Pour les articles homonymes, voirIton (homonymie).
l'Iton | |
![]() L'Iton au pied de la cathédrale d'Évreux. | |
![]() Cours de l'Iton (carte interactive du bassin de l'Eure) ![]() | |
Caractéristiques | |
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Longueur | 131,8 km[1] |
Bassin | 1 197 km2[1] |
Bassin collecteur | laSeine |
Débit moyen | 4,7 m3/s (Acquigny)[2] |
Nombre de Strahler | 5 |
Organisme gestionnaire | SIHVI[3] et SAVITON[4] |
Régime | pluvialocéanique |
Cours | |
Source | dans les collines duPerche |
· Localisation | Maheru |
· Altitude | 294 m |
· Coordonnées | 48° 40′ 29″ N, 0° 26′ 56″ E |
Confluence | l'Eure |
· Localisation | Acquigny |
· Altitude | 16 m |
· Coordonnées | 49° 10′ 30″ N, 1° 11′ 09″ E |
Perte | le Pré Seigneur |
· Localisation | Villalet |
· Altitude | 108 m |
· Coordonnées | 48° 56′ 36″ N, 1° 03′ 23″ E |
Résurgence | entre la côte du Fourneau et la Côte des Molins au lieu dit les Vas |
· Localisation | Gaudreville-la-Rivière |
· Altitude | 98 m |
· Coordonnées | 48° 57′ 38″ N, 1° 02′ 38″ E |
Géographie | |
Principaux affluents | |
· Rive gauche | le Rouloir |
Pays traversés | ![]() |
Département | Eure,Orne |
Régions traversées | Normandie |
Principales localités | Évreux |
Sources :SANDRE:« H43-0400 »,Géoportail,Banque Hydro,OpenStreetMap | |
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L'Iton (nom masculin et parfois féminin à date récente) est unerivière française, dans les deuxdépartements de l'Eure et de l'Orne, enrégionNormandie, dernieraffluent de la rive gauche de l'Eure, et donc un sous-affluent de laSeine. Elle arrose notamment la ville d'Évreux.
D'une longueur de 131,8 kilomètres[1] (112 kilomètres selon une autre source plus ancienne[5],[note 1]), l'Iton naît dans les collines duPerche, aux environs Nord deMoulins-la-Marche (département de l'Orne), sur la commune deMahéru, au lieu-ditla Cherougerie , à 294 m d'altitude[6], 260 m d'altitude selon une autre source plus ancienne[5].
Dans son cours supérieur, il présente la particularité d'être un cours d'eau à éclipses : il a d'abord étéécartelé, par décision royale, enbras forcés (bras forcé deVerneuil détourné vers l'Avre en 1132, bras forcé de Breteuil, etc.), avant de disparaître de la surface - absorbé par des gouffres decraie pendant une dizaine de kilomètres. Cette partie souterraine du cours d'eau est appelée leSec-Iton[7]. Ce phénomène se produit aussi avec laRisle, à quelque distance de là.
Après ces épisodes, la rivière traverse lesplateauxcrétacés séparant lacampagne de Saint-André dupays d'Ouche et de lacampagne du Neubourg, sans recevoir de tributaire, ce qui explique son faible débit (3,8 m3/s àÉvreux).
L'Iton dessine enfin quelques vastes courbes aux environs deDamville etÉvreux avant de confluer avec l'Eure, en rive gauche, au lieu-ditles Planches (cote +18)[5], àAcquigny, au sud deLouviers[8].
Sa pente moyenne est de 2,2 pour mille. Son cours connaît d'importants changements de direction dus aux formesarmorico-varisques du relief[5].
Dans les deux départements de l'Eure et de l'Orne, l'Iton traverse quarante-six communes[1].
L'Iton a ainsi donné sonhydronyme aux sept communes d'Amfreville-sur-Iton,Arnières-sur-Iton,Aulnay-sur-Iton,La Bonneville-sur-Iton,Breteuil-sur-Iton,Condé-sur-Iton,Saint-Ouen-sur-Iton.
