Le termeItaliques désigne les peuples delangue italique établis pour la plupart dans lapéninsule italienne et connus à partir duIer millénaire av. J.-C. grâce aux auteurs grecs puis romains et à quelques inscriptions autochtones plus ou moins éparses. Ces peuples ont été conquis et assimilés parRome à partir duIIIe siècle av. J.-C., après avoir contribué à l'histoire de l'Italie préromaine. Certains peuples de la péninsule parlaient des langues d'autres familles indo-européennes, notamment lesGrecs, et d'autres des langues nonindo-européennes, notamment lesÉtrusques. La classification de certaines langues reste discutée, notamment celle desLigures.
L'origine indo-européenne commune desItaliques, desCeltes, desIllyriens et desGermains explique les similitudeslinguistiques entre lelatin et leproto-germanique. Les linguistes relèvent un certain nombre de particularités communes[1],[2]. Plusieurs auteurs ont suggéré que laculture campaniforme d'Europe centrale et occidentale était une candidate pour une branche européenne ancestrale des langues indo-européennes, appelée « indo-européenne du nord-ouest », ancêtre des branches celtique, italique, germanique et balto-slave[3].
La répartition géographique des langues anciennes de la péninsule italienne pourrait s'expliquer par l'arrivée par vagues successives de peuples de langues différentes. Sur ce modèle, il semble probable que le groupe Ouest-Italique (y compris lesLatins) ait fait partie de la première vague, suivi par le groupe Est-Italique (langues sabelliques). Outre le latin, les membres supposés appartenir au groupe italique occidental sont lefalisque (considéré comme un dialecte latin) et peut-être lesicule, parlé dans le centre de la Sicile. Les langues italiques occidentales auraient ainsi été parlées dans des zones limitées et isolées, tandis que le groupe Est-Italique comprenait les languesosques etombriennes parlées dans une grande partie du centre et du sud de l'Italie. La chronologie de l'arrivée des Indo-Européens et de leurs mouvements dans la péninsule italique reste mal cernée[4].