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Jacques Audiberti

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Jacques Audiberti
Jacques Audiberti en 1939 (Studio Harcourt).
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Jacques Séraphin Marie Audiberti
Nationalité
Activité
Conjoint
Enfant
Autres informations
A travaillé pour
Genre artistique
Distinction
Archives conservées par

modifier -modifier le code -modifier WikidataDocumentation du modèle

Jacques Audiberti est unécrivain,poète etdramaturgefrançais, né le àAntibes (Alpes-Maritimes) et mort le dans le5e arrondissement de Paris[1].Il est auteur d'une œuvrethéâtrale importante, mais aussi deromans, d'essais, depoèmes et de critiques cinématographiques.

Biographie

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Maison d'Antibes où il naquit.

Jacques Audiberti naît le, fils unique de Louis Audiberti, maître-maçon à Antibes, et de sa femme, Victorine. De 1905 à 1914, il fait ses études primaires, puis secondaires àAntibes, qu’il est obligé d’interrompre pour raison de santé. Il commence à faire paraître poèmes et chroniques auRéveil d’Antibes.Edmond Rostand, à qui il a envoyé des poèmes, lui adresse ses encouragements ainsi qu’une photo dédicacée qu’Audiberti conservera longtemps. Il découvre avec émerveillement le cinéma. De 1918 à 1924, il est commis-greffier au tribunal de Commerce où son père a été nommé juge. Audiberti monte àParis. Recommandé par un condisciple, Émile Condroyer, il entre auJournal qu’il quittera l’année suivante pourLe Petit Parisien où il couvre les faits divers en banlieue parisienne. ParBenjamin Péret, également journaliste auPetit Parisien, il approche lemouvement surréaliste sans jamais lui appartenir. Il fréquente beaucoup laBibliothèque nationale. Deux ans plus tard, il se marie avec une jeune institutrice antillaise, Élisabeth Cécile Amélie Savane (1899-1988), dont les prénoms composeront le titre d’un poème paru en 1936 et qui sera connue comme traductrice de l'anglais sous le nom d'Amélie Audiberti[2]. Elle sera notamment la première traductrice du roman1984 deGeorge Orwell[3] en 1950. Deux filles naîtront de cette union : Jacqueline etMarie-Louise Audiberti.

En 1930 paraît à compte d’auteur, grâce à l’aide financière de son père, un premier recueil de poèmes,L’Empire et la Trappe. Soutenu parJean Paulhan, Audiberti collabore à diverses revues et est nommé, en 1935, reporter auPetit Parisien. Parmi ses connaissances et amis, figurentJean Cassou,Valery Larbaud,Léon-Paul Fargue. En 1933 débute la correspondance avec Jean Paulhan qui ne s'achèvera qu'en 1965, quelques semaines avant sa mort.Race des hommes, recueil de poésie publié à la NRF en 1937, reçoit le Prix de poésie de l’Académie Mallarmé en 1938. Audiberti rencontre, à cette occasionPaul Valéry etJean Cocteau.Le Petit Parisien l’envoie en 1939 à la frontière espagnole lors de la déroute de l’armée républicaine : « Je vis laguerre d’Espagne. Je vomis. » Audiberti suit l’exode pour le journal, puis interrompt sa collaboration quand le journal passe sous contrôle allemand. Audiberti donne des critiques cinématographiques. Il poursuit son œuvre poétique et romanesque tout en voyageant :Aurillac,Toulouse,Val-d'Isère.

De 1941 à 1943, il travaille au journalComœdia pour lequel il rédige de nombreuses critiques cinématographiques qui donnent une vision du cinéma sous l'occupation. Il se lie d’amitié avec le futur cinéasteJacques Baratier. Il passe la fin de la guerre àAntibes. Il y traduit les épisodes amoureux de laJérusalem Délivrée sous le titreLes flèches d'Armide (1946, nouvelle édition 1993)[4].

L’Académie française lui décerne leprix Jean-Reynaud en 1944.

De 1946 à 1952 se succèdent : expositions de gouaches ; création de ses pièces de théâtre ; publications de romans ; participation au fascicule deLa Nef deLucie Faure, intitulé « L’Amour est à réinventer » aux côtés, entre autres, deMarcelle Auclair,Hervé Bazin,Émile Danoën etRoger Vailland ; etc. Il reçoit des prix. Il rencontreGeorges Vitaly,Suzanne Flon,Michel Piccoli,André Barsacq, etc. Avec l’écrivain italienBeniamino Joppolo et le peintreCamille Bryen, il élabore « l’abhumanisme » en 1952. L'année suivanteFrançois Truffaut convainc Audiberti d’écrire des billets pour lesCahiers du cinéma.

