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LesIbèresÉcouter sont une populationprotohistorique de lapéninsule Ibérique. Ils ont été appelés ainsi par les auteurs de l'Antiquité qui ont tenté, comme l'a faitAvienus, de rapprocher cetethnonyme du nom d'un fleuve local important aujourd'hui appelé l'Èbre. Il semble qu'il faille les distinguer des peuples de l'intérieur qui avaient des cultures et des coutumes différentes. Toutefois, géographiquement,Strabon etAppien dénommentIbérie le territoire de lapéninsule Ibérique.
Plusieurs hypothèses ont été publiées sur les origines du termeIbère.
La plus ancienne référence écrite aux Ibères a été retrouvée dans les textes des historiens et géographesgrecs de l'Antiquité, qui utilisaient le termeΊβηρες (Iberes).
Une hypothèse ancienne[1] se réfère à la proximité entre le termegrecΊβηρες, le nom du fleuveÈbre (Ίβηρ en grec) et les motsvai enibère etibai enbasque (qui signifient « cours d'eau ») ; selon cette hypothèse, il est possible que le mot ibère ou basque, à l'origine, ait donné son nom au fleuve, puis au peuple habitant les rives et régions alentour, avant que les Grecs ne le répètent en le déformant[2],[1].
Une autre hypothèse associe le terme grecἼβηρες auceltiqueBer signifiant « cours d'eau » ou « ravin », qu'on retrouve dans de nombreux toponymes celtes (selon le philologueMiquel Dolç(es))[2].
Une autre hypothèse étymologique l'associe au nom celtique*Īweriü utilisé notamment pour désigner l'île d'Irlande, et qui dériverait lui-même de la racineindo-européenne plus ancienne*PiHwerjoHn (piouèryon, « fertile »)[3],[4].
Emploi du termeΊβηρες (Iberes) dans la Grèce antique
Dans un premier temps, lesGrecs utilisaient le motἼβηρες pour désigner le littoral méditerranéen occidental, et plus tard pour désigner toutes les tribus de lapéninsule.
LesGrecs appelaient aussi Ibères un peuple présent enGéorgie, connu sous le nom d'Ibères caucasiens, qui s’appelaient eux-mêmesIméréti.
Les limites supposées de l'expansion ibère à son maximum allongeraient le territoire de ce peuple depuis le Languedoc français (culture ibéro-languedocienne) jusqu'à l'Algarve portugais et le nord de la côte africaine[5].
Les sources classiques ne coïncident pas toujours sur les limites géographiques précises ni sur l'énumération concrète des peuples ibères. Il semble que la langue soit le critère fondamental qui les identifiait comme Ibères du point de vue desGrecs et desRomains, puisque les inscriptions enlangue ibérique apparaissent dans le territoire que les sources classiques leur assignent : la zone côtière qui va du Sud duLanguedoc-Roussillon àAlicante, puis entre vers l'intérieur par la vallée de l'Èbre, par la vallée deSegura, une grande partie de laCastille-La Manche méridionale et orientale jusqu'au fleuveGuadiana et par la haute vallée duGuadalquivir. Du point de vue archéologique actuel, le concept de la culture ibérique est un motif qui se répète de manière uniforme dans chacun des villages identifiés comme Ibères, mais la somme des différentes cultures amène souvent à des traits similaires, et certains de ces traits communs peuvent être partagés par d'autres cultures qui ne sont pas nécessairement celle des Ibères.
Les premières descriptions de la côte ibérique méditerranéenne sont contenues dans les sources qu’utilise l’auteur tardifAvienus, parmi lesquelles un périple grec anonyme qui correspondrait à un voyage en mer depuisMassilia (environ530av. J.-C.)[6].
Appien parle des peuples et des cités, mais ceux-ci avaient déjà disparu à son époque. Il décrit également la partie occidentale de l'Andalousie.Strabon quant à lui donne une description de la zone en s'appuyant sur des auteurs antérieurs, il fait référence aux villes de laTurdetanie, en tant qu'issues de la culture deTartessos. En général, les auteurs commePline l'Ancien et d'autres historiens latins se bornent à parler du passé de ces peuples comme antérieurs à l'Hispanie romaine.
