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Repères historiques | ||
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Création | 1992 | |
Fondée par | Todd McFarlane,Jim Lee,Erik Larsen,Rob Liefeld,Marc Silvestri,Whilce Portacio,Jim Valentino | |
Fiche d’identité | ||
Statut | éditeur indépendant | |
Siège social | Portland (Oregon) | |
Personne(s) clé(s) | Eric Stephenson | |
Spécialités | comics | |
Titres phares | SpawnThe Walking Dead | |
Langues de publication | anglais | |
Site web | Site Officiel | |
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Image Comics est unemaison d'édition decomicsaméricaine fondée en 1992. Cette année-là, sept des plus importants dessinateurs deMarvel Comics,Todd McFarlane,Jim Lee,Erik Larsen,Rob Liefeld,Marc Silvestri,Whilce Portacio (qui renonce rapidement pour raisons personnelles) etJim Valentino, mécontents de la façon dont ils sont traités par cet éditeur, décident de le quitter et de fonder leur propre société. Le fonctionnement d'Image est très différent des éditeurs plus anciens, comme Marvel ouDC Comics, puisqu'il s'agit plus d'un agglomérat de maisons d'édition indépendantes, dirigées chacune par un membre fondateur. Image est seulement une société qui permet de mieux gérer les relations avec les autres partenaires de la chaîne du livre (imprimeurs,diffuseurs, etc.).
Les débuts sont retentissants. Le premier comics d'ImageYoungblood, de Rob Liefeld, approche le million d'exemplaires vendus etSpawn de Todd McFarlane puisWildCATS de Jim Lee dépassent ce nombre. Les autres sériesSavage Dragon d'Erik Larsen,Shadowhawk de Jim Valentino etCyberforce de Marc Silvestri connaissent aussi le succès. Cependant le défaut d'expérience dans lagestion d'une entreprise et un manque de régularité dans la publication des comics entraînent rapidement des difficultés. En 1993, la crise des comics, qui vient en partie de ces problèmes propres à Image Comics, douche l'enthousiasme du début : les ventes diminuent fortement et de nouvelles séries sont rapidement arrêtées. Image parvient cependant à traverser cette crise qui s'est avérée fatale pour d'autres éditeurs et, en engageant des responsables éditoriaux, devient une société plus ordonnée. Cela n'empêche pas que d'autres péripéties rythment la vie de l'entreprise. Le départ deRob Liefeld en 1996, puis celui deJim Lee en 1998, tous deux membres fondateurs d'Image, sont ainsi deux épisodes marquants.
Depuis, bien que les ventes de comics n'atteignent plus celles des débuts, Image est un éditeur solide qui reste attaché au principe fondateur de laisser lecopyright des personnages debande dessinée à leurs propres créateurs. Sous la direction deJim Valentino puis d'Erik Larsen et enfin d'Eric Stephenson, Image publie des comics originaux dont certains ont un très grand succès, à l'image deThe Walking Dead deRobert Kirkman. D'autres ont remporté des prix importants commeSaga deBrian K. Vaughan qui a obtenu neufPrix Eisner, dixPrix Harvey et unPrix Hugo de la meilleure histoire graphique.
Comme Image n'est pas une maison d'édition classique, elle ne gère pas les relations entre les auteurs et les sociétés cinématographiques ou télévisuelles lorsque des comics sont adaptés pour l'écran. À chaque fois, c'est l'auteur qui traite avec la firme de l'audiovisuel et Image n'est pas associé à la production et ne touche aucun pourcentage sur les recettes. Plusieurs des séries publiées par Image ont néanmoins été adaptées, que ce soit en film commeSpawn en 1997, en série commeThe Walking Dead en 2010, ou encore en dessin animé commeWitchblade en 2006.
Au milieu des années 1980,DC Comics grâce à une politique éditoriale originale s'impose face àMarvel Comics. En 1985-1986Crisis on Infinite Earths redéfinit l'univers DC,Alan Moore scénariseSwamp Thing puisWatchmen,Frank Miller écrit et dessineBatman: Dark Knight,John Byrne relanceSuperman. Pour retrouver les faveurs du lectorat,Tom DeFalco, éditeur en chef de Marvel, décide de donner leurs chances à de jeunes artistes qui seront plus en phase avec les lecteurs. Arrivent ainsi, à la fin des années 1980, de nouveaux venus nommésJim Lee,Todd McFarlane,Rob Liefeld à qui, après des débuts modestes, sont confiées des séries majeures commeThe Amazing Spider-Man ouUncanny X-Men. Rapidement, les ventes des comics dessinés par ces artistes s'envolent. McFarlane crée une nouvelle série pourSpider-Man dont le premier numéro se vend à trois millions d'exemplaires. Ce record de vente est battu quelques mois plus tard par Rob Liefeld qui lanceX-Force vendu à cinq millions d'exemplaires puis par la série dérivéeX-Men de Jim Lee qui s'écoule à huit millions d'exemplaires[1]. Même si ces succès assurent des revenus importants aux auteurs, ceux-ci sont insatisfaits. D'une part, leurs dessins sont réutilisés par Marvel sans compensation financière ni reconnaissance du droit d'auteur et aucune somme ne leur revient sur les gains faits par Marvel à l'étranger grâce à leurs séries. D'autre part, les auteurs estiment que leurs droits d'auteurs, autres que financiers, ne sont pas respectés par Marvel. Toutes les créations faites pour l'éditeur deviennent la propriété de celui-ci. Lassé de cette situation Todd McFarlane décide de se retirer quelque temps des comics, d'autant qu'il vient d'avoir un enfant. Rob Liefeld, quant à lui, tente de produire une série, intituléeThe Executioners qui serait publiée parMalibu Comics mais dont il serait pleinement propriétaire. L'affaire ne se fait pas, en partie parce que les responsables de Marvel ont exprimé leur mécontentement[2]. Cependant cela ne décourage pas Liefeld qui suggère àErik Larsen, dessinateur deAmazing Spider-Man, après le départ de McFarlane, etJim Valentino, dessinateur desGardiens de la Galaxie, de l'accompagner dans un nouveau projet avec Malibu Comics. Les auteurs continueraient de travailler pour Marvel mais pourraient créer les séries qu'ils désirent, et dont ils garderaient les droits, sous la houlette de Malibu. Après l'accord des deux auteurs, c'est McFarlane, à qui est fait la même proposition, qui accepte et propose ensuite à Jim Lee de les rejoindre[3].
