L'impala (Aepyceros melampus) est uneespèce demammifèreartiodactyle de la famille desBovidés. Cetteantilope est placée à part dans son propregenre (Aepyceros) et sa propresous-famille (Aepycerotinae) outribu (Aepycerotini).Les deuxsous-espèces reconnues, l'impala commun (Aepyceros melampus melampus) et l'impala à face noire (Aepyceros melampus petersi), ont parfois été considérées comme deux espèces distinctes.
Le poids record de l'impala est d'environ 78 kg, mais en général, ils font entre 30 et 50 kg pour les femelles et entre 40 et 60 kg pour les mâles. De plus pour courir à 80 ou 90 km/h comme référencés chez cette espèce, il ne faut pas être en surpoids car un impala mature de 70 ou 80 kg ne court qu'à 55 km/h. Cela est également le cas chez laGazelle de Grant qui peut être plus lourde à l'âge de la maturité.
Il faut aussi mentionner leurs lignes noires uniques à chaque individu au bout des oreilles, sur le dos de la queue, le haut des cuisses et sur le front. Ces lignes noires sont très utiles aux impalas puisque ce sont des signes qui leur permettent de se reconnaître entre eux.AuKenya, les pisteurs appellent ces animaux « cent onze » (111) à cause des 3 lignes noires des cuisses et de la queue visibles lorsque l'impala est de dos.
Les impalas mâles et femelles ont une morphologie différente. En effet, on peut facilement distinguer un mâle par sescornes en forme de S qui mesurent de 40 à 90 cm de long, la femelle en étant dépourvue[2].
Desglandes sécrétant des odeurs sur les pattes arrière et sur le front, permettent aux individus de se reconnaître entre eux et de marquer leur présence ; chez les males, elles sont très actives pendant la période de reproduction.
Ils possèdent des coussinets noirs situés à l'arrière des pattes.
Impala bondissant.
L'impala est une antilope, athlétique et très gracieuse, réputé pour sa vitesse et son agilité à bondir. L’ouïe et l'odorat de l'impala sont complétés par une excellente vue.
Les impalas sont des bons coureurs qui peuvent sauter des distances impressionnantes de plus de10 mètres de longueur. Ils utilisent cette technique pour échapper aux prédateurs et parfois, simplement pour s'amuser. L'impala peut également sauter au-dessus des buissons et d'autres obstacles en montant jusqu'à trois mètres dans les airs[3]. Un troupeau d'impalas surpris sautera dans une sorte d'explosion inorganisée mais convenable, c'est un beau spectacle à voir. Cependant, une observation montre que cette réaction aide en réalité à déstabiliser les prédateurs autant qu'à garder le troupeau en cohésion, établissant finalement une trajectoire de vol générale. Généralement, l'impala court rapidement en sautant, de gauche à droite, et il a tendance à rester en contact avec les autres membres du groupe. Les sauts en hauteur dans les airs, permettent aussi aux impalas de sortir des signaux olfactifs de leurs glandes parfumées situées aux pattes[4].
Champion dans la catégorie du saut, l'impala est la deuxième antilope sauteuse après lespringbok.
Les impalas ont de longues pattes fines et légères, une musculature sèche concentrée près du corps avec des cuisses très musclées. Leur colonne vertébrale est très flexible et leurs os sont fins et légers. Les impalas ont un corps mince, élancé avec une petite tête et de grands yeux. Leurs sabots sont petits, serrés et très pointus. Leurs poumons sont très développés: ils peuvent consommer près de 380millilitres d’oxygène par kilogramme par minute, soit plus de23 litres par minute pour un mâle adulte normal.
Les impalas vivent dans les milieux où l’herbe (courte ou moyenne) abonde, à l’est de l’Afrique centrale et du sud (notamment enAfrique du Sud, enAngola, auCongo-Kinshasa méridional et oriental, auRwanda, enOuganda et auKenya). Il est cependant possible que leuraire de répartition ait été plus étendue dans l’Antiquité, car on trouve des représentations similaires sur lesfresques minoennes et lesmosaïquesromaines. Leur environnement habituel est relativement peu accidenté et n’est composé que d’herbages, de buissons ainsi que de quelques arbres : c’est lasavane arborée. Bien que les impalas apprécient la proximité d’une source d’eau, celle-ci n’est généralement pas indispensable puisqu’ils peuvent se satisfaire de l’eau contenue dans l’herbe qu’ils consomment.
Les impalas sont des animauxdiurnes ; ils passent donc la majorité de la nuit à se reposer et à ruminer et se déplacent le jour afin de trouver de nouveaux espaces nourriciers. Les impalas sont des animaux ayant une structure sociale relativement développée. Un troupeau peut contenir de 15 à100 individus selon le territoire disponible. Dans un troupeau on retrouve unmâle dominant et plusieurs femelles avec leur progéniture ainsi que d'autres mâles impubères. Ces mâles formeront alors un groupe de mâles sans femelles qui tenteront plus tard de s’imposer (individuellement) ou simplement de « voler » la femelle d’un autre mâle.