Le genre du toponyme Iton est sujet à fluctuations : historiquement masculin aux origines (cf. attestations "Fol Iton" auXIe siècle[9] et Sec-Iton) et majoritairement masculin dans l'usage courant, le bras mort au nord de Verneuil est néanmoins répertorié par l'IGN sous le genre féminin "Iton Morte".
Lebassin versant de l'Iton (1 197 km2, arrondi à 1 200 km2) fait l'objet d'un schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) mis en œuvre[10] sur 134 communes réparties dans deuxdépartements,Eure etOrne.
Deux organismes gèrent le bassin de l'Iton[11], le Syndicat intercommunal de la Haute Vallée de l'Iton (SIHVI)[3] — qui est unSIVU — et le Syndicat aval de l'Iton (SAVITON)[4].
L'Iton a un seul affluent important, leRouloir dénommé leLesme en partie haute[12], situé en rive gauche. L'Iton a néanmoins trente-neuftronçons référencés formant de nombreux bras, tels que :
ÀÉvreux, un bras de l'Iton est nommé l’Espringale[13]. Ce ruisseau passait à l'origine dans les douves de lamuraille médiévale. Il a depuis plusieurs fois été partiellement dévié et recouvert à l'occasion d'aménagements urbains et, en dernier lieu, replacé à l'air libre au niveau de la nouvelle place Sepmanville[14].
Lerang de Strahler de l'Iton est de cinq, par le Rouloir.
Lerégime hydrologique de l'Iton estpluvialocéanique.
L'Iton est un cours d'eau régulier, hormis crues exceptionnelles d'hiver pouvant produire des inondations en amont d'Évreux[5]. Son débit a été observé durant 48 ans de 1967 à 2014, àNormanville, un peu en aval d'Évreux, à une trentaine de kilomètres de son confluent avec l'Eure. Il atteint 3,63 m3/s, pour un bassin versant de 1 031 km2, et à 46 m d'altitude[2].
La rivière, alimentée par desprécipitations faibles mais régulières, présente des fluctuations saisonnières de débit peu importantes. On distingue cependant une période de hautes eaux de janvier à mars inclus avec un maximum en février et qui s'accompagne de moyennes mensuelles allant de 4,57 à 4,79 m3/s. Les basses eaux d'été-automne ont lieu de juillet à octobre inclus et se manifestent par une baisse du débit moyen mensuel allant jusqu'à 2,74 m3/s au mois d'août, ce qui reste malgré tout assez abondant[2].
Aux étiages, leVCN3 peut baisser à 1,7 m3 en cas de quinquennale sèche, ce qui loin d'être sévère, reste au contraire élevé[2].
D'autre part, les crues sont fort peu importantes. Ainsi lesQIX 2 et QIX 5 valent respectivement 7,8 et 9,6 m3/s. Le QIX 10 est de 11 m3/s, le QIX 20 de 12 m3 et le QIX 50 de 13 m3. Le QIX 100 n'a pas été calculé vu la période d'observation de 48 années.
Le débit instantané maximal enregistré à lastation hydrométrique de Normanville a été de 17,9 m3/s le, tandis que le débit journalier maximal était de 17,1 m3/s le même jour,niveau de crue qui n'arrive qu'une fois par siècle…[réf. nécessaire], qui est bien supérieur au débit cinquantennal[2].
L'Iton n'est pas une rivière abondante. Lalame d'eau écoulée dans son bassin est de 111 millimètres annuellement, ce qui est largement inférieur à la moyenne du bassin versant de laSeine (240 mm/an). Ledébit spécifique (ou Qsp) de la rivière est de 3,5 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin, soit nettement moins que celui de l'ensemble du bassin séquanais (7 l/s/km2)[2].
Le lycée Aristide-Briand d'Évreux, avec plusieurs partenaires, a fait des prélèvements sur le bord de l'Iton dans le cadre du projet OHIO[15],[16].
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