Le, Todd McFarlane, Jim Lee et Rob Liefeld décident de rencontrer le président de Marvel, Terry Stewart, pour faire part de leurs revendications. Même si Stewart est prêt à faire des concessions dans la reconnaissance des droits des auteurs, ce n'est pas suffisant pour les artistes et cela ne fait que les encourager à signer l'accord avec Malibu. Aussi après avoir convaincuMarc Silvestri (dessinateur deWolverine et qui avait aussi travaillé surUncanny X-men) puisWhilce Portacio (dessinateur deUncanny X-Men) de faire partie du groupe, ils se lancent dans l'aventure[3]. Cette création est parfois appelée « the X-odus » (ce qui se prononce en anglais commethe exodus, l'exode), car quatre de ces fondateurs, Lee, Liefeld, Portacio et Silvestri, étaient célèbres pour leurs travaux sur la franchiseX-Men[4]. En, la stratégie éditoriale est mise en place et les questions de l'édition, de la promotion et de la vente sont réglées[3]. La nouvelle de la création prochaine d'Image fait le tour des salles de rédactions, duNew York Times àCNN et a pour première conséquence une chute de la valeur des actions Marvel. Certains dessinateurs, comme Jim Valentino ouDale Keown, dessinateur deHulk et qui est prêt à se faire éditer par Image, sont remerciés par Marvel[5].
Deux principes essentiels cimentent le groupe. Le premier est que chaque créateur est totalement maître de son œuvre et la société Image n'en détient aucune part. Le second est qu'un auteur n'intervient jamais, créativement ou financièrement, sur le travail d'un autre[3].
Dans l'esprit du deuxième principe, chaque partenaire fonde son propre studio, qui est affilié à Image tout en restant autonome, sans contrôle éditorial central. Portacio ne souhaitant pas devenir un partenaire à part entière dans la société, Image est à l'origine constitué de six studios[6] :
Le est publié le premier comics Image, distribué par Malibu. C'est Rob Liefeld qui a l'honneur de lancer cette nouvelle maison d'édition avecYoungblood. Le premier tirage à 350 000 exemplaires est rapidement écoulé et finalement le titre se vend à près d'un million d'exemplaires. Les titres suivants sontSpawn de Todd McFarlane en mai,Savage Dragon d'Erik Larsen en juillet,WildCATS de Jim Lee etShadowhawk de Jim Valentino tous deux en août. Le succès est tel qu'au mois d'août, alors qu'il n'y a que six comics publiés, Image devient le deuxième éditeur, en nombre d'exemplaires vendus, derrière Marvel (93 comics) et devant DC Comics (61 comics)[7]. Le premier numéro deSpawn et celui deWildCATS dépassent tous deux le million d'exemplaires vendus[5]. Le dernier membre à sortir sa série cette année est Marc Silvestri qui proposeCyberforce en octobre[8]. Seul Portacio attend 1993 pour lancerWetWorks.
À ce moment, Image est encore lié à Malibu Comics. Cette dernière s'occupe de l'impression et de la distribution. D'ailleurs la qualité de l'impression a joué dans le choix de ce partenariat puisque Malibu était l'un des seuls éditeurs à utiliser l'ordinateur pour mettre en couleur ses comics[9]. Le contrat entre les deux sociétés donne la part du lion à Image puisque Malibu ne touche que 10% des recettes de la vente des comics mais cela reste très avantageux pour celle-ci. Cependant fin 1992, les membres d'Image décident de se passer de Malibu et de prendre en charge aussi ces deux fonctions[10].
Même si chaque studio est propriétaire de ses créations, les membres fondateurs tentent de donner une unité à Image en faisant interagir les différents héros ensemble. Ainsi, Chapel, des Youngblood, est lié àSpawn puisqu'il est supposé avoir travaillé avec Al Simmons puis l'avoir tué[11]. Un crossover réunit les sériesWildCATS etCyberforce et on y apprend que deux des personnages, un dans chaque équipe, ont un passé commun[12].
Malgré le succès, Image est critiqué par d'autres personnalités des comics qui se moquent de la faiblesse des scénarios, des dessins violents et tape-à-l'œil. Ces critiques ont cependant peu d'impact sur la politique éditoriale d'Image. Les auteurs tentent de donner peu à peu un rythme de croisière à leurs séries, de nouveaux auteurs rejoignent le groupe et chaque studio développe son univers en engageant de nouveaux artistes[13]. De plus, Image innove aussi par la qualité du papier, de l'impression, de la mise en couleur et du lettrage qui tous mettent encore plus en valeur les dessins des artistes vedettes[14].
Le début de l'année 1993 s'annonce donc sous de bons auspices qui, d'ailleurs, sont valables pour l'ensemble de l'industrie des comics. En février 1993, 190 millions de comics sont commandés par les magasins spécialisés et deux mois plus tard le nombre est passé à 400 millions. De plus, les ventes de comics rapportent 500 millions de dollars en 1992 et 800 millions en 1993. Les maisons d'édition se multiplient, tout comme les magasins (dont certains sont d'anciens revendeurs de cartes à collectionner qui, après l'effondrement de la bulle spéculative dans ce domaine, se replient vers le monde des comics)[15]. Toutefois, à la fin de l'année, l'euphorie n'est plus de mise. En, le nombre de comics vendu est de 200 millions et la bulle spéculative éclate.
Pour Image, le choc est d'autant plus rude que la crise est en partie causée par l'absence de politique éditoriale. Les fondateurs n'ont aucune expérience de gestion commerciale et ils se retrouvent vite dépassés par les responsabilités qu'impliquent leurs studios respectifs. Bientôt les retards s'accumulent, ce qui lasse les lecteurs. Les libraires, ensuite, commandent des comics prévus mais qui ne sont pas encore dessinés et constatent finalement quand ils les reçoivent que les fans ont perdu leur intérêt. C'est le cas pourPitt deDale Keown, dessinateur deHulk pour Marvel. Prévue pour, la série ne paraît que plusieurs mois plus tard et il faut attendre encore six mois pour que le deuxième épisode soit distribué[16]. Selon Phil Rippke et Ruth Beerman ces problèmes de distribution atteignent leur apogée avec le crossoverDeathmate coproduit par Image etValiant Comics. Valiant est aussi une maison d'édition récente dont les ventes de comics sont très bonnes. Quatre comics sont publiés qui font se rencontrer les deux univers. Mais ce qui s'annonçait comme un succès certain, s'achève dans le désintérêt des lecteurs potentiels qui boudent une mini-série dont les épisodes arrivent avec trop d'écart entre eux pour les fidéliser[17].
Les libraires se retrouvent donc avec d'importants stocks d'invendus et quand ils commencent à perdre de l'argent sur les séries Image, les commandes diminuent, ce qui a un gros impact sur la maison d'édition[15],[14]. Alors que le début de l'année avait vu le lancement de nombreuses séries commeThe Maxx deSam Kieth ouSupreme publié par Extreme Studio de Rob Liefeld, certaines sont arrêtées dès la fin de l'année[18]. Pour mettre de l'ordre et parvenir à un rythme régulier de parution, les membres d'Image engagent alorsLarry Marder qui parvient à résoudre les problèmes éditoriaux et décharge de ce fait les auteurs qui peuvent travailler plus régulièrement[14]. La fin de cette période exceptionnelle en termes de production et de ventes entraîne la disparition de nombreux éditeurs. C'est le cas de Malibu Comics ou deValiant Comics. Image résiste mais les ventes ne sont plus celles des débuts[13].
Les fondateurs d'Image sont des dessinateurs qui ont parfois coécrit les comics sur lesquels ils travaillaient pour Marvel mais ils ne sont pas des scénaristes. Un reproche récurrent est justement la faiblesse des histoires. Mais cela change lorsque des scénaristes reconnus commencent à travailler pour Image. C'est d'abord surSpawn qu'on retrouve quatre noms d'auteurs importants :Alan Moore,Frank Miller,Neil Gaiman etDave Sim signent chacun un épisode du comics[19]. Alan Moore, après cette première expérience, décide de continuer à travailler pour Image. Il écrit d'abord en 1993 la mini-série1963, parodie des comics de Marvel de l'âge d'argent des comics[20]. Il scénarise aussi plusieurs mini-séries qui se placent dans l'univers de Spawn. Il reprend ensuite la sérieWildcats qui avait été auparavant confiée au scénaristeJames Robinson[20]. Fin 1993,Jack Kirby arrive chez Image. Enthousiasmé par cette aventure qui voit des dessinateurs vedettes de Marvel claquer la porte de cet éditeur, comme lui-même l'avait fait en 1970, il propose la sériePhantom Force dont les deux premiers numéros sont édités par Image. Il prévoyait de publier la suite chez une nouvelle maison d'édition nommée Genesis West mais sa mort en février 1994 met fin au projet[21].
Si les auteurs de comics qui viennent par la suite à Image sont le plus souvent des dessinateurs, on trouve aussi des scénaristes commeKurt Busiek qui créeAstro City[22] ou James Robinson, scénariste de la sérieLeave It to Chance qui en 1997 reçoit pour cette série unprix Harvey récompensant les comics sortis en 1996[23] et unprix Eisner[24]. Ces deux séries appartiennent à la collectionHomage chez Wildstorm qui ouvre aussi en 1998 une seconde collection nomméeCliffhanger! qui accueilleJ. Scott Campbell,Humberto Ramos etJoe Madureira[25]. Durant cette même période, Jim Valentino cesse de publierShadowhawk lassé des super-héros et proposeA touch of Silver un récit semi-autobiographique d'un adolescent fan de comics. À côté de ce travail personnel, il invite des auteurs à produire chez Image des récits originaux, plus proches de l'édition indépendante ouunderground que des comics de super-héros. Cet assemblage hétéroclite est nommé officieusementthe Image nonline. Les comics ont du mal à trouver leur lectorat et finalement, l'expérience est arrêtée en 1997[26].
Progressivement, Image s'installe dans le paysage du monde des comics. De nouvelles séries à succès sont lancées, commeWitchblade en 1995 par le studio Top Cow de Marc Silvestri[27] ou, en 1996,The Darkness deGarth Ennis et Silvestri toujours pour Top Cow. La société de Silvestri est alors en plein boom et ses séries attirent de nombreux lecteurs[28]. Dans le même temps, Top Cow prend ses distances avec Image. En effet Silvestri juge que Rob Liefeld, alors directeur financier d'Image, se comporte mal envers lui et envers la société. Il lui reproche surtout d'avoir essayé d'attirer dans son studio un dessinateur qui travaillait déjà pour Top Cow. C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Liefeld est accusé par les autres membres fondateurs de mal gérer les finances et de prendre des décisions économiques contre-productives. De plus, la création de sa nouvelle maison d'édition, Maximum Press, est vue comme une trahison. En septembre 1996, la crise se résout par la démission de Liefeld juste avant qu'un conseil d'administration extraordinaire ne l’exclue. Liefeld porte plainte contre ses anciens collègues qui ripostent par une autre plainte. Le jugement porté en donne raison aux membres d'Image alors que Liefeld est condamné à payer un million de dollars. Le départ de Liefeld en contre-coup ramène complètement Top Cow au sein d'Image[28].
En 1996, c'est une querelle interne qui pousse vers la sortie un des fondateurs d'Image. En 1998, c'est la lassitude de diriger une société plutôt que de s'occuper de créations qui amène Jim Lee à quitter Image[29]. Il vend sa société àDC Comics et Wildstorm, dont les séries principales sont relancées devient une collection de DC[30]. Jim Lee est alors intégré à l'équipe de direction de l'éditeur[13]. Pour remplacer ces membres fondateurs, Image ouvre ses portes à de nouveaux auteurs commeRobert Kirkman. Image n'est plus alors l'éditeur de super-héros flamboyants ; les ventes ont baissé fortement et en 1998, les comics qui dépassent les 100 000 exemplaires sont rares[13]. Cela n'empêche pas Image de diversifier sa ligne éditoriale pour compenser le départ de deux des studios des origines[13].
En 1999, Larry Marder quitte Image et Jim Valentino est promu éditeur en chef. Alors qu'Image est associé à un style maison où le graphisme prime le scénario et où les super-héros ont la part belle, Valentino tend à diversifier l'offre éditoriale. Il accueille ainsiEric Shanower qui dansL'Âge de bronze retrace laguerre de Troie et, pour compenser les départs de Liefeld et Lee, plusieurs labels rejoignent Image, comme Dreamwave ouGorilla, en2001, avec des fortunes diverses. Valentino se préoccupe aussi de promouvoir la bande dessinée dans d'autres circuits de distribution que les magasins spécialisés. Pour cela, il cherche à placer les recueils de comics dans les librairies. Cet effort est toujours d'actualité en 2020[31]. Jim Valentino garde ce poste jusqu'en 2005 puis est remplacé par Erik Larsen. Celui-ci continue la même politique et c'est grâce à lui queRobert Kirkman commence à travailler pour Image. Ce dernier signe en 2002Invincible, avec des dessins deRyan Ottley, avant de créer en 2003The Walking Dead, dessiné parTony Moore puisCharlie Adlard, qui progressivement devient un titre phare d'Image. Kirkman en 2008 devient un membre d'Image au même titre que les quatre membres fondateurs[32]. En 2009 Larsen cède la place àEric Stephenson[33]. L'accueil de nouveaux talents qui ne sont pas nécessairement spécialisés dans le style super-héros est toujours de mise. Ainsi,Firebreather dePhil Hester etAndy Kuhn ouChew deJohn Layman etRob Guillory sont des séries qui imposent un style personnel loin du style Image des origines[34]. Depuis que Stephenson est en poste, Image qui avait chuté à la cinquième place dans le classement des éditeurs est revenu à la troisième et l'est resté de façon consécutive depuis sept ans. Les ventes qui représentaient 3% du total des comics vendus monte à 10% et s'y maintiennent[35]. De plus de 2014 à 2016 Image reçoit le Diamond's Gem Award du meilleur éditeur. Enfin, toujours sous la supervision de Stephenson, Image a remporté près de trente-sixprix Eisner. Même si les ventes des comics d'Image sont loin des records des débuts, elles sont assez importantes dans un marché qui s'est écroulé depuis les années 1990 et cela vaut à Stephenson d'être intégré au bureau exécutif d'Image en 2018[36]. 2018 est aussi l'année du déménagement d'Image qui aprèsBerkeley enCalifornie s'installe àPortland dans l'Oregon[35].
Le studio dirigé par Rob Liefeld est à l'origine de nombreuses séries dont la première estYoungblood qui est aussi celle avec laquelle Image est arrivé dans les magasins de comics. Contrairement à d'autres membres d'Image, comme Todd McFarlane ou Erik Larsen, qui se consacrent à un seul personnage, Liefeld développe rapidement un univers porté par de nombreuses séries. En août 1992 sortBrigade dessiné parMarat Mychaels, en novembreSupreme dessiné par Brian Murray. En 1993 quatre nouveautés suivent :Bloodstrike, dessiné parDan Fraga,Prophet dessiné par Liefeld etDan Panosian puis par Stephen Platt,Team Youngblood etYoungblood Strikefile. Viennent ensuite en 1994Doom's IV dessiné par Mark Pacella et en 1995Bloodwulf, créé en 1993 par Liefeld mais qui a seulement sa mini-série cette année-là écrite parAndy Mangels et dessinée parDærick Gröss Sr. puisGlory deJo Duffy etMike Deodato Jr.[37]. Lors du lancement du studio, le succès est tel que le concept deDoom's IV est préempté parAmblin Entertainment pour une adaptation cinématographique, qui finalement ne se réalise pas, avant même que le comics soit écrit[38]. Après le départ de Liefeld, les séries d'Extreme sont publiées parAwesome Comics mais en 2008, Liefeld revient chez Image, grâce à l'appui de Robert Kirkman[39]. Plusieurs séries sont reprises avec des fortunes diverses mais en 2019, Liefeld perd le contrôle deYoungblood, la série qui a marqué le début d'Image[40].
Le studio dirigé par Erik Larsen a produit peu de séries.Savage Dragon est la principale et les autresDart,Freak Force,Superpatriot etVanguard sont toutes liées au Dragon[41].
Exceptionnellement, Highbrow publie une série qui n'est pas créée par Larsen. Il s'agit desTeenage Mutant Ninja Turtles qui dans un premier temps sont séparées de l'univers d'Image avant d'y être incorporé et d'y vivre des crossovers. Cependant, quand Peter Laird reprend sa création, il considère que cette série d'Image n'est pas reliée au canon[42].
En mai 1992, le personnage deShadowhawk paraît pour la première fois dans les pages deYoungbloodno 2. Vient ensuite le premier numéro du comics et c'est seulement dans le troisième comics que la mention de Shadowline est visible. Valentino se consacre d'abord à sa création mais en 1997, il abandonne le genre des super-héros pour se consacrer à une mini-série semi-autobiographique intituléeA Touch of Silver. Shadowline édite alors des projets d'auteurs qui se différencient des autres créations d'Image. Plutôt que des comics de super-héros Shadowline publieReplacement God, un comics defantasy parZander Cannon,Torso, un comics policier parBrian Michael Bendis etSoulwind deScott Morse. Comme aucun des comics édités par Valentino n'appartiennent à une ligne particulière de comics, Shadowline est surnomméeNonline. Lorsqu'il devient responsable d'Image, Valentino cesse d'éditer des comics mais il recommence quand Erik Larsen lui succède. Depuis, même s'il a repris de temps à autre le personnage de Shadowhawk, il s'occupe surtout de nouvelles créations[43].
En 1992, Todd McFarlane créeSpawn qui raconte l'existence de Al Simmons, renvoyé de l'enfer par le démon Malebolgia pour préparer le jugement dernier. Mais Spawn refuse la loi du démon et arpente les bas-fonds de New-York, désespéré. McFarlane, plutôt que de créer un univers complexe avec de nombreux super-héros, préfère se concentrer sur sa création et les séries qui suivent mettent en vedette soit des personnages secondaires commeSam and Twitch qu'on trouve dans leur série éponyme de 1999 à 2004 puis de 2003 à 2006 dansCase Files: Sam & Twitch soit d'autres récits liés au Spawn. En effet, Al Simmons n'est que l'un desSpawn qui ont été envoyés sur Terre par Malebolgia au cours des siècles. De nouvelles séries permettent d'en découvrir d'autres commeCurse of the Spawn (de 1996 à 1999),Spawn : the Dark Ages (de 1999 à 2001) etSpawn Godslayer (2007 à 2008). Al Simmons apparaît quant à lui dans deux autres sériesSpawn the undead (1999 à 2000) etHellSpawn (2007 à 2008). En plus de ces séries plusieurs mini-séries sont parues :Violator (avec un scénario d'Alan Moore),Angela (scénarisé parNeil Gaiman),Spawn : Blood Feud etShadows of Spawn[44].
En dehors de ces comics, Todd McFarlane édite aussi quelques séries dontKiss: Psycho Circus, scénarisé parBrian Holguin, dont les héros sont inspirés par les membres du groupeKiss[45] etHaunt créé en collaboration avecRobert Kirkman[46].
Le studio deMarc Silvestri fait ses débuts avecCyberforce, une équipe de mutants aux pouvoirs augmentés par la cybernétique. Après une mini-série de quatre épisodes, une série est publiée jusqu'en septembre 1997 et comprend trente-six numéros. À ce moment, deux autres sériesWitchblade, commencée en novembre 1995, etThe Darkness dont le premier numéro est daté de décembre 1996, sont les fers de lance du studio. S'y ajoute l'adaptation en comics deTomb Raider. Top Cow publie de nombreuses séries qui mêlent super-héros, fantastique, science-fiction, etc[47]. Le succès n'est pas toujours au rendez-vous (Aphrodite IX,Arcanum,Common Grounds ouHunter-Killer) ; d'autres séries durent plus longtemps commeAscension,Magdalena, ouWeapon Zero. EnfinMichael Turner, après avoir dessiné plusieurs épisodes deWitchblade, crée chez Top CowFathom qu'il publie ensuite dans sa propre maison d'édition, Aspen Comics[48]. Top Cow édite aussi deux créations deJ. Michael Straczynski :Rising Stars etMidnight Nation[49] et la série deMark Millar,Wanted qui a été adapté au cinéma[50].
En 1992, le premier titre produit par Wildstorm (qui s'appelle alors Aegis) estWildCATS, dessiné par Jim Lee qui écrit aussi le scénario aidé de Brandon Choi[51]. Rapidement, d'autres séries sont produites pour créer un univers cohérent important. Parmi celles-ci se distinguentStormwatch,Deathblow,Grifter,Backlash etGen¹³. Cette série lance le dessinateurJ. Scott Campbell qui part ensuite créer sa propre série intituléeDanger Girl[52]. Enfin, la sérieWetWorks appartient aussi à l'univers Wildstorm même si elle est à l'origine une création deWhilce Portacio. Elle devait être la septième série produite par Image mais le décès de sa sœur affecte fortement Portacio. Il abandonne alors quelque temps les comics et préfère vendre sa création à Jim Lee qui l'incorpore à l'univers Wildstorm[53].
Cliffhanger est une collection diffusée par Wildstorm dont les personnages n'appartiennent pas à Jim Lee. Trois séries à l'origine en font partie :Battle Chasers deJoe Madureira,Crimson d'Humberto Ramos etDanger Girl de J. Scott Campbell[54]. Suivent ensuiteSteampunk deJoe Kelly etChris Bachalo etOut There, la seconde série d'Humberto Ramos[55].
Homage Comics est la seconde collection de Wildstorm. Plus portée sur le scénario que le dessin, contrairement au label Cliffhanger, Homage accueille entre autresAstro City deKurt Busiek,Leave It to Chance deJames Robinson, quelques épisodes deStrangers in Paradise[7] et la première mini-sérieDesperadoes deJeff Mariotte etJohn Cassaday[56].
Au mois de novembre 1999,Mark Waid,Kurt Busiek,Joe Kelly,Karl Kesel,Tom Grummett,Mike Wieringo,George Pérez etBarry Kitson annoncent la création d'une nouvelle maison d'édition appelée Gorilla Comics abritée par Image. Les séries prévues sontCrimson Plague de George Pérez,Empire de Mark Waid et Barry Kitson,Section Zero de Karl Kesel et Tom Grummett,ShockRockets etSuperstar de Kurt Busiek etStuart Immonen. Plus tardTodd Dezago et Mike Wieringo y apportentTellos précédemment édité par Image. Pour financer le projet, les auteurs s'appuient sur la start-up eHero.com. Cependant, cette dernière fait très rapidement défaut et les auteurs sont forcés de financer leurs projets comme s'ils étaient auto-éditeurs. Au bout d'un an l'aventure est un naufrage et Gorilla cesse ses activités en mai 2001[57].Tellos revient alors chez Image[58]. Quant à la mini-sérieEmpire, elle est complétée chezDC Comics en 2003[59].
Après avoir auto-éditéBattle Pope dessiné parTony Moore[60], Robert Kirkman est engagé par Erik Larsen pour écrire un épisode deSuperpatriot. En 2002, il propose chez Image la sérieInvincible dessinée par Cory Walker[61]. En 2003, il retrouve Tony Moore pour une nouvelle série intituléeThe Walking Dead. La série commence doucement mais peu à peu les ventes augmentent ; le dessin est repris parCharlie Adlard et en 2010The Waking Dead est adapté en feuilleton télévisé[62]. Kirkman ne se contente pas de ces deux séries chez Image et écrit aussiThe Astounding Wolf-Man, Brit,Haunt (en collaboration avec Todd Mc Farlane) etOutcast. En 2008, il devient un des partenaires dirigeant d'Image et en 2010 il fonde le labelSkybound Entertainment qui accueille ses projets[63].
Image a rapidement été une maison d'édition accueillant des auteurs indépendants. En effet, elle propose aux auteurs de publier leurs œuvres en échange d'un pourcentage raisonnable sur les ventes afin de couvrir les frais de distribution. Cela a amené plusieurs artistes, qui le plus souvent s'auto-éditaient, à proposer leurs séries chez Image. Les auteurs restant propriétaires de leurs créations ils touchent la plus grande partie des revenus et bénéficient du rayonnement d'Image chez les distributeurs et les vendeurs de comics. Cela permet surtout à ces auteurs de se décharger des soucis liés à la publication de leurs comics et de consacrer plus de temps à leurs créations. Tout le travail éditorial pour faire imprimer, diffuser et promouvoir les séries est pris en charge par Image[64]. Parmi les comics qui ont été ainsi publiés par Image se trouventBone deJeff Smith. Celui-ci autoédite les vingt premiers numéros de sa série avant de choisir Image pour éditer la suite. Cependant, il y reste seulement pour sept numéros avant de préférer reprendre sa totale indépendance[64].The Crow reprend la création deJames O'Barr, cette fois scénarisée parJon J Muth[65]. Image n'a pas de politique éditoriale imposant un genre plutôt qu'un autre et avant les histoires sombres deThe Crow, Image avait publié plusieurs épisodes de la série humoristiqueGroo the Wanderer deMark Evanier etSergio Aragonés, publié d'abord parPacific Comics puis parMarvel Comics[66]. Image permet aussi à des artistes de reprendre des séries abandonnées. L'exemple le plus évident est celui deMage deMatt Wagner.Comico, le premier éditeur de la série cesse ses activités en 1992 et Matt Wagner ne peut poursuivre son projet de comics dont le premier volume est paru en 1986. C'est seulement grâce à Image en 1998 que la suite de l'aventure est racontée[67].
Après le lancement de leurs créations, les fondateurs d'Image ont rapidement accepté de publier d'autres créations originales dont les auteurs restaient propriétaires. AprèsPitt deDale Keown, arriventThe Maxx deSam Kieth etShaman's Tears deMike Grell. La crise qui touche les comics dans les années 1990 n'empêche pas la poursuite de ce choix d'éditer des séries originales. Ainsi arrivent en 1998L'Âge de bronze d'Eric Shanower, en 2000Go Girl! deTrina Robbins etAnne Timmons etPowers deBrian Michael Bendis au scénario etMichael Avon Oeming au dessin. Ces deux séries sont ensuite reprises par un autre éditeur,Dark Horse Comics pour le premier etMarvel Comics pour le second. En 2003 paraissent les premiers épisodes deFirebreather dePhil Hester etAndy Kuhn qui est adapté en dessin animé en 2010. En 2012,Brian K. Vaughan au scénario etFiona Staples au dessin commencent la sérieSaga qui a obtenu depuis neufPrix Eisner, dixPrix Harvey et unPrix Hugo de la meilleure histoire graphique.Pretty Deadly deKelly Sue DeConnick etEmma Ríos, publié en 2014, a quant à elle été nommée au prix Eisner. La même année, Kelly Sue DeConnick propose une autre sérieBitch Planet dessinée par Valentine De Landro. Enfin en 2017Monstress deMarjorie Liu etSana Takeda débute et dès cette année est récompensée par des prix. Entre 2017 et 2019 la série obtient trois prix Hugo, un prix Harvey, deuxPrix British Fantasy et trois prix Eisner. Plusieurs autres séries ont ainsi été publiées par Image apportant à la maison d'édition près de 40 Eisner[68],[69].
Le développement deswebcomics ne pouvait laisser indifférent les éditeurs classiques comme Image. Quelques adaptations au format papier de séries précédemment publiées sur internet se retrouvent dans le catalogue de l'éditeur.PvP de Scott Kurtz est publié par Image de 2003 à 2011 d'abord dans un format comic book puis en sept albums reliés. En 2011 Kurtz préfère quitter Image et s'autoéditer[70]. Un autre comics publié par Image depuis 2016 estKill Six Billion Demons de Tom Parkinson-Morgan, alias Abbadon. Dans cette série de fantasy l'héroïne Allison Ruth est transportée dans un autre univers après avoir reçu un artefact magique[71].
Image ne possède aucun droit sur les séries qu'elle publie. Stricto sensu, aucune des adaptations de comics n'est liée à l'éditeur. Les œuvres ci-dessous y sont donc présentées uniquement parce que la société a publié précédemment le comics.
Depuis la création d'Image quelques comics ont été adaptés au cinéma. Le premier estSpawn qui sort en 1997 réalisé parMark Dippé. Le rôle-titre est tenu parMichael Jai White et le film est le premier qui mette en scène un super-héros noir[72].
En 2003 sortLe Gardien du manuscrit sacré réalisé parPaul Hunter avecChow Yun-fat inspiré du comicsBulletproof Monk de Brett Lewis etMichael Avon Oeming. Ce film est un échec commercial[73] et critique[74].Wanted : Choisis ton destin réalisé parTimour Bekmambetov est sur les écrans en 2008 et est au contraire un succès. Inspiré du comicsWanted deMark Millar il est classé R aux États-Unis et selon Millar, bien qu'il s'éloigne en partie du comics, il reste très proche de son esprit[75].
Les années 2010 apportent leur lot d'adaptations mais la plupart ne sortent pas du lot et les critiques sont plutôt négatives. C'est le cas pourThe Scribbler réalisé en 2014 par John Suits sur un scénario deDan Schaffer auteur du comics[76], pourEn cavale dePeter Billingsley[77] et pourOfficer Downe réalisé par le membre deslipknotShawn Crahan d'après un comics deJoe Casey[78].Chasseuse de géants réalisé parAnders Walter d'après un comics deJoe Kelly et sorti en 2017, au contraire, reçoit de très bonnes critiques[79]. Le dernier filmRandom Acts of Violence a été présenté seulement dans un festival en 2019 et recherche encore en mai 2020 un distributeur[80].
En juillet 2020 sortThe Old Guard deGina Prince-Bythewood surNetflix, d'après le comics du même nom scénarisé parGreg Rucka et dessiné parLeandro Fernandez[81].
Des comics publiés par les premiers auteurs d'Image, seulGen¹³ a droit à une adaptation en long-métrage d'animation. Le film est produit en 2000 parBuena Vista Pictures mais quand Jim Lee vend Wildstorm àDC Comics, propriété deTime Warner, Disney décide de ne pas sortir le film. Celui-ci est diffusé seulement enRussie,Amérique du Sud etAustralie car les droits de distribution pour ces zones sont détenus parParamount Pictures[82]
Deux autres films d'animation reprennent des comics publiés par Image. En 2009The Haunted World of El Superbeasto deRob Zombie d'après son comics éponyme sort directement en vidéo. Classé R, le film accumule les scènes de violence graphique, les références aux films de genre et les allusions sexuelles[83]. Il est suivi en 2010 parFirebreather qui est un téléfilm diffusé surCartoon Network et réalisé parPeter Chung d'après le comics dePhil Hester etAndy Kuhn. Le film qui raconte la lutte entre les humains et les dragons est un succès d'audience[84].
La première série télévisée qui reprend un personnage d'Image estWitchblade. Précédée en 2000 par un téléfilm[85], la série dure deux saisons en 2001 et 2002 et connaît vingt-trois épisodes. Elle est diffusée surTurner Network Television qui cesse de la présenter malgré de très bons scores d'audience[86].
Outcast est une série deRobert Kirkman diffusée de 2016 à 2018 surCinemax. Deux saisons, soit 20 épisodes composent la série qui raconte la vie de Kyle Barnes luttant contre des démons qui possèdent des humains[87],[88].
Happy! est diffusée de 2017 à 2019 surSyfy. Les deux saisons comptent 18 épisodes. Créée parGrant Morrison etDarick Robertson d'après leur comics éponyme, la série raconte les aventures de Nick Sax qui depuis qu'il a failli mourir voit une licorne appelée Happy qui l'aide dans sa recherche de sa fille enlevée par un fou déguisé en père Noël[89],[90].
Enfin en 2018-19Deadly Class inspiré par le comics deRick Remender est diffusé sur Syfy. Une seule saison de dix épisodes est produite[91],[89].
En 2020, d'autres séries sont diffusées. La plus célèbre estThe Walking Dead qui a commencé en 2010 et compte donc dix saisons. Elle est diffusée surAMC et une onzième saison est prévue[92],[93]. Bien que le point de départ du comics et de la série soit le même, ils ont, depuis, énormément divergé[94]. En 2015, unesérie dérivée est produite, intituléeFear the Walking Dead et une sixième saison est prévue[95],[96].
Wynonna Earp est une série inspirée du comics éponyme deBeau Smith. Ce western fantastique débute en 2016 et est diffusé sur Syfy etCTV Sci-Fi Channel. Une quatrième saison est prévue[97],[98].
Wild C.A.T.S le commando galactique (Wild C.A.T.S Covert Action Teams) est le premier dessin animé qui adapte une série publiée par Image. Produite parWildstorm etNelvana elle est diffusée durant la saison 1994–95 surCBS et comprend 13 épisodes[99]. Puis vientThe Maxx produite parMTV en 1995. La série compte 13 épisodes[100].
D'autres membres fondateurs d'Image voient aussi leurs comics adaptés. Il s'agit d'abord deSavage Dragon produit parUniversal Cartoon Studios,Studio B Productions,P3 EntertainmentetUSA Studios en 1995 et 1996. Diffusé surUSA Network la série compte vingt-six épisodes pour les deux saisons[101]. Ensuite entre 1997 et 1999, soit trois saisons et dix-huit épisodes, est diffuséSpawn parHBO AnimationetTodd McFarlane Entertainment[102]. EnfinWitchblade diffusée en 2006 est produite pour une saison, soit 26 épisodes, parTokyo Broadcasting System[103].
Les nouvelles séries publiées par Image sont aussi parfois adaptées. C'est le cas des dix-neuf épisodes d'Invincible diffusés en 2008 surMTV2 au formatmotion comic[104], deGenerator Rex diffusé entre 2010 et 2013, soit trois saisons et soixante épisodes, surCartoon Network[105] et deSuper Dinosaur qui compte vingt-six épisodes pour une saison en 2018–19 surTeletoon[106].
Invincible connaît une renaissance en 2021 sous la forme d'une série diffusée surAmazon Video[107]