De 1954 à 1964 il publie des romans et connaît le succès au théâtre. En 1962, la création à laComédie-Française deLa Fourmi dans le corps provoque une bataille mémorable entre des abonnés choqués et un public plus « averti » ne cachant pas son adhésion enthousiaste, tandis que son amiJacques Baratier adapte au cinéma son romanLa Poupée. Audiberti contribue à cette réalisation et en fait le récit dans un article paru dansLe Nouveau Candide,no 78, enoctobre.

En 1958, il est promu officier de laLégion d'honneur[5].

Audiberti reçoit en 1964 legrand prix national des Lettres pour l’ensemble de son œuvre ainsi que le prix des Critiques. Dès 1960,Marcel Maréchal met en scène avec son accord et son soutien nombre de ses pièces :L'Opéra du monde, Cavalier seul, La Poupée… Souffrant d’un cancer, il subit une première opération. Il correspond avecFrançois Mauriac.

Jacques Audiberti meurt en 1965, quelques semaines avant la publication de son roman-journalDimanche m’attend. Son amiClaude Nougaro lui rend hommage cette même année avec saChanson pour le maçon (le père d'Audiberti). Il est inhumé dans le caveau de sa belle-famille aucimetière parisien de Pantin (32e division)[6].

La ville d'Antibes lui rend hommage avec un lycée portant son nom. Elle a créé le Prix Audiberti en 1979[7].

En 2020, l'association des Amis de Jacques Audiberti crée le « prix Jeune Audiberti », décerné au terme d'un concours d'écriture réservé aux jeunes de moins de 26 ans[8].

Œuvres

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Aux éditionsFata Morgana

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  • Chiens écrasés, illustrations de Reinhoud, 24 pages, 1991
  • Une époque est finie, 8 pages, 1999
  • Chiens écrasés, 120 pages, 2000
  • Le poète, 56 pages, 2001
  • J’ai dû dormir une seconde, illustrations de Reinhoud, 120 pages, 2002
  • Contribution à l'énigme, 72 pages, 2005
  • Pastel Friseur, illustrations de Bernard Dufour, 16 pages, 2006

Jacques Audiberti a, en outre, collaboré à de nombreux périodiques. Voir, pour la liste, la bibliographie fournie par Jean-Yves Guérin dansLe Théâtre d’Audiberti et le baroque, Paris, Klincksieck, 1976,p. 248.

Une association des Amis de Jacques Audiberti fut créé en 1973, laquelle publie des cahiers contenant des textes écrits par Audiberti ainsi que des articles le concernant.

Prix et distinctions

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Voir aussi

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Bibliographie

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  • Gaétan Picon,Panorama de la littérature contemporaine, Gallimard, 1949,p. 165-166.
  • Gaston Bachelard,Poétique de la rêverie (1960), Paris, P.U.F., 1968.
  • Nelly Labère (dir.), Jacques Audiberti : l'imaginaire de l'éclectique, Presses universitaires de Bordeaux, 2010
  • Gérard-Denis Farcy,Les Théâtres d'Audiberti, PUF, 1988
  • Michel Giroud,Audiberti, Paris, Éditions, Classiques duXXe siècle, 1967, 124 p. ([1])
  • Jeanyves Guérin (dir.),Dictionnaire Audiberti, Champion, 2015
  • Pierre Grouix,Jacques,Rafael de Surtis, 2017
  • Bernard Fournier, 'Métamorphoses d'Audiberti, une biographie 1899-1965',le Petit Pavé, 2020

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Acte de naissanceno 51 du 25 mars 1899 avec mention marginale du décès, sur le site des archives municipales d'Antibes.
  2. Amélie (parfois Amélia) Audiberti :BNF 12471536.
  3. « Palaiseau : Jacques Audiberti, un poète touche à tout », surleparisien.fr,(consulté le)
  4. (it + fr) Le Tasse - Audiberti (trad. de l'italien, postface Jean-Charles Vegliante),Les flèches d'Armide : poèmes extr. de la "Jérusalem délivrée", Paris, Imprimerie nationale,, 157 p.(ISBN 2-11-081310-5)
  5. « Base de données Léonore », surwww.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr(consulté le)
  6. « AUDIBERTI Jacques (1899-1965) - Cimetières de France et d'ailleurs », surwww.landrucimetieres.fr(consulté le)
  7. « ACCUEIL », surJACQUES AUDIBERTI(consulté le)
  8. « Prix Jeune Audiberti : concours d'écriture pour les moins de 26 ans »(consulté le).
  9. Critique de la pièce parElsa Triolet dansLes Lettres françaisesno 238 du 16 décembre 1948,p. 7
  10. vincent parot, « Jacques Audiberti-Une renommée applaudie et contestée », surregietheatrale.com(consulté le).
  11. « Jacques Audiberti • Paris fut », surwww.clairepaulhan.com(consulté le)
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