Le périple massiliote transmis par Avienus ainsi que Hécatée de Milet représentent les plus anciens témoignages concernant l'Ibérie, celle duVIe siècle av. J.-C. environ. Ces deux sources donnent des noms de peuples : les Ibères, lesTartessiens, lesBérybraces ou lesLigures qui forment les grands groupes ethniques. Dans ces groupes, il existe des unités mineures : lesEsdetes, lesIllauragates, lesMisgetes par exemple[7].Pseudo-Scylax, auIVe siècle av. J.-C., décrit un périple qu'il aurait effectué depuis lesColonnes d'Hercule jusqu'à lamer Noire, et le long de la côte nord de l'Afrique. Selon lui, entre les Colonnes d'Hercule etEmporion vivent les Ibères, qui doivent leur nom à l'Èbre, grand fleuve local. D'Emporion à la colonie deMassalia, les Ibères sont mêlés à des Ligures. DuRhône àAntipolis, ce sont des Ligures seuls, et d'Antipolis àRome, on trouve lesTyrrhéniens[8]. Ces quatre peuples auxquels il faut ajouter les Grecs occupaient donc, d'après les auteurs, la côte nord-méditerranéenne. Par sa description, Pseudo-Scylax se place dans le sillage théorique d'Hécatée de Milet, qui auVIe siècle av. J.-C. dresse à peu près le même panorama de la région. Il faudra attendre leVe siècle av. J.-C. pour que les auteurs grecs y adjoignent lesCeltes, et que finalement naisse la « Celtique »[9]. Il est difficile de savoir si c'est à cette époque que les Celtes ont migré dans la région, ou si l'un de ces peuples a changé de nom. Il pourrait tout simplement s'agir d'une correction faite de la part des auteurs sur les connaissances des peuples locaux, qui se feraient plus précises avec le temps. Pour la période suivante, entre leVIe siècle av. J.-C. et ladeuxième guerre punique, nous ne connaissons aucun auteur, à l'exception d'Aristote, qui, dansPolitiques décrit les Ibères comme une« race belliqueuse » qui plante« sur la tombe du guerrier, autant de pieux de fer qu’il a immolé d’ennemis[10]. » À partir de la conquête romaine de la péninsule, à la fin duIIIe siècle av. J.-C., les textes se font plus nombreux. À ce moment-là, les auteurs se permettent des comparaisons entre les sociétés barbares et la société romaine. Apparaissent des termes liés à la royauté commePrinceps,Regulus,Basileus, voire aux institutions civiques, comme lesénat ou lamagistrature ; la structure territoriale ibère semble s'être centralisée[7].
Bien que les peuples ibères partagent certaines caractéristiques communes, ils ne constituent pas pour autant un groupe ethnique homogène et diffèrent entre eux à bien des égards. Elles s'appuient sur des élémentsarchéologiques,anthropologiques et génétiques.
Le terme "Ibères", tel qu'utilisé par les auteurs anciens, avait deux significations distinctes. L'une, plus générale, concernait toutes les populations de lapéninsule ibérique sans égard aux différences ethniques (pré-indo-européennes,celtes et indo-européennes non celtiques). L'autre sens ethnique, plus restreint, fait référence aux habitants autochtones des côtes est et sud de la péninsule ibérique, qui auVIe siècle av. J.-C. avaient absorbé les influences culturelles desPhéniciens et desGrecs[11],[12],[13]. Les Ibères vivaient dans des villages et desoppida (colonies fortifiées) et leurs communautés étaient basées sur une organisation tribale. Les Ibères duLevant espagnol étaient plus urbanisés que leurs voisins des régions du centre et du nord-ouest de la péninsule ibérique. Les peuples des régions du centre et du nord-ouest étaient pour la plupart celtiques, semi-pastoraux et vivaient dans des villages dispersés, bien qu'ils aient également quelques villes fortifiées commeNumantia[14].
Les Ibères connaissent un développement qui prend sa source au début duIer millénaire av. J.-C. et se termine avec laconquête romaine dans le courant duIIe siècle av. J.-C.[16]. Leur territoire, qui a pu selon les époques représenter l'essentiel des côtes duLevant espagnol ainsi que la partie occidentale du littoral méditerranéen de laGaule a en réalité connu des peuplements diversifiés[17]. La géographie et le climat ainsi que certaines interactions avec d'autres peuples peuvent expliquer cela[18].
