Naissance | |
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Décès | (à 67 ans) Saintes-Maries-de-la-Mer |
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Mécène | peintre officiel du ministère de la Guerre d'Alexandre III |
Influencé par | |
Père | Piotr Dmitrievitch Prianichnikov(d) ![]() |
Ivan Petrovitch Pranishnikoff, né le dans la région deKoursk et mort le auxSaintes-Maries-de-la-Mer, est unpeintre etillustrateurrusse ainsi qu'un prospecteurarchéologique, grand voyageur enEurope et enAmérique du Nord ; à la fin de sa vie il s'installe enCamargue, auxSaintes-Maries-de-la-Mer, où il meurt.
Il naît le, dans la région deKoursk, enRussie occidentale, de parents aristocrates. Sa famille s'était enrichie lors dublocus continental de Napoléon par le commerce du sucre de betterave dont d'énormes quantités provenaient des usines et du domaine agricole familial. À l'époque du jeune Yvan elle suivait les affectations du père, officier du tsar en Pologne occupée par les Russes[1]. Pensionnaire dans un lycée militaire deVarsovie, Ivan étudie ensuite vers1858 la peinture à l'académie Saint-Luc àRome où il reçoit sa formation artistique. Il travaille avec le peintre russeNikolaï Gay.
En1860, il se serait engagé aux côtés deGaribaldi et aurait couvert pour le périodiqueL'Illustration la guerre d'indépendance duMonténégro. Entre1861 et1866 il reprend un cycle d'études picturales en Italie, àFlorence, avant de se rendre àParis étudier chezCharles-Gabriel Gleyre.
En1867, il retourne en Russie, àMoscou et àKazan, où il exerce divers métiers dont celui de professeur de dessin dans un collège de jeunes filles àEkaterinbourg, d’ouvrier dans une entreprise de télégraphie ou de sculpteur sur bois. Il part ensuite en Amérique du Nord, d’abord auCanada en1871, où il se marie en1874, puis àNew York vers1875-1876.
En1879 ou 1880, il revient en Europe et s’installe à Paris. Il fréquente laSociété d'aide mutuelle et de bienfaisance des peintres russes de Paris et rencontre à cette époque,Ivan Tourguenièv dont il traduira quelques années plus tard des œuvres en provençal. Il découvre la Provence en1880, grâce àDaudet à Paris[2]. Cette même année il illustre magnifiquement pour la revue Le Tour du Monde le séjour de Gustav Nachtigal au Tibesti[3]. Certaines de ces illustrations seront reprises l'année suivante dans la traduction en français du premier (et seul) volume de l'ouvrage de Nachtigal, 'Sahara et Soudan'. Dès1882, il fait des séjours dans le sud de la France auxSaintes-Maries-de-la-Mer. Dans les années1887-1894, il est peintre officiel du ministère de la Guerre d'Alexandre III, empereur de Russie, et se rend tous les étés en Russie.
Vers1899-1900, il s'installe définitivement aux Saintes-Maries-de-la-Mer où il fréquente lesfélibres provençaux dontFrédéric Mistral, participe aux activités desgardians camarguais avec le marquisFolco de Baroncelli-Javon et s'intéresse tout particulièrement à la préhistoire locale; il établit un recensement très exhaustif des monuments mégalithiques et sites archéologiques duLanguedoc et de laProvence (son album de photographies se trouve aumusée Arlaten d'Arles). Il intègre ainsi en1904, dès leurs créations, laSociété préhistorique de France et laSociété archéologique de Provence. Entre autres publications, on lui doit, en1907, une étude sur les gravures dumenhir deCongénies (Gard).
Il meurt le aux Saintes, où il est inhumé dans un monument funéraire de granit sombre[4]. Sa femme fait également réaliser par le sculpteurLéopold Bernard Bernstamm un buste en bronze de son époux, malheureusement dérobé depuis[5]. Dans la rue principale, sur la façade de la maison qu'il habitait, une plaque apposée en 1912 rappelle son souvenir.
Aujourd'hui, plusieurs musées possèdent de ses œuvres, en particulier :
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