Naissance | (65 ans) Barcelone |
---|---|
Nationalité | ![]() |
Profession | Réalisatrice,scénariste,productrice |
Films notables | Ma vie sans moi |
Isabel Coixet[izəˈβɛlkuˈʃɛt][1], née le àBarcelone, est uneréalisatrice,scénariste, etproductriceespagnole, alternant des longs-métrages et des documentaires.
Enfant, elle a possibilité de voir un grand nombre de films, toutes sortes de films, par sa grand-mère qui vend des billets dans une salle de cinéma du quartier où elle est née. Elle fait rire sa famille quand à sept ans, elle déclare un jour vouloir devenirréalisatrice de cinéma[2]. Après des études d’histoire contemporaine à l’Université de Barcelone, elle commence une carrière dans lapublicité en tant que rédactrice puis se tourne vers la réalisation. Elle fonde sa propre société de production, Miss Wasabi.
En 1983, son premier scénario de long-métrage,Morbus, est porté à l’écran par le réalisateur espagnol, Ignasi P. Ferré. En 1988, Isabel Coixet dirige le film de son scénarioDemasiado viejo para morir joven, ce qui lui vaut une nomination au Prix Goya en tant que Meilleure Réalisatrice.
Son premier film en langue anglaiseDes choses que je ne t'ai jamais dites sort en 1996, avec une distribution américaine, dontLili Taylor etAndrew McCarthy. Elle vit alors aux États-Unis[3]. Elle reçoit pour cette comédies de mœurs sa seconde nomination auPrix Goya pour le Meilleur Scénario Original. Après s’être alliée à une société de production française, elle revient à la langue espagnole en 1998 avec son film d’aventure historiqueL'Heure des nuages.
C’est en 2003 que la carrière d’Isabel Coixet prend un essor international avec le drame intimeMa vie sans moi, adapté d’une nouvelle de Nancy Kincaid.Sarah Polley y joue le rôle d’Anne, une jeune mère qui choisit de ne pas dire à sa famille qu’elle souffre d’un cancer incurable[4],[5]. Une coproduction hispano-canadienne qui bénéficie de l’aide la société de production dePedro Almodóvar, El Deseo,Ma vie sans moi attire l’attention de la critique à laBerlinale en étant nommé pour unOurs d’or. Son film suivant,The Secret Life of Words (2005), tourné àMadrid etBelfast, avecTim Robbins etSarah Polley, reçoit de nombreux prix : quatre Goya (Meilleur Scénario Original, Meilleure Réalisatrice, Meilleur Film, Meilleur Directeur de Production). Dans ce film, une femme solitaire, emmurée dans son passé qu'elle voudrait oublier, débarque sur une plateforme pétrolière isolée en mer pour soigner un homme. Isabel Coixet avait réalisé dix ans plus tôt un documentaire sur une plateforme pétrolière au large du Chili. Le long-métrage entremêle le thème de ce lieu, dont on ne peut s'échapper ni échapper à son passé, à celui de la torture politique[5],[6]. Le film est un mélange de« secrets, vérités, mensonges, humour et douleur »[2]
En 2008, son filmLovers, avecBen Kingsley etPénélope Cruz, est produit àHollywood. Le scénario, signéNicholas Meyer, est adapté du roman dePhilip Roth,La Bête qui meurt. Un autre long-métrage,Carte des sons de Tokyo, est sélectionné en compétition officielle auFestival de Cannes 2009, avec un accueil mitigé[7],[8].
En 2011, elle fait partie des personnalités espagnoles qui soutiennent lemouvement des Indignés[9]. Après une longue absence, elle revient dans son pays natal. Elle réalise un documentaire sur le jugeBaltasar Garzón,Escuchando al juez Garzón qui reçoit un prix Goya du meilleur documentaire[10]. Elle crée également une fiction,Ayer no termina nunca (es) dont l'action se situe en 2017 et qui décrit l'impact de la récession sur un couple[11]. En 2013 toujours, elle réalise le filmAnother Me, sorte de thriller psychologique dont le personnage principal, Fay, est incarné parSophie Turner. Puis elle tourneLearning to Drive, avecBen Kingsley etPatricia Clarkson, film présenté auFestival international du film de Toronto 2014[12].
Elle enchaîne ensuite par deux réalisations avecJuliette Binoche, le long-métragePersonne n'attend la nuit (Nadie quiere la noche), qui fait l'ouverture de laBerlinale 2015 et est accueilli fraîchement[13], et un documentaire consacré à une prisonnière deHissène Habré,Rose Lokissim,Parler de Rose[14],[15],[16].
Dans le cadre des troubles politiques qui suivent leréférendum de 2017 sur l'indépendance de la Catalogne, elle prend position contre l'indépendance. Elle est alors la cible de militants indépendantistes :« deux individus avec des foulards aux couleurs de la Catalogne sont venus devant la porte de ma maison pour crier : "fasciste, tu n'as pas honte ?" »[17].
Sur les autres projets Wikimedia :
Réalisatrice |
|
---|
Années 1980 |
|
---|---|
Années 1990 |
|
Années 2000 |
|
Années 2010 |
|
Années 2020 |
|