Les premières populations ibériques à s'affirmer sont identifiées auSud de la péninsule. Celles-ci semblent avoir dès le début duIer millénaire av. J.-C. su exploiter lesrichesses minières de leurs sols, afin d'en faire commerce avec d'autres populations méditerranéennes, et en particulier lesPhéniciens[19]. C'est dans cette région qui comprend l'essentiel de l'Andalousie actuelle et qui s'articule autour du bassin duGuadalquivir que va se développer la culturetartessienne. Lestroubles géopolitiques qui affecteront leProche-Orient durant leVIe siècle av. J.-C. ralentiront ces échanges, et à partir de cette époque environ augmentera la visibilité des régions duNord de l'Ibérie : la région de l'Èbre. Cette région, d'un caractère plutôt agricole au regard des territoires du sud, miniers, connaîtra un développement singulier et des relations avec les peuples du Nord de laMéditerranée :Gaulois,Grecs, et plus tardRomains.
Malgré des origines peut-être différentes, le nord et le sud de l'Ibérie ont en réalité une même histoire. Il s'agit de populations anciennes dont le rayonnement semble s'être affirmé avec les échanges précoces qu'ils ont faits avec des peuples lointains. C'est peut-être simplement par l'augmentation de leurs richesses que les territoires ibériques vont se caractériser, se développer jusqu'à la conquête romaine qui modifiera considérablement l'aspect de cette culture. Les contacts commerciaux, largement tournés vers la mer, peuvent ainsi expliquer les différences qui s'observent entre le monde ibérique du littoral et celui, moins connu, de l'intérieur des terres. Ce dernier connaîtra une histoire assez différente, liée aux contacts avec les populations du Nord.
Extension géographique des Ibères et des Celtibères
Après eux, lespeuples celtibères exercèrent leur influence sur les populations du Nord-Ouest et de l'intérieur de lapéninsule. Cette influence se remarque avec l'arrivée dutour de potier chez les peuples limitrophes de la vallée de l'Èbre, et même certains qui sont plus éloignés comme lesArévaques ou lesVaccéens[réf. nécessaire]. On peut également citer dans le pays desAquitains les deux phiales à inscriptions ibères dutumulus de Vielle-Aubagnan dans lesLandes, qui démontrent que des contacts de quelque sorte ont eu lieu avec cette région[20]. Selon Gouron[21], qui cite Dottin[22], les Ibères seraient arrivés dans cette région vers leIVe siècle av. J.-C.
En définitive, les Ibères seraient constitués au départ de populations différentes ayant adopté avec le temps une culture et des mœurs communes, aidées en cela par les influences successives du royaume deTartessos, desPhéniciens, desGrecs et enfin desPuniques. Ces civilisations étrangères leur apportèrent des objets de luxe et des goûts qui permettent d'amorcer la différenciation interne des divers groupes dont ils se composent[23].
Dans ses différentes variantes, lalangue ibère était parlée dans une large bande côtière s'étendant du Sud duLanguedoc-Roussillon àAlicante, et à l'intérieur des terres à travers les vallées de l'Èbre, duJúcar, de laSegura, la haute vallée duGuadalquivir et jusqu'au fleuveGuadiana comme limite sud-ouest. Des doutes subsistent quant à la présence d'une population de locuteurs de l'ibère enGaule du Sud ; il est relativement certain que de nombreux commerçants ont utilisé l'ibère pour leurs transactions écrites mais, par manque d'indices, nous ne savons pas quelle langue parlait le substrat de population[24]. Les inscriptions enlangue ibère sont présentes sur une grande variété de matériaux : monnaies en argent et en bronze, feuilles de plomb,céramiques de l'Attique, céramiques de vernis noir de type A et B, céramiques peintes,amphores,stèles, dalles de pierre, tuiles… Il s'agit de lalangue paléo-hispanique qui comporte le plus grand nombre de documents écrits, environ deux mille, ce qui représente 95 % du total.
On sait aujourd'hui lire à peu près correctement les textes en langue ibère mais ils nous restent en majeure partie incompréhensibles, car l'absence de parenté avec les autres langues antiques fait que celles-ci ne nous sont d'aucune aide. Toutefois, lalangue basque permettrait, seloncertains[Qui ?], de traduire certains textes en langue ibère, sans résoudre le problème d'ensemble. Cette théorie n'a cependant pas de crédibilité dans les milieux universitaires[25]. Sans affirmer l'identification entre les deux langues,quelques spécialistes[Qui ?] reconnaissent toutefois des affinités entre la langue ibère et lalangue basque ou plus exactement sa plus ancienne variante : lalangue aquitaine. Pour certains commeTheo Vennemann, ces affinités sont suffisantes pour affirmer que les deux langues appartiennent à la même famille[26]. Pour d'autres, elles ne sont qu'une influenceaire linguistique normale entre peuples voisins plutôt que comme une démonstration de parentéphylogénique.
Francisco Villar Liébana a fait observer que l'ancienne toponymie de zones typiquement ibériques (leLevant espagnol et laCatalogne) possède une proportion considérable de toponymie d'étymologie indo-européenne (ainsi pour les noms Caluba, Sorobis, Uduba, Lesuros, Urce / Urci, Turbula, Arsi / Arse, Asterum, Cartalias, Castellona, Lassira, Lucentum, Saguntum, Trete, Calpe, Lacetani, Onusa, Palantia, Saetabis, Saetabicula, Sarna , Segestica, Sicana, Turia, Turicae, Turis...)[27]. Pour ce linguiste espagnol, en Catalogne et dans le Levant espagnol, la langue ibérique n'est pas la langue la plus ancienne identifiable comme substrat, mais elle y a pris racine alors qu'il existait auparavant une langue indo-européenne qui avait créé un réseau considérable de toponymes et d'hydronymes. La préexistence d'une langue indo-européenne dans la région historiquement ibérique est également corroborée par le fait que ses anciens hydronymes sont tous indo-européens, à l'exception d'un seul fleuve dont le nom est supposé être ibérique : Iberus (Ebro), dont le pays et ses habitants ont pris le nom[27].
La péninsule ibérique pré-romaine semble avoir connu une écriture dont certains signes pourraient provenir d'un alphabet oriental de typephénicien. Un système de vingt-huit signes aurait eu cours jusqu'auIIe siècle av. J.-C., puis un vingt-neuvième signe aurait été utilisé afin de pallier les lacunes de cette écriture pour transcrire les sons absents deslangues indo-européennes.
Trois types d'écriture ont été identifiés : le type dittartessien du Sud-Ouest, l'écriture méridionale du Sud-Est, et l'écriture levantine, ou ibérique, qui concerne une zone géographique allant du Sud de la France jusqu'auLevant espagnol[28].
L'économie des Ibères a la particularité par rapport à celle d'autres peuples "barbares" de se développer sur plusieurs plans. Ainsi, s'il est probable qu'une grande partie des populations ibères ait exercé des activités pastorales, agricoles ou artisanales, il ne faut en rien occulter l'importance du commerce avec les autres peuples, principalement dans les régions proches des comptoirs grecs ou phéniciens et dans la partie occidentale de la péninsule ibérique, avec lesGaulois[29].
L'agriculture et l'élevage semblent avoir été la base de l'économie ibère. L'étude des vestiges archéologiques d'outils et les résultats des recherchesarchéozoologiques, a permis de mettre en évidence les différentes pratiques ibères. L'agriculture extensive était de mise, avec parfois des systèmes dejachère, permettant au sol de se reposer. Des bovins étaient utilisés comme bêtes de somme et de trait, et semblent tenir une place importante dans le monde agricole, à en juger par la découverte de petitsex-voto de bronze les représentant. Le type d'agriculture mis en place, pour lequel on ne connaît aucun système d'irrigation, demandait de nombreux outils manuels que l'on retrouve principalement dans les maisons. Ainsi la théorie précédemment avancée de petites structures agricoles presque domestiques se trouve confortée par les découvertes archéologiques. Des étudescarpologiques etpalynologiques ont prouvé que les Ibères pratiquaient une agriculture de type méditerranéen comprenant la culture de l'olivier, de certainescéréales, et de lavigne. Pour l'alimentation quotidienne des Ibères, des cultures de fruits et de légumineuses étaient pratiquées sur ces mêmes terres, permettant d'en régénérer la teneur ennutriments[31].
La monnaie était connue depuis leIIIe siècle av. J.-C., avec l'utilisation de devises étrangères. Puis vers la fin duIIIe siècle av. J.-C., certains centres commencent à produire une monnaie locale, qui ne se diffusera presque pas. Ce n'est qu'à partir de laconquête romaine qu'une monnaie ibère sera produite et utilisée à plus grande échelle, proportionnellement au niveau de romanisation des populations[34].
Les apports des autres cultures à la culture ibère
Il semble au regard des découvertes les plus récentes que les Ibères aient pratiqué un certain conservatisme à l'égard des autres populations, lointaines comme lesGrecs et lesPhéniciens, ou proches comme lesCeltes. Toutefois les Ibères ont su profiter des opportunités des contacts, de plus en plus répétés durant leur histoire, et s'approprier les apports étrangers.De grandes évolutions techniques sont à signaler à partir de l'arrivée des étrangers en terres ibères. Le commerce au long cours se développe avec l'arrivée des Phéniciens au début duIer millénaire av. J.-C. L'écriture sera peu à peu adoptée dans les grands centres et connaîtra une diffusion jusque dans le Sud de la Gaule. L'agriculture connaîtra dans le Nord une forte croissance de production à partir de l'arrivée des Grecs au début duVIe siècle av. J.-C., puis une réelle explosion après la conquête romaine auxIIIe et IIe sièclesav. J.-C. Du point de vue de l'art, il semblerait également que la diffusion de productions étrangères, comme lacéramique ou la statuaire orientale ou lesvases à figures grecs ait favorisé le développement d'uneiconographie figurative originale.
La présence de populations d'origine celtique semble être attestée dans la péninsule ibérique au moins durant laDeuxième guerre punique[35]. Latoponymie et l'onomastique ne permettent pas d'en discerner le territoire de manière certaine, mais plutôt d'en couvrir l'aire d'influence principale. Ceux que l'on nommera par simplicité lesCeltibères, mélange curieux de deux cultures, ont probablement eu un développement territorial couvrant le centre et peut-être le Nord-Ouest de l'Espagne actuelle[36]. Ils constituent probablement l'une des cultures les plus importantes de la région.Par Celtibères, on entend parfois l'existence d'unpeuple, parfois celle d'unelangue, parfois encore d'une simplification des historiens antiques, ou actuels, pour qualifier quelque chose de méconnu[37].Les Celtes qui ont, peut-être, peuplé le Nord de l'Espagne ont laissé des toponymes en-briga, ainsi qu'une langue connue à consonanceceltique, mais écrite à l'aide de caractères issus de différents alphabetsibères[38]. Certains noms de peuples, comme lesCeltici et lesGallaeci indiquent également une présence ou une influence celtique importante[39].Ainsi, les apports et les échanges culturels intéressant Ibères et Celtes se sont probablement produits durant l'Antiquité, entre lesIVe et Ier sièclesav. J.-C.[40]. Ceux-ci ne se sont pas nécessairement nourris que de conquêtes ou de peuplements massifs, mais également du développement de sphères d'influences régionales, indiquant peut-être la puissance et le rayonnement de certaines cultures vis-à-vis d'autres. Il est cependant encore très difficile aujourd'hui de connaître les influences factuelles ayant pu exister entre les populations de l'intérieur, celtibères, et celles du littoral, ibères[41].
L'arrivée des Phéniciens en Ibérie marque, selon L. Siret, chercheur hispanisant duXXe siècle le début de l'Énéolithique ibérique, période caractérisée par le développement des technologies du métal, notamment ducuivre[42]. On observe ainsi que des objets orientaux, sans doute phéniciens, apparaissent autour duXIVe siècle av. J.-C. enméditerranée occidentale et plus précisément dans le Sud de l'Ibérie[43]. L'installation phénicienne n'est pas attestée toutefois et il est possible que les contacts aient fluctué[44]. Ceci ouvrira néanmoins la voie à des échanges plus importants durant la première moitié duIer millénaire av. J.-C. On constate l'apparition sur les stèles funéraires auVIIIe siècle av. J.-C. d'objets funéraires orientalisants dans les sépulturesindigènes, exprimant un goût pour l'exotisme de la part des élites. On retrouve des peignes, fibules, miroirs, boucliers ou encore des chars[45]... Ceci dut imprimer d'importants bouleversements dans les sociétés indigènes locales, notamment dans les pratiques du pouvoir, mais également dans l'artisanat[44]. Des changements dans les croyances ont peut-être eu lieu, si l'on en croit la récupération de certains traits iconographiques phéniciens par les indigènes. En effet, on peut citer la présence d'éléments symboliques appartenant au dieuBa Hathor sur des objets de toilette ; éléments ainsi repris dans leur contexte d'origine[46]. Il semblerait que les objets orientalisants retrouvés dans les régions du Midi ibérique auVIIIe siècle av. J.-C. soient le fait d'ateliers ibères, initiés aux techniques et technologies phéniciennes. La diffusion de ces objets, limitée à l'Estrémadure, donne à penser qu'un royaume local ayant pour centreMedellín ouCancho Roano a pu largement communiquer avec les commerçants extérieurs[47].
Les premiers Grecs visitent vraisemblablement les côtes duLanguedoc à une époque précoce, vers le début duVIIe siècle av. J.-C. C'est sans doute à cette occasion que sont diffusées les premières exportations grecques, dont on retrouve les emballages decéramique[48]. Pour des raisons méconnues, parfois reliées à la présence dans cette zone de laMéditerranée de navigateurs et commerçantsétrusques, les Grecs ne s'installent pas à ce moment-là enGaule. Il faudra attendre600 av. J.-C. pour que les colons phocéens fondentMassalia, sur le site de l'actuelleMarseille. Cette fondation coloniale peut être associée aux troubles qui secouent laIonie entre leVIIe siècle av. J.-C. et leVe siècle av. J.-C., qui auront tendance à priverAthènes de son grenier le plus important : l'Asie[49]. En effet, la citéattique entretient à cette époque des relations houleuses avec les autres cités continentales, notamment deBéotie, deThessalie et duPéloponnèse, dont l'agriculture faisait la richesse. Seule l'île d'Eubée semble avoir conservé son rôle de pourvoyeur de ressources à destination d'Athènes, mais justement de manière moins conséquente durant leVIIe siècle av. J.-C.[50]. Il est donc possible que lacolonisation grecque d'occident soit à relier à ces divers événements que sont les troubles internes, la pauvreté agricole d'Athènes et la volonté des Phocéens de conserver un rôle commercial important dans le monde grec.
Massalia est fondée sur un territoire apparemment vierge, qui selon les textes anciens a été négocié avec une population locale : lesSégobriges[51]. Il ne faudra que quelques années aux Massaliotes pour fonderEmporion, dans le Nord de l'actuelleCatalogne[52]. Si Massalia a pu avoir une certaine importance au niveau régional et concerner de manière indirecte les Ibères, Emporion se situe directement sur des territoires ibériques. Par ailleurs, contrairement à Massalia, Emporion a une extension qui la rapproche d'installationsindigènes antérieures ou contemporaines[53]. La colonie grecque d'Ibérie, fondée dans les premières décennies duVIe siècle av. J.-C., n'est au départ qu'une très petite installation située sur une île de superficie réduite, à l'embouchure duFluvià : la Palaiapolis[54]. Ce n'est que plus tard que la ville connaitra une extension sur le continent,que les historiens modernes appelleront faute de connaissancesNeapolis, en opposition à laPalaiapolis, nommée ainsi par les Grecs eux-mêmes[réf. nécessaire].
Les Grecs ne semblent pas, à travers ces deux installations principales que sont Massalia et Emporion et d'autres plus petites, avoir eu une grande influence chez les populations Ibères. Compte tenu de l'ancienneté de leur présence, on pourrait même avancer que les indigènes ont fait preuve d'un certain hermétisme aux apports extérieurs[55]. Toutefois ce postulat dépend des connaissances des sociétés ibères antérieures ou contemporaines à l'arrivée des colons, qui sont minimes. L'architecture ditemilitaire constitue un bon exemple des limites de ces influences. En effet, il est aujourd'hui avéré que la construction d'édifices fortifiés sur des sites de hauteur procède d'une dynamique plus ancienne que la colonisation grecque, auSud de la péninsule comme auNord[56]. Les enceintes des villages sont, comme on le constate de plus en plus souvent pour les villes de l'Antiquité, peu fonctionnelles du point de vue militaire, et ne correspondent pas aux usages de lapoliorcétique grecque. Ceci peut tout autant indiquer que les indigènes n'utilisaient pas les techniques des colons par ignorance ou volontairement, que le fait que leurs pratiques guerrières avaient peu à voir avec celles des Grecs[57]. Les techniques de construction des murs ibères, qui sont pour les sites les plus importants faits de briques d'adobe assises sur desfondations demoellons ou de pierres non dégrossies sont clairement locales[58]. Les matériaux employés et la diffusion de ces techniques sont reconnues à des époques assez précoces pour une région globale comprise entre lavallée du Rhône et celle fort éloignée duGuadalquivir[59]. Toutefois, des exemples de murailles à la grecque sont identifiés dans le monde ibérique. C'est le cas par exemple duPuig Sant Andreu d'Ullastret, site s'élevant sur une colline à quelques kilomètres au Sud d'Emporion. La muraille de cet « oppidum » semble se rapprocher par sa forme et sa structure de ce qui est connu pour l'installation grecque toute proche[60]. En revanche apparaissent encore des différences de techniques ; le tracé tout en courbes de la muraille semble indiquer un refus des indigènes d'utiliser lechaînage d'angle, soit qu'il leur était inconnu, soit que personne ne le maîtrisât[61].
Elle est méconnue, mais chez lesSedetani (centrés àSaragosse)[62] existe un monument où apparaît le nom d'une divinité,Neitin, associée àMars. Sur certains vases, nous voyons un personnage avec une charrue identifié au dieuGeorgos qui a dominé le panthéon ibérique. Ce serait un dieu céleste de la fécondation. Parfois, il est représenté avec des attributs de guerrier. Diverses terres cuites ont également été découvertes faisant allusion à ladéesse mère en relation avecDéméter.
EnTarraconaise (vaste province nord-hispanique, de l'Atlantique à la Méditerranée, une fois colonisée par lesRomains) on sait que la divinité la plus répandue enHispanie étaitIsis, suivie parMagna Mater, la grande mère. Les divinitésphéniciennes etcarthaginoisesMelkart (à la fois déité du soleil et de la mer) etTanit-Caelestis (une reine-mère possiblement liée à la lune) étaient aussi populaires. Le panthéon romain a vite absorbé les déités locales à travers desidentifications (Melkart devintHercule, par exemple, ayant été pris depuis longtemps par lesGrecs pour une variante d'Héraclès).Ba‘al Hammon fut un dieu principal àCarthage et fut aussi important en Hispanie. Les dieux égyptiensBès etOsiris avaient aussi des fidèles.
On note aussi la consonance des dieux égyptienAker et basqueAker, sans certitude. Les deux divinités sont cependant chtoniennes, et commandent à des phénomènes célestes. Il y aurait eu voyage depuis l’Égypte jusque dans lesPyrénées, à travers Carthage et, donc, les Ibères.
Ces dernières années, des progrès importants ont été réalisés dans la connaissance et l'interprétation de nombreuses découvertes. Les sources fondamentales sont les matériaux archéologiques et les quelques écrits. Parmi les matériaux les plus pertinents figurent les ex-voto en bronze, en terre cuite et en pierre, la céramique et d'autres objets tels que les falcatas votives.
On sait peu de choses sur le monde des dieux ibériques, le peu qui est connu l'est grâce aux écrits des historiens et philosophes antiques, et à quelques autres vestiges archéologiques. Ce que l'on sait, c'est que les animaux tels que les taureaux, les loups, les lynx ou les vautours faisaient partie de ce monde, soit en tant que dieux, symboles, liens avec le monde mortel et ses « esprits », ou avec le monde divin.
Le taureau représenterait la virilité et la force. Le lynx était lié au monde des morts. Les vautours transportaient les âmes des guerriers tués au combat dans le monde des dieux. On ne sait pas grand-chose d'autre, car peu d'informations ont survécu sur ces questions.
Le cheval est un symbole d'héroïsation et d'immortalité, il sert à transporter le défunt dans l'au-delà.
Il y a environ 9 500 ans, les dernières communautés de chasseurs-cueilleurs qui ont occupé la péninsule ibérique ont commencé à enterrer systématiquement dans les cimetières, une habitude liée à la sédentarisation progressive de ces sociétés et à un changement significatif dans la relation de leurs territoires avec les activités économiques. La plus ancienne nécropole de la péninsule ibérique se trouve à Oliva (Valence). Les restes ont entre 9 500 et 8 500 ans.
Quant au monde funéraire antique, c'est l'incinération qui domine, qui passe par certaines phases : une exposition à domicile, le transport vers le lieu de crémation, l'incinération et la collecte des restes à côté du trousseau. Pour les marquer il y a des stèles, de différents types : avec des représentations de cavaliers avec lance ou bouclier ; avec épigraphie de lettres ibériques ; et anépigraphique et sans iconographie.
La crémation ou incinération, était connue grâce aux Phéniciens ou aux peuples transpyrénéens qui ont introduit laculture des champs d'urnes.
Les cendres étaient conservées dans des urnes en forme de coupe en céramique avec un couvercle et sans décoration. D'autres étaient en forme de boîte avec des pattes à griffes, avec un couvercle et une décoration animale. Les urnes étaient introduites dans des fosses creusées dans le sol avec un trousseau funéraire. Les Ibères, pour marquer le lieu de la tombe, ont construit des tumulus de différentes dimensions, bien qu'il y ait eu des sépultures beaucoup plus élaborées pour les classes sociales supérieures, comme dans le cas de la chambre sépulcrale de Toya, Peal de Becerro (Jaén).
Des tumuli avec des récipients en céramique ont été retrouvés aux pieds du défunt, comme laDame de Baza qui est assise sur une sorte de trône ailé, ou encore laDame d'Elche qui garde et protège les restes et le matériel funéraire. Dans d'autres tumuli funéraires, les armes des défunts ont été déposées, puis ont été incinérées et placées dans un récipient en céramique orné. Lors de certaines funérailles, les gens se battaient pour leur propre tombe jusqu'à la mort, comme à l'enterrement de Viriato.
Comme lesCeltes, les Ibères construisaient essentiellement en bois, en chaume et en chaux, ce qui rend difficile la reconstitution de leurs sanctuaires.
Des lieux de culte ont été identifiés comme des sanctuaires urbains, certains des plus importants situés dans laContestania et la zone d'influence du sanctuaire de Serreta (Alcoy), célèbre pour sa terre cuite, le sanctuaire de Cerro de los Santos (Albacete), le temple urbain de La Alcudia (Elche), les temples de La Isleta (Campello), le sanctuaire de la lumière (Verdolay,Murcie), le sanctuaire d'El Cigarralejo (Mula, Murcie), le sanctuaire de Coimbra de Barranco Ancho (Jumilla, Murcie) et le sanctuaire de La Encarnación (Caravaca, Murcie). Des espaces sacrés ont également été identifiés comme le sanctuaire domestique d'El Oral (S. Fulgencio,Alicante), ou celui de Bastida de les Alcuses (Mogente,Valence) et des dépôts votifs comme celui trouvé à El Amarejo (Bonete,Albacete), ou le possible sanctuaire de Meca (Ayora, Valence). Dans les zones rurales, se distingue le sanctuaire d'El Pajarillo (Huelma, Jaén), situé dans un point de transit stratégique et qui présente une architecture théâtrale avec une narration mythologique complexe pour la renommée d'un prince ibérique, protagoniste de l'ensemble sculptural. Toujours dans les zones rurales, en 2004, un sanctuaire ibérique a été découvert à Cerro del Sastre (Montemayor,Córdoba) qui peut être considéré comme unique en Espagne, car il conserve une grande partie de son mur d'enceinte (plus de deux mètres de haut) ainsi que les escaliers d'accès au complexe [citation requise].
Une autre caractéristique est l'utilisation de grottes ou cavités comme sanctuaires, dans lesquels de petites statuettes, appelées offrandes votives, ont été déposées pour une divinité. Ces personnages sont à la fois des prêtresses et des guerriers, à pied ou à cheval, d'autres sacrifient un animal avec un couteau, ou manifestent leur respect les mains levées ou les bras ouverts.
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