Il arrive parfois qu’un mâle dominant ne puisse pas se reproduire car il est trop occupé à défendre son territoire et à repousser les autres mâles pour garder ses femelles à lui seul.
Durant les saisons humides, le troupeau restera ensemble, alors que durant la saison sèche, les impalas s’éparpilleront le plus possible. Cette situation est due à une nourriture moins abondante durant la saison sèche et au désir du mâle dominant, durant la saison humide, de garder les femelles pour s'accoupler.
Leléopard, leguépard, leslions, leshyènes tachetées, leslycaons sont ses principaux prédateurs. L’impala est néanmoins pourvu de techniques de défense contre ses prédateurs :
la première consiste à s’enfuir en bondissant dans des directions aléatoires pour distraire le prédateur et le semer ;
ils font des bonds aériens qui peuvent atteindre, les 3 mètres en hauteur, et les 10 mètres en longueur ;
la dernière est plus rare, puisqu'elle est une confrontation : l'impala se met face à face avec son prédateur, se lève sur ses deux pattes arrière et pointe ses cornes en direction du prédateur, en espérant dissuader son adversaire. Ce principe de défense ne concerne que les mâles, les femelles étant dépourvues de cornes ;
différentes techniques de chasses et de fuites entre les prédateurs et les impalas : Le guépard est le seul prédateur pouvant rivaliser en vitesse de pointe, ce félin les chasse seulement en terrain découvert et en journée. Les lycaons et les hyènes tachetées sont des coureurs moins rapides, mais ils chassent en groupe et sont très endurants en course de fond, ils épuisent généralement l'impala le moins véloce, avant de passer à l'attaque proprement dite. La panthèreléopard, et leslionnes, attendent l'obscurité de la nuit pour chasser. Les impalas, ayant une vue nocturne moins bonne que celles de ces félins, sont alors plus vulnérables aux attaques ; de plus, les lions et les léopards sont tous aussi bons sauteurs que les impalas, et peuvent les attraper en plein vol ;
les jeunes impalas de moins de trois mois se déplacent très difficilement sur leurs longues pattes fines, fragiles et tremblantes, ils sont des proies idéales pour de nombreux prédateurs surtout près des points d'eau.
L’impala est unruminant et est doncherbivore. L’alimentation de l’impala est très simple et se résume à pratiquement toutes formes d’herbes, de feuilles et même defleurs. Cette alimentation a un impact sur sadenture qui ne contient que des molaires (légèrement plus pointues à l’avant).
Les mâles sont matures sexuellement à un an alors que les femelles le sont à un an et demi. Néanmoins, les mâles n’auront pas de territoire avant l’âge de quatre ans et donc ne se reproduiront pas avant cet âge.
L’accouplement a lieu normalement entre les mois de mars et mai. Néanmoins, enAfrique équatoriale, l’accouplement se fait à n’importe quel moment de l’année.
Avant l’accouplement, les mâles reniflent l’urine des femelles pour déceler la présence d’œstrogène. Si le taux est bon et s’il désire copuler, il commencera alors à rugir et approchera la femelle en bougeant sa tête du haut vers le bas pour lui faire savoir ses intentions. La femelle n’a d’autre choix que de se soumettre et s’ensuivra une gestation d’environ200 jours. Peu avant la mise bas, la femelle se retirera du groupe et donnera naissance à son unique (parfois 2) petit. Elle prendra soin de le nourrir et le laver jusqu’à l’âge de quatre mois et demi.
Six sous-espèces d’impala sont parfois évoquées :Aepyceros melampus melampus,A. m. johnstoni,A. m. katangaei,A. m. petersi,A. m. rendili etA. m. suara[réf. nécessaire]. Les six sont très similaires mais vivent dans des habitats différents.
Seules deux sous-espèces sont actuellement reconnues par la communauté scientifique, sur la base de données moléculaires[7] :
l'impala à face noire (Aepyceros melampus petersi) (Angola etNamibie), est classée « vulnérable » par l'UICN[8]. Sa population est de seulement 2 200 animaux.
l'impala commun (Aepyceros melampus melampus), est très abondant en Afrique, sa population est estimée à environ 2 000 000 d'individus[9], ce qui en fait une des antilopes les plus abondantes. Néanmoins, il reste chassé par l'homme pour sa viande et son trophée.
En Europe, les impalas sont notamment présents dans certains zoos allemands, anglais, français et espagnols. Ces parcs procèdent à des échanges entre eux pour garder une population captive génétiquement saine.
Association entre un impala et des oiseaux pique-bœuf. Dans cette entente mutuelle, le pique-bœuf se nourrit sur le corps de l'impala, qui est débarrassé des parasites et des tiques et averti en cas de danger par les cris de l'oiseau.
Au Kenya, l'impala est surnommé « Cent-onze ». En effet, il porte sur sa croupe deux marques verticales noires sur fond blanc et une troisième sur la queue. Lorsque celle-ci n'est pas relevée, l'animal présente donc, vu de derrière, trois marques noires parallèles qui forme ainsi le numéro 111[réf. nécessaire].