth) Cohn. geni.com.
  11. (en)The castle of Montintin in France, that housed a children's home for Jewish children during WWII and afterwards.
  12. (en)Exterior view of the Montintin children's home. collections.ushmm.org.
  13. Archives en ligne de Paris,16e arrondissement, année 1945, acte de mariageno 459, cote 16M 295_2

Articles connexes

[modifier |modifier le code]
v ·m
Cadre juridique
Rafles
Camps
Assassinats et déportation
Responsables allemands de la mise en œuvre
Responsables français de la mise en œuvre
Spoliation
 v ·m Victimes notables
Victimes notables
A – B
C – F
G – J
K – L
M – R
S – Z
 v ·m Survivants notables
Survivants notables
A – B
C – E
F – H
I – K
L
M – O
P – R
S
T – Z
Documentation
Lieux de mémoire
Justes parmi les nations
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Jacques_Cohn&oldid=211421636 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp